La rencontre a commencé avec deux témoignages. Le premier était celui de Roberto, un volontaire Italien membre de la Société de Saint-Vincent de Paul. En 1992, alors directeur d’une agence bancaire, il fut accusé à tort par deux mafieux repentis de Toscane et fut jeté en prison. Pendant ses années de captivité, c’est la prière qui l’a sauvé a-t-il raconté. Il fut blanchi six ans plus tard. Roberto a senti le besoin de revenir en prison pour apporter aux détenus soutien et proximité.
Le deuxième témoignage était celui de sœur Sally, missionnaire de la charité. Elle a notamment vécu au Yémen jusqu’en mars 2015, où elle a du interrompre sa mission à cause de la guerre qui déchire le pays. Pendant de longs mois, elle et sa communauté ont vécu dans le plus grand dénuement, mais toujours présentes auprès des plus pauvres. Providentiellement, elles ont reçu des vivres et des médicaments par des inconnus qui venaient frapper à leur porte. Sœur Sally a rappelé combien la confiance en Dieu était un rempart et leur avait permis de demeurer auprès des plus pauvres.
L'amour se touche et s’expérimente personnellement
Après la lecture de la Lettre de Saint-Paul aux Corinthiens (13, 1-13), le Pape a prononcé un discours aux volontaires, rappelant que cette Lettre de Paul était l’ « une des plus belles et des plus exigeantes pour le témoignage de notre foi ». Ce texte affirme que, à la différence de la foi et de l’espérance, l’amour « ne passera jamais ». C’est un amour qui demeure toujours jeune, actif, dynamique et qui attire à lui de manière incomparable. C’est un amour fidèle qui ne trahit pas, malgré nos contradictions, un amour fécond qui donne la vie et qui va au-delà de notre paresse.
Cet amour dont parle Saint-Paul n’est pas une chose abstraite ou vague, a expliqué le Saint-Père, mais un amour qui se voit, se touche et s’expérimente personnellement. La forme la plus grande et expressive de cet amour, c’est Jésus, qui est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. Portons toujours avec nous, de manière indélébile, cette certitude de foi, a-t-il lancé aux volontaires de la miséricorde : « Le Christ m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi ».
On ne peut pas détourner le regard et se tourner de l’autre côté pour ne pas voir les formes de pauvreté si nombreuses qui demandent miséricorde. La faim, les maladies, les personnes exploitées : ne pas les voir est un péché d’aujourd’hui a rappelé le Pape. Le Calvaire est toujours actuel, a-t-il poursuivi, il n’est pas du tout disparu et ni réduit à une belle peinture dans nos églises.
Le Pape François a rendu hommage à l'œuvre de ces volontaires, « artisans de la miséricorde » par leurs gestes et leurs paroles. « Vous comptez parmi les réalités les plus précieuses de l’Eglise, vous qui chaque jour, souvent dans le silence et en secret, donnez forme et visibilité à la miséricorde (...) votre présence est la main tendue du Christ qui rejoint chacun ».
La crédibilité de l’Église passe de manière convaincante aussi à travers votre service envers les enfants abandonnés, les malades, les pauvres sans nourriture ni travail, les personnes âgées, les sans-abris, les prisonniers, les réfugiés et les émigrés, tous ceux qui sont touchés par les catastrophes naturelles a-t-il expliqué. Partout où il y a une demande d’aide, arrive votre témoignage actif et désintéressé.
Site officiel relatif à la canonisation de Mère Teresa.
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Une courte biographie de la future sainte qui consacra sa vie aux pauvres, orphelins et mourants plongés dans la misère de Calcutta en Inde, est disponible sur Radio Vatican.