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oratoire

  • Méditation - « Mon enfant, tu dois prier »

    « Pourquoi es-tu sur terre, mon enfant ? n'est-ce pas, avant tout, pour connaître ton Dieu, l'aimer et le servir, et acquérir ainsi la vie éternelle ? Or, la prière n'est autre chose que la pratique de tout cela : dès que tu connais Dieu, n'est-il pas absolument nécessaire que tu l'adores ? Dès que tu connais Jésus et ses miséricordes infinies, n'est-il pas nécessaire que tu l'aimes ? Or, c'est en priant que tu adores, que tu aimes et que tu sers, comme tu le dois, ton Dieu et ton Sauveur.
    [...]
    En second lieu, cher petit enfant, tu dois prier parce que le bon Dieu veut absolument que tu le pries ; il te l'ordonne, si bien que, sans la prière, il n'y a pas de salut pour toi. Te recevrait-on dans le palais d'un prince, si tu te présentais tout nu ou en chemise ? On te mettrait à la porte comme un insolent ou même comme un fou, n'est-il pas vrai ? La prière est le beau vêtement de tous les enfants de Dieu ; c'est la livrée royale sans laquelle on ne peut entrer dans le palais éternel du grand Roi, dans le Paradis du bon Dieu.
    [...]
    En nous commandant de prier, le bon Dieu nous oblige à nous rappeler sans cesse que nous dépendons de lui, que sans lui nous ne sommes rien et ne pouvons rien : ce qui est très important pour éviter l'orgueil. Notre-Seigneur, qui veut que nous soyons toujours humbles, met la prière comme la condition indispensable de toutes les grâces. Il pourrait nous les donner sans que nous les lui demandions ; mais il ne le veut pas, afin de nous obliger à reconnaître que tout vient de lui. Pour que la porte s'ouvre, il faut tirer la sonnette ; sans cela on reste dehors. Or, la sonnette, c'est la prière. Jésus ouvre à celui qui prie.

    Mon enfant, tu dois prier, parce que tu es chrétien, et que ton Sauveur Jésus veut que tu pries avec lui. Tu sais que, par sa grâce, il habite dans ton petit cœur ; et il veut que ce cœur soit comme un oratoire d'où la prière s'élève sans cesse vers le ciel. Il prie en toi, avec toi et pour toi : il veut que tu lui tiennes compagnie ; il veut que ta prière s'unisse à sa très sainte prière, comme une petite lumière rapprochée d'une grande se fond avec elle pour ne plus faire qu'une seule et même lumière. [...] Prie donc, uni à Jésus, le maître et le modèle de la prière. Ne le laisse pas prier seul en toi ; ne sois pas comme les pierres insensibles de nos églises qui possèdent sans le savoir le grand trésor du ciel, Jésus-Christ.
    Tu es chrétien : donc tu dois prier ; donc tu dois être un enfant de prière. »

    Mgr de Ségur (1820-1881), La piété enseignée aux enfants (Seconde Partie, Livre premier, III), Paris, Librairie Saint-Joseph, Tolra, 1885 (Seizième édition).

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  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (3)

    (suite de la méditation d'hier mercredi)

    « Mais ces oratoires domestiques, où sont-ils ? Où sont-ils, ces souvenirs des vieilles mœurs ? ... On sent qu'un souffle nouveau a passé sur ces villages chrétiens, et qu'il en arrache, pierre par pierre, les derniers restes de la civilisation, pour y faire triompher l'égoïsme et la barbarie des mœurs révolutionnaires.
    Voulez-vous résister au torrent, prenez donc la croix et plantez-la résolument au fond de votre foyer. Là vous assemblerez vos enfants au moins chaque soir, et vous prierez le Père commun.
    Cette communauté de sentiments et de vœux relie les membres de la famille en pliant leurs genoux et leurs fronts devant le même Maître, en leur faisant partager les mêmes espérances, en tournant ensemble leurs yeux vers le même but. Là le père paraît avec la majesté du sacerdoce, et la mère avec cette tendresse et cette sollicitude qui l'a fait comparer à la poule rassemblant ses petits sous ses ailes pour les mettre à l'abri de l'orage. Là accourent les enfants avec cette régularité que l'exemple de leurs parents commande, et il ne leur vient pas à l'esprit, devant ces exemples vivants, que la prière soit le devoir de l'enfance, mais qu'on puisse la négliger à mesure que l'on grandit, et que l'âge mûr a le droit de l'oublier. [...]
    Avec cette habitude de la prière commune, croyez-vous que l'esprit de famille puisse tarder à renaître parmi les vôtres ? Dieu la bénira, et, vous voyant à ses pieds dans cette unanimité de sentiments, il vous donnera de ne faire, comme au temps de la primitive Église, qu'une seule âme et un seul cœur. »

    Abbé Besson, Restauration de la France par la famille (II), extrait de "L'Année d'expiation et de grâce : 1870-1871", M. Turbergue éd., Besançon, 1872.

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  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (2)

    (suite de la méditation d'hier mardi)

    « Peut-être est-il préférable, en général, que le sanctuaire domestique ne se distingue nullement de ce qui est le foyer proprement dit, de ce qui est le lieu ordinaire de l'habitation, du travail, de la conversation, du repos, de tous les actes de la journée, car c'est alors vraiment que la demeure de l'homme peut devenir celle de Dieu. Eh bien donc, à quel signe, en mettant le pied sur le seuil de cette demeure, connaîtrez-vous que Dieu y habite, et qu'il y recueille des hommages ? Lorsque vous entrez dans une église, un seul coup d’œil jeté devant vous, en vous montrant l'autel, vous dit bien vite où vous êtes. ici quel est le symbole qui doit tenir la place de l'autel ? Vous m'avez déjà prévenu et vous me répondez : un Christ, un crucifix, voilà le centre du temple de famille, voilà l'autel. Oui, dans l'endroit le plus honorable, le plus en lumière, le plus exposé à tous les yeux ; dans l'endroit où l'on est le plus souvent réuni, c'est là. Il y faut l'image du Sauveur, étendant ses deux bras, montrant ses blessures d'amour, et du haut de sa croix, comme du haut d'un trône, présidant à tout ce qui se passe. C'est à ce signe que, sur-le-champ, vous pressentirez une famille sérieusement chrétienne. A la manière dont ce Christ est placé, aux objets qui le décorent, aux petits tableaux, gravures, statuettes qui lui font cortège, vous pouvez vous dire : « Ici, l'on est chez des croyants ; ici, l'on vit dans l'influence des doux mystères de la foi ; ici, quand il y a des pleurs l'on sait où les répandre ; ici, l'on porte l'espoir d'une destinée céleste ; ici, enfin, il ne sera pas trop amer de mourir... » Voilà, mes Frères, ce que doit être la demeure des chrétiens pour ressembler à un sanctuaire. La richesse et le luxe, les chefs-d’œuvre trop souvent frivoles ou scandaleux de l'art profane, peuvent bien faire un beau salon païen : mais deux bâtons en croix, mais un misérable chiffon de papier où sont grossièrement empreints les traits sacrés, ah ! c'est dans une famille, un symptôme mille fois plus favorable, et surtout c'est un refuge mille fois plus assuré, car c'est le christianisme tout entier sans cesse présent devant les yeux, et par les yeux dans la pensée et dans le cœur. »

    Abbé Pierre Chevallard (1820-1908), Le culte domestique ou la religion pratiquée en famille (II).

    (à suivre demain)

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  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (1)

    « Que faut-il pour rendre à nos familles le caractère chrétien ? Un sanctuaire commun, des prières communes, la pratique commune des devoirs essentiels du christianisme. Ce sanctuaire domestique n'a pas besoin de pompes ni de décors ; je ne vous demande pas d'y prodiguer les riches dorures, les tableaux des maîtres, les étoffes de soie et de velours ; je ne vous demande pas même de le séparer du reste de la maison ni de lui donner le nom d'oratoire. Non, il n'y a pas de cabane si pauvre, au fond des campagnes, pas de mansarde si étroite, cachée sous le toit d'une grande ville, qui ne puisse être un sanctuaire pour la famille. La famille la plus nombreuse fût-elle réunie au foyer le plus resserré, si je vois au-dessus de la pauvre couche l'image du Dieu rédempteur, je m'incline comme au seuil d'un temple et je salue le maître de maison. Autour de ce crucifix, voici le buis bénit et l'eau sainte. Vous trouveriez dans le coin le plus retiré d'une modeste armoire le cierge de la Chandeleur, qui a été allumé pour la première fois il y a trente ans peut-être, et avec lequel l'aïeule a béni d'une main tremblante la première communion de celle qui est devenue mère aujourd'hui. Ces images de la Vierge et des saints patrons sont enfumées par le temps ; on en distingue à peine les traits grossiers ; l'épingle qui les tient attachées date d'un autre âge ; n'importe, on sent la foi et la piété s'exhaler de cette pauvre demeure, on devine que le père s'agenouille, au milieu de ses enfants, devant cette Vierge et ce crucifix, que la mère verse des pleurs, dans les moments d'épreuve, au pied de ces vieilles images, et que les derniers nés de la famille ont appris à sourire en les saluant de leurs premiers regards. »

    Abbé Besson, Restauration de la France par la famille (II), extrait de "L'Année d'expiation et de grâce : 1870-1871", M. Turbergue éd., Besançon, 1872.

    (à suivre demain)

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    Paul Cezanne (1839-1906), La vieille femme au rosaire
    National Gallery, London, United Kingdom

  • Message du Saint-Père au Procureur Général de la Congrégation de l'Oratoire de Saint Philippe Néri pour le cinquième centenaire de la naissance du Saint

    Hier, le Saint-Père a écrit au Procureur Général de l'Oratoire à l'occasion du cinquième centenaire de la naissance de saint Philippe Neri, fondateur de la Congrégation, surnommé l'Apôtre de Rome. Saluant le travail des prêtres de l'Oratoire, entre prière, étude de l’Écriture, préparation aux sacrements et œuvres de charité en faveur des pauvres, il souligne combien l'apostolat de Philippe Neri est d'actualité. Avec lui "le salut des âmes redevint une priorité pour l’Église. On comprit de nouveau que les pasteurs doivent accompagner le peuple, le guider, soutenir sa foi. Philippe Neri, qui fut un exemple pour beaucoup de gens..., se dédia avec passion au ministère de la confession. Il accompagnait avec grande attention la croissance spirituelle et les épreuves de ses disciples, les éduquant à l'espérance chrétienne". Il aimait les contrastes, tels la prière solitaire et la prédication publique. "Il proposait une mortification intérieure pleine de joie et de sérénité. Prédicateur passionné, il réduisait son discours à quelques phrases lorsque l'émotion l'enveloppait... sa paternité spirituelle se manifestait dans tous ses actes, dans sa confiance dans les personnes, dans son refus des formules menaçantes au profit d'un ton joyeux, convaincu que la grâce n'écrase pas la nature mais la purifie, la renforce et la perfectionne. Saint Philippe reste un modèle lumineux de la mission continuelle de l’Église dans le monde...pour les évêques et les prêtres comme pour les consacrés et les laïcs. Dès son arrivée à Rome il développa un apostolat fait de rapports personnels et amicaux favorisant la rencontre" avec l’Évangile. "Il aimait la spontanéité, rejetait l'artifice, inventait des modes amusants pour enseigner les vertus chrétiennes de pair à un discipline dans l'approche du Christ concrète... Pour lui la voie de la sainteté se fondait sur la grâce d'une rencontre personnelle avec le Seigneur. Quelle que fut leur condition les gens l'accueillaient avec les yeux surpris de l'enfant". L'état missionnaire permanent de l’Église, affirme-t-il ensuite, "requiert des fils spirituels de saint Philippe Neri qu'ils ne se contentent pas d'une vie médiocre et choisissent d’œuvrer dans le sillage du fondateur. Vous êtes appelés à être des hommes de prière et de témoignage pour amener les gens au Seigneur. Aujourd'hui comme du temps de Philippe Neri, surtout parmi les jeunes, on note un grand besoin de personnes priantes et capables d'enseigner à prier".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.5.15).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Mardi 26 mai 2015

    Mardi de Pentecôte

    St Philippe Néri, religieux, fondateur de l'Oratoire

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    Tableau de Pierre de Cortone (Pietro da Cortona, 1596-1669)

  • 26 mai : Sanctoral

    Mémoire de Saint Philippe Néri, Prêtre (1515-1595)
    Fondateur de l'Oratoire

     

    Au calendrier traditionnel :

    Vigile de la Pentecôte