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paix intérieure

  • Méditation : tentation et paix intérieure

    « Pourquoi dans la tentation es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi me troubles-tu ? (1) Examinons devant Dieu s'il y a raison de perdre la paix dans ces circonstances. Serait-ce que nous croirions que la tentation en elle-même est un péché ? Mais Jésus-Christ, mais tous les saints ont été tentés ; mais aucune pensée mauvaise, aucune imagination, même la plus hideuse, n'est en soi un péché ; toutes ces pensées et imaginations sont sans cesse sous le regard de Dieu, qui voit tout, et elles ne souillent en rien sa pureté infinie.
    Serait-ce que nous craindrions d'avoir consenti à la tentation ? Mais quand même nous y aurions consenti, il ne faudrait pas nous en troubler, [car] même après ses chutes il faut garder la paix, et que la perdre serait une faute ajoutée à une autre faute. Puis, si la tentation nous a déplu, molestés, contristés ; si elle nous a inspiré de l'horreur, si nous ne l'avons subie que malgré nous et contre notre volonté, nous avons eu en cela même la preuve que nous n'avons pas consenti. On ne pèche que par la volonté ; ce qui est contre la volonté ne peut être imputable.
    Serait-ce que nous craindrions de consentir plus tard ? Mais pourquoi perdre la confiance en Dieu et ne pas espérer qu'il nous soutiendra, si nous le prions bien, si nous nous défions de nous-mêmes, si nous évitons les occasions et ne présumons pas de nos propres forces ?
    Serait-ce enfin que cette vie de combats et de luttes nous ennuie ? Mais 1° nous pouvons amoindrir ces combats et ces luttes en méprisant le tentateur jusqu'à ne pas daigner penser à lui pour lui répondre, jusqu'à lui tourner le dos au lieu de nous battre avec lui, [...] laissons le démon aboyer au dehors sans en tenir aucun compte, et continuons en paix ce que nous avons à faire. 2° Nous pouvons diminuer nos tentations en n'y réfléchissant pas, quand elles sont passées, pour voir si nous y avons consenti, parce qu'y réfléchir, ce serait un moyen de les faire revivre ; nous ne devons nous les rappeler qu'en gros, pour réveiller en nous la vigilance, l'esprit de prière, et nous abîmer devant Dieu, d'une part dans le sentiment de notre misère, comme sainte Thérèse, qui disait : « O Dieu ! que je ne vaux rien ! Voilà bien ce que mon mauvais fonds peut produire, voilà bien de l'herbe de mon jardin » ; d'autre part, dans l'admiration et l'amour de la bonté divine : « O Dieu ! que vous êtes bon d'abaisser votre amour jusqu'à moi ! »
    Est-ce ainsi que nous nous conduisons dans les tentations ? »

    1. Ps XLI 6, 12.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Jeudi de Quasimodo, Premier Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Livres : un beau moment de détente en famille

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    72 Paroles de la Bible
    Paix intérieure - Enluminures à colorier
    Estelle Chandelier - Emmanuelle Rémond-Dalyac

    Un nouveau format de livres, caractéristique d'une nouvelle mode, a pris place ces derniers mois dans les rayonnages des librairies : je veux parler des "mandalas" proposés en coloriage aux adultes. Les dessins y sont accompagnés ou non de paroles puisées dans les philosophies orientales, et destinés à combattre le stress, à "lâcher-prise". Cette technique, très prisée en Art-thérapie, semble avoir fait l'unanimité (recentrage - « mandala » signifie centre, cercle - calme intérieur, connaissance de soi, apaisement...) et rencontre un très vif succès auprès d'une population vivant de plus en plus sous tension.

    Mais pourquoi aller chercher si loin ce qui se trouve à nos portes ? Les moines copistes ne cultivaient-ils pas l'art de la sérénité et de la contemplation, tandis qu'ils posaient leurs couleurs dans les pages enluminées sur lesquelles ils travaillaient à l'ombre des cloîtres ? C'est en s'inspirant de leur modèle qu'Estelle Chandelier, graphiste et illustratrice, a réalisé de magnifiques dessins d'enluminures, inspirés des manuscrits originaux. Ils sont accompagnés à chaque page de citations extraites des Saintes Ecritures, judicieusement choisies par Emmanuelle Rémond-Dalyac, qui a également rédigé une brève introduction retraçant l'histoire de l'enluminure. Le lecteur y découvrira les différents styles (celte, roman, gothique...) et de judicieux conseils tant sur l'emploi des couleurs que sur la méthode de travail à suivre, pour celui qui veut faire de ce moment de coloriage une "lectio divina", en entrant dans la méditation de l’Écriture Sainte.

    Voilà une belle réussite, et un livre que nous conseillons tant aux adultes qu'aux plus jeunes : ne serait-ce pas un beau moment à vivre en famille, que de prendre ce temps de détente ensemble, temps de communion et de "re-création" au sein de cette petite église domestique qui rassemble les parents et leurs enfants ?
    Les saisons de l'automne et de l'hiver se prêtent tout naturellement à ce type d'activité, et vous y trouverez des bienfaits que vous ne soupçonnez pas. A vos crayons !

    Salvator - 160 pages - 11,90 €
  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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