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perle

  • Méditation : l'enthousiasme

    « Les hommes possèdent, perdue dans le dépôt de leurs ressources verbales, une perle. C'est le mot "enthousiasme", il exprime bien ce que je pense en ce moment. L'enthousiasme est l'état d'un cœur dans lequel un dieu est survenu (*). Le Cœur de Jésus est l'enthousiasme même. Ce que nos cœurs ont de plus beau est de pouvoir s'enthousiasmer. La jeunesse est enthousiaste, c'est-à-dire que son cœur accroît sa mesure et son rythme par la perception de l'infini. Un homme incapable d'enthousiasme n'est pas le vieillard, c'est la mort avant l'heure. Je n'aspire à la Vie Éternelle, je ne puis y croire et l'espérer, je ne m'en forme une idée vraie que dans l'enthousiasme. »

    (*) : du mot grec Théos, Dieu. Enthousiasesthai : être possédé de Dieu, et par suite, inspiré de lui.

    Victor Pourcel, L'offrande cordiale – Trente et une lectures brèves de dévotion au Cœur de Jésus, Lyon & Paris, E. Vitte éditeur, 1941.

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  • 1er août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Le royaume des cieux est semblable encore à un trésor caché dans un champ, qu’un homme ayant trouvé, cache de nouveau, et dans la joie qu’il en ressent, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ."
    "Le royaume des cieux est semblable encore à un marchand qui cherche de belles perles ; lequel ayant trouvé une perle de grand prix, va vendre tout ce qu’il avait et l’achète." Comme les deux paraboles "du grain de sénevé et du levain" n’ont beaucoup de rapport ensemble, il se trouve aussi que celles du trésor et de la perle sont assez semblables. L’une et l’autre nous font entendre qu’il faut préférer la prédication de l’Evangile à tous les biens de la terre. Ces deux premières du sénevé et du levain en marquent la force, et ces deux dernières nous en font voir l’excellence. La prédication de l’Evangile croît comme "le grain de sénevé" ; elle s’étend comme "le levain" qui pénètre toute la pâte où on le mêle. Elle est aussi précieuse que "les perles", et elle enrichit et sert à toutes choses comme "le trésor".

    Nous n’y apprenons pas seulement à mépriser tout pour nous attacher uniquement à la parole évangélique, mais encore à le faire avec plaisir et avec joie. Car celui qui renonce à ses richesses pour suivre Dieu, doit être persuadé que bien loin de perdre il gagne beaucoup en y renonçant. Vous voyez donc, mes frères, que la parole et la vérité évangélique est cachée dans ce monde comme un trésor et que tous les biens y sont renfermés. On ne peut l’acheter qu’en vendant tout. On ne peut la trouver qu’en la cherchant avec la même ardeur qu’on cherche un trésor.

    Car il y a deux choses qui nous sont entièrement nécessaires ; le mépris des biens de la vie, et une vigilance exacte et continuelle. "Le royaume des cieux", dit Jésus-Christ, "est semblable à un marchand qui cherche de belles perles, lequel en ayant trouvé une de grand prix, va vendre tout ce qu’il avait et l’achète". Cette perle unique est la vérité qui est une et ne se divise point. Celui qui a trouvé cette perle précieuse sait bien qu’il est riche, mais sa richesse échappe aux autres, parce qu’il la cache, et qu’il peut tenir dans sa main ce qui le fait riche. Il en est de même de la parole et de la vérité évangélique. Celui qui l’a embrassée avec foi, et qui la renferme dans son coeur comme son trésor, sait bien qu’il est riche ; mais les infidèles ne connaissent point ce trésor, et ils nous croient pauvres parmi ces richesses. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (XLVII, 2), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 6 juillet : Méditation

    « Ceux qui s'obstinent à chercher le bonheur en dehors de Dieu s'étonnent de ne trouver, de ne pouvoir trouver que vide et dégoût, déception et remords. C'est pourtant là une des grâces si miséricordieuses par lesquelles le Seigneur s'efforce de les arracher malgré tout aux plaisirs apparents qui les attirent.
    A nous qui, prévenus gratuitement par Dieu, avons découvert la perle précieuse, ce spectacle fait deviner quelque chose de la grande souffrance du Christ : celle de voir que Dieu n'est pas compris, n'est pas aimé, et qu'ainsi les hommes sont eux-mêmes la cause de leur propre malheur. Tous les saints ont éprouvé quelque chose de cette souffrance ; et en chaque âme aimante elle engendre le désir de réparer en procurant à Dieu plus de gloire et en révélant aux hommes la vérité, le chemin du bonheur.
    Cette douleur est la seule vraie, la seule qui puisse compter. Elle nous fait sortir de nous-mêmes alors que toutes celles qui proviennent de notre misère nous replient sur nous. La souffrance du mal de Dieu et de la grande pitié des âmes engendre ainsi d'une façon profondément vraie et purement surnaturelle le désir, bien plus, la nécessité impérieuse de l'apostolat. Par son intermédiaire nous entendons retentir en nos coeurs l'appel angoissé des âmes qu'il est en notre pouvoir de sauver. »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949.

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    Philippe de Champaigne : Le Christ aux outrages