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persévérer

  • Méditation : Comment persévérer ?

    « Vous voulez persévérer, mais le pouvez-vous ? Certainement vous le pouvez, dès qu'il ne dépend que de vous d'en prendre les moyens. Quels sont-ils ?
    Le premier de tous, c'est la prière. La persévérance est la plus grande et la plus précieuse de toutes les grâces ; mais Dieu l'accorde, comme toutes les autres, à ceux qui la demandent avec humilité et confiance : Petite, et dabitur vobis... (1 : Mt VIII, 7 ; Lc XI, 9).
    Le second moyen, c'est la fréquentation des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. Prenez souvent conseil de celui que Notre-Seigneur a établi le guide de votre âme, et vous ne serez pas exposé à faire fausse route. Nourrissez-vous souvent du pain des forts, et vous ne faiblirez pas devant vos ennemis...
    Un troisième moyen, c'est de veiller autour de vous pour ne pas vous laisser surprendre : Vigilate (2 : Mc XIII, 37), et de fuir les occasions dangereuses. Celui qui ne veut pas se précipiter, évite le bord des abîmes...
    Comme quatrième moyen, appliquez-vous à la pratique des bonnes œuvres. Les soins, l'application, les sacrifices qu'elles exigeront de votre part, vous protègeront contre les séductions du monde et l'entraînement des passions...
    Ajoutez enfin, pour vous assurer la grâce de la persévérance, une tendre dévotion à la très sainte Vierge. Quel bonheur j'éprouve à vous répéter avec saint Bernard, qu'un vrai serviteur de Marie ne saurait périr ! Elle est la mère de Jésus, et elle a tout pouvoir sur son cœur ; elle est notre mère, et il n'est rien qu'elle ne sollicite plus ardemment pour ses enfants que la persévérance. Soyez dévoués à cette mère toute bonne et toute compatissante, et elle vous conduira heureusement au port du salut éternel. »

    1. Demandez, et l'on vous donnera. - 2. Veillez.

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de la Prédication Populaire, Tome second (ch.XXXI, III), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

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  • Méditation : Le service de Dieu

    « Ce ne fut pas parce qu'il avait besoin de notre service qu'il [Dieu] nous commanda de le suivre, mais pour nous procurer à nous-mêmes le salut. Car suivre le Sauveur c'est avoir part au salut, comme suivre la lumière c'est avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont illuminés et rendus resplendissants par elle : loin de lui apporter quoi que ce soit, ils bénéficient de la lumière et en sont illuminés. Ainsi en va-t-il du service envers Dieu : à Dieu, il n'apporte rien, car Dieu n'a pas besoin du service des hommes ; mais, à ceux qui le servent et qui le suivent, Dieu procure la vie, l'incorruptibilité et la gloire éternelle. Il accorde ses bienfaits à ceux qui le servent, parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent, parce qu'il le suivent ; mais il ne reçoit d'eux nul bienfait, car il est parfait et sans besoin. Si Dieu sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir, lui qui est bon et miséricordieux, accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent dans son service. Car, de même que Dieu n'a besoin de rien, de même l'homme a besoin de la communion de Dieu. Car la gloire de l'homme, c'est de persévérer dans le service de Dieu. »

    St Irénée de Lyon (v.130-v.208), Contre les hérésies (IV, 14, 1), Trad. Cerf, 3e édition, 1991.

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    The Valley of light, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.

  • 21 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte."
    (Mt 7, 7-12 - cf Lc 11, 9-13 & Lc 6, 31)

    « Croyez-vous donc, mes frères, que Dieu ignore ce qu'il vous faut ? Il le sait, il connaît notre pauvreté et prévient nos désirs. Aussi, lorsqu'il apprend à prier et qu'il avertit ses Apôtres de ne point parler beaucoup dans la prière, "Gardez-vous, dit-il, de parler beaucoup en priant ; car votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez" (Mt VI, 7-8).

    Le Seigneur cependant dit autre chose. Qu'est-ce ? Pour nous défendre de parler beaucoup dans la prière : "Ne parlez pas beaucoup, a-t-il dit, lorsque vous priez ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez."

    Mais si notre Père sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions, pourquoi parler, si peu même que ce soit ? A quoi bon même la prière, si notre Père sait de quoi nous avons besoin ? Il dit à chacun : Ne me prie pas longuement ; je sais ce qu'il te faut. — Si vous savez ce qu'il me faut, Seigneur, pourquoi vous prier même tant soit peu ? Vous ne voulez pas que ma supplique soit longue, vous exigez même qu'elle soit presque nulle.

    Mais qu'enseigne-t-il ailleurs différemment ? Il dit bien : "Ne parlez pas longuement dans la prière". Cependant il dit encore dans un autre endroit : "Demandez et vous recevrez." Et pour ôter la pensée qu'il n'aurait recommandé la prière que d'une manière accidentelle, il ajoute : "Cherchez et vous trouverez." Dans la crainte encore que ces derniers mots ne paraissent prononcés qu'en passant, voici ceux qu'il y joint, voici comment il conclut : "Frappez et il vous sera ouvert" (Mt VII, 7). Ainsi donc il veut que l'on demande pour recevoir, que l'on cherche Pour trouver et que pour entrer on frappe. Mais puisque notre Père sait d'avance de quoi nous avons besoin, pourquoi demander ? pourquoi chercher ? pourquoi frapper ? pourquoi, en demandant, en cherchant et en frappant, nous fatiguer à instruire plus savant que nous ? Ailleurs encore le Seigneur parle ainsi : "Il faut prier toujours sans jamais se lasser" (Lc XVIII, 1). S'il faut prier toujours, comment dire : "Gardez-vous de parler beaucoup ?" Comment prier toujours quand on finit sitôt ? D'un côté vous me commandez de terminer promptement ; d'autre part vous m'ordonnez de "prier toujours sans me lasser" ; qu'est-ce que cela signifie ?

    Eh bien ! prie aussi pour comprendre, cherche et frappe à la porte. Si ce mystère est profond, ce n'est pas pour se rendre impénétrable, c'est pour nous exercer.

    Ainsi donc, mes frères, nous devons vous exhorter tous à la prière, et nous avec vous. Au milieu des maux innombrables de ce siècle, nous n'avons d'autre espoir que de frapper par la prière, que de croire invariablement que notre Père ne nous refuse que ce qu'il sait ne pas nous convenir. Tu sais bien ce que tu désires, mais lui connaît ce qu'il te faut. Figure-toi que tu es malade et entre les mains d'un médecin, ce qui est incontestable. Notre vie en effet n'est qu'une maladie et une longue vie n'est qu'une maladie longue. Figure-toi donc que tu es malade entre les mains d'un médecin. Tu voudrais boire du vin nouveau, tu voudrais en demander à ce médecin. On ne t'empêche pas d'en demander, car il pourrait se faire qu'il ne te nuisit pas, qu'il te fût même bon d'en prendre. Ne crains doue pas d'en demander, demande sans hésitation ; mais ne t'attriste point si on t'en refuse. Voilà ta confiance à l'homme qui soigne ton corps ; et tu n'en aurais pas infiniment plus envers Dieu, qui est à la fois le médecin, le créateur et le réparateur de ton corps aussi bien que de ton âme ? »

    Saint Augustin, Sermons détachés sur l'Evangile de Saint Matthieu, Sermon LXXX (2), in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.