Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

peuple

  • Méditation : Au peuple français

    « ... Et maintenant, c'est à vous que nous nous adressons, catholiques de France ; que notre parole vous parvienne à tous comme un témoignage de la très tendre bienveillance avec laquelle nous ne cessons pas d'aimer votre pays et comme un réconfort au milieu des calamités redoutables qu'il va vous falloir traverser.

    Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l'ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : " Décatholiciser la France ".

    Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu'à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l'épreuve qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l'éternelle félicité.

    C'est de toute votre âme, vous le sentez bien, qu'il vous faut défendre cette foi ; mais ne vous y méprenez pas, travail et efforts seraient inutiles si vous tentiez de repousser les assauts qu'on vous livrera sans être fortement unis. Abdiquez donc tous les germes de désunion s'il en existait parmi vous et faites le nécessaire pour que, dans la pensée comme dans l'action, votre union soit aussi ferme qu'elle doit l'être parmi des hommes qui combattent pour la même cause, surtout quand cette cause est de celles au triomphe de qui chacun doit volontiers sacrifier quelque chose de ses propres opinions.

    Si vous voulez dans la limite de vos forces, et comme c'est votre devoir impérieux, sauver la religion de vos ancêtres des dangers qu'elle court, il est de toute nécessité que vous déployiez dans une large mesure vaillance et générosité. Cette générosité vous l'aurez, nous en sommes sûr et, en vous montrant ainsi charitables vis-à-vis de ses ministres, vous inclinerez Dieu à se montrer de plus en plus charitable vis-à-vis de vous. Quant à la défense de la religion, si vous voulez l'entreprendre d'une manière digne d'elle, la poursuivre sans écart et avec efficacité, deux choses importent avant tout : vous devez d'abord vous modeler si fidèlement sur les préceptes de la loi chrétienne que vos actes et votre vie tout entière honorent la foi dont vous faites profession ; vous devez ensuite demeurer très étroitement unis avec ceux à qui il appartient en propre de veiller ici-bas sur la religion, avec vos prêtres, avec vos évêques et surtout avec ce siège apostolique, qui est le pivot de la foi catholique et de tout ce qu'on peut faire en son nom. Ainsi armés pour la lutte, marchez sans crainte à la défense de l'Eglise, mais ayez bien soin que votre confiance se fonde tout entière sur le Dieu dont vous soutiendrez la cause et, pour qu'il vous secoure, implorez-le sans vous lasser.

    Pour nous, aussi longtemps que vous aurez à lutter contre le danger, nous serons de cœur et d'âme au milieu de vous. Labeurs, peines, souffrances, nous partagerons tout avec vous et, adressant en même temps au Dieu qui a fondé l'Eglise et qui la conserve, nos prières les plus humbles et les plus instantes, nous le supplierons d'abaisser sur la France un regard de miséricorde, de l'arracher aux flots déchaînés autour d'elle et de lui rendre bientôt, par l'intercession de Marie Immaculée, le calme et la paix. Comme présage de ces bienfaits célestes et pour vous témoigner notre prédilection toute particulière, c'est de tout cœur que nous vous donnons notre bénédiction apostolique, à vous, vénérables Frères, à votre clergé et au peuple français tout entier.

    Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 11 février de l'année 1906, de notre pontificat la troisième. »

    St Pie X, dernier paragraphe de l'Encyclique Vehementer Nos, 11 février 1906.
    (Texte intégral)

    St Pie X,encyclique,Vehementer Nos,11 février 1906,message,peuple,catholiques,français

  • Méditation : communion au Christ, union à son Corps

    « Pensez-vous que votre communion doit vous "unir" aux autres ? D'abord à ceux et à celles avec lesquels vous vivez, spécialement dans votre famille, dans votre milieu de travail. Vous unir à ceux qui communient souvent et aussi à ceux qui ne communient jamais.

    Et alors, que de grâces à demander au Christ qui vit en vous, pour que cette "union" fraternelle ne reste pas un mot, mais devienne une réalité !

    Grâces pour lutter constamment contre les manques de charité fraternelle, vos susceptibilités, contre les froissements d'amour-propre, contre votre orgueil qui empêchent cette union.
    Grâces pour être souriant, aimable, dévoué, pour comprendre les autres, leur rendre service, être constamment disponible.
    Grâces pour réagir contre les clans, pour semer par votre vie un peu d'union et de fraternité chrétiennes.

    Et l'union dans votre famille ?...
    Et l'union dans votre Paroisse, dans le mouvement chrétien auquel vous appartenez ?...
    Et l'union entre les hommes dans la société ?...
    Et l'union entre les peuples ?...

    Que de grâces à demander !...

    ...

    « Il me semble, ô Jésus, Vous entendre me répéter la prière que Vous faisiez à votre Père au soir du Jeudi Saint, en me demandant de la réaliser par ma vie : Je Vous prie afin que tous soient un, comme Vous mon Père, Vous êtes en Moi et Moi en Vous. » (Jn XVII, 21) »

    Abbé Gaston Dutil, Votre Religion dans Votre Vie (VII. La Communion et Votre Vie), Secrétariat National de la J.E.C.F., Paris, 1952.

    Cene_fresque_Rillieux_a.jpg

    La Cène, fresque peinte par Georges Avril en 1994
    en l'église Saint Pierre Chanel, à Rillieux-la-Pape (69140)

  • Dernières rencontres et cérémonies de l'Année de la foi

    Ce matin, en Salle de Presse du Saint-Siège, ont été présentées par Mgr Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, assisté du Secrétaire Mgr José Octavio Ruiz Arenas et du Sous Secrétaire Mgr Graham Bell, la Journée pour la vie contemplative (21 novembre), la Rencontre des catéchumènes avec le Pape (23 novembre) et la Messe de clôture de l'Année de la foi (24 novembre).

    "Une année entièrement consacrée à raviver la foi des croyants se termine, mais reste désormais le souhait de maintenir vivant l'enseignement que nous avons reçu ces mois-ci - a dit Mgr Fisichella, rappelant que plus de 8 millions et demi de pèlerins se sont rendus cette année sur la tombe de Pierre pour professer leur foi. Il a aussi souligné que "pour clôturer cette année nous avons pensé à une série de signes en vue de montrer la continuité de la foi et le chemin que nous sommes appelés à parcourir pour ne pas qu'elle soit oubliée dans la vie quotidienne". Le premier acte sera la visite du Pape, le jeudi 21 novembre, au monastère des Camaldules de l'Aventin où il rencontrera la communauté. Cette journée, qui coïncide avec l'anniversaire de l'entrée au monastère de Sœur Nazarena Crotta, dernière recluse qui vécut dans ces murs, sera consacrée à ceux qui ont choisi la vie de clôture comme dévouement privilégié à une vie de prière et de contemplation. Sur le thème : 'Préparés pour passer la Porte de la foi', samedi 23 novembre, aura lieu le deuxième acte consacré aux catéchumènes. Le témoin passera dans la main de 500 catéchumènes accompagnés de leur catéchistes, provenant de 47 pays des cinq continents. Le Pape recevra 35 d'entre eux à l'entrée de la basilique St Pierre et leur posera les questions traditionnelles du rite. Enfin, l'Année de la foi se conclura par une Messe solennelle dimanche 24 novembre à 10h30 Place St Pierre, et se caractérisera par trois événements mettant en valeur ce moment : l'exposition des reliques de Saint Pierre, la remise par le Pape de son exhortation Evangelii Gaudium et un geste de charité en faveur du peuple des Philippines. Au cours de l'Eucharistie, une collecte sera faite comme contribution des pèlerins pour l'Année de la foi et sera affectée aux dommages subis par le peuple philippin. Mgr Fisichella a conclu en soulignant que "souvent, habitués que nous sommes à souligner les facteurs de crise, nous oublions de regarder aussi tous les signes positifs et d'espérance qui sont réellement présents dans l’Église. L'Année de la foi nous a permis d'en faire l'expérience. Soutenus par un témoignage si imposant, enthousiaste et convaincu, qui s'exprime surtout dans le silence du quotidien, nous regardons vers l'avenir avec plus de sérénité, forts de l'expérience accomplie en cette Année qui, nous l'espérons, pourra prolonger dans le temps tous ses effets positifs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.11.13).

  • 29 décembre : Toute l'année avec les Pères...

    Syméon au Temple (Lc 2, 22-35)

    « "Les justes vivent pour toujours ; leur récompense est dans le Seigneur et le Très-Haut prend soin d'eux" (Sagesse V, 15 ). Le temps me manque pour pouvoir rappeler les vertus de tous les saints. Je traiterai donc du dernier des justes de l'Ancien Testament. Et qui est-il ? Syméon, dont l'évangile de saint Luc nous rapporte le nom. Il est à la fois le premier et le dernier. Le dernier à avoir vécu sous le régime de la Loi, le premier sous celui de la grâce. Juif soumis aux observances, il était chrétien par son action de grâce. Sa formation en avait fait un légiste, sa connaissance de Dieu en fit son messager.

    Syméon, dont l'histoire nous a été lue récemment, avait été retiré de l'impiété pharisaïque, comme une rose cueillie parmi les épines. Pour avoir été favorisé du don de la grâce, il avait acquis la réputation d'être le premier. Syméon était parvenu à un si haut degré de justice que pendant sa vie corporelle, Dieu lui fit cette révélation : "Il n'achèverait pas cette vie temporelle avant d'avoir serré dans ses bras de chair la Vie éternelle, Jésus Christ notre Seigneur".

    Le juste Syméon, qui dès avant l'Incarnation aspirait à voir le Seigneur, l'a donc vu dans son Incarnation, il l'a reconnu et l'a pris dans ses bras. Et il a supplié le Maître de l'univers, devenu enfant en la condition de serviteur, d'être délivré de la prison de son corps, en disant à haute voix ces paroles que tu as entendues récemment : "Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut". Je l'ai vu, laissez-moi m'en aller, ne me gardez pas ici ; permettez-moi de m'en aller dans la paix, ne me laissez pas dans la tristesse. Je l'ai vu, permettez-moi de partir. J'ai vu votre gloire, les anges danser, les archanges vous glorifier, la création exulter. J'ai vu le passage unique reliant le ciel à la terre. Maintenant, permettez-moi de m'en aller, ne me gardez pas ici.

    Ne me laissez pas voir l'insolence de mes compagnons juifs envers vous, la couronne d'épines que l'on tresse, l'esclave qui vous gifle, la lance qui s'approche de vous. Ne me laissez pas voir le soleil s'obscurcir, la lune décroître, les éléments s'altérer. Ne me laissez pas vous voir brisé sur la croix. Ne me laissez pas voir les rochers se fendre, le voile du Temple se déchirer. Car les éléments mêmes ne seront pas capables de supporter ce défi et ils prendront part aux souffrances du Seigneur. »

    Timothée de Jérusalem, Homélie sur Marie, "Discours sur Syméon".


    A pareil jour, prenant dans ses bras Jésus, le Verbe présent en la chair, pareil à la lumière du cierge, Siméon témoignait que c'était Lui "la Lumière destinée à éclairer les nations."

    Siméon était, certes, une lampe ardente, qui rendant témoignage à la Lumière ; c'est pour cela qu'il était venu au Temple, guidé par l'Esprit dont il était rempli : "pour recevoir, ô Dieu, ta miséricorde au milieu de ton Temple", pour proclamer qu'elle était la miséricorde, la lumière de ton peuple.

    Tu en étais si bien illuminé, que tu voyais avec pareille clarté si longtemps à l'avance, l'illumination des nations. Dès lors, au sein même des ténèbres de ton peuple, resplendissait pour toi l'éclat de notre foi d'aujourd'hui.

    Réjouis-toi à présent, ô Siméon ! Vois ce que d'avance tu prévoyais ! Les ténèbres du monde se sont dissipées, et les nations marchent à ta lumière...

    Embrasse donc, ô saint vieillard, la Sagesse de Dieu ; serre sur ta poitrine la miséricorde de Dieu, et dis : Il demeurera sur mon coeur. Même lorsque je L'aurai rendu à sa Mère, Il restera avec moi ; reçois mes compliments, ô pleine de grâce, toi qui as mis au monde la Miséricorde que j'ai reçue, toi qui as confectionné le Cierge que j'ai pris en mains. Toi, Vierge, cire vierge, lumière vierge, tu as fourni la cire à la Lumière que j'ai reçue, tu as revêtu, Mère immaculée, le Verbe d'une chair immaculée !"

    Guerric d'Igny, 1er Sermon pour la Présentation (Trad. SC 166).

  • 28 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Nous lisons dans l'Évangile que le Sauveur ayant parlé un jour à ses disciples et leur ayant donné à entendre, sous le mystère de son corps, qu'il devait leur donner à manger, qu'ils auraient à partager ses souffrances, plusieurs d'entre eux s'écrièrent : "Cette parole est dure" (Jn. VI, 61), et cessèrent dès lors de marcher à sa suite. Les autres disciples interrogés par le Seigneur s'ils voulaient eux aussi s'éloigner de lui, répondirent : "Seigneur à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle." Eh bien je vous le dis de même, mes frères, il est manifeste que, de nos jours encore, les paroles du Seigneur, sont esprit et vie, et que pour cela il en est qui le suivent, mais qu'il en est aussi à qui elles semblent dures et qui vont chercher ailleurs une misérable consolation. La sagesse élève la voix dans les places publiques et crie dans la voie large et spacieuse qui conduit à la mort afin d'en faire sortir tous ceux qui s'y sont engagés. "Il y a quarante ans, dit le Psalmiste, que je m'approche de cette race et que je lui dis : le coeur de ce peuple est toujours dans l'égarement" (Ps. XCIV, 10).
    Vous voyez donc bien, mes frères, quel avis salutaire nous donne le Prophète quand il nous dit : "Si aujourd'hui vous entendez sa voix, gardez-vous bien d'endurcir vos coeurs" (Ps. XCIV, 8). Ce sont à peu près les mêmes paroles chez le Prophète que celles que vous lisez dans l'Évangile. En effet, dans l'Évangile, le Seigneur nous dit : "Mes brebis entendent ma voix" (Jn. X, 27), et dans le Psaume, David dit : "Vous qui êtes son peuple", c'est-à-dire le peuple du Seigneur, "et ses brebis, si aujourd'hui vous entendez sa voix, gardez-vous bien d'endurcir vos coeurs" (Ps. CXIV, 7). »

    Saint Bernard, Sermons divers (Tome III), Cinquième sermon (sur Habacuc), in "Oeuvres complètes de Saint Bernard", Paris, Louis Vivès, 1866.

    Oeuvres complètes de Saint Bernard ici.