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  • Ce dimanche : Ouverture du 51e Congrès Eucharistique International à Cebu, aux Philippines

    Un million de personnes est attendu pour la Messe de conclusion, le 31 janvier.

    Placé sous le thème : "Christ en nous, l’espérance de la gloire", le Congrès se déroulera dans la deuxième ville de l’archipel, Cebu, avec la participation de plus de 10 000 délégués de 57 pays. Près de 5000 bénévoles et 600 familles seront mobilisés pour l’accueil des pèlerins. Le cardinal Tagle, archevêque de Manille, espère que l’écho de ce grand rassemblement aille « bien au-delà de l’Église catholique et livre un message de miséricorde, d’amour et de pardon ».

    De manière symbolique, un banquet solidaire pour les plus démunis a été organisé quelques heures avant l’ouverture du Congrès. Par ailleurs, 500 enfants des rues feront leur première communion le 30 janvier. Ces dernières années, souligne l’archevêque de Cebu, Mgr José Palma, « l’Asie est devenue l’un des grands moteurs de la croissance économique mondiale mais elle reste un continent à évangéliser ».

    Parmi les intervenants figurent le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigéria et le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay. Le Pape François sera représenté par l’archevêque de Rangoun, le cardinal birman Charles Maung Bo. Une ombre au tableau : l’Église a regretté que les autorités locales aient déplacé des familles sans domicile pour faire place au pavillon qui accueillera les différentes manifestations.

    Un rendez-vous régulier dans la vie de l'Église

    Les Congrès Eucharistiques internationaux ont lieu tous les quatre ans, le dernier s’est déroulé en 2012 à Dublin, capitale de l'Irlande. L’objectif est de rappeler le caractère central de l’Eucharistie dans la vie et la mission de l’Eglise et d’améliorer la compréhension de la liturgie. Manille a déjà accueilli un Congrès Eucharistique international en 1937. Si la ville de Cebu a été choisie cette fois-ci c’est parce qu’elle est considérée comme le berceau du christianisme aux Philippines. C’est là que l’explorateur portugais Ferdinand de Magellan a abordé, en 1521, donnant le coup d’envoi de l’évangélisation de l’archipel. Aujourd’hui les catholiques représentent près de 85% de la population des Philippines.

    A la veille de l’ouverture du Congrès Eucharistique, les 98 évêques des Philippines se sont réunis en assemblée plénière. Dans un message, le Saint-Père les invite à trouver des voies nouvelles pour annoncer à tous le miracle de la miséricorde de Dieu. Le Pape François leur livre deux missions pastorales prioritaires : « l’annonce de la Bonne Nouvelle aux jeunes, très nombreux en Asie, et l’engagement en faveur des pauvres ». Durant leurs débats, les évêques ont évoqué entre autres les prochaines échéances électorales : la présidentielle et les législatives qui auront lieu le 9 mai.

    Source : Radio Vatican (CV-RF), avec Églises d'Asie, Apic et CBCPnews.

  • Janvier 2016 : 51e Congrès Eucharistique International aux Philippines

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    Le 51e Congrès Eucharistique International se tiendra à Cebu, aux Philippines, du 24 au 31 janvier 2016 sur le thème « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1,27). Mgr Luc Cyr, archevêque de Sherbrooke, et Mgr J. Michael Miller, C.S.B., archevêque de Vancouver, sont les deux délégués nationaux désignés de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) au Congrès de 2016, à la suite de leur nomination par le Comité pontifical pour les Congrès Eucharistiques Internationaux.

  • Un récit exemplaire : "Plus fort que les Ténèbres", par le Père Matthieu Dauchez

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    Plus fort que les Ténèbres
    Matthieu Dauchez

    Si vous avez suivi le récent voyage du Pape François aux Philippines, vous avez certainement vu sa visite surprise dans un orphelinat de Manille, où l'attendaient des centaines d'enfants qui lui avaient écrit leur désir de le rencontrer.

    Cet orphelinat, dépendant de la fondation ANAK-Tnk (Tulay ng Kabataan) fondée en 1998, est aujourd'hui dirigé par un prêtre diocésain, l’abbé Matthieu Dauchez. Enfants des rues et des bidonvilles, enfants chiffonniers ou handicapés, tous sont pris en charge dans les centres de cette fondation, qui réalise sur place un travail exemplaire.

    Faisant suite à ses deux premiers récits (Mendiants d'amour : A l'école des enfants de Manille en 2010, et Le prodigieux mystère de la joie en 2014), Mathieu Dauchez raconte en ce troisième livre paru ce mois-ci le parcours de Darwin, jeune garçon myopathe recueilli par la fondation, qui mourra à 17 ans des suites de sa maladie. Là où l'on aurait pu craindre le récit d'un drame désespérant, l'on découvre le témoignage bouleversant d'une vie toute donnée dans l'amour et la joie, dans la certitude d'une mission au service de Jésus et de ses frères souffrants.

    C'est en 2006 que la vie de Darwin bascule, lorsqu'à 11 ans il quitte définitivement les trottoirs de Manille pour vivre au milieu des autres enfants du foyer d’accueil. La maladie, qui faisait déjà sournoisement son œuvre avant sa prise en charge, s’impose dans son existence. Il ne voit plus désormais son infirmité comme une maladie, mais comme une sorte de mandat, un sacerdoce. Le Père Dauchez devient par la force des choses le témoin ébloui du chemin de foi et du combat mené par le jeune garçon jusqu’à son dernier souffle. La dernière semaine de son existence ici-bas est racontée parallèlement aux sept jours de la Semaine Sainte, durant lesquels Darwin connaît les grandes épreuves spirituelles d'une vie donnée à Dieu, du combat contre les forces du mal à l'abandon définitif entre les mains de son Sauveur.

    Quelle force autre que celle que lui communiquait le Christ aurait pu lui faire écrire avant de rendre son dernier souffle "Un immense merci" et "Je suis très heureux" ? Aucun de ceux qui auront eu le bonheur de le rencontrer ne pourra oublier son regard lumineux et sa joie de vivre, tellement communicative. Courte vie, remplie d'amour et d'attention pour tous ceux qu'il côtoie, formidable exemple de don de soi pour notre société engluée dans le confort et la recherche du bien-être personnel.

    Il faut lire ce livre, qui fait entrer dans l'insondable mystère de la joie, jaillie des profondeurs de la souffrance et d'une épreuve crucifiante.

    « Darwin me donne la clé pour comprendre l'allégresse inextinguible des enfants des rues de Manille. Il m'aide à percer le mystère de ces sourires immuables des petits chiffonniers de la décharge, ce rayonnement des plus pauvres qui interpelle tous ceux qui se mettent à leur service. Le jeune garçon myopathe s'est tellement uni au Christ jusque dans la souffrance, qu'il partage aussi sa joie dont le charpentier de Nazareth est la source... La vraie joie élève l'âme au niveau le plus haut, celui d'une union des cœurs... »

    Et lorsque vous aurez terminé la lecture de ce récit, n'hésitez pas à franchir le pas, dans la mesure de vos possibilités, pour venir en aide à la fondation. Les idées ne manquent pas pour organiser un événement tout simple, récolter des dons pour les enfants de Manille et faire connaître l'action de la fondation.

    Association ANAK-Tnk
    8, rue des Réservoirs - 78000 Versailles (France)
    www.anak-tnk.org

    Artège - 168 pages - 16,50 €

  • Audience générale de ce mercredi 21 janvier 2015

    La deuxième audience générale de l'année s'est tenue Salle Paul VI. le Pape est revenu sur la visite qu'il vient de faire au Sri Lanka puis aux Philippines, où l'ont fortement impressionné l'enthousiasme des foules. Dans le premier de ces pays, le point culminant fut la canonisation de Joseph Vaz, "dont l'exemple de sainteté continue d'inspirer l'Eglise locale dans son apostolat caritatif et éducatif". Il l'a d'ailleurs présenté comme modèle pour tous les fidèles, appelés à proposer la vérité salvifique de l'Evangile dans des contextes multi-religieux. Puis il a expliqué avoir encouragé les autorités politiques au dialogue, au respect de la dignité de la personne, et à tout faire pour la concorde et le bien commun. Ses rencontres avec des responsables locaux lui a également permis de vérifier la qualité des relations entre les différentes communautés religieuses. Leur collaboration "aidera à guérir dans le pardon les blessures restées ouvertes chez beaucoup de gens à la suite" de la guerre civile.

    Au Philippines, le Pape a pu constater et souligner la fécondité constante de l'Evangile, "et sa capacité à inspirer une société digne de l'homme, où la dignité de chacun a sa place avec toutes les aspirations du peuple philippin". Il a rappelé que le but de son déplacement sur l'île de Leyte, largement écourté à cause du mauvais temps, avait pour but d'exprimer sa solidarité aux survivants du typhon Yolanda. Le Saint-Père a de nouveau parlé de la jeune volontaire morte à la fin de la messe à Tacloban. Kristel, a-t-il dit, demeure un exemple de générosité : "La puissance de l'amour de Dieu révélé dans le mystère de la Croix, s'est largement manifesté dans la multiplicité des gestes de solidarité de ces journées attristées" par ce décès. Lors de la rencontre avec les familles à Manille, "j'ai entendu dire que les familles nombreuses sont une des causes de la pauvreté. C'est simpliste, car la première cause de la pauvreté est un système économique qui remplacé en son coeur la personne par l'argent, un système qui exclut et créé l'actuelle culture du rebut... Il faut donc protéger les familles qui sont menacées, afin qu'elles puissent témoigner de la beauté de la famille dans le dessein de Dieu". Pour conclure son tour d'horizon, il a rappelé avoir voulu encourager la jeunesse à renouveler la société en s'engageant tout particulièrement dans la protection de l'environnement et dans le service des pauvres, qui est essentiel dans notre témoignage chrétien, mais aussi dans le rejet de toutes les formes de corruption. Il faut substituer à la corruption, qui vole les pauvres, le soin des pauvres. Avoir soin des pauvres doit être un élément essentiel de notre vie et de notre témoignage de chrétien. Nous avons besoin d'une culture de l'honnêteté".

    Avant de gagner la Salle Paul VI, le Pape François avait béni dans le hall de Ste Marthe les agneaux dont la laine servira à tisser les nouveaux pallium.

    Après la catéchèse, le Pape a lancé un appel à prier pour les victimes des graves troubles qui se sont produit au Niger : "Demandons au Seigneur le don de la paix et de la réconciliation. Que les sensibilités religieuses ne soient pas causes de violence, d'abus et de destruction. Puise au plus tôt se rétablir dans ce pays un climat de respect mutuel et de coexistence pacifique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.1.15).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je voudrais aujourd’hui revenir sur mon voyage de la semaine dernière en Asie. Le moment culminant de ma visite au Sri Lanka a été la canonisation de saint Joseph Vaz, grand missionnaire qui exerça son ministère à un moment de violente persécution. J’ai souvent abordé le thème de la réconciliation, auprès des autorités civiles, comme devant les chefs des différentes religions, mais surtout au sanctuaire marial de Madhu, demandant à Notre Dame l’unité et la paix pour le peuple sri-lankais. Je suis allé aussi au Philippines, qui fête les cinq cents ans de son évangélisation. Après avoir exprimé ma proximité au victimes du Typhon Yolanda ainsi que mes remerciements à tous ceux qui avaient porté secours, j’ai rencontré les familles, qui sont aujourd’hui menacées et ont besoin d’être protégées. J’ai voulu enfin offrir une parole d’encouragement aux jeunes dans leurs efforts pour renouveler la société, avec une attention spéciale aux pauvres. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres du diocèse d’Aix et Arles, avec leur Évêque, Monseigneur Christophe Dufour.
    Que le Seigneur vous donne la grâce de le suivre et de toujours garder l’espérance même dans les épreuves et les moments difficiles, à l’exemple des communautés chrétiennes d’Asie que j’ai rencontrées.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Retour du Pape à Rome

    Ce matin, le Pape a célébré une messe en privé à la nonciature apostolique de Manille. Il s'est ensuite rendu en papamobile jusqu'à la Villamor Air Base, saluant les fidèles sortis dans les rues pour son départ. A son arrivée à l'aéroport, il a été reçu au pavillon présidentiel par M. Benigno Aquino III, président des Philippines. Ils se sont dirigés ensemble au pied de l'avion où s'est déroulée la cérémonie de congé en présence des autorités civiles et quelques milliers de fidèles. L'avion papal a décollé à 10h, heure locale, pour l'Italie. L'atterrissage est prévu à l'aéroport Ciampino de Rome pour 17h40. Le Pape rentrera directement au Vatican, mettant fin à son septième voyage apostolique international.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.1.15).

     

    Vol de retour - Conférence de presse à bord de l'avion

    Le Souverain Pontife a occupé ses quinze heures de vol retour entre Manille et Rome en accordant un peu plus d’une heure de conférence de presse aux journalistes présents dans l’avion, lundi. Il a tiré le bilan de son voyage apostolique aux Philippines et abordé des thèmes aussi variés que la liberté d’expression, la corruption dans les institutions publiques et ecclésiales, le problème de la « colonisation idéologique », la théorie du gender ou encore la contraception. Le Pape François a aussi évoqué ses probables prochains déplacements en Afrique et en Amérique latine cette année.

    Le Saint-Père a répondu aux réactions qu’ont suscités ses propos, dans le vol Colombo – Manille,  sur le « coup de poing » donné à celui qui insulterait sa mère. « En théorie », tous sont d’accord pour tendre l’autre joue en cas de provocation, mais en réalité répond François, « nous sommes tous humains ». Et donc une offense répétée peut provoquer une réaction. Le Pape appelle ainsi à la prudence. « Je ne peux pas insulter, provoquer en continuation une personne, précise-t-il, car je risque de l’énerver, je risque de provoquer une réaction injuste. C’est humain. La liberté d’expression doit donc tenir compte de la réalité humaine. Il faut donc être prudent... La prudence est une vertu qui règle les rapports humains. »

    Sur la scène géopolitique mondiale, le Souverain Pontife a exclu toute peur de la Chine : le Dalaï-lama n’a pas été reçu au Vatican car il est « habituel dans le protocole de la Secrétairerie d’État de ne pas recevoir de chef d’Etat ou de ce niveau quand ils sont réunis à Rome pour une rencontre mondiale ». Le Dalaï-lama était dans la capitale italienne mi-décembre pour une rencontre entre Prix Nobel de la paix.

    Vers l’Afrique et l’Asie

    Après l’Asie, le Pape regarde déjà vers d’autres horizons : « L’idée est d’aller en République Centrafricaine et en Ouganda avant la fin de l’année », dit-il, mais tout est pour l’heure à l’état de projet, comme l’Equateur, la Bolivie et le Paraguay, et d’évoquer aussi le Chili, l’Argentine et l’Uruguay pour l’année suivante. Le Pérou pourrait également être une destination, mais il a déjà exclu le Mexique et le passage de la frontière pour se rendre aux Etats-Unis en septembre, où il ira à Philadelphie, New York et Washington, excluant aussi la Californie.

    A un journaliste qui lui a demandé s’il comptait béatifier personnellement l’archevêque Romero, il a répondu vaguement qu’il y aura une « guerre » entre le cardinal Amato et Mgr Paglia.

    Il a aussi à nouveau dénoncé la corruption, un « mal mondial » qui « trouve facilement son nid dans les institutions » et dont les victimes favorites sont les pauvres. Au Pape d’inviter alors à être mendiants, car ils « ont des valeurs que nous n’avons pas ».
    « Les personnes corrompues qui font des affaires avec des responsables corrompus volent le peuple », la société. Elle existe aussi au sein de l’Église, où elle est le fait de pécheurs. « Il y a des cas de personnes ou de services corrompus dans l’Église... Il faut demander pardon pour ces catholiques qui scandalisent tout le monde. La corruption est aussi une plaie pour l’Église, à côté de tant de personnes saines, de pécheurs non corrompus. »

    Autre thème abordé, celui de la contraception et du faux mythe qui dicte que les chrétiens doivent faire beaucoup d’enfants. Le Pape François a rappelé que l’Église a toujours encouragé le principe de la maternité et de la paternité responsables, comme l’indique Humanae vitae de Paul VI. « Certains croient que pour être de bons catholiques il faut être comme des lapins. Non », a dit le Pape. « Il existe de multiples moyens licites pour éviter cela... Pour les plus pauvres, l'enfant constitue une richesse...et beaucoup d'entre eux manquent en cela de prudence. La paternité responsable et nécessaire même si on doit saluer la générosité de parents qui voient en tout fils un trésor. »

    A propos enfin de ce qu'il a dit de la nécessité d'apprendre à pleurer, le Saint-Père a dit que « le trop bien-être et une mauvaise compréhension des valeurs, l'endurcissement face à l'injustice et la culture du rebut font perdre aux gens cette capacité de pleurer. Or c'est une grâce qu'il faut demander... Nous tous mais surtout les chrétiens installés dans le confort devons demander cette grâce : Il faut pleurer sur les injustices comme sur les péchés. Il faut apprendre à pleurer. Pleurer permet d'appréhender de nouvelles réalités ou de nouvelles dimensions de la réalité. »

    Une gestuelle philippine émouvante

    Qu’a appris le Saint-Père des Philippins ? « Surtout les geste » et l’amour qui les accompagnent. Ceux-ci l’ont ému car ils n’étaient pas protocolaires, car ils étaient l’expression d’un « enthousiasme sincère ». Ému en voyant un père soulever son fils par-dessous la foule pour qu’il soit béni par le Pape, comme s’il voulait dire : « c’est mon trésor, mon avenir, mon amour ».

    « C’est la façon de le faire qui m’a touché, le geste de maternité, de paternité, de joie, raconte-t-il. Il s’agit d’un peuple qui sait souffrir et qui est capable de se relever et d’aller de l’avant. » Le Saint-Père se rappelle alors sa rencontre avec le père de cette fille tuée à Tacloban juste après la messe : « j’ai été frappé par un père qui cherchait des mots pour accepter cela. Ces gestes m’ont touché ».

    Ces gestes dont se rappelle le Pape sont aussi ceux des survivants du typhon Hayan. « Voir tout ce peuple de Dieu prier après cette catastrophe, explique-t-il, m’a fait me sentir comme anéanti, j’en ai presque perdu ma voix ».

    Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    09h45 Cérémonie de congé au pavillon présidentiel de la Villamor Air Base de Manille
    10h00 Départ en avion de Manille pour Rome (03h00 heure française)
    17h40 Arrivée à l’aéroport de Rome Ciampino

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe au Rizal Park de Manille

    Le Pape a présidé la Messe finale de son voyage apostolique aux Philippines au Rizal Park de Manille. Malgré la forte pluie qui s'abat ces jours-ci sur la capitale, les Philippins se sont déplacés en masse : selon les autorités officielles, environ 3 millions de personnes se seraient rassemblées pour cette Messe annoncée comme le point d'orgue grandiose de ce voyage. Des centaines de choristes accompagnés par un orchestre ont assuré l'animation de cette Eucharistie, concélébrée par le Cardinal Luis Antonio Tagle, l'archevêque de Manille et le Cardinal Orlando Quevedo, archevêque de Cotabato. La liturgie avait lieu en anglais et en latin. Les intentions de la prière universelle étaient lues dans les langues locales : tagalog, hiliagayno, ilokano ou encore cebuano.

    Fait peu habituel, la première lecture, tirée de la lettre de Saint Paul aux Éphésiens, a été lue en braille par une jeune non-voyante. Au cours de son homélie, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Enfant Jésus, le Santo Niño dont l’Église aux Philippines faisait mémoire ce jour. « L’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’Évangile dans ce pays depuis l’origine » a souligné le Saint-Père. Il a rappelé que les Philippines étaient le principal pays catholique en Asie, en cela c'est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’est aussi une vocation a t-il aussi précisé. « Puisse le Santo Nino continuer à bénir les Philippines et à soutenir les chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l'Évangile, en Asie et partout dans le monde » a-t-il dit.

    Le Pape a aussi rappelé que Jésus Lui-même a besoin d'être protégé, soulignant une nouvelle fois l’importance de protéger les familles. Il a alors de nouveau mis en garde contre les maux que sont la corruption, le conformisme, le gaspillage ou les menaces contre l'environnement. « Malheureusement, la famille a grand besoin d'être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu'il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture » a dénoncé le Saint-Père. Il faut, a t-il aussi rappelé, prendre soin de notre jeunesse, « en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les jeunes Philippins

    Avant dernier rendez-vous du Pape lors de ce voyage aux Philippines, la rencontre ce dimanche matin avec des dizaines de milliers de jeunes, dans l’enceinte de l’Université Saint Thomas, à Manille, un établissement tenu par les dominicains et qui accueille 45.000 étudiants. Le Saint-Père a traversé la foule en papamobile sous des cris de joies puis a béni une statue de la Vierge avant de monter sur le podium installé dans le parc. Il a alors salué un groupe de jeunes qui avaient porté un crucifix sur leurs épaules.

    La rencontre a commencé avec les témoignages de plusieurs jeunes, des chants et des prières. C’est un véritable dialogue, sous forme de questions-réponses que le Souverain Pontife a eu ensuite avec ces jeunes. Mais avant de répondre, en langue espagnole, traduite en anglais par un interprète, il a demandé qu’une prière soit dite en silence pour la jeune volontaire décédée samedi à l’issue de la Messe à Tacloban (*).

    Le Pape a écouté plusieurs témoignages, ceux d’abord d’un petit groupe d’ex-enfants de la rue. Une jeune fille a demandé pourquoi souffraient les enfants avant de fondre en larmes. François s’est alors levé pour la prendre dans ses bras. « Cette petite est la représentation des femmes, a dit le Saint-Père, les femmes qui ont beaucoup à dire sur notre monde d’aujourd’hui mais à qui nous ne faisons parfois pas assez de place, parce que nous sommes trop machistes ! ». 

    « Le cœur de ta question n’a pas de réponse » a expliqué le Pape après le témoignage de la fillette, mais il a souligné qu’il existait une compassion inutile qui consistait à mettre les mains dans nos poches et à donner aux pauvres et s’en aller. Il faut au contraire savoir pleurer a dit le Pape aux jeunes : « le monde ne sait plus comment pleurer » face aux personnes les plus exclues et marginalisées. « N'ayez pas peur de pleurer ! » Jésus lui-même dans l’Évangile pleure pour ses amis, pleure dans son cœur pour la famille qui a perdu un enfant ou pour la pauvre veuve qui doit enterrer son fils.

    Apprendre à se laisser aimer

    Un étudiant en droit a pris ensuite la parole, évoquant le monde de la communication et la masse d’informations dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes, au risque d’être désorientés. Pointant le danger d’accumuler sans savoir quoi faire de cette richesse, le Pape a expliqué que nous n’avions pas besoin de « jeunes musées plein de connaissance » mais des jeunes sanctifiés. Comme nous l’enseigne l’Évangile, l’important est d’apprendre à aimer a-t-il souligné, rappelant la figure de Saint Matthieu qui collectait l’impôt et qui lâcha toutes ses richesses pour suivre Jésus. « Le véritable amour est d’apprendre à se laisser aimer par Lui. Permettez-vous d’être surpris par Dieu, par son amour » a encore lancé le Pape aux jeunes.

    Il a enfin invité les jeunes à apprendre à recevoir, surtout de la part de ceux qui donnent beaucoup, de ceux qui sont engagés dans des bonnes œuvres. Ce n’est pas chose facile a précisé le Saint-Père, apprendre à recevoir avec humilité. « Connaissez-vous vos propres pauvretés ? Vous laissez-vous évangéliser par ceux que vous servez ? » Ceci devrait vous aider dans votre engagement auprès des autres a dit le Pape, en s’excusant d’être sorti de son texte prévu. Mais « la réalité que vous vivez est plus importante que le papier que j’ai sous les yeux » a-t-il conclu, en souriant.

    Source : Radio Vatican.

    (*) : Le Directeur de la Salle de Presse, le P. Lombardi, a précisé hier soir qu'avant de regagner la nonciature, le Pape s'était entretenu avec le père de Cristal, la jeune volontaire décédée durant la Messe à Tacloban à cause de l'effondrement d'une structure métallique. N'ayant pu parler à sa mère actuellement à Hong Kong, il est resté une vingtaine de minutes avec le père, le Cardinal Tagle servant d'interprète. (Source : VIS)

    Texte intégral du discours du Saint-Père traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour

    09h45   Brève rencontre avec les responsables religieux des Philippines à l'Université Santo Tomas de Manille
    10h30   Rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université (03h30 heure française)
    15h30   Messe au Rizal Park de Manille (08h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Départ de Tacloban

    La tempête qui arrive sur la région a bouleversé le programme prévu, et donc les retransmissions. Le Pape a du regagner Manille beaucoup plus tôt que prévu.
    Le prochain rendez-vous télévisé est fixé dimanche matin, à 03h30 heure française, pour sa rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université de Manille.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes...

    ... et les familles des survivants du typhon Yolanda, à la Cathédrale de Palo

    En raison de la menace d’une tempête tropicale, avec force vent et pluie battante, c’est avec de l’avance sur le programme prévu que le Pape François, après la Messe, a quitté l'esplanade de l'aéroport, pour se rendre à l'archevêché de Palo, distant de quelques kilomètres, où il a pris un repas avec 30 survivants du typhon. Sur la route il a pris le temps de s'arrêter une dizaine de minutes dans la maison d'une famille de pêcheurs. Après le déjeuner le Pape s'est rendu quelques instants à la cathédrale de Palo où il a salué rapidement l'ensemble du clergé de la région qui l'attendait pour une rencontre, mais réduite à quelques instants vu les conditions météo très difficiles. Ce qui n’a pas empêché le Saint-Père de demander à l’assistance d’entonner un « Happy Birthday » à l’attention du Cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, qui fête ce samedi ses 60 ans. Et le Pape devait lui-même expliquer que malheureusement il ne pouvait tarder , qu’il lui fallait pour cause de mauvais temps, regagner l’aéroport. Son discours n’a donc pas été prononcé mais tout simplement remis. « Je vous demande pardon », a déclaré le Pape en annonçant qu'il devait partir plus tôt que prévu. « Cela me rend triste, vraiment ».

    C'est pour les mêmes raisons que le Pape a été contraint également d'abréger la cérémonie prévue pour la bénédiction d'un tout nouveau centre encore en construction d'aide aux orphelins et aux personnes âgées. L'ensemble de l'étape de Tacloban, avec cette menace de tempête tropicale, aura donc perturbé résolument le déroulement de la journée, réduisant de quelques heures le programme prévu initialement. Restera cependant toute l’intensité de cette rencontre au plus près du Pape François avec la population de Tacoblan, si inquiète jusqu’à ce samedi matin, que le Pape ne puisse les rejoindre. Comme quelques heures volées au caprices du temps et des éléments.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe à l'aéroport de Tacloban

    Bien plus au sud de Manille, la ville de Tacloban, sur l’île de Leyte, là même où le typhon Haiyan avait sévi en novembre 2013 avec des vents d’une force démentielle, ravageant toute cette région et tuant des milliers de personnes. C’est là que le Pape François s’est rendu ce samedi pour célébrer une Messe à même le tarmac de l’aéroport de cette ville symbole d’une catastrophe inouïe. Et comme pour nous rappeler, un an après le drame, que les catastrophes naturelles peuvent frapper à tout moment, c’est sous la pluie et un vent fort d’une tempête tropicale annoncée que cette Messe devant des milliers de fidèles s’est déroulée.

    Une Messe solennelle sous le signe d’une profonde émotion, celle d’être là ensemble, pour au-delà des mots se recueillir. C’est ce que le Pape François devait dire à tous ces gens, qui l’avaient attendu des heures sous la pluie. « Je ne trouve pas les mots pour partager votre douleur. Je peux seulement vous dire que lorsque de Rome j’ai appris et vu l’ampleur de cette catastrophe, j’ai compris que je devais venir ici. Et ce jour-là j’ai décidé ce voyage. » a déclaré le Pape, ajoutant : « Je vous dis seulement que je suis avec vous, et que vous n’êtes pas seuls ». Des mots simples prononcés en espagnol par le Pape, lui-même protégé par un ciré en plastique.

    C’est une longue méditation sur la douleur des survivants, improvisée en espagnol et traduite simultanément en anglais, que le Pape a délivrée à cette foule venue le rencontrer et l’écouter. Avec pour Évangile celui de Saint Paul, le Pape déclarait : «  Jésus est avec nous, Il vit avec nous et nous garde en tout sauf dans le péché, mais pour être encore plus avec nous, Il assume la condition de péché, Il se fait lui-même pécheur, comme nous le dit si bien Saint Paul, et nous le reconnaissons ». « Jésus, a poursuivi le Pape, nous devance toujours, et quand nous vivons l’une ou l’autre expérience, Lui Il la vit avant nous, et si aujourd’hui nous sommes ici réunis 14 mois après que le typhon Haiyan soit passé, c’est parce que nous avons la certitude que la foi ne faiblit pas parce que Jésus dans sa passion a pris toute notre douleur. »

    C’est à ce moment de son discours que le Pape François devait confier qu’il avait décidé le jour même de l’annonce de la catastrophe que Tacloban et sa région subissaient qu’il viendrait sur les lieux mêmes du drame pour rencontrer les survivants. « Je suis venu pour être avec vous, a encore expliqué le Pape, moi je ne peux rester, mais Jésus Lui le peut. Je suis venu vous dire que Jésus est avec vous. » A tous ceux qui ont perdu « tant de choses, maison, source de revenu, santé », le Pape a reconnu qu'il manquait de mots pour les consoler. « Jésus est avec vous, le Seigneur qui ne vous dépouille pas... Vous pensez : "Il m’a dépouillé parce que j’ai perdu ma maison, ma famille, tout ce que j’avais", et c’est vrai si vous le dites, et je respecte ce sentiment, mais Jésus de sa Croix ne me dépouille pas, Il est capable de nous comprendre, comme nous le lisons dans la première lecture. » « C’est pour cela, a poursuivi le Pape, que nous avons un Seigneur qui est capable de pleurer avec nous, de nous accompagner dans le moment le plus difficile de la vie. Vous êtes nombreux à avoir tout perdu, je ne sais quoi vous dire, mais Dieu sait quoi vous dire. Vous êtes nombreux à avoir perdu de la famille, et  je ne peux que regarder là dans le silence, je vous accompagne avec mon cœur en silence. Nombreux parmi vous se sont demandé : "Pourquoi Seigneur ?" A chacun d’entre vous le  Seigneur répond dans son cœur, je ne sais quoi vous dire d’autre. Regardons le Christ, Lui est Seigneur. Lui nous comprend parce qu’Il a fait l’expérience de la Croix. Et sous la Croix se trouvait sa Mère, nous nous sommes comme des enfants qui dans les moments de douleur et de peine, ne comprenons rien, mais n’avons qu’une envie, celle de tenir fermement la main d’une mère, et de lui dire "maman". Voilà tout ce que nous pouvons ressentir dans les moments sombres. »

    Le Pape devait alors demander à l’assemblée de prier, ajoutant encore qu’en ce moment de prière on se sentait encore plus frères et sœurs. Enfin, le Pape demandait de le pardonner de ne pas avoir d’autres mots à leur dire, mais insistait encore : « Jésus ne vous dépouille pas, et l’amour, la tendresse de notre Mère ne nous dépouille pas. Regardons vers elle comme des enfants ».

    Le Pape devait ensuite déjeuner avec 30 survivants et se rendre dans une église. Mais les mauvaises conditions météo font que le Pape devrait reprendre l'avion un peu plus tôt que prévu dans l'après-midi à destination de Manille.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    08h15   Départ en avion de Manille pour Tacloban
    09h30   Arrivée à l'aéroport de Tacloban
    10h00   Messe près du Tacloban International Airport (03h00 heure française)
    12h45   Déjeuner avec quelques rescapés du typhon Yolanda dans la Résidence de l'archevêque de Palo
    15h00   Bénédiction du Pape François au Centre pour les Pauvres (08h30 heure française)
    15h30   Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes et les familles des survivants en la Cathédrale de Palo
    17h00   Départ en avion pour Manille
    18h15   Arrivée à la Villamor Air Base de Manille

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC
    Tacloban : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Visite surprise aux enfants des rues

    Après avoir célébré la Messe dans la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception au cœur de Manille, le 16 janvier 2015, le Pape s’est rendu dans l’un des centres de la fondation ANAK-Tnk, qui vient en aide aux enfants des rues dont beaucoup sont victimes de la prostitution et de la drogue. Lors de cette visite hors programme, a constaté I.MEDIA, le Pape a salué quelque 300 enfants des différents centres de la fondation dirigée par un prêtre français. Il avaient envoyé un milliers de lettres et de dessins au Pape pour l'inviter à les rencontrer.

    Sous un ciel menaçant, le Pape s’est ainsi rendu à pied de la cathédrale au centre tout proche où il a passé un peu moins d’un quart d’heure. Accompagné par le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, le Pape a d’abord salué de nombreux enfants, filles et garçons en T-shirt colorés rassemblés dans la petite cour, avant d’écouter une brève présentation de la fondation par son directeur, le père Matthieu Dauchez. « Ces enfants pauvres parmi les pauvres, a-t-il particulièrement affirmé, sont le trésor de notre Église, ils sont nos maîtres ».

    Le Pape a reçu ensuite quelques cadeaux, parmi lesquels un tableau réalisé par des enfants et une statue de la Vierge dont la copie est conservée dans les différents centres, avant de s’asseoir quelques instants au milieu des jeunes, deux enfants sur les genoux. Puis il a prononcé quelques mots, assurant notamment que Jésus n’oublie jamais ses enfants, avant de donner à tous sa bénédiction. Après son départ, quelques gouttes de pluie ont commencé à tomber.

    Un peu plus tôt, célébrant la Messe dans la cathédrale de Manille, le Pape avait exhorté les prêtres et religieux philippins à être « présents au milieu des jeunes qui peuvent être désorientés et découragés », à « être proches de ceux qui, en vivant au milieu d’une société alourdie par la pauvreté et par la corruption, sont découragés en esprit, tentés de tout laisser tomber, d’arrêter l’école et de vivre dans les rues ».

    L’école des pauvres

    A 39 ans, le père Matthieu Dauchez, originaire de Versailles (France), dirige la fondation crée par un jésuite français pour l’accueil des enfants des rues. Venu comme simple coopérant en 1998 au milieu de ses études de séminariste, il a choisi d’intégrer le diocèse de Manille pour lequel il a été ordonné prêtre en 2004.

    « La visite du Pape, a confié à I.MEDIA le père Dauchez, a mis en acte ce dont le Pape François parle sans cesse : son invitation à se mettre à l’école des pauvres ». En outre, elle aura permis aux quelque 300 enfants présents « de voir le chef de l’Église venir jusqu’à eux, ce qui leur donnera une force incroyable ».

    La fondation ANAK-Tnk travaille actuellement auprès d’un millier d’enfants, dont 250 âgés de 18 mois à 22 ans proviennent des rues et sont accueillis dans une quinzaine de centres dans l’immense métropole de Manille. Beaucoup de ces enfants ont quitté leur domicile et sont passés par la prostitution infantile, ou encore la drogue.

    Les autres enfants sont aidés chaque jour dans différents centres de la fondation et sont le plus souvent originaires des bidonvilles situés auprès des deux grandes décharges de la ville.

    Le programme d’ANAK-Tnk est concentré sur trois axes : nutrition, scolarisation et santé. Quelque 130 personnes font partie du staff de la fondation, dont certaines issues elles-mêmes de la rue et formées sur place.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les familles

    « Nous devons être attentifs parce que la famille semble devoir être colonisée de nos jours par qui voudrait la détruire, une colonisation qui n’a pas le sens de la prière, de notre mission, de notre Dieu » Voilà ce que le Pape François a déclaré en improvisant en espagnol alors qu’il s’adressait à des milliers de personnes réunies dans l’énorme salle de congrès du Mall of Asia Arena de Manille lors de sa rencontre avec les familles. « Comme dans l’histoire de notre peuple, a ajouté le Pape, nous avons été capables de dire non à la colonisation politique, nous devons dire non aujourd’hui à la colonisation idéologique contre la famille ».

    Reprenant son texte en anglais, le Pape a souligné que « les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie. »

    Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces !

    Improvisant encore, le Pape François a rappelé le courage du Pape Paul VI d’aller à contre-courant avec son encyclique Humanae Vitae. « Aux confesseurs, a rappelé le Pape François, il demanda d’être plus miséricordieux et compréhensifs dans les cas de plus grande souffrance », « mais quant à l’humanité, au peuple de la terre, il pensa à la menace de la destruction de la famille avec la privation des enfants. Paul  VI était courageux, un bon pasteur, il alerta ses fils de la menace qui planait, et je souhaite qu’aujourd’hui il nous bénisse du ciel ».

    Le Pape a beaucoup parlé de l'importance de la prière au sein des familles, mais aussi de ne pas avoir peur d'avoir des rêves, car sinon, on perd la capacité d'aimer.

    La rencontre avec les familles a été ponctuée par de très beaux chants et des témoignages très poignants. Et aussi pas mal d'éclats de rire de toute l'assemblée.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux

    Cathédrale de l'Immaculée Conception

    C’est sans aucun doute le thème de la pauvreté et des inégalités sociales que le Pape François a décidé d’affronter dès les premières prises de parole de son voyage aux Philippines. Après un discours très ferme aux autorités politiques du pays sur l’obligation morale de lutter contre la corruption dans un pays où elle est un chancre depuis longtemps, le Pape a décliné ce même thème lors de la messe qui a suivi en la Cathédrale de Manille, célébrée en présence des évêques, prêtres, religieuses, religieux et séminaristes philippins.

    « Comme l’ont justement enseigné les évêques des Philippines, a déclaré le Pape, l’Église aux Philippines est appelée à reconnaître et combattre les causes de l’inégalité et de l’injustice, profondément enracinées, qui salissent le visage de la société philippine, en s’opposant clairement aux enseignements du Christ. L’Évangile appelle les chrétiens à avoir des vies honnêtes, intègres, et soucieuses du bien commun. Mais il appelle aussi les communautés chrétiennes à créer des "cercles d’intégrité", des réseaux de solidarité qui peuvent pousser à embrasser et à transformer la société par leur témoignage prophétique ».

    Réfléchissant sur la « pauvreté du Christ », le Pape a mis en garde contre « la grande menace de tomber dans un certain matérialisme qui peut s’insinuer dans nos vies et compromettre le témoignage que nous donnons ». « C’est seulement en devenant nous-mêmes pauvres, en renonçant à notre auto-accomplissement, a ajouté le Pape François, que nous pourrons nous identifier aux derniers de nos frères et sœurs ». Pour François, c’est l’unique façon de pouvoir répondre avec honnêteté et avec intégrité au défi d’annoncer la radicalité de l’Évangile dans une société habituée à l’exclusion, à la polarisation et à la «  scandaleuse inégalité », reprenant ainsi mot pour mot ce qu’il avait déclaré dans son allocution précédente à la classe politique philippine au Palais présidentiel de Manille.

    Le Pape François devait alors encourager l’ensemble du corps ecclésial philippin à se faire « proches de ceux qui, en vivant au milieu d’une société alourdie par la pauvreté et par la corruption, sont découragés en esprit, tentés de tout laisser tomber, d’arrêter l’école et de vivre dans les rues. Proclamez la beauté et la vérité du message chrétien à une société qui est tentée par des présentations confuses de la sexualité, du mariage et de la famille » a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre du Pape avec les autorités des Philippines

    Rencontre du Pape François avec les autorités et le corps diplomatiques philippins, au Palais présidentiel de Manille

    C’est toujours un discours très attendu lors des voyages pontificaux, car il donne la mesure de la perception qu’a le Pape de la situation politique et économique du pays qui le reçoit, mais aussi de l’état du monde. Et ce n’est donc pas sans intérêt que le Pape François ait entamé son voyage aux Philippines par une rencontre avec les autorités politiques du pays et le corps diplomatique accrédité à Manille, au sein même du Palais présidentiel où le Pape était accueilli et s'entretenait juste auparavant avec le président actuel, Begnino Aquino.

    L’histoire des Philippines a de tout temps été minée par un mal viscéral, la corruption, et le Pape n’y est pas allé par quatre chemins dans son premier discours officiel depuis son arrivée jeudi sur le sol philippin, pour appeler les autorités à combattre ce mal endémique et à lutter contre les inégalités sociales « scandaleuses » dans un pays connu pour sa grande pauvreté.

    Il faut que chacun proclame son « refus ferme de toute forme de corruption qui détourne les ressources destinées aux pauvres », s’est exclamé le Pape François. « Brisons les chaînes de l'injustice et de l'oppression qui donnent lieu à d'évidentes - et vraiment scandaleuses - inégalités sociales ». Et le Pape d’appeler les autorités à « réformer les structures sociales qui entretiennent la pauvreté et l'exclusion des pauvres ».  L’on sait combien le Pape François a fait de l’attention aux pauvres l’un des piliers de son pontificat. « Il est maintenant plus que jamais nécessaire que les dirigeants politiques se distinguent par leur honnêteté, leur intégrité et leur responsabilité envers le bien commun » , ajoutait-il devant ce parterre de responsables politiques philippins et les diplomates en poste à Manille, en présence de ce président Benigno Aquino, qui depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans a fait de la lutte anti-corruption le fer de lance de son mandat, n’hésitant pas à envoyer derrière les barreaux la présidente qui l’a précédé, Gloria Arroyo, et à faire destituer le président de la Cour Suprême, convaincus de corruption au-delà d’être des adversaires politiques.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Cérémonie de bienvenue et visite de courtoisie au Président

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    09h15   Cérémonie de bienvenue au Palais présidentiel (02h15 heure française)
         Visite de courtoisie au Président
    10h15   Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le Rizal Ceremonial Hall du Palais présidentiel
    11h15   Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux en la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Manille
    17h30   Rencontre avec les familles au Mall of Asia Arena à Manille (10h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Arrivée du Pape à Manille

    Après un peu plus de six heures de vol, l'A340 de la Sri Lankan Airlines qui transportait le Pape s'est posé sur la Villamor Air Base de Manille, la capitale des Philippines. Le Saint-Père a été accueilli à sa descente d'avion par le président philippin Benigno Aquino et a écouté les hymnes nationaux joués par la garde nationale. Une arrivée dans la liesse et les chants et les danses. Le Pape, très souriant, a ensuite serré la main aux évêques présents venus l’accueillir.

    Cette visite pontificale a lieu 45 ans après Paul VI et 20 ans après Jean-Paul II. Dans l’archipel qui est le seul pays à majorité catholique de toute la région asiatique, François se rendra à la rencontre d’un peuple empreint d’une très forte religiosité populaire, solidaire et joyeux malgré les épreuves, comme ce dramatique typhon, Haiyan, qui balaya le pays en faisant quelque 7.300 victimes et 15 millions de sinistrés en novembre 2013. François présidera une Messe dans le diocèse le plus touché et déjeunera avec 30 des sinistrés. A Manille, il rencontrera aussi le clergé, les familles, les jeunes, et la foule tout entière lors d’une Messe célébrée au Luneta Park dimanche.

    Enjeux de ce déplacement avec le P. Pierre de Charentenay à écouter sur Radio Vatican.