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place royale

  • Le Pape François à Turin - Rencontre avec le monde du travail (Place Royale)

    Premier temps fort de sa visite à Turin, la rencontre du Pape François avec le monde du travail. Un rendez-vous avec plusieurs milliers de personnes réunies sur la place Reale, en plein cœur de la capitale piémontaise. Plusieurs témoignages ont été lus, que le Souverain Pontife a écoutés avec une grande attention, comme celui d'une ouvrière au chômage partiel dont le mari est sans emploi. Lors de son discours, le Pape a salué les ouvriers, entrepreneurs et familles présents et exprimé sa proximité en particulier aux jeunes au chômage, aux personnes précaires et à tous ceux dont les conditions de travail sont difficiles. « Le travail est nécessaire non seulement pour l'économie, mais pour la personne humaine a-t-il souligné, pour sa dignité, pour sa citoyenneté et aussi pour l'insertion sociale. »

    « Turin est historiquement un pôle d'attractivité, a poursuivi le Saint-Père, mais qui ressent aujourd'hui fortement la crise : le travail manque, les inégalités économiques et sociales ont augmenté, et tant de personnes se sont appauvries, ont des problèmes de logement, de santé, d'accès à l'éducation. L'immigration augmente la compétition, mais les migrants ne peuvent être blâmés, a t-il précisé, parce qu'ils sont victimes de l'iniquité, de cette économie qui gaspille et des guerres. Le spectacle de ces derniers jours fait pleurer, où l'on a vu des êtres humains traités comme des marchandises ! » 

    Un modèle économique basé sur le bien commun

    Nous sommes donc appelés une nouvelle fois à redire "non" à une économie du déchet, a poursuivi le Pape, "non" à l'idéologie de l'argent qui pousse à rentrer à tout prix dans la logique de ceux qui s'enrichissent au détriment de ceux qui s'appauvrissent, dire "non" aussi à la corruption tellement diffuse qu'elle semble être devenue un comportement normal.

    Dans ce contexte, a expliqué le Saint-Père, il ne faut pas top attendre de la "reprise" annoncée avec insistance par les économistes. Plutôt que d'attendre cette hypothétique reprise, « il est nécessaire que toute la société collabore pour qu'il y ait un travail digne pour chaque homme et femme, mais cela exige un modèle économique qui ne soit pas organisé en fonction du capital et de la production, mais basé sur le bien commun ».

    Le Pape François a également souligné que les femmes étaient encore trop souvent discriminées au travail, il a invité à investir avec courage dans la formation en cherchant à inverser la spirale de l'échec pour des jeunes et des enfants qui abandonnent l'école. Le Pape a vanté également les mérites d'un pacte social et générationnel déjà expérimenté dans le diocèse de Turin, et qui met à disposition des personnes des ressources pour qu'elles puissent surmonter la crise. « Il est temps de réactiver une solidarité entre les générations » a-t-il insisté en plaidant pour un soutien à l'apprentissage et pour un renforcement du lien entre les entreprises, les écoles professionnelles et l'université.

    Le Saint-Père a enfin rappelé combien la famille était importante en ces temps de crise : les enfants, promesse de l'avenir, tout comme les personnes âgées, richesse de la mémoire. « Soyez créatifs, courageux, allez de l'avant et soyez créatifs ! » a conclu le Pape, invitant ces représentants du monde travail à être les artisans du futur, en gardant l'espérance dans le Seigneur, qui ne déçoit jamais.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.