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place st-pierre

  • Messe de clôture de l'Année de la foi (ouverte le 11 octobre 2012)

    Place St Pierre à 10h30, en la solennité du Christ Roi,
    Messe de clôture de l'Année de la foi (ouverte le 11 octobre 2012)

    Exposition des reliques de Saint Pierre
    & remise par le Pape François de son exhortation Evangelii Gaudium


    Texte intégral de l'homélie sur le site internet du Vatican

    Le Pape François conclut l'Année de la Foi

    Jésus pardonne toujours et ne condamne jamais ; quand les hommes trouvent le courage de demander son
    pardon, le Seigneur ne laisse jamais une telle demande sans réponse. C’est le cœur de la réflexion que le Pape François a livrée aux fidèles ce dimanche matin, au cours de la Messe conclusive de l’Année de la Foi, sur la place Saint-Pierre. Pour la première fois, les reliques attribuées au Prince des Apôtres ont été exposées publiquement à la vénération des fidèles. Elles avaient été portées en procession avant la Messe et placée à côté de l’autel. Pendant la prière du Credo, le Souverain Pontife a pris dans les bras le reliquaire en bronze, profondément recueilli.
    Autre geste inédit : une collecte spéciale a été effectuée au profit des sinistrés des Philippines, ravagées par le typhon Ayan.

    Une homélie sous le signe de la centralité du Christ dans nos vies

    C’est une homélie pleine d’espoir que le Pape a délivré lors de cette Messe solennelle. Il tenu d’abord à rendre hommage à son initiateur, Benoît XVI « pour qui, a déclaré François, nous avons maintenant une pensée pleine d’affection et de reconnaissance. Avec cette initiative providentielle, il nous a donné la possibilité de redécouvrir la beauté de ce chemin de foi qui a débuté le jour de notre Baptême, qui nous a faits fils de Dieu et frères dans l’Église. Un chemin qui a pour objectif final la pleine rencontre avec Dieu, et au cours duquel l’Esprit Saint nous purifie, nous élève, nous sanctifie, pour nous faire entrer dans le bonheur auquel aspire notre cœur. »

    Le Pape a également adressé une salutation cordiale aux Patriarches et aux Archevêques Majeurs des Églises orientales catholiques présents à la célébration. L’occasion de témoigner sa reconnaissance à l’égard de ces communautés, qui ont confessé le nom du Christ avec une fidélité exemplaire, souvent payée fort cher. « En même temps, par leur intermédiaire, a ajouté François, je veux rejoindre avec ce geste tous les chrétiens qui vivent en Terre Sainte, en Syrie et dans tout l’Orient, afin d’obtenir pour tous le don de la paix et de la concorde. »

    Insister sur la centralité du Christ

    Les lectures bibliques qui ont été proclamées avaient comme fil conducteur la centralité du Christ. Le Christ centre de la création, du peuple et de l’histoire. Dans la deuxième Lecture, tirée de la Lettre aux Colossiens, l’Apôtre Paul nous offre une vision très profonde de la centralité de Jésus. Il nous le présente comme le Premier-né de toute la création : en lui, par lui et pour lui toutes choses furent créées. Il est le centre de toutes choses, il est le principe. Dieu lui a donné la plénitude, la totalité, pour qu’en lui toutes choses soient réconciliées (cf. 1, 12-20). Cette image nous fait comprendre que Jésus est le centre de la création ; et, par conséquent, l’attitude demandée au croyant, s’il veut être tel, est de reconnaître et d’accueillir dans sa vie cette centralité de Jésus-Christ, dans ses pensées, dans ses paroles et dans ses actions. Quand on perd ce centre, parce qu’on le substitue avec quelque chose d’autre, il n’en vient que des dommages, pour l’environnement autour de nous et pour l’homme lui-même.

    Le Christ est le centre du peuple de Dieu   

    En plus d’être le centre de la création, le Christ est le centre du peuple de Dieu. C’est ce qui nous est exposé dans la première Lecture, qui raconte le jour où les tribus d’Israël vinrent chercher David et, devant le Seigneur, lui donnèrent l’onction de roi sur Israël (cf. 2 S 5, 1-3). À travers la recherche de la figure idéale du roi, ces hommes cherchaient en réalité Dieu lui-même : un Dieu qui se fasse proche, qui accepte de devenir compagnon de route de l’homme, qui se fasse leur frère. Le Christ, descendant du roi David, est le “frère” autour duquel se constitue le peuple, qui prend soin de son peuple, de nous tous, au prix de sa vie. En lui nous sommes un, unis à lui, nous partageons un seul chemin, un seul destin.

    Le Christ est le centre de l’histoire de l’humanité et de tout homme

    Enfin, le Christ est le centre de l’histoire de l’humanité et de tout homme. C’est à lui que nous pouvons rapporter les joies et les espérances, les tristesses et les angoisses dont notre vie est tissée. Lorsque Jésus est au centre, même les moments les plus sombres de notre existence s’éclairent, et il nous donne l’espérance, comme cela arrive au bon larron dans l’Évangile d’aujourd’hui. Tandis que tous les autres s’adressent à Jésus avec mépris – “Si tu es le Christ, le Roi Messie, sauve-toi toi-même en descendant de la croix !” – cet homme, qui a commis des erreurs dans sa vie, mais s’en repend, s’agrippe à Jésus crucifié en implorant : « Souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne » (Lc 23, 42). Et Jésus lui promet : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (v. 43). Jésus prononce seulement la parole du pardon, non celle de la condamnation ; et quand l’homme trouve le courage de demander ce pardon, le Seigneur ne laisse jamais tomber une telle demande.

    Source : Radio Vatican.

    C’est à la fin de cette Messe conclusive de l’Année de la Foi que le Souverain Pontife a remis son exhortation apostolique Evangelii Gaudium à un évêque letton, à un prêtre tanzanien, à un diacre australien, choisis parmi les plus jeunes à avoir été ordonnés, et à des représentants des différentes expressions de l’Église, notamment des groupes qui se sont successivement rendus à Rome en pèlerinage dans le cadre de l’Année de la Foi. Parmi eux un non-voyant qui a reçu un exemplaire audio ; deux journalistes pour bien souligner le rôle que les médias ont à jouer ; et deux artistes pour marquer la valeur de la beauté en tant que forme privilégiée de l’Évangélisation : le sculpteur japonais Etsuro Sotto qui a collaboré à la Sagrada Familia de Barcelone et une jeune peintre polonaise Anna Gulak.

    Comme le Pape François l’avait lui-même annoncé au mois de juin, ce texte est une élaboration très personnelle faite sur la base des propositions approuvées l’année dernière par les participants au Synode sur la nouvelle évangélisation. « J’aime cette idée et je suivrai ce chemin » - avait-il dit.

    Cette exhortation apostolique, qui encourage les catholiques à être missionnaires, sera rendue publique officiellement le mardi 26 novembre.

    Source : Radio Vatican.

  • Messe des Rameaux et de la Passion place St-Pierre

    En ce dimanche des Rameaux qui célèbre l’entrée de Jésus à Jérusalem, l’Eglise entre dans la Semaine Sainte. Pour la seconde fois depuis le début de son pontificat, le Pape François a célébré la messe place Saint-Pierre où des oliviers venant de la région italienne des Pouilles ont été disposés formant un jardin méditerranéen en plein Rome. La place, comme les rues attenantes et la célèbre Via della Conciliazione, était noire de monde. Selon plusieurs agences de presse, plus de 200 000 fidèles étaient présents pour cette célébration.

    Cette année, la procession des Rameaux a eu lieu avec des jeunes, en l'honneur du coup d'envoi des prochaines Journée Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Rio au mois de juillet prochain. Le Pape François a exprimé son intention de se mettre « en route » avec les jeunes « sur les traces du bienheureux Jean-Paul II et de Benoît XVI ». Dans son homélie, le pape François a ainsi confirmé sa présence aux prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse au Brésil.

    Dans son homélie improvisée en partie, le Pape a demandé aux fidèles de ne pas « être des hommes et des femmes tristes : car un chrétien ne peut pas l’être ». « Notre joie ne nait pas de la possession des choses mais de la rencontre avec Jésus » a souligné le Pape François. « Fête, lumière, joie, » a-t-il insisté « cette lumière de l’amour de Jésus est aujourd’hui une fête ».

    Homélie du Pape François

    « Jésus entre à Jérusalem. La foule des disciples l’accompagne en fête, les manteaux sont étendus devant lui, on parle des prodiges qu’il a accomplis, un cri de louange s’élève : "Béni soit celui qui vient, lui, notre roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux" (Lc, 19, 38).
    Foule, fête, louange, bénédiction, paix. C’est un climat de joie que l’on respire. Jésus a réveillé dans le cœur tant d’espérances surtout chez les gens humbles, simples, pauvres, oubliés, ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. Lui a su comprendre les misères humaines, il a montré le visage de miséricorde de Dieu, il s’est baissé pour guérir le corps et l’âme. Tel est Jésus, avec un Cœur qui regarde chacun de nous, nos maladies et nos péchés. Grand est son amour. C'est avec cet amour qu'il est entré dans Jérusalem...
    C’est une scène belle, joyeuse et pleine de lumière, la lumière de l'amour et du Cœur de Jésus...
    Au commencement de cette Messe nous l’avons répété nous aussi. Nous avons agité nos palmes, nos rameaux d’olivier, nous avons chanté : "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, lui notre roi" (Antienne) ; Nous aussi nous avons accueilli Jésus en exprimant nous aussi notre joie de l’accompagner, de le savoir proche, présent en nous et au milieu de nous, comme un ami, comme un frère, aussi comme un roi, c’est-à-dire comme un phare lumineux de notre vie. Jésus est Dieu abaissé jusqu'à cheminer avec nous. Il est notre ami et notre frère, celui qui éclaire notre chemin.

    La joie, tel est le mot que je veux vous dire. Ne soyez jamais des hommes et des femmes tristes, un chrétien ne peut jamais l’être. Ne vous laissez jamais prendre par le découragement. Notre joie n’est pas une joie qui naît de la possession de nombreux biens, mais du fait d’avoir rencontré une personne, Jésus, qui est parmi nous. Nous savons qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables. Et il y en a tant ! Nous accompagnons et nous suivons Jésus, mais surtout nous savons qu'il nous accompagne et nous charge sur ses épaules. En cela est notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde. S'il vous plaît, ne vous laissez pas voler l'espérance que Jésus nous apporte !

    Mais nous nous demandons : pourquoi Jésus entre-t-il à Jérusalem, ou peut-être mieux, comment Jésus entre-t-il à Jérusalem ? La foule l’acclame comme roi. Et lui ne s’oppose pas, il ne la fait pas taire (cf. Lc 19, 39-40). Quel type de roi est Jésus ? Il monte un petit âne, il n’a pas une cour qui le suit, il n’est pas entouré d’une armée symbole de force. Ceux qui l’accompagnent sont des gens humbles, simples. Ceux qui l'accueillent voient en lui quelque chose de supérieur. Leur foi leur permet de saisir qu'il est le Sauveur. Jésus n’entre pas dans la ville sainte pour recevoir les honneurs réservés aux rois terrestres, à qui a le pouvoir, à qui domine. Il y entre pour être flagellé, insulté et outragé, comme l’annonce Isaïe, Il entre à Jérusalem pour recevoir une couronne d’épines, un bâton, un manteau de pourpre, une royauté qui sera objet de dérision. Il entre pour monter au Calvaire chargé d’une poutre de bois.

    Le deuxième mot clef est Croix. Jésus entre à Jérusalem pour mourir sur la Croix. Et c’est justement ici que resplendit son être de roi selon Dieu. Son trône royal est le bois de la Croix ! Je pense à ce que Benoît XVI dit aux cardinaux : "vous êtes des princes, mais d'un roi crucifié". Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde et celui de chaque homme. Et il le lave, il le lave avec son sang, avec la miséricorde et l’amour de Dieu. Regardons autour de nous. Combien de blessures le mal inflige-t-il à l’humanité ! Guerres, violences, conflits économiques qui frappent les plus faibles, soif d’argent, que personne ne pourra emporter avec soi. Ma grand-mère nous disait enfants que le drap funèbre n'a pas de poches. Et puis la soif de pouvoir, la corruption et les divisions, les crimes contre la vie humaine et contre la création. Et puis il y a nos péchés personnels, les manques d’amour et de respect envers Dieu, envers le prochain et envers la création tout entière. Sur la Croix, Jésus sent tout le poids du mal et avec la force de l’amour de Dieu le vainc, le défait dans sa résurrection. Voici tout le bien que Jésus nous accorde depuis son trône de la Croix. La Croix du Christ embrassée avec amour ne porte pas à la tristesse, mais à la joie, à la joue d'être sauvés et de faire un tant soit peu de ce qu'il a fait le jour de sa mort.

    Sur cette place il y a beaucoup de jeunes. Depuis 28 ans le Dimanche des Rameaux est la Journée de la Jeunesse. Voici le troisième mot clef, les jeunes. Chers jeunes, je vous ai vu dans la procession d'entrée et je vous ai imaginé faisant la fête autour de Jésus, agitant des rameaux d’olivier. Je vous imagine criant son nom et exprimant votre joie d’être en sa compagnie. Vous avez une part importante dans cette fête de la foi. Vous apportez la joie de la foi et dites que nous devons vivre la foi avec un cœur jeune, toujours, même à soixante-dix ou quatre-vingts ans ! Oui, avec un coeur jeune. Avec le Christ, le cœur ne vieillit jamais. Tous nous savons que le Roi que nous suivons et qui nous accompagne est très spécial, c’est un Roi qui aime jusqu’à la Croix et qui enseigne à servir, à aimer. N’ayons pas honte de sa Croix. Au contraire, embrassez-la pour avoir compris que c’est dans le don de soi, dans le fait de se dépasser, que réside la véritable joie, que c’est avec l’amour de Dieu qu'il a vaincu le mal. Portez la Croix pèlerine à travers tous les continents, par les routes du monde. Portez-la en répondant à l’invitation de Jésus, pour faire de toutes les nations des disciples. Cette phrase de Mathieu est le thème de la JMJ de cette année. Portez-la pour dire à tous que sur la Croix Jésus a abattu le mur de l’inimitié qui sépare les hommes et les peuples, et qu’il a apporté la réconciliation et la paix. Chers amis, moi aussi je me mets en route dès aujourd'hui avec vous, sur les traces de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Désormais nous sommes proches de la prochaine étape de ce grand pèlerinage de la Croix. J'envisage avec joie d'aller en juillet prochain à Rio de Janeiro. Je vous donne rendez-vous dans cette grande ville du Brésil. Préparez vous, surtout spirituellement dans vos communautés, pour que cette rencontre soit un signe de foi pour le monde entier. Les jeunes doivent dire au monde qu'il est bon de suivre Jésus, de marcher avec lui. Son message est un bienfait. Dites-lui qu'il est bon de se surpasser et d'aller vers les périphéries du monde et de nos vies pour porter ce message. Les trois mots clefs sont aujourd'hui la joie, la Croix, les jeunes. Demandons à la Vierge Marie de nous enseigner la joie de la rencontre avec le Christ, l’amour avec lequel nous devons lui porter au pied de la Croix, l’enthousiasme du cœur jeune avec lequel nous devons le suivre en cette Semaine Sainte et durant toute notre vie. Ainsi soit-il. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.3.13) et Radio Vatican.