Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

porte

  • Méditation : Sainte plaie du Côté du Christ

    « Un des soldats s'avançant, la lance à la main, l'enfonce avec force dans le côté nu du Sauveur. La croix s'ébranle par la violence du coup, et le sang et l'eau jaillissent de cette plaie nouvelle, pour laver les péchés du monde. O fleuve sacré, dont la source est au ciel, et dont les courants arrosent toute la surface de la terre ! O plaie précieuse, reçue par amour pour les hommes ! O porte du ciel, entrée du paradis, refuge, forteresse, sanctuaire des justes, sépulture des pèlerins, nid des douces colombes, couche fleurie de Salomon ! Je te salue, plaie précieuse qui blesses les cœurs pieux, et enflammes les âmes saintes, rose d'une inappréciable beauté, rubis d'un prix inestimable, entrée du Cœur du Christ, témoignage de son amour et gage de la vie éternelle ! En toi se réfugient les pénitents ; en toi se consolent les affligés ; par toi se guérissent les infirmes, et entrent dans le ciel les pécheurs. O creuset d'amour, séjour de paix, trésor de l’Église, veine d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle ! Ouvre-moi, Seigneur, cette porte sacrée, reçois mon cœur dans cette délicieuse demeure, et que par elle je pénètre jusqu'aux entrailles de ton amour. »

    Louis de Grenade (1504-1588), Méditations pour tous les jours de la semaine (XI. Samedi matin), Troisième édition, Casterman, Tournai (Paris, P.-M. Laroche & Leipzig, L.A. Kittler), 1865.

    Louis de Grenade,plaie,coeur,côté,Christ,crucifixion,croix,porte,sanctuaire,source,eau,sang

  • Méditation : la Bse Vierge Marie, gardienne de notre âme

    « Il est écrit : « Si le Seigneur ne garde lui-même la cité, c'est en vain que veillent ceux qui sont préposés à sa garde ». De saints docteurs ont appliqué cette parole à Marie, et ils ont dit : Si la Mère du Seigneur ne se fait pas gardienne de la cité, la vigilance des sentinelles sera impuissante. Et de quelle cité, parlaient-ils donc ? Ne savez-vous pas que notre âme, que l'âme du chrétien est souvent comparée à une ville, à une cité fortifiée ? Or, cette cité a des portes : ce sont nos sens. Et ces portes, elles ont besoin d'être gardées : il y faut même une garde sévère ; sinon l'ennemi, qui rôde sans cesse autour de nous, peut faire des incursions terribles dans la place. Les portes de cette cité, trop souvent nous n'avons pas la main assez forte, assez sûre pour en défendre l'entrée...
    Pour défendre cette clé de notre cœur, à quelles autres mains irons-nous la confier ?... Ô Vierge sainte, heureux ceux qui vous ont choisie pour la dépositaire de leur trésor ! heureux ceux qui vous ont commis la tutelle de leur âme ! heureux ceux pour qui vous êtes cette porte de sûreté dont parle le psalmiste : Ostium circumstanciae (1) ! Heureux ceux qui ne peuvent plus, en quelque sorte, disposer d'eux-mêmes ; ceux qui se sont dépossédés du droit de se trahir, de se vendre à l'ennemi, attendu que leur cœur vous appartient, et qu'ils vous l'ont remis pour toujours ! »

    (1) : Ps CXI, 3.

    Cardinal Pie (1815-1880) extrait d'un discours à N.-D. des Clefs, Semaine religieuse de Namur, in Abbé R. Béringer, "Recueil documentaire - La Très Sainte Vierge", Deuxième édition, Chez l'auteur, Belgique, 1927.

    Notre-Dame_la_Grande_Poitiers_3a.jpg

    Notre-Dame des Clefs, église Notre-Dame la Grande de Poitiers

  • Méditation - Prière : Jésus, notre unique espoir...

    « Jésus, vous êtes toujours un don universel. Si vous prenez une âme, c'est un gain pour le monde entier. Où vous commencez de régner, la paix commence de s'établir et la charité d'abonder. Vous êtes la délivrance, le bien-être, la fête du genre humain, et pour devenir bons et heureux, heureux de toute manière, nous n'aurions qu'à vous recevoir, vous qui ne demandez qu'à venir, vous qui entrez par toute porte ouverte et frappez à toutes celles qu'on ne vous ouvre pas. Hélas ! et l'on a peur de vous, et l'on a peur que de vous, et l'on vous éconduit, et l'on vous chasse ! Ils cherchent la justice et la réclament souvent à grands cris ; ils veulent que les hommes soient assistés sinon aimés par les hommes ; et vous qui êtes l'unique remède au mal d'où sort toute injustice, vous qui êtes l'unique foyer des amours saints et généreux, source des vrais services, ils vous excommunient de partout et ne souffrent même plus qu'on vous nomme ! C'est un principe, disent-ils, c'est un droit et une liberté, c'est le droit et la liberté même que de tout bâtir ici-bas sans vous et hors de vous, et de gouverner les hommes, abstraction faite de vos doctrines.

    O visiteur ami, ô bienfaiteur suprême, ô notre unique espoir, continuez malgré tout de voyager sur cette terre. Parmi ces foules insouciantes, hostiles, ignorantes surtout, trouvez-vous à vous-même et donnez-nous encore des Zachées : les publicains sont si peu rares ! Ne vous laissez point vaincre par l'opiniâtreté de nos aveuglements, et que nos malices accumulées ne découragent point votre patience. Triomphez du mal par le bien, et dites encore que : "vous êtes venu pour chercher ce qui était perdu et sauver ce qui était mort" (Lc XIX, 10). »

    Mgr Charles Gay, Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome I (Quarante-troisième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

    Jesus-porte-1a.jpg

  • Méditation - Poésie : "L'Hôte divin"

    "J'entrerai chez lui et je souperai avec lui" Apocalypse IV - 20

    Ainsi, ce serait vrai, mon Dieu, cette promesse ?
    Quand le coeur épuisé sombre dans la détresse
    Vous seriez cet ami qui s'en vient, vers le soir,
    Et vous consentiriez, Seigneur, à vous asseoir
    En mon logis désert, auprès de cette table ?
    J'entendrais votre voix, suave, délectable,
    Me dire avec l'accent de l'Amour souverain
    Ces mots que l'on attend toute une vie en vain !
    Et nous partagerions, seul à seul, et sans hâte
    L'adorable repas ?...
                                     Votre main délicate
    Effleurerait ma main, silencieusement,
    Cependant que la nuit tomberait doucement
    Et que vos yeux divins plongeraient en mon âme
    Un grand regard d'amour me brûlant de sa flamme,
    Pour que je puisse enfin, d'un coeur qui se soumet
    Mettre à vos pieds, Seigneur, tout mon être à jamais !

    Puisque vous l'avez dit, mon Dieu, je veux le croire,
    Vos promesses, jamais ne seront illusoires !
    Venez, mon Dieu, venez, puisque je vous attends
    Avec une âme avide et depuis si longtemps !

    Tout est bien prêt ! J'ai mis, pour cette insigne agape,
    L'eau pure avec le pain, sur ma plus belle nappe
    Et, pour que ce festin nous réjouisse mieux,
    Ma précieuse coupe est pleine de vin vieux
    Et des fruits savoureux remplissent les corbeilles !
    Et puis, voici le miel de mes blondes abeilles !

    Près des flambeaux d'argent que vous allumerez
    De célestes parfums, comme vous les aimez,
    Embaumeront le soir... et d'idéales roses,
    En mon jardin secret, pour vous seront écloses !...

    Seigneur, ne tardez pas, mon âme se languit !
    N'ai-je pas entendu votre pas dans la nuit
    S'approcher lentement de ma demeure, ô Maître !
    Oui, c'est bien Vous ! Déjà, je crois voir apparaître
    Votre blanche tunique au détour du chemin
    Qui s'illumine enfin de ce halo divin
    Dont la mauve lueur inonde l'ombre verte !

    Entrez, Seigneur, entrez ! La porte est entr'ouverte...

    Marlène Grunère, L'Or du silence.
    (Source)

    poésie,poème,l'hôte divin,Jésus,maison,demeure,porte,souper,union,coeur,âme

    (Crédit photo)

  • 30 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "En vérité, en vérité, je vous le déclare : je suis la porte des brebis". Il vient d’ouvrir la porte qu’il nous avait montrée fermée. Il est lui-même cette porte. Nous le reconnaissons. Entrons donc, ou réjouissons-nous d’être déjà entrés. "Tous ceux qui sont venus sont des voleurs et des brigands". Seigneur, que veulent dire ces paroles : "Tous ceux qui sont venus ?" Eh quoi ! n’êtes-vous pas venu vous-même ? Veuillez donc me comprendre. En disant : "Tous ceux qui sont venus, sont des voleurs et des brigands", j’ai évidemment sous-entendu en dehors de moi. Reportons-nous donc en arrière. Avant la venue du Sauveur, les Prophètes ont paru ; étaient-ils des voleurs et des brigands ? Non, car, au lieu d’être en dehors de lui, ils étaient avec lui. Il avait envoyé devant lui des hérauts, mais il tenait en ses mains le coeur de ces émissaires divins...

    "Je suis, dit-il, la voie, la vérité et la vie (Jn XIV, 6)". S’il est la vérité, les Prophètes sont donc venus avec lui, puisqu’ils ont dit la vérité. Tous ceux qui sont venus en dehors de lui sont, par conséquent, "des voleurs et des brigands" ; ils sont venus pour voler et faire mourir. "Mais les brebis ne les ont point entendus".... Avant que Notre-Seigneur Jésus-Christ vint sur la terre et s’humiliât jusqu’à se faire homme, il y eut des justes pour croire qu’il viendrait, comme nous croyons qu’il est déjà venu. Les temps ont été divers, mais la foi a toujours été la même... La même croyance unit et ceux qui ont cru à sa venue future, et ceux qui le croient venu. Nous voyons que les uns et les autres sont tous entrés, quoique à des époques différentes, par la porte de la foi, c’est-à-dire par le Christ... Tous ceux donc qui, dans les temps antérieurs au Christ, ont ajouté foi aux prédictions d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Moïse, des autres patriarches et des autres Prophètes qui annonçaient le Christ, ceux-là en étaient les brebis. »

    Saint Augustin (354-430), 45e Traité sur Saint Jean, in Œuvres complètes de Saint Augustin (Tome X), Bar-Le-Duc, 1864.

    Oeuvres complètes de Saint Augustin ici.