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prédestination

  • Méditation - « ... maintenant, et à l'heure de notre mort ... »

    « La dévotion à Marie, disent unanimement les maîtres de la vie spirituelle, est un gage de prédestination. « Oui, Vierge sainte, s'écrie saint Alphonse de Liguori, si je persévère à vous servir, à vous aimer, à vous prier, je suis assuré de ma couronne. »
    L'ange de l'Annonciation n'a-t-il pas fait cette prédiction à Marie quand il lui proposa la naissance de Jésus : « Son règne n'aura point de fin ? » Je joins les mains, et mon cœur murmure cette prière : « Ô Jésus-Christ dont le règne est éternel, serait-il possible qu'on en vît la fin dans mon cœur ? Cesserai-je de vous obéir ? Après avoir commencé selon l'esprit, finirai-je selon la chair ? Me repentirai-je d'avoir bien fait ? Non, non, ô Jésus-Christ, cela n'arrivera pas, parce que votre mère est aussi la mienne. Elle veillera à ce que votre règne n'ait jamais de fin dans mon cœur ! »
    Le ciel révèlera les innombrables fins de vie dans la justice qui auront dépendu d'une complaisance pour Marie. On a eu un soupir d'amour à son égard, elle s'en est armée pour triompher au dernier soupir, et l'emporter ! N'est-elle pas consolante, cette histoire, entre dix mille autres aussi consolantes :
    Une pauvre veuve éplorée entre un jour dans la célèbre petite église du saint curé d'Ars. Son époux qui avait été bon, affectueux, mais sans aucune pratique religieuse, était mort subitement. Le saint curé va à elle et lui dit : « Vous êtes désolée, mais avez-vous donc oublié le bouquet de chaque dimanche du mois ? » La pauvre veuve fut saisie d'un étonnement profond en entendant l'homme de Dieu lui rappeler une circonstance dont elle n'avait jamais parlé à personne, qu'elle avait même oubliée. Durant le mois de mai qui avait précédé le douloureux trépas, elle avait élevé un petit autel à Marie dans son appartement ; elle l'ornait de fleurs ; et chaque dimanche de mai, son époux qui allait passer la journée à la campagne avait rapporté pour cet oratoire un bouquet cueilli de sa main. Le Saint curé ajouta : « Dieu, touché de vos prières, a eu pitié de celui qui a honoré sa sainte Mère ; à l'instant de la mort, votre époux s'est repenti. »
    Ô Marie, vous êtes la Mère de Celui qui justifie, et des justifiés ;
    Vous êtes la Mère du Sauveur et des sauvés ! (1) »

    1. Ipsa est Mater justificantis et justificatorum ; ipsa Mater salvantis et salvatorum (S. Anselme)

    Abbé Joseph Lemann (1836-1915), La Vierge Marie présentée à l'amour du XXe siècle, Tome II : La Mère des chrétiens et la Reine de l’Église, Hommage au Premier Congrès Marial tenu à Lyon en Septembre 1900 (Deuxième Partie, ch. XI), Paris, Victor Lecoffre / Lyon, Librairie A. Nouvellet - Librairie Vitte, 1900.

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  • Méditation : Saint Joseph

    « Joseph est un abîme, un sanctuaire, un tabernacle. Tout en lui appartient à Dieu ; non seulement en droit et par la loi de sa prédestination, mais en fait et par son choix libre qui l'ajuste à sa destinée, et le rend merveilleusement fidèle à sa grâce. Dieu se sert de lui comme de personne, hormis de Jésus et de Marie ; Dieu l'emploie à des usages auxquels il n'a employé ni n'emploiera jamais personne, ni homme, ni ange. Il pousse envers lui son droit de souverain propriétaire à des extrémités où, en dehors de l'Homme-Dieu et de sa mère, il ne l'a point poussé. Et Joseph s'étend tout entier et toujours, il s'étend volontairement, mais comme une cire fondante, sous cet adorable pression de son Créateur et Seigneur. Il écoute toujours : on dirait qu'il n'est qu'une oreille. Il parle sans doute, mais au dedans et ne rompt point le silence. On n'imagine rien de plus auguste, de plus grave, de plus égal, de plus tranquille, de plus digne, de plus doux. Il est comme un reflet du Père céleste et une sorte de forme divine. On ne le contemple pas sans avoir le cœur tout entier tiré au dedans, et se sentir comme forcé de se taire. On pense trop de choses en le voyant, et des choses trop solennelles, trop saintement touchantes aussi, pour pouvoir en dire un seul mot. D'ordinaire, les paroles sont les fleurs de l'âme ; ici toute parole déflorerait l'âme et la trahirait. C'est un bonheur exquis de considérer ce qu'on découvre ; c'est un supplice inexprimable de ne pouvoir le raconter. On ne se le formule point à soi-même. Toute formule est si petite quand il s'agit de Joseph, qu'elle devient à tout ce qu'on y voudrait faire entrer une sorte de geôle. Rien n'est moins vague pourtant que ce qu'on voit ; mais on n'en voit pas les limites. On est si proche du ciel, que la terre se dérobe et qu'on n'y peut plus prendre pied. Toutefois, même en sentant ce tourment de son insuffisance, l'âme ne perd rien de sa paix. On ne peut être agité en face de saint Joseph, et si on l'est quand on l'aborde, dès qu'on l'a regardé, on s'apaise. »

    Mgr Charles Gay (1814-1891), De Saint Joseph, in "Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ" (Vingt-deuxième élévation), Tome I, Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Méditation : la dévotion à la Sainte Vierge Marie

    « Si la dévotion à la Sainte Vierge est un indice de prédestination, c'est qu'elle facilite notre avancement dans la vertu et nous aide à rectifier nos voies lorsqu'elles s'écartent du droit chemin. - Il faut pour cela des grâces efficaces. Or, on peut dire qu'elles ont été remises par Dieu entre les mains de Marie et qu'Elle est chargée d'assurer leurs effets...
    Dans la vie spirituelle, comme, d'ailleurs, dans l'ensemble de notre existence, c'est le temps et l'opportunité qui ont la grande influence (Eccle. VIII,6). Telle faveur accordée à tel moment atteindra son but ; venue auparavant ou plus tard, elle restera sans fruit...
    Cet à-propos est, sans doute, aussi une grâce, puisque tout découle de Dieu ; mais cette grâce est laissée à la disposition de Marie. Cette Mère de toute dilection ne peut souffrir qu'une seule prière de ses enfants soit rejetée ; Elle connaît les desseins de la Providence et prépare tout de loin pour que les dons du ciel arrivent à ses serviteurs à l'heure où ceux-ci seront plus aptes à en bénéficier. C'est Elle qui, par son abandon à la proposition de l'Ange, a ménagé l'union du Verbe avec la nature humaine ; il est, dès lors, de son ressort de faire aboutir l'alliance que notre liberté doit contracter avec la grâce d'en-haut : "Elle cherche Elle-même de tous côtés ceux qui sont dignes d'Elle ; Elle se montre agréablement à eux sur leur chemin et va au-devant d'eux avec toute sorte de prévenances." (Sap. VI,17) - Nous n'aurons pas à jeter un long regard sur notre vie pour trouver, presque à chaque page de notre histoire personnelle, des témoignages éclatants de ces sages et miséricordieuses prévenances de la Vierge fidèle. Disons-Lui notre gratitude et supplions-La de nous continuer ses tendresses.
    Ô Marie, nous sommes, ici-bas, loin de Vous, dans la peine et le travail ; notre âme a soif de lumière et de paix. Venez à elle à point nommé ; abaissez jusqu'à nos lèvres, céleste Rébecca, le vase de votre Cœur tout rempli de Dieu, afin que nous buvions et que nous soyons désaltérés ! »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année (Samedi de la 5e semaine après la Trinité), par un Chartreux, Tome second, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, 1921.

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  • Méditation : Dieu nous a choisis afin que nous fussions saints et immaculés

    « Dieu nous a choisis en Jésus-Christ avant la formation du monde, nous prédestinant à devenir ses enfants adoptifs ; non pas en ce sens que nous devions par nous-mêmes nous rendre saints et immaculés, mais en ce sens que nous avons été choisis et prédestinés pour devenir saints et immaculés.

    D'un autre côté, comme cette élection et cette prédestination sont de la part de Dieu l'œuvre parfaitement libre de sa volonté, si l'homme a le droit de se glorifier, ce n'est point dans sa volonté, mais uniquement dans la volonté de Dieu. En effet, le Seigneur, pour nous combler de ses dons, n'a consulté que les richesses de sa grâce et sa bienveillance infinie, personnifiée dans son Fils bien-aimé, en qui nous sommes élus et prédestinés selon le décret éternel de celui qui opère en nous toutes choses, et même le vouloir (Ph II, 13). Or, s'il agit ainsi à notre égard, c'est selon le décret de sa volonté, afin que nous devenions les témoins et les instruments de sa gloire. De là, ce cri sans cesse répété : "Que personne ne se glorifie dans l'homme (I Co III, 21)", ni par conséquent en lui-même ; mais "que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur (Id. I, 31)", afin que nous soyons les témoins et les instruments de sa gloire. Dieu, dès lors, opère en nous selon son décret, afin que nous soyons les témoins et les instruments de sa gloire, c'est-à-dire saints et immaculés, car c'est dans ce but qu'il nous a appelés et prédestinés avant la formation du monde. Par suite de ce décret, nous devons regarder comme son œuvre propre la vocation des élus, au bien desquels il fait tourner toutes choses ; car c'est selon son décret qu'ils ont été appelés (Rm VII, 28), et les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance. »

    Saint Augustin, De la prédestination des saints, Ch. XVIII (37), Trad. de M. l'Abbé Burleraux, in "Oeuvres complètes de Saint Augustin", sous la direction de M. Raulx, Tome XVIème, Bar-le-Duc, 1871.
    Source : Abbaye Saint Benoît.

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    (Vitrail de l'église de Fécamp)