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prévention

  • Pour une politique de prévention de l’avortement

    Le gouvernement veut célébrer chaque 28 septembre une « Journée mondiale pour le droit à l’avortement », comme si la légalisation de l’avortement était l’un des grands progrès de l’humanité, telle l’abolition de l’esclavage. C’est là un déni de réalité qui n’amoindrit en rien les souffrances que causera toujours l’avortement. Même doté d’une « journée mondiale », l’avortement sera toujours un « mal toléré », une dérogation au droit à la vie.

    Devant l’Assemblée nationale, Simone Veil disait de sa loi « que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ». C’est aussi l’approche du droit international. Lors de la Conférence mondiale du Caire de 1994, les gouvernements se sont engagés à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » et à « réduire le recours à l’avortement ». Cette approche, orientée vers la prévention, était aussi celle de Simone Veil qui déclarait que si sa loi « admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme ».
    Pour Simone Veil, l’avortement est « toujours un drame et restera toujours un drame » qu’il faut « éviter à tout prix ». Avec le recul de 40 années de pratique légale, les conséquences de l’avortement sur les femmes apparaissent. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Facteur de risque pour la santé physique et psychologique des femmes, l’avortement accroît considérablement les troubles psychologiques et les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue. L’avortement a aussi des conséquences sociales, démographiques et économiques considérables : les 8 millions d’avortements pratiqués en France depuis 1975 ont bouleversé les grands équilibres.

    L’avortement augmente en France. Lorsque la loi Veil a été adoptée, les députés croyaient que le recours à l’avortement disparaîtrait progressivement, sauf cas extrêmes, grâce à la contraception et à l’éducation. Or, non seulement son usage n’a pas diminué, mais il augmente même sensiblement, de 4,7 % entre 2012 et 2013, alors même qu’il diminue dans de nombreux pays européens. C’est là un échec qui exige une remise en question de notre politique.
    Le recours à l’avortement n’est pas une fatalité, il dépend de choix politiques. De nombreux pays européens sont parvenus à le réduire en faisant le choix politique, non pas de la promotion de la contraception, mais de l’éducation à la responsabilité affective et sexuelle. A l’inverse, les pays, comme la France et le Royaume-Uni, qui ont les plus forts taux de contraception et une éducation sexuelle obligatoire dès le plus jeune âge, ont aussi le plus fort taux d’avortement. Cela s’explique par le fait que la contraception donne une fausse sécurité et accroît les comportements à risque, si bien que plus l’usage de la contraception est répandu, plus il y a de comportements à risques, plus il y a d’échecs de la contraception,  et plus il y a d’avortements. 72 % des femmes qui avortent en France sont sous contraception. À l’inverse, en Italie, le taux d’avortements a été réduit de 56 % entre 1982 et 2013 alors que le taux de contraception y est aussi l’un des plus faibles d’Europe  et que les cours d’éducation sexuelle n’y sont pas obligatoires.

    L’augmentation en France du recours à l’avortement est préoccupante en particulier chez les jeunes. La dernière enquête de la Smerep révèle qu’une lycéenne sur 10 a déjà avorté ! Pourtant, les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans sont exposées à un risque élevé de troubles psychologiques : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires. 50 % des jeunes filles mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ! La Smerep a récemment donné l’alerte sur ce problème, avec raison.
    Ici encore, les choix éducatifs sont fondamentaux. La France pourrait aussi prendre exemple sur les Etats-Unis qui sont parvenus à réduire les grossesses adolescentes de 51 % entre 1990 à 2010 grâce à une campagne d’éducation sexuelle centrée sur la responsabilité et sur l’abstinence. Résultat : entre 1991 et 2005, le taux d’élèves de terminale déclarant ne pas avoir eu de relations sexuelles est passé de 33 % à 66 %.

    Finalement, l’avortement est bien un problème de santé publique qui exige une politique de prévention. Il est irresponsable de le promouvoir comme s’il s’agissait d’une forme de liberté. L’avortement a des causes bien identifiées sur lesquelles il est possible d’agir. 60 % des Françaises disent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    Grégor Puppinck, ECLJ.

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  • Seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains

    Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre le trafic des êtres humains, qui vient de se dérouler au Vatican à l'initiative de la Conférence épiscopale d'Angleterre - Pays de Galles, pour examiner notamment le rôle que l’Église doit y jouer. D'emblée, il a qualifié ce fléau de plaie dans le corps social mondial, de blessure infligée au Christ, de crime contre l'humanité :

    "Ici sont réunies des représentants des autorités policières en charge de la lutte institutionnelle contre ce phénomène et des organisations humanitaires en charge des victimes. Il s'agit de deux approches distinctes qui peuvent et doivent converger. Dialoguer et échanger sur cette double base est fondamental, c'est pourquoi ce type de réunion est plus que nécessaire".
    En conclusion le Pape a félicité les organisateurs qui, un an après la première conférence, ont réussi à rassembler tant d'experts d'horizons divers afin de travailler ensemble. "cette rencontre est importante car elle montre qu'ensemble gens d’Église et personnes de bonne volonté savent dire Ça suffit !".

    Voici la déclaration finale des participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains :

    "Ce jour au Vatican, des représentants d'autorités policières et de représentants de l’Église catholique se sont réunis pour réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Ayant appuyé l'initiative, le Pape François a encouragé la communauté internationale à adopter une stratégie commune et efficace afin qu'à travers le monde aucun être humain ne puisse être utilisé comme une chose, et que la dignité de la personne soit toujours respectée. Comme responsables de l'application de la loi au sein de la communauté internationale nous nous engageons à éradiquer un délit qui abuse des personnes les plus vulnérables. Notre conférence entre dans un projet international de prévention, d'attention pastorale et de réinsertion qui met les victimes au centre de l'action. Chacun de nous s'engage à œuvrer avec l’Église et la société afin de livrer à la justice les responsables de ces crimes odieux et de tout faire pour alléger les souffrances de leurs victimes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.14)

    A lire (voir ci-dessus) : Jean Etévenaux, Histoire de l'esclavage, feuillage éditions, 2014.