Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pure

  • Méditation : Marie, Vierge de corps et d'esprit

    « Quoi de plus noble que Marie, miroir des vierges, la Mère de Dieu ? Quoi de plus splendide que celle-là même qu'a choisi la splendeur ? Quoi de plus chaste que celle qui a engendré le corps sans souillure corporelle ? Que dire de ses autres vertus ? Elle était vierge non seulement de corps, mais d'esprit, elle dont jamais les ruses du péché n'ont altéré la pureté : Humble de cœur, réfléchie dans ses propos, prudente, avare de paroles, avide de lecture, elle mettait son espoir, non dans l'incertitude de ses richesses, mais dans la prière des pauvres ; appliquée à l'ouvrage, réservée, elle prenait pour juge de son âme, non l'homme, mais Dieu ; ne blessant jamais, bienveillante à tous, pleine de respect pour les vieillards, sans jalousie pour ceux de son âge, elle fuyait la jactance, suivait la raison, aimait la vertu. Quand donc offensa-t-elle ses parents, ne fût-ce que dans son attitude ? Quand la vit-on en désaccord avec ses proches ? Quand repoussa-t-elle l'humble avec dédain, se moqua-t-elle du faible, évita-t-elle le miséreux ? Elle ne fréquentait que les seules réunions d'hommes où, venue par charité, elle n'eut pas à rougir ni à souffrir dans sa modestie. Aucune dureté dans son regard, aucune licence dans ses paroles, aucune imprudence dans ses actes : rien de heurté dans le geste, de relâché dans la démarche, d'insolent dans la voix : son attitude extérieure était l'image même de son âme, le reflet de sa droiture. »

    St Ambroise, cité par B. Clénet in "Notre-Dame Reine de France", P. & O. Lussaud Frères, Fontenay-le-Comte, 1945.

    Vierge_Marie_41a.jpg

  • Méditation : de la pureté de nos intentions

    « Ô la belle vie qui se passe tout entière dans l'exercice de l'amour de Dieu ! Il ne dépend que de vous de vous enrichir pour l'éternité, vous pouvez amasser des trésors toujours plus abondants, chacun de vos instants peut vous procurer un gain plus considérable que l'univers entier avec toutes ses richesses : il n'est pas nécessaire pour cela de faire des choses extraordinaires, mais de faire avec amour, avec une intention bien pure vos actions ordinaires et même les plus indifférentes. Oh ! si vous saviez ce que c'est que l'intention ! Ne vous bornez pas cependant à vous proposer dans vos actions des intentions bonnes et même surnaturelles, mais agissez avec les motifs les plus parfaits à l'exemple de votre divin Modèle. Pour cela vous avez besoin de vous dégager de tout intérêt privé, de vous renoncer complètement vous-même pour ne chercher que Dieu seul et sa plus grande gloire. C'est l'exemple que vous donne Jésus. Unissez-vous à ce divin Maître dans les intentions qu'il se proposa. Il est le médiateur par lequel nous devons aller au Père, c'est par cette union seulement que nos actions seront agréables à Dieu. Prières, travaux, souffrances, jouissances même, tout, en un mot, doit recevoir son excellence et sa valeur des mérites infinis de Jésus et de l'amour qui embrasa son sacré Cœur : "Per Dominum nostrum Jésum Christum", voilà notre ressource, notre espérance et notre richesse. C'est à lui proprement qu'il appartient de marquer toutes vos actions du cachet divin qui porte son effigie. Mon Dieu ! quel vide je trouve dans ma vie en considérant les défauts de mes intentions ! mais quel moyen puissant de m'enrichir et de vous glorifier si je sais en user ! c'est ce qui me console. Prenez l'habitude de diriger votre intention non seulement le matin mais au commencement de toutes vos actions. »

    P. F.-X. Gautrelet (1807-1886), Le premier Vendredi de chaque mois sanctifié par la dévotion au Sacré Cœur de Jésus, Périsse Frère, Lyon - Paris, 1855.

    Christ-fresque.jpg

     Fresque de la Basilique Saint-Sophie

  • Mois de Marie - Sixième jour

    Sixième jour

    Mère très pure, Mère très chaste, Mère toujours Vierge, Mère sans tache, priez pour nous.
     
    Mère très pure et très chaste, Mère sans souillure et sans tache. Un seul nom ne peut suffire pour exprimer cette incomparable pureté, que vous avez conservée dans toutes les puissances de votre âme et de votre corps, dans tous les temps de votre vie, dans toutes les circonstances de votre divine maternité par l’exemption de toute espèce de péché. Ah ! par votre divine pureté, défendez-nous de tant d’ennemis qui cherchent à nous ravir le trésor d’une si précieuse vertu.

    mois de marie,prière,marie,pure,chaste,vierge,immaculée,sans tache,pureté,vertu

  • Un mois avec Marie - Quatrième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    QUATRIÈME JOUR
    « Si vous ne devenez semblables à ces enfants… »

    Lucia, Francisco, JacinthaComment ne pas reconnaître dans les préférences du Cœur Immaculé de Marie, les préférences de son divin Fils ?

    Lorsque Jésus parcourait la Judée et la Galilée, Il aimait les enfants et les bénissait. « Laissez-les venir à moi », disait-Il, ne permettant point que l'on écartât leur troupe bruyante et parfois indiscrète.
    La Vierge témoigne, à son tour, une prédilection marquée pour « ces petits ».
    Lorsqu'Elle daigne se montrer à la terre, elle choisit même parmi les plus rustiques - parce que mieux préservés des souffles ternissants - ses confidents et messagers.
    Nommons Mélanie et Maximin de La Salette, Bernadette à Lourdes, les enfants de Pontmain, Estelle Faguette à Pellevoisin, et les chers Voyants de Fatima : Lucie, François, Jacintha.
    C'est de leur parfaite simplicité et de leur innocence qu'émane la douce attirance exercée par ces jeunes êtres sur le Cœur de l'Immaculée.
    Sans calculs, sans détours, l'enfant digne encore de ce nom, se montre tel qu'il est ; il va droit à ce qui l'attire. Biaiser n'est pas son fait. Du qu'en dira-t-on, il n'a cure.
    Il ne soupçonne nullement, d'ailleurs, les malveillances, jalousies, méchancetés humaines. Il ne les connaîtra que trop en grandissant !
    Récemment sanctifié par le Baptême, dans sa première beauté, son âme est une fleur, un blanc lys tourné vers le Ciel. Et Marie trouve en elle comme un reflet de sa virginale splendeur.
    Les charmes de sa petitesse toute simple, toute pure sont conquérants en leur inconscience même. Mais les qualités de l'enfance sont-elles infailliblement destinées à disparaître avec les années, étouffées par l'expérience quotidienne de la vie ? « Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des Cieux » (1), disait le divin Maître à ses disciples, à la foule, à tous.
    Il est donc nécessaire que ces qualités soient voulues et cultivées, conservées ou recouvrées par « les grands ».
    Elles prennent alors le nom de vertus, et Notre-Dame en apprécie la valeur, car elles ne poussent des racines profondes que par l'effort, la lutte contre l'orgueil et les passions aux productions multiples.
    La Vierge aima saint Jean, l’Apôtre-Vierge ; elle chérissait également Madeleine, purifiée par les larmes du repentir et de l’amour.
    L’âme demeurée pure ou redevenue telle est d'une beauté surnaturelle. Dieu en personne rayonne en elle, « Il y éclate comme du centre d'un cristal ». Et le regard lumineux de cette âme, simplifiée par la grâce, peut se fixer sur sa « Maman du Ciel », dans une pieuse application à lui plaire, à l'imiter.
    Quels suaves rapports s'établissent dès lors, entre Marie et son humble fils de la terre ! Oh ! devenons petits enfants par la simplicité, la pureté ! Que notre devise soit :
    « Droit au but ! - Plutôt la mort que la souillure ! »
    « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur parce qu'ils verront Dieu » (2).

    PRIÈRE

    Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d'enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion ; un cœur fidèle et généreux qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s'effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse ; un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu'au Ciel.
    (Père de Grandmaison, S. J.)

    Ô Marie conçue sans péché,
    priez pour nous qui avons recours à Vous. (300 j.)

    (1) St Matthieu XVIII, 3.
    (2) St Matthieu V, 8.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • 8 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'Immaculée Conception de la Vierge Marie

    « Il convenait que cette Vierge à qui le Père se disposait à donner son Fils unique, ce Fils engendré de son cœur, égal à lui et qu'il aime comme lui-même, qu'il voulait lui donner de sorte qu'il fût naturellement un seul et même Fils, commun à Dieu et à la Vierge, il convenait que cette Vierge fût ornée de la plus haute sainteté qui se puisse concevoir après celle de Dieu. »

    Saint Anselme de Cantorbery, De conceptu virginali et originali peccato.


    « Marie était le ciel où devait se lever le soleil de justice, la terre qui devait porter l'épi de vie, la mer qui devait produire la perle d'un prix infini.

    C'est une terre qui ne produira jamais l'épine du péché, qui produira, au contraire, un fruit de grâce. C'est une terre qui n'entendra jamais des paroles de malédiction, mais des paroles de bénédiction.

    Ainsi, si les Anges, au témoignage de la Sainte Ecriture, louaient Dieu en contemplant la création naissante, cette création qui n'était pas sans défauts, quelles louanges ils adressaient à Dieu en contemplant cette créature toute remplie de Dieu ! »

    Saint Jean Damascène, Deuxième homélie sur la Nativité de la Vierge.


    Evangile de l'Annonciation (Lc 1, 26-38)

    « S’il fallut jamais que l’homme se réjouît et dansât et chantât de joie, s’il y eut un instant que l’on doive célébrer avec grandeur et éclat, s’il faut pour cela demander la hauteur de l’esprit, la beauté du discours et l’élan des paroles, je n’en connais pas d’autre que ce jour où un ange vint du ciel annoncer tout bien à la terre. Maintenant le ciel est en fête, maintenant resplendit la terre, maintenant la création tout entière se réjouit et celui-là même qui tient les cieux en sa main n’est pas absent de la fête – car ce qui a lieu aujourd’hui est bien une panégyrie, une célébration universelle. Tous s’y rassemblent en une figure unique, en une même joie, dans ce même bonheur qui survient pour tous : et pour le Créateur, et pour toutes ses créatures et pour la mère elle-même du Créateur, celle qui a fait de lui un participant de notre nature, de nos assemblées et de nos fêtes. [...]

    La Vierge s’offrit d’elle-même et fut l’ouvrière de ce qui attira l’artisan vers la terre et mit en mouvement sa main créatrice. Qu’est-ce donc ? Ce furent sa vie toute-pure, le renoncement à tout péché, l’exercice de toute vertu, l’âme plus pure que la lumière, le corps en tout spirituel, plus lumineux que le soleil, plus pur que le ciel, plus saint que le trône des chérubins ; un envol de l’esprit ne craignant aucune hauteur, surpassant même les ailes des anges ; un désir de Dieu anéantissant tout emportement de l’âme ; une prise de possession par Dieu, une intimité avec Dieu excluant toute pensée créée. Ayant orné son âme et son corps de tant de beauté, elle attira le regard de Dieu et révéla la beauté de notre commune nature par sa propre beauté ; elle a ainsi attiré l’impassible, et celui que l’homme avait rebuté par le péché est devenu Homme par la Vierge. [...]

    Lorsque vint le moment où parut celui qui apportait l’annonce, elle crut, fit confiance et accepta le service. Car c’est cela qui était nécessaire, et il le fallait en tout cas pour notre salut. Si en effet elle n’en avait pas été capable, la Bienheureuse n’aurait pu voir la bienveillance de Dieu pour l’homme, car il n’aurait pas désiré descendre sans qu’il y eût quelqu’un pour le recevoir, quelqu’un qui fût capable de servir l’économie du salut – et la volonté de Dieu sur nous n’aurait pas pu passer en acte si la Vierge n’avait pas cru et acquiescé. Et la preuve en est que Gabriel s’est réjoui lorsque, s’adressant à elle et l’appelant pleine de grâce, il lui expliqua tout le mystère (Lc 1,26-33). Mais Dieu ne descendit pas sans que la Vierge eût demandé à savoir de quelle manière elle enfanterait. Dès qu’il l’eut persuadée, dès qu’elle eut accepté la requête, tout l’oeuvre se réalisa aussitôt : Dieu revêtit l’homme et la Vierge devint Mère de son Créateur.

    Si la Toute-Pure a observé devant Dieu tout ce qu’il faut observer, si elle s’est montrée aussi sainte comme homme sans rien omettre de ce qui se doit, comment n’eût-elle pas convenu à Dieu ? Et si rien n’a échappé à la Vierge de ce qui pouvait la désigner comme Mère de Dieu, si elle en a conçu un ardent amour pour lui, encore plus Dieu devait-il observer le juste retour et devenir son Fils. lui qui donne aux princes méchants selon leur cœur, comment n’aurait-il pas pris comme mère celle qui s’était montrée en tout selon son désir ? C’est ainsi que ce don fut approprié et convenable en tout pour la Bienheureuse. C’est pourquoi, pour lui annoncer clairement qu’elle allait enfanter Dieu, Gabriel lui dit : Il régnera pour les siècles sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin (Lc 1,33). Comme si ce qu’elle venait d’apprendre n’était ni étrange ni inhabituel, elle reçut cette annonce avec joie. Et d’une voix bienheureuse, l’âme exempte de trouble et dans le calme des pensées, elle répond : Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ! (Lc 1,38).

    Tels furent ses mots, et la réalité suivit : Et le Verbe est devenu chair, et il a fait son habitation en nous (Jn 1,14). Ayant donné sa réponse à Dieu, elle en reçut l’Esprit, artisan de cette chair consubstantielle à Dieu. Sa voix fut une voix puissante, comme le dit David (cf. Ps 67,34), et le Verbe du Père fut formé par le verbe d’une mère, le Créateur par la voix d’une créature. Et de même que Dieu dit : Que la lumière soit !, et aussitôt la lumière fut (Gn 1,3), de même la vraie lumière se leva à la voix de la Vierge, et Il s’unit à la chair et fut enfanté, Celui qui illumine tout homme venant en ce monde (Jn 1, 9).

    Ô voix sainte ! Ô majesté de tes paroles puissantes ! Ô bouche bienheureuse rassemblant de l’exil l’univers entier ! Ô trésor de ce cœur qui déverse en quelques mots sur nous l’abondance de ses biens ! Ces mots ont transformé la terre en ciel et vidé l’enfer de ses prisonniers, ils ont fait du ciel l’habitation des hommes, des anges leurs compagnons, ils ont fondu en un seul chœur la race des cieux et celle de la terre.

    Quelle action de grâce t’adresserons-nous pour ces paroles ? Oh, que peut-on te dire, toi dont rien n’est digne parmi les hommes ? Nos paroles viennent de ce qui est, mais toi tu excèdes tout ce qui surpasse le monde. S’il faut te présenter des mots, ce doit être oeuvre des anges, oeuvre de l’intellect chérubique, oeuvre de langues de feu. Aussi pour parler dignement de ta puissance, ayant commémoré par la bénédiction ce qui est de toi, t’ayant chanté comme notre salut autant qu’il nous est possible, nous voudrions encore emprunter la voix des anges, et nous terminerons notre discours en t’honorant par ces mots de la salutation de Gabriel : Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ! »

    Nicolas Cabasilas (1322-1397), La Mère de Dieu : Homélies sur la Nativité, sur l'Annonciation et sur la Dormition de la Très-Sainte Mère de Dieu, Trad. Jean-Louis Palierne, Ed. L'Age d'homme, 1992.

    Source : Pages Orthodoxes.

  • Méditation : Jésus, le vrai Coeur de Marie

    « La très humble et très pure Vierge ayant ravi et attiré en soi le Coeur adorable du Père éternel, qui est son Fils, il est devenu le Coeur de son Coeur ; si bien que Jésus est le vrai Coeur de Marie. Or, ce tout aimable Jésus n'est-il pas l'amour et les délices, le centre et la joie du ciel et de la terre ? Et par conséquent n'est-il pas constant que le véritable Coeur de Marie, qui est Jésus, est le centre de tous les coeurs des hommes et des anges, vers lequel ils doivent toujours être tournés pour le regarder toujours, pour y aspirer continuellement et pour y tendre incessamment ; parce que c'est le lieu de leur parfait repos et de leur souveraine félicité, hors lequel il n'y a que trouble, qu'inquiétude, qu'angoisse, que mort et qu'enfer pour eux ?
    Ô Jésus, le vrai Coeur de Marie, tirez, emportez, ravissez nos coeurs à vous. Faites qu'ils n'aiment, qu'ils ne désirent, qu'ils ne cherchent, qu'ils ne goûtent que vous, qu'ils soupirent et qu'ils tendent sans cesse vers vous, qu'ils ne prennent aucun repos ni complaisance qu'en vous seul, qu'ils demeurent perpétuellement en vous, qu'ils soient consumés dans la fournaise ardente de votre divin Coeur, et qu'ils soient transformés en lui pour jamais ! »

    Saint Jean Eudes (1601-1680), Le Coeur admirable, II, V.

    Coeur_Immacule_de_Marie-1a.jpg