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quamquam pluries

  • Recommandation et Consécration à St Joseph

    À 27 ans, Thérèse d'Avila est gravement malade. Elle recourt à St Joseph :

    « Me trouvant, si jeune encore, percluse de tous mes membres, et voyant en quel état m'avait réduite les médecins de la terre, je résolus de m'adresser à ceux du ciel pour en obtenir ma guérison.
    Je pris le glorieux saint Joseph pour avocat et pour patron et je me recommandai tout particulièrement à son intercession.
    J'ai vu clairement que ce père et Seigneur de mon âme m'a délivrée de ce mal et de bien d'autres plus grands où il y allait de mon honneur et du salut de mon âme ; il a même fait pour moi plus que je ne lui demandais.
    Le Seigneur semble avoir donné grâce aux autres pour nous assister dans tel ou tel besoin ; mais saint Joseph, je le sais par expérience, nous assiste en toutes nos nécessités. Notre Seigneur veut nous montrer, sans doute, qu'il exauce dans le ciel toutes les prières de celui auquel il obéissait sur la terre, car Joseph, en qualité de nourricier, avait ici-bas droit de lui commander. Je voudrais porter tout le monde à la dévotion envers ce glorieux saint, tant j'ai l'expérience de son crédit auprès de Dieu. Je n'ai vu personne lui être vraiment dévoué et l'honorer d'un culte spécial sans avancer dans la vertu, car il favorise singulièrement les progrès spirituels des âmes qui se recommandent à lui. Depuis plusieurs années, ce me semble, je lui demande le jour de sa fête une grâce particulière, et chaque fois je suis exaucée. Lorsque ma demande n'est pas entièrement ce qu'elle doit être, il la redresse pour mon plus grand bien. Je demande pour l'amour de Dieu, à ceux qui ne me croiraient pas, d'en faire l'essai. Ils reconnaîtront, par leur expérience, quel avantage on retire de l'intercession de ce glorieux patriarche et de la dévotion qu'on lui porte.(...) Je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des Anges et à tout ce qu'elle eut à souffrir en compagnie de l'Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si bien assistés l'un et l'autre... »

    Ste Thérèse d'Avila, Vie écrite par elle-même, Éditions Fayard (L'Ange Gardien N°2-2015 Mars-Avril 2015).

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    Consécration à St Joseph

    « Je me prosterne en votre sainte présence, ô grand saint Joseph ! et vous honore comme le chaste époux de la Mère de Dieu, le chef de la plus sainte famille qui fut jamais, le père nourricier de Jésus-Christ, le fidèle dépositaire des trésors de la très sainte Trinité. Je révère en votre personne le choix de Dieu le Père, qui a voulu partager avec vous son autorité sur son Fils ; le choix de Dieu le Fils, qui a voulu dépendre de vous, et devoir au travail de vos mains la subsistance ; le choix du Saint-Esprit, qui a voulu vous confier son épouse chérie et vous la donner pour compagne. Je vous félicite du bonheur que vous avez eu de porter Jésus-Christ entre vos bras, de l'appuyer sur votre sein, de l'embrasser amoureusement, de l'arroser de vos larmes pendant les saintes caresses dont vous étiez si souvent favorisé par ce divin enfant. Qui pourrait comprendre les trésors de lumières, de sagesse et de grâces que vous avez acquis, et dont vous avez été comme inondé pendant les trente années que vous avez passées avec Jésus et Marie ?
    Pénétré de respect et d'amour à la vue de vos grandeurs et de votre sainteté, je vous offre et je vous consacre mon cœur. Après Jésus et Marie, vous en serez le maître et le directeur. Je vous regarderai désormais comme mon père et mon protecteur ; daignez me regarder comme votre enfant ; faites-moi sentir les effets de votre grand crédit auprès de Dieu, et votre tendre charité pour moi ; obtenez-moi une sincère conversion, et toutes les grâces dont j'ai besoin pour remplir ses adorables desseins. Obtenez-moi cet esprit de recueillement, cette vie intérieure, cette fidélité à la grâce, cette union intime avec Dieu, cette profonde humilité de cœur, cette parfaite conformité à sa pure et très sainte volonté, cette patience dans les adversités, cette estime, cet amour des croix, ce parfait abandon à la conduite du Seigneur, cette confiance à ses volontés, surtout cet amour ardent pour la personne sacrée de Jésus-Christ et pour sa sainte Mère, qui ont fait votre caractère particulier.
    Prenez, ô grand saint ! sous votre protection les âmes intérieures, surtout celles qui, à votre exemple, écoutent et imitent Jésus et Marie dans la retraite et dans le silence. Enfin, par le privilège de votre très heureuse mort entre les bras de Jésus et de Marie, obtenez-moi, ô grand saint ! une mort semblable à la vôtre, dans le dénuement parfait de ma volonté à Jésus et Marie !
    Ainsi soit-il. »

    Vénérable Henri-Marie Boudon (1624-1702), in "Œuvres complètes de Boudon, Grand Archidiacre d'Evreux", Tome Premier (Dieu seul), J.-P. Migne, Éditeur, Paris, 1856.

    A lire en complément :

    - Léon XIII, Encyclique Quamquam pluries (15 août 1889).

    - Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Redemptoris Custos (15 août 1989), sur la figure et la mission de Saint Joseph dans la vie du Christ et de l’Église.

  • Méditation : vénération de St Joseph - Prière "Ad te Beate Joseph"

    « La vénération de saint Joseph occupe aussi une place importante dans la piété populaire : par exemple, dans des expressions diverses et nombreuses du folklore de certains peuples ; dans la coutume, datant de la fin du XVIIe siècle, de considérer le mercredi comme un jour dédié à saint Joseph ; à ce propos, il convient de noter que certains pieux exercices, comme les Sept mercredis, se rattachent à cette pieuse tradition. La dévotion des fidèles à l’égard de saint Joseph inspire aussi les pieuses invocations, que de nombreuses personnes aiment prononcer spontanément, de même que certaines formules de prières, comme celle qui fut composée par le pape Léon XIII : Ad te, beate Joseph, et qui est dite chaque jour par de nombreux fidèles, et aussi les Litanies de saint Joseph, approuvées par saint Pie X, et, enfin, le pieux exercice du chapelet des Sept angoisses et des sept joies de saint Joseph. »

    Directoire sur la piété populaire et la liturgie - Principes et orientations (n°222), Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, Décembre 2001 (Édité en mai 2002).

     

    Ad te Beate Joseph / Ô Bienheureux Joseph (à réciter après le Saint Rosaire)
     
    « Ad te beáte Joseph, in tribulatióne nostra confúgimus, atque, imploráto Sponsæ tuæ sanctíssimæ auxílio, patrocínium quoque tuum fidenter expóscimus. Per eam, quæsumus, quæ te cum immaculáta Vírgine Dei Genitríce coniúnxit, caritátem, perque patérnum, quo Púerum Iesum ampléxus es, amórem, súpplices deprecámur, ut ad hereditátem, quam Iesus Christus acquisívit Sánguine suo, benígnus respícias, ac necessitátibus nostris tua virtúte et ope succúrras.

    Tuére, o Custos providentíssime divínæ Famíliæ, Iesu Christi sóbolem eléctam; próhibe a nobis, amantíssime Pater, omnem errórum ac corruptelárum luem; propítius nobis, sospítator noster fortíssime, in hoc cum potestáte tenebrárum certámine e cælo adésto; et sicut olim Púerum Iesum e summo eripuísti vitre discrímine, ita nunc Ecclesiam sanctam Dei ab hostílibus insídiis atque ab omni adversitáte défende: nosque síngulos perpétuo tege patrocínio, ut ad tui exémplar et ope tua suffúlti, sancte vívere, pie émori, sempiternámque in cælis beatitúdinem ássequi possímus. Amen.

    Ô bienheureux Joseph, nous recourons à vous, dans notre tribulation, et, après avoir imploré le secours de votre Très Sainte Épouse, nous sollicitions aussi, en toute confiance, votre patronage. Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, au nom de l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus, nous vous supplions de jeter un regard propice, sur l'héritage acquis par Jésus-Christ, au prix de Son Sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.

    Ô Gardien très vigilant de la Sainte Famille , protégez la famille privilégiée de Jésus Christ. Père très aimant, préservez-nous de toute contagion, de la corruption et de l'erreur ; protecteur très puissant, soyez nous secourable et assistez-nous, du haut du Ciel, dans le combat que nous avons à soutenir contre la puissance des ténèbres. Et de même qu'autrefois vous avez arraché l'Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd'hui la Sainte Église de Dieu contre les embûches de l'ennemi et contre toute adversité, et couvrez-nous de votre constante protection, afin que nous puissions, à votre exemple et par votre assistance, vivre saintement, mourir pieusement, et obtenir l'éternelle félicité dans le Ciel. »

    Léon XIII, prière jointe à la lettre Encyclique Quamquam pluries, 15 août 1889.

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     Saint Joseph, par Giuseppe Rollini (1893)
    (Source image)