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quas primas

  • Méditation - La Royauté du Christ conduit l'âme à l'abandon

    « La Royauté du Christ doit avoir pour résultat pratique de faire jaillir de mon âme ces paroles : « Ô Christ-Roi, puisque je vous appartiens totalement, je me livre à votre bon plaisir. Ordonnez tout ce qui vous plaira, je veux, avec le secours de votre sainte grâce, accomplir toutes vos volontés et rester jusqu'à mon dernier soupir complètement livré entre vos mains. »
    [...]
    « Il n'y a qu'une seule chose qui soit nécessaire, dit Bossuet. Comme Dieu est seul et que l'homme se considère comme seul devant lui, il faut trouver quelque chose en l'homme qui soit parfaitement un, un acte qui renferme tout dans son unité ; qui, d'un côté, renferme tout ce qui est dans l'homme et, d'un autre côté, réponde à tout ce qui est en Dieu. Faites-moi trouver cet acte, ô mon Dieu ! cet acte si étendu, si simple, qui vous livre tout ce que je suis, qui m'unisse à tout ce que vous êtes. Ô Jésus ! je suis à vos pieds ; faites-moi trouver ce nécessaire.
    Tu l'entends déjà, âme chrétienne ; Jésus te dit dans le cœur que cet acte c'est l'acte d'abandon ; car cet acte livre tout l'homme à Dieu, son âme, son corps en général et en particulier... Tout vous est abandonné, ô Seigneur ; faites-en ce que vous voulez. Ô mon Dieu, je vous abandonne ma vie et non seulement celle que je mène en captivité et en exil sur la terre, mais encore ma vie dans l'éternité. Je vous abandonne mon salut ; je remets ma volonté entre vos mains ; je vous remets l'empire que vous m'avez donné sur mes actions... Je vous ai tout livré ; je n'ai plus rien ; c'est là tout l'homme.
    Que si cet acte répond à tout ce qui est en l'homme, il répond aussi en même temps à tout ce qui est en Dieu. Je m'abandonne à vous, ô mon Dieu ! à votre unité pour être un avec vous ; à votre infinité et à votre immensité incompréhensible, pour m'y perdre et m'y oublier moi-même ; à votre sagesse infinie, pour être gouverné selon vos desseins, et non selon mes pensées ; à vos décrets éternels, connus et inconnus, pour m'y conformer parce qu'ils sont tous également justes ; à votre éternité, pour en faire mon bonheur ; à votre toute-puissance, pour être toujours sous votre main ; à votre bonté paternelle, afin que dans le temps que vous m'avez marqué vous receviez mon esprit entre vos bras...
    Cet acte est le plus parfait et le plus simple de tous les actes ; car ce n'est pas un effort comme d'un homme qui veut agir de lui-même, mais c'est se laisser aller pour être mû et poussé par l'Esprit de Dieu, comme dit S. Paul (Rom., VIII, 14).
    Par cet abandon on ne tombe pas dans l'inaction ; au contraire, nous sommes d'autant plus agissants que nous sommes plus poussés, plus mus, plus animés par le Saint-Esprit. Cet acte par lequel nous nous y livrons et à l'action qu'il fait en nous, nous met, pour ainsi parler, tout en action pour Dieu. » »

    La Royauté du Christ par un Frère Mineur de la Province de France (Chapitre Onzième), Desclée, Lefebvre et Cie, Rome / M. Giard, Lille, 1906.

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    Giotto di Bondone, Le jugement dernier (détail)
    Chapelle des Scrovegni à Padoue (Italie)

    (Crédit photo)

  • Dimanche 30 octobre 2016

    Fête du Christ-Roi

    « Oh ! qui dira le bonheur de l'humanité si tous, individus, familles, États, se laissaient gouverner par le Christ ! " Alors enfin - pour reprendre les paroles que Notre Prédécesseur Léon XIII adressait, il y a vingt-cinq ans, aux évêques de l'univers - il serait possible de guérir tant de blessures ; tout droit retrouverait, avec sa vigueur native, son ancienne autorité ; la paix réapparaîtrait avec tous ses bienfaits ; les glaives tomberaient et les armes glisseraient des mains, le jour où tous les hommes accepteraient de bon cœur la souveraineté du Christ, obéiraient à ses commandements, et où toute langue confesserait que "le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père" (Léon XIII, Lettre encyclique Annum sacrum, 25 mai 1899) ".

    Pour que la société chrétienne bénéficie de tous ces précieux avantages et qu'elle les conserve, il faut faire connaître le plus possible la doctrine de la dignité royale de notre Sauveur. Or, aucun moyen ne semble mieux assurer ce résultat que l'institution d'une fête propre et spéciale en l'honneur du Christ-Roi. »

    Pie XI, Lettre encyclique Quas Primas (16-17), 11 décembre 1925.

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     (31e dimanche du Temps Ordinaire)

  • Dimanche 25 octobre 2015

    Fête du Christ-Roi (dernier dimanche d'octobre)
    (30ème dimanche du Temps Ordinaire)

     Commentaire de l'Evangile du dimanche

    « Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix - se répandraient infailliblement sur la société tout entière.
    [...]
    Si les princes et les gouvernants légitimement choisis étaient persuadés qu'ils commandent bien moins en leur propre nom qu'au nom et à la place du divin Roi, il est évident qu'ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles. Dans l'élaboration et l'application des lois, quelle attention ne donneraient-ils pas au bien commun et à la dignité humaine de leurs subordonnés !
    [...]
    La fête, désormais annuelle, du Christ-Roi Nous donne le plus vif espoir de hâter le retour si désirable de l'humanité à son très affectueux Sauveur. Ce serait assurément le devoir des catholiques de préparer et de hâter ce retour par une action diligente ; mais il se fait que beaucoup d'entre eux ne possèdent pas dans la société le rang ou l'autorité qui siérait aux apologistes de la vérité. Peut-être faut-il attribuer ce désavantage à l'indolence ou à la timidité des bons ; ils s'abstiennent de résister ou ne le font que mollement ; les adversaires de l’Église en retirent fatalement un surcroît de prétentions et d'audace. Mais du jour où l'ensemble des fidèles comprendront qu'il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi, le feu de l'apostolat enflammera les cœurs, tous travailleront à réconcilier avec leur Seigneur les âmes qui l'ignorent ou qui l'ont abandonné, tous s'efforceront de maintenir inviolés ses droits.

    Mais il y a plus. Une fête célébrée chaque année chez tous les peuples en l'honneur du Christ-Roi sera souverainement efficace pour incriminer et réparer en quelque manière cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu'a engendrée le laïcisme. Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d'un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur ; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales. »

    Pie XI, Encyclique Quas Primas (14, 19), 11 décembre 1925.
    (Texte intégral)

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    « Jésus est roi, ne nous lassons pas de le dire, d'abord parce qu'il est Dieu. Un Dieu créateur, juge et maître du monde. L'Enfant Jésus, dans ses petits poings, enfermait les étoiles. Puis il est roi d'une royauté de conquête, ayant ravi et délivré au prix de son sang l'humanité prisonnière. Et cette humanité est maintenant sa captive, d'une captivité volontaire de reconnaissance et d'amour.
    Veut-on savoir comment Jésus veut régner sur nous ? Il dit : Mon fils, donne-moi ton cœur ! Il promet la vie éternelle, et sur la terre le centuple et des jaillissements d'eau vive. Ce qu'il promet, il l'a pratiqué lui-même, il l'a mille fois donné à tous ses amis : l'humilité qui chasse l'orgueil, la chère pauvreté qui se veut riche de Dieu, la chasteté qui répond à l'appel du plus grand amour.
    Comment répondre à cet appel ? « Conversion », ce mot signifie qu'il faut tourner son regard vers la lumière, et incliner l'oreille de son cœur. Le Roi commande, il suffit d'obéir. Le reste viendra tout seul et l'âme chantera son obéissance jusque sur la Croix, en couronnant par le martyre une vie sainte. »

    Dom Gérard (1927-2008), méditation pour la fête du dernier dimanche d'octobre, Missel quotidien complet pour la forme extraordinaire du rite romain, Édition entièrement nouvelle par les moines bénédictins de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2013.
  • Méditation - Acte de Consécration au Christ-Roi

    Nous avons mis en ligne l'an dernier pour ce dernier dimanche d'octobre l'extrait de l'Encyclique Quas Primas de Pie XI, instituant la fête du Christ Roi (11 décembre 1925). Voici l'Acte de consécration qui était joint à cette Encyclique.

    « A la récitation publique de cette prière devant le Très Saint Sacrement exposé, le jour de la fête du Christ-Roi, la Sainte Église attache le don d’une indulgence plénière, aux conditions habituelles.

    "Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d’entre nous se consacre spontanément à votre Sacré Cœur.

    Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré Cœur.

    Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu’ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu’ils ne périssent pas de misère et de faim.

    Soyez le roi de ceux qui vivent dans l’erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l’unité de la foi, afin que bientôt il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur.

    Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.

    Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.

    Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l’ordre et la paix. Faites que d’un pôle du monde à l’autre une seule voix retentisse : « Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles ! »

    Ainsi soit-il." »

    Pie XI, Encyclique Quas Primas, Acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur du Christ Roi, 11 décembre 1925.

  • 28 octobre : 30ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel : Le Christ-Roi
    (Fête déplacée par la réforme de 1969 au dernier dimanche de novembre)

    (On ne fait rien cette année des Sts Simon et Jude, apôtres)


    Hymne des Vêpres de la Fête du Christ Roi

    Interprétée par les Filles de Marie

    Te sæculórum Príncipem,
    Te, Christe, Regem géntium,
    Te méntium, te córdium
    Unum fatémur árbitrum.

           C’est toi, Prince des siècles,
           C’est toi, Christ, roi des Nations,
           C’est toi que nous reconnaissons
           Pour l’unique arbitre des esprits et des cœurs.


    Scelésta turba clámitat:
    Regnáre Christum nólumus;
    Te nos ovántes ómnium
    Regem suprémum dícimus.

           Une foule criminelle crie:
           Nous ne voulons pas que le Christ règne;
           C’est toi que nous, avec transport,
           Nous proclamons Roi suprême de tous.


    O Christe, Princeps Pácifer,
    Mentes rebélles súbice,
    Tuóque amóre dévios
    Ovíle in unum cóngrega.

           O Christ, Prince qui portes la paix,
           Soumets les esprits rebelles,
           Et ceux qui loin de ton amour s’égarent,
           Rassemble-les dans l’unique bercail.


    Ad hoc cruénta ab árbore
    Pendes apértis brácchiis,
    diráque fossum cúspide
    Cor igne flagrans éxhibes.

           C’est pour cela que, bras ouverts,
           Tu pends à l’arbre sanglant,
           Et que tu montres ton cœur brûlant d’amour
           Transpercé par la lance cruelle.


    Ad hoc in aris ábderis
    Vini dapísque imágine,
    Fundens salútem fíliis
    Transverberáto péctore.

           C’est pour cela que sur les autels
           Tu te caches sous la figure du vin et du pain,
           Versant, de ton cœur transpercé,
           Le salut à tes fils.


    Te natiónum praesides
    Honóre tollant público,
    Colant magístri, iúdices,
    Leges et artes éxprimant.

           A toi, que les chefs des nations
           Rendent les honneurs publics;
           Que te confessent maîtres et juges,
           Que lois et arts portent ton empreinte.


    Submíssa regum fúlgeant
    Tibi dicáta insígnia:
    Mitíque sceptro pátriam
    Domósque subde cívium.

           Que, soumis, les insignes des rois brillent,
           A toi consacrés;
           A ton doux sceptre soumets la patrie
           Et les demeures des citoyens.


    Jesu tibi sit gloria,
    Qui sceptra mundi temperas,
    Cum Patre et almo Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

           O Jésus à vous soit la gloire,
           Qui gouvernez les sceptres du monde,
           Comme au Père et à l'Esprit Saint,
           Dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.


    Source traducton : Notre-Dame des Neiges.


    Acte de consécration du genre humain au Sacré-Coeur du Christ-Roi prescrit pour cette fête