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répétition

  • Méditation : simples conseils pour la prière

    « Quand tu pries, ne recherche pas de mots compliqués, car le bégaiement simple et sans variété des enfants a souvent touché leur Père des cieux.

    Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. La loquacité dans la prière disperse souvent l'esprit et le remplit d'images, alors que la répétition d'une même parole ordinaire le recueille.

    Si une parole de ta prière te remplit de douceur ou de componction, demeure sur elle, car alors notre ange gardien est là, priant avec nous.

    Quelque pureté que tu aies acquise, ne sois pas trop confiant ; mais approche-toi plutôt avec une profonde humilité et tu recevras une confiance encore plus grande.

    Même si tu as gravi toute l'échelle des vertus, prie pour le pardon de tes péchés. Écoute Paul dire, en parlant des pécheurs : "Je suis le premier d'entre eux" (1 Tim 1,15).

    L'huile et le sel assaisonnent la nourriture ; la tempérance et les larmes donnent des ailes à la prière.Si tu es revêtu de douceur et libre de toute colère, tu n'auras pas à peiner beaucoup pour délivrer ton esprit de la captivité. »

    St Jean Climaque (fêté ce jour), L’Échelle Sainte (Vingt-huitième Degré, 9 à 15), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.

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  • Méditation : l'embrasement du coeur

    « La méditation n'est pas uniquement lecture vocale en profondeur, elle comprend aussi la répétition silencieuse de la Parole de nombreuses fois, avec un approfondissement toujours croissant jusqu'à l'embrasement du cœur par le feu divin. Cela est bien illustré par ce que dit David dans le Psaume 39 : "Mon cœur brûlait en moi, à force de méditer cela, le feu flamba." Ici apparaît le fil ténu et secret qui relie la pratique et l'effort à la grâce et au feu divin. Le seul fait de méditer plusieurs fois la Parole de Dieu, lentement et dans le calme, aboutit, moyennant la miséricorde de Dieu et sa grâce, à l'embrasement du cœur ! Ainsi la méditation devient le premier lien normal entre l'effort sincère de prière, et les dons de Dieu et son ineffable grâce. Pour cette raison, la méditation a été considérée comme le premier et le plus important des degrés de la prière du cœur, à partir duquel l'homme peut s'élever à la ferveur de l'esprit, et y vivre toute sa vie. »

    Matta El Maskîne (moine copte, 1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Traduit de l'arabe par Elie Dermarkar, Abbaye de Bellefontaine, Coll. Spiritualité orientale n°71, Éditons du Cerf, 1997.
    (Autobiographie et extraits de ses œuvres)

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  • Méditation : le Rosaire avec le Bx Jean-Paul II (fêté ce jour en France)

    « La méditation des mystères du Christ est proposée dans le Rosaire avec une méthode caractéristique, capable par nature de favoriser leur assimilation. C'est une méthode fondée sur la répétition. Cela vaut avant tout pour l'Ave Maria, répété dix fois à chaque mystère. Si l'on s'en tient à cette répétition d'une manière superficielle, on pourrait être tenté de ne voir dans le Rosaire qu'une pratique aride et ennuyeuse. Au contraire, on peut considérer le chapelet tout autrement, si on le regarde comme l'expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée par des effusions qui, même si elles sont toujours semblables dans leur manifestation, sont toujours neuves par le sentiment qui les anime.
    Dans le Christ, Dieu a vraiment assumé un "cœur de chair". Il n'a pas seulement un Cœur divin, riche en miséricorde et en pardon, mais il a aussi un cœur humain, capable de toutes les vibrations de l'affection. Si nous avions besoin d'un témoignage évangélique à ce propos, il ne serait pas difficile de le trouver dans le dialogue émouvant du Christ avec Pierre, après la Résurrection : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Par trois fois la question est posée, par trois fois la réponse est donnée : "Seigneur, tu sais bien que je t'aime" (cf. Jn 21, 15-17). Au-delà de la signification spécifique de ce passage si important pour la mission de Pierre, la beauté de cette triple répétition n'échappe à personne : par elle, la demande insistante et la réponse correspondante s'expriment en des termes bien connus de l'expérience universelle de l'amour humain. Pour comprendre le Rosaire, il faut entrer dans la dynamique psychologique propre à l'amour.
    Une chose est claire : si la répétition de l'Ave Maria s'adresse directement à Marie, en définitive, avec elle et par elle, c'est à Jésus que s'adresse l'acte d'amour. La répétition se nourrit du désir d'être toujours plus pleinement conformé au Christ, c'est là le vrai "programme" de la vie chrétienne. Saint Paul a énoncé ce programme avec des paroles pleines de feu : "Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage" (Ph 1, 21). Et encore : "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). Le Rosaire nous aide à grandir dans cette conformation jusqu'à parvenir à la sainteté.

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
    Si, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'ai encouragé même les laïcs à célébrer la Liturgie des Heures dans la vie ordinaire des communautés paroissiales et des divers groupes chrétiens (Cf. n.34), je désire faire la même chose pour le Rosaire. Il s'agit de deux voies de la contemplation chrétienne qui ne s'opposent pas, mais se complètent. Je demande donc à ceux qui se consacrent à la pastorale des familles de suggérer avec conviction la récitation du Rosaire.
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d'amour renouvelé par l'Esprit de Dieu.
    De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu'il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision. Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II (fêté ce jour), Encyclique Rosarium Virginis Mariae (26 & 41), 16 octobre 2002.

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    La Vierge de la fête du Rosaire (Das Rosenkranzfest) par Dürer (1506)
    Galerie nationale de Prague