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  • Mercredi 21 mars 2018

    Mercredi de la Passion

     Mémoire de St Benoît, Abbé

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    St Benoît délivrant sa Règle aux moines de son Ordre

  • Méditation - "Seigneur, qui habitera dans ta demeure ?"

    « Levons-nous donc, enfin, à la voix de l'Écriture qui nous stimule en disant : Voici l'heure pour nous de sortir du sommeil. Les yeux ouverts à la lumière de Dieu et les oreilles attentives, écoutons cet avertissement divin que nous adresse chaque jour la voix qui nous crie : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'allez pas endurcir vos cœurs ; et encore : Que celui qui a des oreilles pour entendre écoute ce que l'Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.

    Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la multitude du peuple, adresse à tous cet appel : Quel est l'homme qui veut la vie, et désire connaître des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu réponds : « C'est moi », Dieu te dit alors : Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et que tes lèvres ne profèrent pas de paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières ; et avant même que vous m'invoquiez je dirai : « Me voici ». Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa bonté, le Seigneur lui-même nous montre le chemin de la vie.

    Que la foi et la pratique des bonnes œuvres nous disposent donc, comme une ceinture autour des reins, à marcher en avant par les sentiers que nous trace l’Évangile, afin que nous méritions de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume. Si nous voulons habiter dans sa demeure royale, il faut courir par la pratique des bonnes œuvres, faute de quoi, nous ne pourrions y parvenir. Mais interrogeons donc le Seigneur, en lui disant avec le Prophète : Seigneur, qui habitera dans ta demeure ? Qui se reposera sur ta montagne sainte ? Après cette interrogation, mes frères, écoutons le Seigneur qui nous répond, et nous montre la voie qui donne accès à cette demeure, disant : C'est celui qui marche sans tache et accomplit la justice, celui qui dit la vérité du fond de son cœur, qui n'a pas prononcé de paroles trompeuses, qui n'a pas fait de mal à son prochain, ni pris part aux discours injurieux contre lui. C'est celui qui, sollicité par le diable malin, le repousse, lui et ses suggestions, loin des regards de son cœur, le met à néant, saisit les premiers rejetons de la pensée diabolique et les brise contre le Christ. Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s'enorgueillissent pas de leur bonne observance : estimant au contraire que le bien qui se trouve en eux ne procède pas d'eux-mêmes, mais est accompli par le Seigneur, ils le glorifient de ce qu'il opère en eux, et lui disent avec le Prophète : Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton Nom donne la gloire. De même, l'apôtre Paul ne s'est rien attribué du succès de sa prédication, lorsqu’il dit : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis. Et il dit encore : Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.

    C’est pourquoi le Seigneur dit dans l'Évangile : Celui qui écoute mes paroles et les accomplit, je le comparerai à un homme sage qui a bâti sa maison sur la roc. Les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, mais elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. Cela dit, le Seigneur attend de nous que nous répondions chaque jour par nos œuvres à ces saints avertissements. C'est pour l'amendement de nos fautes que les jours de cette vie nous sont prolongés, ainsi que le dit l'Apôtre : Ignores-tu que la patience de Dieu t’invite à la pénitence ? Car notre miséricordieux Seigneur dit aussi : Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.
    Lors donc, mes frères, que nous avons interrogé le Seigneur sur celui qui habitera dans sa demeure, nous avons appris les conditions requises pour y habiter ; c'est donc à nous de remplir les obligations qui incombent à cet habitant. Il nous faut donc préparer nos cœurs et nos corps à militer sous la sainte obéissance aux commandements. Quant à ce qui semble dépasser nos forces, prions le Seigneur d'ordonner à sa grâce de nous porter secours. D'autre part, désireux d'échapper aux peines de l'enfer, et de parvenir à la vie éternelle, tandis qu'il en est encore temps, que nous sommes en ce corps, et que nous pouvons accomplir cela à la lumière de cette vie, courons et faisons, dès ce moment, ce qui nous sera profitable pour toujours. »

    Règle de Saint Benoît, Prologue (8-44).

    La Règle de Saint Benoît peut être consultée (et téléchargée) sur les sites web de nombreuses abbayes bénédictines, telles :
    Abbaye Notre Dame de Ganagobie
    Abbaye Saint-Pierre de Solesmes
    Abbaye du Mont des Cats
    Abbaye d'En Calcat ...
    ou encore ICI (latin / français).

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    Hermann Nigg (1849-1928), Saint Benoît rédigeant la règle (1926)
    église de l'abbaye de la Sainte-Croix, près de Baden bei Wien, Basse-Autriche
    (Crédit photo)

  • Méditation : prier à heures fixes

    « Des heures fixes pour la prière privée sont utiles pour imprimer comme une impulsion à la dévotion qui se doit continuer durant la journée. Elles nous instruisent de ce qui est notre continuel devoir et nous y introduisent. On a coutume de dire que ce qui est l'affaire de tout le monde ne l'est pratiquement de personne : c'est le cas ici. Je le répète, si nous supportons que la religion soit un sujet de pensée pour toutes les heures de la journée également, elle ne le sera en aucune. En toutes choses, c'est par d'humbles commencements et par des voies bien définies qu'il nous est possible d'accéder à des œuvres plus étendues. Des heures fixes de prière nous mettent, si je puis dire, dans la posture en laquelle nous devrions être toujours. Elles nous pressent de nous avancer dans une direction céleste vers laquelle le courant nous entraîne alors.

    Pour la même raison il convient, si possible, de garder à notre culte privé des formes solennelles afin d'impressionner nos esprits. Notre Sauveur priait en se jetant à genoux, la face contre terre (1) ; ainsi ses apôtres (2) ; ainsi les saints de l'Ancien Testament. D'où la coutume de nombreuses personnes, dans la mesure où elles en ont la possibilité, de réserver un lieu à part pour leur dévotion privée, toujours pour le même motif, afin de recueillir leur esprit, et, ainsi que nous le dit le Christ dans le texte, pour "entrer dans le secret". »

    1. Mt XXVI, 39 ; Lc XXII, 42. - 2. Ac XX, 36 ; XXI, 5 ; Eph III, 14.

    Bx John Henry Newman (fêté ce jour, 1801-1890), Parochials sermons (I), in "Le secret de la prière, huit sermons traduits et présentés par le Docteur Denys Gorce", Téqui, Paris, 1958 (rééd. 1981).

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  • Méditation : "Que ta volonté soit faite"

    « "Que ta volonté soit faite." Telle doit être la règle de la vie chrétienne, ordonnant la journée du matin jusqu’au soir, le cours de l’année, la vie entière : unique préoccupation du chrétien. Tous les autres soucis, le Seigneur les assume.

    Un seul, toutefois, demeure aussi longtemps que nous vivons. Objectivement, nous ne sommes pas définitivement assurés de demeurer toujours dans les voies du Seigneur. Comme nos premiers parents ont pu tomber de la famille de Dieu dans le camp des rebelles, ainsi chacun de nous se tient toujours sur la corde raide entre le néant et la plénitude de la vie divine. Et, tôt ou tard, nous en ferons subjectivement l’expérience.

    Dans l’enfance de la vie spirituelle, alors que nous avons tout juste commencé de nous abandonner à la conduite de Dieu, nous savons qu’une main très ferme et très forte nous dirige ; et ce que nous devons faire ou abandonner nous apparaît en pleine clarté. Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Celui qui appartient au Christ doit vivre toute la vie du Christ. Comme Lui il atteindra l’âge adulte et, un jour, entrera dans le chemin de la Croix, qui, par Gethsémani, conduit au Golgotha. Et toutes les souffrances qui nous atteignent extérieurement ne sont rien en comparaison de la nuit obscure de l’âme lorsque la lumière divine ne l’éclaire plus et que la voix du Seigneur ne se fait plus entendre. Dieu est là, mais il est caché et se tait.

    Pourquoi en est-il ainsi ? Ce sont les mystères de Dieu que nous abordons et ils ne se laissent pas entièrement pénétrer. Nous ne pouvons que commencer à les contempler.

    Dieu s’est fait homme pour nous donner de participer de nouveau à sa vie. Participation qui était au principe et qui est l’ultime fin. Mais dans l’intervalle, nous avons à vivre. Le Christ est à la fois Dieu et Homme, et qui veut partager sa vie doit prendre part à sa vie divine et à sa vie humaine. La nature humaine qu’Il revêtit Lui donna la possibilité de souffrir et de mourir. La nature divine qu’Il possède de toute éternité confère à sa souffrance et à sa mort une valeur infinie et une force rédemptrice. La souffrance et la mort du Christ continuent dans son Corps mystique et en chacun de ses membres. Tout homme doit souffrir et mourir. Mais s’il est membre vivant du Christ, sa souffrance et sa mort reçoivent alors, de la divinité du Chef, une puissance de rédemption. C’est la raison objective pour laquelle tous les saints ont appelé la souffrance. Il ne s’agit pas là d’un désir morbide. Ce qui, au regard de l’intelligence naturelle, apparaît presque comme une perversion, se révèle pourtant, dans la lumière du mystère de la Rédemption, comme la raison la plus haute.

    Ainsi lié au Christ, le chrétien demeure inébranlé même dans la nuit obscure où Dieu lui paraît lointain et où il se croit abandonné ; et peut-être la Providence divine lui impose-t-elle ce supplice afin qu’un de ses frères, effectivement prisonnier de l’erreur, soit délivré.

    Disons-nous aussi : "Que ta volonté soit faite", même au cœur de la plus sombre nuit. »

    Édith Stein (Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix, 1891-1942), Le mystère de Noël, Éditions de l’Orante, 1955.

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  • Méditation : St Benoît et la prière

    Au calendrier est inscrit aujourd'hui le Dies Natalis de St Benoît de Nursie, patriarche des moines d'Occident (Mémoire le 11 juillet).

    « Si, quand nous voulons présenter quelque requête aux hommes puissants, nous n’osons le faire qu’avec humilité et révérence, combien plus devons-nous supplier le Seigneur Dieu de l’univers en toute humilité et très pure dévotion ! Et ce n’est pas par l’abondance des paroles, mais par la pureté du cœur et les larmes de la componction que nous serons exaucés, sachons-le bien. Aussi l’oraison doit-elle être brève et pure, à moins qu’elle ne vienne à se prolonger sous l’effet d’un sentiment inspiré par la grâce. »

    Règle de Saint Benoît, ch. XX (De la révérence dans la prière), Trad. OSB.

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  • 7 mai : Méditation

    « Le Seigneur cherche pour lui un ouvrier, c'est pourquoi il lance cet appel à la foule. Il dit encore :
    "Qui veut la vie ? Qui désire le bonheur ?" (Psaume 33, 13).
    Si tu entends cet appel et si tu réponds : "Moi", Dieu te dit :
    "Est-ce que tu veux la vraie vie, la vie avec Dieu pour toujours ? Alors, empêche ta langue de dire des paroles méchantes, interdis à ta bouche de mentir. Tourne le dos au mal et fais le bien. Cherche la paix et poursuis-la toujours" (Psaume 33, 14-15).
    Quand vous aurez fait cela, mes yeux vous regarderont, mes oreilles écouteront vos prières. Avant que vous m'appeliez, je dirai : "Me voici !" (Psaume 33, 16 ; Isaïe 58, 9 ; 65, 24).
    Frères bien-aimés, qu'elle est douce cette voix du Seigneur qui nous invite !
    Voyez : dans sa tendresse, le Seigneur nous montre le chemin de la vie (Psaume 15, 10). »

    Prologue de la Règle de Saint Benoît (14-20), Trad. Sancta Regula.

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