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ressuscite

  • Tropaire Pascal

    Christós anésti - Christ est ressuscité
     
    (si la lecture vidéo est impossible, merci de cliquer ICI)
     
    Le Christ est ressuscité des morts;
    par la mort, il a vaincu la mort;
    à ceux qui sont dans les tombeaux
    il a donné la vie !
  • Méditation - « Surrexit Christus, Alleluia ! »

    « Jésus est ressuscité, il n'est plus ici ; Surrexit, non est hic (Mc 16). Ce furent les premières paroles que l'ange adressa aux pieuses femmes accourues, dès la pointe du jour, au tombeau du Seigneur. Quelle joie elles durent répandre dans leur cœur désolé ! Quelle joie ces mêmes paroles répandent encore aujourd'hui dans le cœur des fidèles, à qui l’Église les fait entendre dans l'office et la messe de ce grand jour. Surrexit !... Il est ressuscité ! Jésus, notre bien-aimé Roi, notre Père, dont la douloureuse Passion nous arracha tant de soupirs, a repris vie, pour ne plus mourir ! Vainqueur de tous ses ennemis et de la mort même, il jouit, dans son humanité glorifiée, d'ineffables délices ; son Père céleste lui a donné la toute-puissance dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ! Réjouissons-nous avec lui et pour lui. Exultemus et laetemur. Qu'en ce beau jour la joie dilate notre cœur ! L’Église nous y invite par son exemple : aux habits de deuil, aux accents lugubres des lamentations elle a fait succéder les ornements de fête, les cantiques d'allégresse mêlés au cri mille fois répété du joyeux Alleluia. - Surrexit Christus, Alleluia ! Jésus est ressuscité, Alleluia ! Sicut dixit, Alleluia ! Comme il l'avait prédit, Alleluia ! Alleluia ! (Mt 26)
    [...]
    Je vais tâcher aujourd'hui d'avoir toujours mes pensées fixées sur Jésus ressuscité ; de me réjouir avec lui et de rendre ma joie féconde en bonnes œuvres. »

    Père Bruno Vercruysse, Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année (Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874.

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    « La résurrection n’est pas passée, la résurrection nous a rejoints et saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est-à-dire au Christ ressuscité, et nous savons que Lui nous tient solidement, même quand nos mains faiblissent. Nous nous accrochons à sa main, et ainsi nous nous tenons la main les uns des autres, nous devenons un unique sujet, et pas seulement une seule chose. C’est moi, mais ce n’est plus moi : voilà la formule de l’existence chrétienne fondée sur le Baptême, la formule de la résurrection à l’intérieur du temps. C’est moi, mais ce n’est plus moi : si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde. »

    Benoît XVI, extrait de l'homélie de la Vigile de Pâques, 15 avril 2006.

  • Le Christ est ressuscité !

    Chœur d'hommes Podvorya de la Laure de la Trinité-Saint-Serge à Moscou
    Dir. Vladimir Gorbik

  • Méditation : « Vous êtes ressuscités avec le Christ. » (Col. III, 1)

    « Même dans les heures sombres, garde toujours ta volonté de joie, ta volonté d'optimisme, non l'optimisme satisfait qui croit que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais l'optimisme surnaturel et viril. Aie confiance dans la vie ; combats tout ce qui mène à être sceptique, désabusé, fatigué de l'existence. Les événements extérieurs sont heureux ou malheureux selon la qualité de l'âme sur laquelle ils font impression. Pour toi, il faut que tout contribue à ton bien. Il faut que tu saches sourire à la lutte, à l'adversité comme à la prospérité. Aime à te baigner dans ce qu'il y a de beau et de bon dans la vie ; fuis tout ce qui est malsain, démoralisant ; aime le travail, sois généreux et bon ; et tu ne manqueras pas d'envisager de plus en plus la vie avec confiance, sérénité et joie. Que la conscience de ta condition de ressuscité éveille et ranime en toi l'amour et la valeur de la vie, l'enthousiasme pour tout ce qu'il y a de grand et de noble ! »

    Dom Idesbald Van Houtryve, o.s.b. (1886-1964), La Vie dans la Paix Tome II (Livre dixième chap.4), Abbaye du Mont César, Louvain, 1944.

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    Maurizio Fecchio, Dusk afternoon - © Maurizio51
    Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur

  • Audience générale de ce mercredi 23 avril 2014

    « Cette semaine est la semaine de la joie : nous célébrons la résurrection de Jésus. C'est une joie vraie, profonde, fondée sur la certitude que le Christ est ressuscité, que maintenant il ne meurt plus, mais qu'il est vivant et qu'il agit dans l’Église et dans le monde. Cette certitude habitait le cœur des croyants de ce matin de Pâques, quand les femmes se rendirent au sépulcre de Jésus et que les anges leur dirent : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?" (Lc 24,5). "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Ces mots sont une étape importante dans l'histoire ; mais aussi une "pierre d'achoppement" si nous ne nous ouvrons pas à la Bonne Nouvelle, si nous croyons que cela donne moins de tracas d'avoir un Jésus mort qu'un Jésus vivant ! Au lieu de cela, combien de fois dans notre marche quotidienne, nous avons besoin d'entendre : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?". Combien de fois nous cherchons la vie parmi les choses mortes, parmi les choses qui ne peuvent pas donner la vie, parmi les choses qui sont aujourd'hui et qui demain ne seront plus, les choses qui passent... "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?"

    Nous en avons besoin lorsque nous fermons en toute forme d'égoïsme ou d'auto-complaisance ; quand nous nous laissons séduire par les puissances de la terre et les choses de ce monde, oubliant Dieu et le prochain ; quand nous plaçons notre confiance dans les vanités du monde, de l'argent, de la réussite. Alors la Parole de Dieu nous dit : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?". Pourquoi restez-vous là à regarder ? Cette chose ne peut pas vous donner la vie ! Oui, peut-être vous donner une joie d'une minute, d'un jour, d'une semaine, d'un mois... et puis quoi ? "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?". Cette phrase doit entrer dans le cœur, et il faut la répéter. Nous la répétons ensemble trois fois ? Nous faisons l'effort ? Tous : "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant" [répétitions avec la foule] Aujourd'hui, quand on rentrera à la maison, disons-la du fond du cœur, dans le silence, et que nous fassions cette question : pourquoi dans ma vie je cherche parmi les morts celui qui est vivant ? Cela nous fera du bien.

    Il n'est pas facile d'être ouverts à Jésus. Il n'est pas évident d'accepter la vie du Christ ressuscité et sa présence parmi nous. L'Évangile nous montre les différentes réactions : celle de l'Apôtre Thomas, celle de Marie-Madeleine et celle des deux disciples d'Emmaüs : il est bon pour nous de nous comparer à eux. Thomas met une condition à la foi, demande à toucher les éléments de preuve, les blessures ; Marie-Madeleine pleurant, le voit mais ne le reconnaît pas, elle se rend compte que c'est Jésus seulement quand Il l'appelle par son nom ; les disciples d'Emmaüs, déprimés et avec des sentiments de défaite, viennent à la rencontre de Jésus en se laissant accompagner par ce mystérieux voyageur. Chacun pour des chemins différents ! Ils recherchaient parmi les morts celui qui est vivant, et c'est le même Seigneur qui a corrigé leur route. Et moi que dois-je faire ? Quelle route dois-je suivre pour rencontrer le Christ vivant ? Lui sera toujours près de nous pour corriger notre route si nous nous sommes trompés.

    "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" (Lc 24,5). Cette question nous fait surmonter la tentation de regarder en arrière, vers ce qui était hier, et nous pousse vers l'avenir. Jésus n'est pas dans la tombe, il est le Ressuscité ! Il est le Vivant, Celui qui renouvelle toujours son corps qui est l'Église et la fait marcher en l'attirant à lui, "Hier" est le tombeau de Jésus et le tombeau de l’Église, la tombe de la vérité et de la justice ; "Aujourd'hui" est la résurrection éternelle vers laquelle nous pousse l'Esprit Saint, nous donnant la pleine liberté.

    Aujourd'hui nous est adressée aussi cette question. Vous, pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant, quand vous vous fermez après un échec et que vous n'avez plus la force de prier ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant, vous qui vous sentez seuls, abandonnés par vos amis, et peut-être même par Dieu ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant vous qui avez perdu l'espérance et vous qui vous sentez emprisonné par vos péchés ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant vous qui aspirez à la beauté, à la perfection spirituelle, à la justice, à la paix ?

    Nous avons besoin de nous répéter et de nous souvenir de l'avertissement de l'ange ! Cette mise en garde, "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant", nous aide à sortir de nos espaces de tristesse et ouvre les horizons de joie et d'espérance. Cet espérance qui retire les pierres des tombeaux et encourage à proclamer la Bonne Nouvelle, capable de générer une nouvelle vie pour les autres. Répétons cette phrase de l'ange pour l'avoir dans notre cœur et notre mémoire et puis tout le monde répond en silence : "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Répétez-le ! [répétitions avec la foule] Regardez frères et sœurs, Il est vivant, il est avec nous ! Nous n'allons pas vers tant de tombes qui aujourd'hui vous promettent quelque chose, la beauté, et puis qui ne vous donnent rien ! Il est vivant ! Nous ne cherchons pas parmi les morts celui qui est vivant ! Merci. »

    Résumé en langue française

    « Frères et sœurs, la joie de Pâques est fondée sur la certitude que Jésus est vivant et agissant dans l’Église et dans le monde. « Pourquoi cherches-tu parmi les morts celui qui est vivant ? » : nous avons besoin d’entendre cette parole, pour nous sauver de situations difficiles ou désespérées ; ou bien lorsque nous oublions Dieu, alors qu’il est tout proche, et que nous mettons nos espoirs dans les vanités mondaines de l’argent et du succès. Jésus n’est plus dans le tombeau, mais il est ressuscité, il est vivant, il renouvelle l’Église et la fait cheminer en l’attirant à lui. Quand nous nous sentons fermés sur nous-mêmes, seuls ou abandonnés, prisonniers de nos péchés, réentendons cette parole de l’ange, afin qu’elle nous libère de la tristesse et nous ouvre à la joie et à l’espérance.

    Je vous salue cordialement, chers amis de langue française, en particulier les prêtres de Sens, avec Monseigneur Patenôtre, et les pèlerins de Saint Denis, avec Monseigneur Delannoy.
    Je vous invite à vous laisser rencontrer par le Christ ressuscité et vivant, à vous ouvrir à celui qui donne la vie et la véritable espérance. Joyeuses fêtes de Pâques. »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : "Jésus est ressuscité, alleluia, alleluia, alleluia"

    Si consurrexistis cum Christo, quae sursum sunt quaerite.
    Si vous êtes ressuscité avec le Christ, recherchez les choses d'en haut.
    (Épitre)

    « C'est aujourd'hui joie immense dans l’Église. Les cloches retentissent aux campaniles des cités, des bourgades, des plus humbles hameaux : Jésus est ressuscité, alleluia, alleluia, alleluia. Il dissipe les haines, il rétablit la concorde, il assujettit les empires.(1)

    Cette joie, sans pareille, a ceci d'extraordinaire, c'est qu'elle est surtout secrète. Elle n'ignore pas les explosions au-dehors de la festivité des festivités, sans doute : l’Église ne lui ménage pas les expressions de son allégresse. Et pourtant, sa joie est surtout au-dedans. Jésus est ressuscité et personne ne l'a vu, ne l'a su. Ô nuit vraiment bienheureuse, chantait le diacre de l'Exultet, ô nuit qui, seule, a connu le temps et l'heure en lesquels le Christ est ressuscité des enfers, en rompant les liens de la mort. (2)

    Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, espérance unique en ce monde (3), je me rappelle, aujourd'hui et comme jamais, mon baptême, ma greffe divine en Celui qui, Crucifié et Ressuscité, ouvre à mon âme la Plaie glorieuse de son Côté pour qu'elle y entre et s'abîme en son Mystère. Opérez en elle le grand miracle, ressuscitez-la en Jésus-Christ, votre Fils, faites d'elle la "morte" à elle-même, et cachez-la avec Lui, en Vous. (4)

    Telle est la conclusion solennelle et le fruit indubitable de ce Carême ; je suis devenu un "mort" ; je meurs à tout ce qui n'est pas Dieu. Je renonce, comme tous les baptisés du Samedi Saint, je renonce, et plus que jamais, à Satan, à ses pompes et à ses œuvres. Je ne veux plus m'attacher qu'à Jésus-Christ, mon Sauveur.

    Je suis un ressuscité : je vivrai en conséquence. Je ne dois plus retourner en mon Égypte d'hier. Je tends désormais, et sans m'arrêter encore, au ciel, à la terre promise. Je ne recherche plus que les choses d'en-haut : je surnaturalise toute ma vie, mes pensées, mes paroles, mes actions, mon devoir d'état... Je me tiens désormais caché en Vous, ô Jésus, Vigne céleste dont je redeviens le rameau trop heureux.

    Seigneur Jésus-Christ, je crois en votre sainte Résurrection. »

    1. & 2. : Exultet - 3. Oraison de la 12e prophétie - 4. Épitre.

    Dom Vandeur, Samedi Saint in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Septuagésime - Carême - Passion), Éditions de Maredsous, 1955.

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  • Discours du Pape François aux membres de la Congrégation pour les évêques

    Le Pape s'est adressé ce matin aux membres de la Congrégation pour les évêques, devant lesquels il a tracé un portait de ce que doit être le rôle de ce dicastère, chargé de l'aider à désigner les pasteurs de diocèses de par le monde. Voici les passages principaux de ce discours :

    La mission essentielle de la Congrégation.
    "Lors d'une consécration épiscopale, l’Église rassemblée invoque le Saint-Esprit et demande que le candidat soit ordonné. L’Évêque président demande alors s'il y a le mandat. Cette congrégation existe pour aider à rédiger un mandat qui sera ensuite diffusé dans de nombreuses églises pour la joie et l'espérance du peuple de Dieu. Cette congrégation existe pour s'assurer que le nom a avant tout été indiqué par le Seigneur". "Le peuple de Dieu a besoin et attend un pasteur, quelqu'un au grand cœur. Il veut un homme de Dieu, pas un gestionnaire ni un administrateur de société, quelqu'un capable de s'élever à la hauteur de la vue de Dieu pour nous conduire à Lui... Nous ne devons jamais perdre de vue les besoins des Églises locales, auxquelles nous devons répondre. Or il n'existe pas d'évêque standard... Pour nous, l'enjeu est d'entrer dans la perspective du Christ en tenant compte de la réalité des Églises particulières".

    L'horizon de Dieu détermine la mission de la Congrégation.
    "Pour choisir ces ministres nous devons nous élever... Nous devons nous élever au-dessus de nos éventuelles préférences, sympathies ou appartenances afin de saisir l'ampleur de l'horizon de Dieu... Nous ne devons pas être conditionnés par de petites considération, mais être des pasteurs dotés de la Parresia, c'est à dire capables d'assurer dans le monde un sacrement de l'unité et donc d'affirmer que l'humanité n'est pas destiné au chaos et à l'abandon... Au moment de signer la nomination d'un évêque, je veux pouvoir ressentir l'autorité de votre discernement et la grandeur de l'horizon qui a mûri votre choix conseillé". "L'esprit qui préside à votre travail...doit être un processus humble, calme et laborieux développé sous la lumière venant d'En-Haut. Professionnalisme, service et sainteté de vie : se détourner de ce trinôme nous ferait perdre la grandeur à laquelle nous sommes appelés".

    L’Église apostolique comme source.
    "La grandeur de l’Église réside toujours dans les profondeurs de ses fondations... L'avenir de l’Église réside dans ses origines... Nous le savons, le Collège épiscopal, dans lequel le nouvel évêque est inséré, n'est que le prolongement du Collège apostolique. Le monde a besoin de savoir qu'il s'agit d'une succession interrompue". "Les gens ont besoin de trouver dans l’Église la permanence indélébile de la grâce initiale".

    L'évêque, témoin du Ressuscité.
    Pensons à l’Église apostolique, "lorsqu'elle dut recomposer le Collège des Douze après la trahison de Judas. Sans les Douze la plénitude de l'Esprit ne peut se manifester. Son successeur doit être choisi parmi ceux qui ont suivi depuis le début le parcours de Jésus, et qui est maintenant en mesure de devenir, après les Douze, témoin de la résurrection. Nous devons choisir parmi les disciples de Jésus les nouveaux témoins du Ressuscité... Fondamentalement, l'évêque est celui qui peut actualiser tout ce que Jésus a vécu et, surtout, celui qui sait avec l’Église témoigner de sa résurrection... Il ne peut être un témoin isolé, mais doit témoigner avec l’Église... L'épiscopat n'est pas pour soi-même mais pour l’Église... pour les autres, surtout pour ceux que le monde exclut. Par conséquent, pour trouver un évêque, nul n'est besoin de compétences culturelles ou intellectuelles ni même pastorales... Nous avons besoin de quelqu'un qui rayonne par son intégrité, par une capacité à des relations saines..,qui ne projette pas ses lacunes sur les autres au point de devenir un facteur de déstabilisation... Ses capacités culturelles lui permettront de dialoguer avec les gens et leurs cultures, son orthodoxie et sa fidélité à la vérité complète telle que l’Église la conserve en feront un pilier et une référence... Sa transparence et son détachement dans la gestion des biens de la communauté lui accorderont de l'autorité ainsi que l'estime de tous. Toutes ces caractéristiques essentielles doivent cependant laisser le pas central au témoignage du Ressuscité".

    La souveraineté de Dieu, auteur du choix.
    "Revenons au texte apostolique. Après la difficulté du discernement, les apôtres prièrent... Nous ne pouvons donc pas nous écarter de la demande faite au Seigneur de nous montrer son élu... Les décisions ne peuvent pas être conditionnés par des revendications personnelles ou de quelque groupe dominant. Pour garantir la souveraineté du choix de Dieu, nous devons respecter ce que nous dit notre conscience ainsi que la collégialité... Aucun arbitraire mais un discernement en commun. Personne ne peut tout avoir à portée de main. Chacun, avec humilité et honnêteté, doit apporter sa tesselle à une mosaïque qui n'appartient qu'à Dieu".

    Des évêques kérygmatiques.
    "La foi venant de l'annonce...nous avons besoin d'évêques kérygmatiques, d'hommes de doctrine, non destiné à mesurer le manque de vérité du monde mais" pour le remplir de beauté et d'amour, "pour lui offrir la liberté que donne l’Évangile. L’Église n'a pas besoin de défenseurs de ses propres causes ou de croisés pour ses propres batailles, mais de semeurs humbles et confiants de la vérité...d'hommes patients qui savent que l'ivraie ne pourra jamais remplir tout le champ".

    Des évêques priants.
    "Après avoir évoqué les évêques kérygmatiques, je veux maintenant insister sur l'autre point essentiel de l'identité épiscopale. L'évêque doit être un homme de prière, qui doit avoir la même Parresia que dans la proclamation de la Parole. Sa prière doit advenir devant Dieu, à qui il doit demander le bien de son peuple, le salut de son peuple... Un homme qui n'aurait pas le courage de parler à Dieu au nom de son peuple ne peut pas être un évêque, ni celui qui n'est pas en mesure de conduire le peuple là où Dieu le veut... Et cela vaut également pour la patience apostolique... L'évêque doit être patient devant Dieu", en se laissant chercher et trouver par Lui.

    Des évêques pasteurs.
    "Soyez des bergers proches des gens, des pères et des frères patients et miséricordieux, remplis de pauvreté intérieure comme matérielle, avec la liberté, la simplicité et l'austérité de vie... Ne vous comportez pas en princes ambitieux. N'ayez pas d'ambitions dans l'épiscopat et soyez seulement l'époux de votre Église en évitant de lui être adultère en ambitionnant un autre siège. Mais soyez capables de garder le troupeau qui vous est confié, de le tenir uni... Je le redis, l’Église a besoin de pasteurs authentiques" qui méditent ce que nous dit l'apôtre Paul lorsqu'il "confie les pasteurs de l’Église à la Parole de la grâce qui a le pouvoir d'accorder le pouvoir de bâtir et de transmettre l'héritage. Par conséquent nous ne sommes pas propriétaires de la Parole mais ses serviteurs. Seulement ainsi livrés à elle, il nous est possible de construire et d'obtenir l'héritage des saints. Quelques-uns sont tourmentés à propos de leur héritage. Quel est donc l'héritage d'un évêque, l'or ou l'argent ? Paul nous répond la sainteté. L’Église respire lorsque la sainteté de Dieu se dilate dans ses membres... Le Concile Vatican II affirme que les évêques ont pleinement reçu la charge pastorale, c'est-à-dire la prise en charge quotidienne du troupeau... Assiduité et quotidien sont souvent associés aujourd'hui à la routine et à l'ennui. Trop souvent, nous essayons d'y échapper pour un ailleurs. A une époque de congrès et autres réunions, le décret de résidence du Concile de Trente est des plus actuels. Il serait bon que la Congrégation pour les évêques rappelle à son respect. Malheureusement l’Église n'échappe pas à ce danger... Le troupeau a besoin de trouver place dans le cœur de son pasteur. Si cela n'est pas solidement ancré en lui, dans le Christ et dans son Église, l'évêque sera constamment à la recherche de compensations éphémères, sans offrir aucun refuge à son troupeau".

    En conclusion, le Pape a demandé : "Où trouver de tels hommes ?... Je pense au prophète Samuel à la recherche du successeur de Saül, sachant que le jeune David avait amené les moutons paître", il donna l'ordre d'aller le chercher. Nous aussi devons aller sur le terrain à la recherche des jeunes David. Je suis sûr, a conclu le Pape, "que ces hommes existent parce que le Seigneur n'abandonne pas son Église. Peut-être nous n'allons pas assez dans les champs pour les chercher. Peut-être avons nous besoin de l'avertissement de Samuel : Nous ne nous mettrons pas à la table avant qu'il ne soit arrivé ! Je voudrais que la Congrégation pour les évêques vive cette sainte inquiétude".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.2.14)

  • Regina Cœli de ce dimanche 14 avril

    Le récit des Actes des Apôtres sur la première prédication à Jérusalem et les intentions des grands prêtres et des chefs de la ville pour freiner la naissance de la communauté des croyants dans le Christ a été évoqué par le Pape lors du Regina Coeli de ce troisième dimanche après Pâques. Il a ainsi expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que les Douze qui avaient été emprisonnés avec l'ordre de ne plus enseigner au nom du Christ, répondirent à leurs persécuteurs : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus..., l'a exalté par sa droite, le faisant chef et Sauveur... Nous sommes témoins de ces choses, nous et l'Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Alors ils firent flageller les apôtres et leur ordonnèrent de nouveau de ne plus parler de Jésus. Et ceux-ci s'en allèrent, comme le disent les Ecritures, joyeux d'avoir été dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus".

    "Je me demande, quant à moi - a dit l'Evêque de Rome - d'où les premiers disciples tiraient-ils la force de ce témoignage ? Mais encore : d'où leur provenaient la joie et le courage de l'annonce, malgré les obstacles et les violences ? N'oublions pas que les apôtres étaient des gens simples ; ils n'étaient pas des scribes, des docteurs de la loi, ni n'appartenaient à la classe sacerdotale. Comment ont-ils pu avec leurs limites, et contrecarrés par les autorités, remplir Jérusalem de leur enseignement ? Il est clair que seuls la présence du Seigneur ressuscité avec eux et l'action de l'Esprit Saint peuvent expliquer ce fait... Leur foi se basait sur une expérience si forte et personnelle du Christ mort et ressuscité, qu'ils n'avaient peur de rien et de personne, et qu'ils voyaient même les persécutions comme un honneur leur permettant de suivre les traces de Jésus et de lui ressembler en témoignant avec leur vie".

    "Cette histoire de la première communauté chrétienne nous dit quelque chose de très important, qui vaut pour l'Eglise de tous les temps, pour nous aussi : quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle fait l'expérience de sa présence dans sa vie et de la force de sa résurrection, et le moins qu'elle puisse faire est de communiquer cette expérience. Et si cette personne rencontre des incompréhensions ou des adversités, elle se comporte comme Jésus dans sa passion : elle répond avec l'amour et avec la force de la vérité. En priant ensemble le Regina Coeli, demandons l'aide de la Vierge Marie afin que l'Eglise dans le monde entier annonce avec franchise et courage la Résurrection du Seigneur et en donne un témoignage valable avec des signes d'amour fraternel. L'amour fraternel est le témoignage le plus proche que nous puissions donner que Jésus est vivant avec nous, que Jésus est ressuscité. Prions particulièrement pour les chrétiens qui souffrent de persécutions ; tant de chrétiens souffrent à notre époque de persécutions, tellement, tellement, dans tant de pays : prions pour eux, avec amour, de notre coeur. Qu'ils sentent la présence vivante et réconfortante du Seigneur ressuscité".

    Après la prière mariale, le Saint-Père a rappelé qu'hier à Venise (Italie) a été béatifié Luca Passi, fondateur au XIX siècle de l'Œuvre laïque Ste Dorothée et de l'Institut des Soeurs de Ste Dorothée. Il a aussi évoqué la Journée de l'Université catholique du Sacré Cœur célébrée ce dimanche en Italie sur le thème : 'Les jeunes générations au-delà de la crise'. "Cet athénée - a-t-il dit -, né de l'esprit et du cœur du P. Agostino Gemelli et avec un grand soutien populaire, a préparé des milliers et des milliers de jeunes à être des citoyens compétents et responsables, constructeurs du bien commun. Je vous invite à toujours le soutenir afin qu'il continue d'apporter aux nouvelles générations une formation optimale pour affronter les défis de notre époque".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.13).

  • Regina Cœli de ce dimanche 7 avril 2013

    Au cours du dimanche concluant l'octave de Pâques, appelé par Jean-Paul II dimanche de la divine miséricorde, le Pape a salué les fidèles réunis Place St Pierre pour l'Angélus par les paroles de Jésus ressuscité : "La paix soit avec vous", et a expliqué que cette paix était plus qu'un salut ou un simple vœu. "C'est un don - a-t-il dit - et même le don précieux que le Christ offre à ses disciples après être passé par la mort et les enfers". C'est une paix "qui est le fruit de la victoire de l'amour de Dieu sur le mal,...du pardon. La véritable paix, la paix profonde, provient de l'expérience de la miséricorde de Dieu".

    Le Saint-Père a ensuite évoqué les apparitions de Jésus à ses disciples enfermés dans le Cénacle. La première fois, il manquait Thomas qui n'a pas cru ce que lui ont raconté les apôtres. La deuxième fois, où Thomas était présent, Jésus lui dit après que celui-ci a touché ses plaies : Parce que tu as vu, tu as cru. Heureux celui qui croit sans avoir vu. Le Pape a ajouté : "Et qui étaient ceux qui avaient cru sans avoir vu ? D'autres disciples, d'autres hommes et femmes de Jérusalem qui, bien que n'ayant pas rencontré Jésus ressuscité, crurent au témoignage des apôtres et des femmes. C'est une parole sur la foi très importante, que nous pouvons appeler la béatitude de la foi. En tout temps et en tout lieu, bienheureux sont ceux qui, par la Parole de Dieu proclamée dans l'Eglise et témoignée par les chrétiens, croient que Jésus Christ est l'amour de Dieu incarné, la Miséricorde incarnée. Et cela vaut pour chacun de nous !".

    Avec la paix, Jésus donne à ses disciples l'Esprit Saint, "pour qu'ils répandent dans le monde le pardon des péchés, ce pardon que seul Dieu peut donner et qui a coûté le sang de son Fils. L'Eglise est envoyée par le Christ ressuscité pour transmettre aux hommes la rémission des péchés, et faire grandir ainsi le Règne de l'amour, semer la paix dans les cœurs, pour qu'elle s'affirme aussi dans les relations, les sociétés et les institutions. Et l'Esprit du Christ ressuscité chasse la peur du cœur des apôtres et les poussent à sortir du Cénacle pour apporter l'Evangile. Ayons davantage de courage, nous aussi, pour témoigner notre foi dans le Christ ressuscité ! Nous ne devons pas avoir peur d'être chrétiens et de vivre en chrétiens !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.4.13)

  • 9 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Pourquoi donc chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Celui qui est déjà ressuscité pour une vie qui ne finira pas, pourquoi le cherchez-vous aujourd’hui dans un tombeau ? Rappelez-vous donc ! Il vous l’avait bien dit en Galilée : le Fils de l’homme devait être livré aux mains des pécheurs ; mais crucifié, après trois jours, il devait ressusciter. Ce message angélique, tous les fidèles de l’Église le connaissent bien, s’ils l’ignoraient, comment pourraient-ils se dire fidèles ? Et nous, ce message sans cesse rappelons-nous le ! Ce message de Résurrection d’un cœur assidu, méditons-le ! Le Fils de Dieu a voulu se faire Fils de l’homme ; aujourd’hui à qui donne sa foi, en retour il permet d’être fils. Lui qui s’est livré volontairement aux mains des pécheurs, aujourd’hui, du milieu des pécheurs il vient nous rassembler ; du pouvoir des esprits mauvais, il vient nous libérer. En effet, le troisième jour après sa mort sur la croix, il est vraiment ressuscité. La force de souffrir pour son Nom, l’espérance de vivre pour lui, il nous en fait aujourd’hui le don. Mais ce mystère de l’Économie divine sans cesse gardons-le présent et surtout faisons-en mémoire quand, de la bienheureuse Passion, sur l’autel, le sacrement se renouvelle, force irrésistible de Résurrection éternelle ! Deux morts pesaient sur la nature humaine accablée : mort de l’âme sous le poids du péché ; mort de la chair pour la peine due à la faute À ces deux morts nous avons été livrés. Mais est venu le Médiateur, l’homme-Dieu, Jésus-Christ ! Entre deux nuits, un jour au tombeau, il a voulu dormir ; mais la lumière du Ressuscité de toute mort a eu raison ! »


    Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, Homélie sur Luc 24.


    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 8 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Que tous ceux qui cherchent Dieu et qui aiment le Seigneur viennent goûter la beauté et la lumière de cette fête ! Que tout serviteur fidèle entre avec allégresse dans la joie de son Maître ! Que celui qui a porté le poids du jeûne vienne maintenant recevoir le denier promis ! Que celui qui a travaillé dès la première heure reçoive aujourd’hui son juste salaire: quelqu’un est-il venu à la troisième heure ? Qu’il célèbre cette fête dans l’action de grâce ! Que celui qui est arrivé seulement à la sixième heure soit sans crainte : il ne sera pas frustré. S’il en est un qui a attendu jusqu’à la neuvième heure, qu’il s’approche sans hésitation. Et même s’il en est un qui a traîné jusqu’à la onzième heure, qu’il n’ait pas peur d’être en retard ! Car le Seigneur est généreux : il reçoit le dernier aussi bien que le premier. Aussi bien, entrez tous dans la joie de votre Seigneur ! Et les premiers et les seconds, soyez comblés. Riches et pauvres, communiez dans la joie. Avez-vous, été généreux ou paresseux ? Célébrez ce Jour ! Vous qui avez jeûné et vous qui n’avez pas jeûné, aujourd’hui réjouissez-vous !

    Venez tous goûter au banquet de la foi, venez tous puiser aux richesses de la miséricorde. Que personne n’ait peur de la mort : la mort du Sauveur nous en a délivrés. Il a désarmé l’enfer, celui qui est descendu dans nos enfers ! Il l’a jeté dans l’effroi pour avoir touché à sa chair. Cela, Isaïe l’avait prédit : "L’enfer dans ses profondeurs frémit à ton approche". Il a été frappé d’effroi parce qu’il a été réduit à rien ; il a été frappé d’effroi parce qu’il a été joué. Il a été frappé d’effroi parce qu’il a été mis à mort ; il a été frappé d’effroi parce qu’il a été anéanti. Il avait saisi un corps et il s’est trouvé devant un Dieu ; il avait pris de la terre et il a rencontré le ciel ; il s’était emparé de qui était visible et il est tombé à cause de l’invisible. "Mort, où est ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ?" (1 Corinthiens 15,55). Christ est ressuscité et te voici terrassée. Christ est ressuscité et le prince de ce monde a été jeté dehors. Christ est ressuscité et les anges sont dans l’allégresse. Christ est ressuscité et voici que la Vie déploie son règne. Christ est ressuscité et il n’y a plus personne dans les tombeaux. Oui, Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. À lui la gloire et la puissance, dans les siècles des siècles ! Amen. »

    Saint Jean Chrysostome, IVe siècle, Homélie pascale ; PG 59, 721-724.

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  • 8 avril : Christ est ressuscité

    Christ est ressuscité !
    Il est vraiment ressuscité !
    Amen ! Alleluia !

    Belle et sainte fête de Pâques à chacun(e) de vous !

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    Tableau d'Eugène Burnand (Musée d'Orsay, Paris)


  • 7 avril : Méditation (2)

    « Dieu est Joie : Devant ta face, plénitude de joie, et à ta droite, délices éternelles. Etant fils de Dieu, nous sommes fils de la joie : "En lui la joie de notre coeur, en son nom de sainteté, notre foi." Ainsi, chacun de nous est-il engendré par sa joie et promis à son allégresse.
    Ce qui fonde notre joie, c'est d'abord la tendresse du Père qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'il vive, et convie tout le monde à festoyer et à se réjouir pour peu que nous revenions à lui. Sois donc dans la joie à la pensée de cette Présence aimante et pardonnante qui te fait lui chanter : "Toi qui fus mon secours, je jubile à l'ombre de tes ailes."
    Ce qui soutient notre joie, c'est ensuite la présence du Christ qui demeure avec nous jusqu'à la fin du monde. Sans l'avoir vu nous l'aimons, sans le voir nous croyons et nous exultons d'une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d'obtenir par lui le salut de nos âmes. Celui qui est venu nous annoncer la Bonne Nouvelle nous a révélé son amour pour que sa joie soit en nous et que notre joie soit parfaite, et qu'ainsi nous ayons en nous-mêmes la plénitude de sa joie. Demeure en cette allégresse du Christ qui chemine à tes côtés, porteur pour toi d'une joie que nul ne peut ravir. Comme tu as raison de l'aimer !
    Ce qui affirmera enfin notre joie, c'est la grâce de l'Esprit Saint qui est lui-même jubilation d'allégresse au sein de la Trinité. Il est porteur de joie, rayonnement de joie. Il est la Joie. La vraie Joie. »

    Frère Pierre-Marie, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem, Jérusalem - Livre de Vie (15), Cerf, 1984 (2e éd. revue et corrigée).

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  • 7 avril : Exsultet (traditionnel - français)

    Exsultet - Nice, Pâques 2008


    Musique : Fraternités monastiques de Jérusalem - Editions de l'Abbaye de Sylvanes

     

    Qu'exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l'acclamation du peuple des fils de Dieu ! Unissez frères bien-aimés votre voix à la mienne, pour que je chante en votre nom la merveilleuse lumière du Christ ressuscité !

    V/. Le Seigneur soit avec vous
    R/. Et avec votre esprit
    V/. Elevons notre coeur
    R/. Nous le tournons vers le Seigneur
    V/. Rendons grâce au Seigneur notre Dieu
    R/. Cela est juste et bon

    Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. C'est lui qui a payé pour nous la dette encourue par Adam notre père, et qui a détruit en son sang la condamnation de l'ancien péché. Car voici la fête de la Pâque où l'Agneau véritable est immolé pour nous. Voici la nuit où tu tiras de l'Egypte nos pères, les enfants d’Israël, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec ; nuit où le feu de la nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du péché.

    Ô nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ; nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s'est relevé victorieux des enfers. Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Rédempteur ! Ô nuit qui seule a pu connaître le temps et l'heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ; ô nuit dont il est écrit : « La nuit comme le jour illumine, la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie » (Ps 138,12). Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre, où s’unissent l’homme et Dieu.

    Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l'Eglise t'offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu'il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu'il brûle encore quand ce lèvera l'astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t'en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales. Par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur, qui par la puissance de l'Esprit s'est relevé d'entre les morts, et règne près de toi pour les siècles des siècles.

    Amen !