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robe nuptiale

  • Méditation : Notre Dame du Mont Carmel

    « Les jours les plus proches de la grande fête de Marie se trouvent relevés par la solennité qui célèbre la Bienheureuse Vierge dans les symboles prophétiques et dans les prodiges rassemblés autour du Mont-Carmel. Déjà le début de la messe nous fait entendre l'appel heureux de celle de l'Assomption : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ». Les oraisons nous redisent les privilèges de l'Ordre fondé sur la terre même de Jésus et de Marie et auquel nous associe le plus ancien des scapulaires. Renouvelons-nous dans la tendre douceur de ce vêtement qui nous enveloppe en quelque sorte de la protection de notre Mère. Ce symbole maternel n'est-il pas magnifiquement célébré dans les promesses que l’Église prête à Marie elle-même et que nous trouvons dans l'épître de la messe de saint Jean ? « Comme une mère honorée... elle le revêtira de l'esprit de sagesse et d'intelligence et le couvrira d'une robe de gloire. Elle accumulera sur lui la joie et l'allégresse et lui donnera pour héritage un nom éternel. » Méditez avec une tendresse extasiée les promesses de votre Mère à ceux qui se revêtent de son amour comme de la robe nuptiale ordonnée par son Fils divin. Rappelez-vous tant d'autres prodiges illustrant le maternel symbole, sous la forme de vêtements célestes apportés par Marie à ses serviteurs. L'un d'eux demeure toujours le grand souvenir de Tolède et de sa splendide cathédrale. Chaque année donc, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, ayez à cœur de renouveler votre dévotion au scapulaire, ravissant témoignage de la protection de Marie. »

    Edmond Joly (1861-1932), Notre-Dame de Bonheur, Casterman, Paris, 1938 (éd. posthume).
    (NB : "Notre Dame de Bonheur" sera présentée le 9 août prochain.)

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  • 7 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les invités de la noce

    « ... rappelez-vous cette parabole évangélique : Le Seigneur entra un jour pour examiner les convives qui prenaient part à son banquet. Père de famille, il y avait invité lui-même ; mais comme il est écrit, "il y rencontra un homme qui ne portait point la robe nuptiale" (Mt XXII, 1).
    Remarquez bien, on avait été invité aux noces par cet Epoux qui l'emporte en beauté sur les enfants des hommes...
    Cet Epoux, après avoir invité à ses noces y trouva donc un homme sans la robe nuptiale, et il lui dit : "Mon ami, pourquoi es-tu entré ici sans la robe nuptiale ? Mais celui-ci garda le silence" ; il ne trouva rien à répondre. "Liez-lui les pieds et les mains, dit alors ce Père de famille qui venait d'entrer, et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura pleurs et grincement de dents". Quoi ! un tel châtiment pour une si petite faute ! Oui le châtiment est terrible, et si on traite de faute légère le défaut de robe nuptiale, cette faute n'est légère que pour ceux qui ne la comprennent pas. Est-ce que le Seigneur parlerait avec tant de sévérité, est-ce qu'il prononcerait une pareille sentence, est-ce que pour n'avoir pas la robe nuptiale, il jetterait, pieds et mains liés, dans les ténèbres extérieures où il y a pleur et grincement de dents, si ce n'était une faute très grave de n'être pas revêtu dé cette robe nuptiale ?
    Ecoutez-moi donc ; car si Dieu vous a invités, c'est par notre ministère. Vous êtes tous au festin : ah ! portez tous la robe nuptiale...
    Ne croyez pas en effet, mes biens-aimés, que le convive jeté dehors ne figure qu'un seul homme ; non, ne le croyez pas, il figure le grand nombre. C'est le Seigneur lui-même, c'est l'Epoux qui a invité et qui traite tous ces convives, c'est lui qui nous a expliqué, dans cette même parabole, que ce malheureux ne représente pas un homme seul, mais le grand nombre. En effet, après qu'il l'eut fait jeter dans les ténèbres extérieures pour le punir de n'avoir pas la robe nuptiale, il ajouta immédiatement : "Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus" (Mt XXII, 11-14).
    Qu'est-ce enfin que la robe nuptiale ? Apprenons-le dans les saintes Lettres... L'Apôtre saint Paul m'a montré quelque part un trésor de choses précieuses ; il l'a ouvert devant moi et je lui ai dit : Montrez-moi si par hasard vous n'y auriez pas trouvé la robe nuptiale... "Si je n'ai pas la charité, dit-il, je ne suis rien, rien ne me profite." (I Cor XIII, 1-3) Voilà la robe nuptiale. Revêtez-vous-en, ô convives, afin d'être à table sans crainte. Ne dites pas : Nous sommes trop pauvres pour nous la procurer. Donnez des vêtements et on vous donnera celui-là... Tenez à cette robe nuptiale, revêtez-vous en, et demeurez en paix lorsque le Seigneur viendra examiner les convives, quand arrivera le jour du jugement. Il donne aujourd'hui toute facilité ; ah ! qu'on finisse donc par donner le vêtement à qui en manque. »

    Saint Augustin, Sermons détachés, Première série, Sermon XCV (4-5-6-7), in "Oeuvres complètes de saint Augustin" (Tome VI), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît

  • 23 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Qu'est-ce que le vêtement de noce, la robe nuptiale ? L'apôtre Paul nous dit : "Les préceptes n'ont d'autre fin que la charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte" (1Tm 1,5). La voilà la robe nuptiale. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit s'aimer des hommes qui ont une mauvaise conscience. Ceux qui se livrent ensemble aux brigandages, aux maléfices, ceux que rassemble l'amour des comédiens, des conducteurs de chars et des gladiateurs, s'aiment généralement entre eux, mais non de cette charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte : or, c'est cette charité-là qui est la robe nuptiale.

    Revêtez-vous donc de la robe nuptiale, vous qui ne l'avez pas encore. Déjà vous êtes entrés dans la salle du festin, vous allez vous approcher de la table du Seigneur, mais vous n'avez pas encore, en l'honneur de l'époux, la robe nuptiale : vous cherchez encore vos intérêts et non ceux de Jésus-Christ. Le vêtement nuptial se porte pour honorer l'union nuptiale, c'est-à-dire l'Époux et l'Épouse. Vous connaissez l'Époux, c'est Jésus Christ ; vous connaissez l'Épouse, c'est l'Église (Ep 5,32). Rendez honneur à celle qui est épousée, rendez honneur aussi à celui qui l'épouse. »

    Saint Augustin (354-430), "Passages détachés de Saint Matthieu", Sermon 90 prononcé à Carthage dans la Basilique Restitute : La robe nuptiale ou la charité (6) ; PL 38-39.

    Autre traduction sur le site de l'Abbaye Saint Benoît.

    Cf. :

    « Chacun de vous, donc, qui, dans l’Eglise, a la foi en Dieu, a déjà pris part au banquet de noces, mais il ne peut pas dire avoir l’habit nuptial si il n’a pas en lui la grâce de la charité. »

    Saint Grégoire le Grand (540-604), Homilia 38 (9) ; PL 76, 1287.