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sépulcre

  • Méditations de la Semaine Sainte - Samedi

    (suite de la méditation d'hier)

    « "Joseph d'Arimathie ayant descendu de la croix le corps de Jésus, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis." (1)
    S. Paul disait que le Christ devait nous être « semblable en toutes choses » (2) ; jusque dans sa sépulture, Jésus est l'un des nôtres : « on l'ensevelit, dit S. Jean, à la manière des Juifs, avec des linges et des aromates » (3). Mais le corps de Jésus, uni au Verbe, « ne devait pas souffrir la corruption ». Il restera à peine trois jours dans le tombeau ; par sa propre vertu, Jésus en sortira triomphant de la mort, resplendissant de vie et de gloire, et « la mort n'aura plus d'empire sur lui » (4).
    L'Apôtre nous dit encore que « par notre baptême nous avons été ensevelis avec le Christ pour mourir au péché » : Consepulti enim sumus cum illo per baptismum in mortem (5). Les eaux du baptême sont comme un sépulcre où nous devons laisser le péché, et d'où nous sortons, animés d'une nouvelle vie, la vie de la grâce. La vertu sacramentelle de notre baptême dure toujours. En nous unissant par la foi et l'amour au Christ déposé dans le tombeau, nous renouvelons cette grâce de « mourir au péché, afin de ne vivre que pour Dieu » (6).

    Seigneur Jésus, que j'ensevelisse dans votre tombeau tous mes péchés, toutes mes fautes, toutes mes infidélités ; par la vertu de votre mort et de votre sépulture, donnez-moi de renoncer de plus en plus à tout ce qui m'éloigne de vous, à Satan, aux maximes du monde, à mes amours-propres ; par la vertu de votre résurrection, faites que, comme vous, je ne vive plus que pour la gloire de votre Père ! »

    1. Luc. XXIII, 53. - 2. Hebr. II, 17. - 3. Joan. XIX, 40. - 4. Rom. VI, 9. - 5. Ibid. 4. - 6. Cf. Rom. VI, 11.

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIV, XIV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.

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  • Méditations de la Semaine Sainte - Le deuil de Marie et des apôtres et l'épreuve de Madeleine

    « Madeleine nous donne un grand exemple de fidélité et de persévérance dans l'amour de Notre Seigneur. Elle n'a pas de repos, elle ne peut vivre loin de son Bien-Aimé. Il lui faut son Dieu, elle le cherchera. Son trésor est au sépulcre, là aussi est son cœur. Les épreuves n'ont pas éteint les flammes de son amour : Aquae multae non potuerunt extinguere caritatem. (Cant. 8.)
    Son amour s'est purifié dans le creuset des souffrances. Il faut que sa fidélité redouble : son Bien-Aimé a été si souvent trahi, abandonné ! Il faut que son dévouement soit vraiment réparateur. Aussitôt que la loi de Dieu le permet, elle sort avec les deux autres Marie pour acheter des parfums (Marc 16, 1.) Par modestie, elle ne sort pas seule. Elle consulte Pierre, Jean et Marie, comme elle ira leur rendre compte quand elle aura trouvé le tombeau vide. L'obéissance à l’Église et l'union à Marie sont les marques du véritable esprit de Dieu. Après l'achat des parfums, Madeleine fait une visite au sépulcre avec une seule compagne : Vespere autem sabbati, venit cum altera Maria videre sepulcrum. (Matt. 28, 1.) Elle prend le chemin du Calvaire, il fait sombre, elle revoit en esprit toutes les scènes du vendredi. Elle a peur de fouler aux pieds le précieux sang. La croix est encore là, elle est effrayante au milieu des ombres de la nuit. Le sépulcre est solitaire, les gardes sommeillent. Marie s'assied et pleure. L'heure de la consolation n'est pas venue. Notre-Seigneur la laisse dans ses angoisses et cependant il fortifie son courage. Elle retourne dans la maison de douleur, elle n'a pas trouvé son Bien-Aimé : Per noctem quaesivi quem diligit anima mea. Quaesivi et non inveni. (Cant. 3, 2) - Quand nous avons perdu la présence de Notre-Seigneur, cherchons-le assidûment comme Madeleine.

    Résolutions - Marie, Jean, Madeleine et les saintes femmes sont nos modèles dans cette journée de compassion et de réparation. Ils sont les seuls amis fidèles du Cœur de Jésus. Je m'unirai à eux aujourd'hui et tous les jours. Je chercherai mon Jésus comme Madeleine, toutes les fois que j'aurai perdu sa présence sensible. Je ne me découragerai jamais dans ma foi, ma confiance et mon amour. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Samedi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

    Léon Dehon,Samedi Saint,Coeur,Jésus

    La garde du tombeau, James Tissot (1836-1902)

  • Angélus de ce dimanche 06 avril 2014

    « L'Évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous raconte la résurrection de Lazare. C'est le point culminant des "signes" prodigieux accomplis par Jésus : c'est un geste trop grand, trop clairement divin pour être toléré par les grands prêtres, qui, en apprenant les faits, ont pris la décision de tuer Jésus (cf. Jn 11,53).

    Lazare était mort depuis trois jours, quand Jésus est venu ; et aux sœurs Marthe et Marie, il a dit des mots qui sont gravés pour toujours dans la mémoire de la communauté chrétienne. Alors Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25). Sur cette parole du Seigneur, nous croyons que la vie de ceux qui croient en Jésus et suivent ses commandements, après la mort sera transformée en une nouvelle vie, pleine et immortelle. Comme Jésus est ressuscité avec son propre corps, mais n'est pas revenu à une vie terrestre, de la même manière nous ressusciterons avec nos corps qui seront transformés en corps glorieux. Lui, il nous attend avec le Père, et la puissance de l'Esprit Saint, qui L'a ressuscité, ressuscitera aussi ceux qui sont unis à Lui.

    Devant le tombeau scellé de son ami Lazare, Jésus "cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, et le visage enveloppé dans un linceul" (vv. 43-44). Ce cri impératif est adressé à chaque homme, parce que tous nous sommes marqués par la mort, chacun d'entre nous ; c'est la voix de Celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous "l'aient en abondance" (Jn 10,10). Le Christ ne se résigne pas aux sépulcres que nous avons construits avec nos choix de mal et de mort, avec nos erreurs, avec nos péchés. Lui ne se résigne pas à cela ! Il nous invite, il nous ordonne, de sortir de la tombe dans laquelle nos péchés nous ont effondrés. Il nous appelle à sortir avec insistance de l'obscurité de la prison dans laquelle nous sommes renfermés, nous contentant d'une vie fausse, égoïste, médiocre. "Venez dehors !", dit-il, "Sortez". C'est une belle invitation à la vraie liberté, à nous laisser saisir par ces paroles de Jésus qu'il répète à chacun de nous aujourd'hui. Une invitation à nous libérer des "bandelettes", des bandages de l'orgueil. Parce que l'orgueil nous rend esclaves, esclaves de nous-mêmes, esclaves de nombreuses idoles, de tant de choses. Notre résurrection commence ici : quand on décide d'obéir à ce commandement de Jésus en sortant à la lumière, à la vie ; quand de notre visage tombent ​​nos masques - nous sommes masqués par les nombreuses fois où nous péchons, les masques doivent tomber ! - et nous devons retrouver le courage de notre visage originel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.

    Le geste de Jésus ressuscitant Lazare montre jusqu'où peut parvenir la puissance de la grâce de Dieu, et donc jusqu'où peut arriver notre conversion, notre changement. Mais regardez : il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Il n'y a aucune limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Souvenons-nous bien de cette phrase. Et nous pouvons la dire tous ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Disons-le ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés, qui nous sépare de Lui, la lumière des vivants. »

    Après l'Angélus : appel à la prière pour le Rwanda, L'Aquila et les victimes du virus Ebola

    « Au Rwanda aura lieu demain la commémoration du vingtième anniversaire du début du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. A cette occasion, je désire exprimer ma proximité paternelle au peuple rwandais,l'encourageant à poursuivre, avec détermination et espérance, le processus de réconciliation qui a déjà porté ses fruits, et l'engagement en faveur de la reconstruction humaine et spirituelle du Pays. Je dis à tous : N'ayez pas peur ! Sur le roc de l’Évangile construisez votre société, dans l'amour et la concorde, parce que ce n'est qu'ainsi que peut être créée une paix durable ! J'invoque sur toute la Nation bien-aimée du Rwanda la protection maternelle de Notre-Dame de Kibeho. Je me souviens avec affection des évêques rwandais qui étaient ici au Vatican la semaine dernière. Et je vous invite tous, maintenant, à prier la Vierge Marie, Notre-Dame de Kibeho.

    Il y a exactement cinq ans avait lieu le tremblement de terre qui a frappé L'Aquila et ses environs. A cette occasion, nous voulons nous unir à cette communauté qui a tant souffert, qui souffre encore, qui lutte et espère, avec tant de confiance en Dieu et en la Vierge Marie. Prions pour toutes les victimes : qu'elles vivent pour toujours dans la paix de Dieu. Et prions pour le chemin de résurrection du peuple de L'Aquila : la solidarité et la renaissance spirituelle soient la force de la reconstruction matérielle.

    Prions aussi pour les victimes du virus Ebola qui s'est développé en Guinée et les pays voisins. Que le Seigneur soutienne les efforts de lutte contre ce début d'épidémie et pour assurer les soins et l'assistance à tous ceux qui en ont besoin. »

    Distribution de l’Évangile de poche

    « Et maintenant, je voudrais faire un geste simple pour vous. Ces dernières dimanche, je vous ai suggéré à tous de vous procurer un petit Évangile, à emporter avec vous pendant la journée, pour pouvoir le lire souvent. Puis j'ai repensé à l'ancienne tradition de l'Église, pendant le Carême, d'offrir l’Évangile aux catéchumènes, à ceux qui se préparent au baptême. Alors aujourd'hui je voudrais vous offrir, vous qui êtes sur la place - mais comme un signe pour tout le monde - un Évangile de poche [il le montre]. Il sera distribué gratuitement. Il y a des endroits sur la place pour cette distribution. Je les vois là, là, là ... Rapprochez-vous de ces lieux et prenez l’Évangile. Prenez-le, emmenez-le avec vous, et lisez-le tous les jours : c'est Jésus qui vous parle là ! C'est la parole de Jésus : Il s'agit de la parole de Jésus !

    Et comme Lui, je vous dis : Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, donnez le message de l’Évangile ! Mais peut-être certains d'entre vous ne croient pas que ce soit gratuit. "Mais combien ça coûte ? Combien dois-je payer, Saint-Père ? ". Faisons quelque chose : en échange de ce cadeau, faites un acte de charité, un geste d'amour gratuit, une prière pour les ennemis, une réconciliation, quelque chose ...

    Aujourd'hui, on peut lire l'Évangile avec de nombreux outils technologiques. On peut emporter toute la Bible dans un téléphone mobile, une tablette. L'important est de lire la Parole de Dieu, par tous les moyens, mais lire la Parole de Dieu : c'est Jésus qui nous parle là ! Et l'accueillir d'un cœur ouvert. Alors, la bonne semence portera des fruits ! »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : le Samedi saint

    « "Le Samedi Saint, l’Église demeure auprès du tombeau de son Seigneur, méditant la Passion et la Mort du Christ, ainsi que sa descente aux enfers, et elle attend sa Résurrection dans la prière et le jeûne."

    La piété populaire ne doit pas demeurer extérieure au caractère particulier du Samedi Saint ; c’est pourquoi les coutumes et les traditions de nature festive qui caractérisaient cette journée, à une époque où la célébration anticipée de la Résurrection était prescrite, doivent être réservées à la nuit et au jour de Pâques.

    "L’Heure de la Mère"

    La tradition enseigne que Marie réunit en quelque sorte en sa personne le corps de l’Église tout entière : elle est la "credentium collectio universa". Ainsi, la Vierge Marie qui se tient près du sépulcre de son Fils, selon les diverses représentations de la tradition ecclésiale, est l’icône de l’Église Vierge, qui veille près du tombeau de son Époux, dans l’attente de la célébration de la Résurrection.

    Cette intuition d’une telle relation étroite entre Marie et l’Église provient du pieux exercice appelé "l’Heure de la Mère" : tandis que le corps du Fils repose dans le sépulcre et que son âme est descendue aux enfers pour annoncer aux ancêtres dans la foi, qui vivent encore dans l’ombre de la mort, leur libération imminente, la Vierge, anticipant et personnifiant l’Église, attend la victoire de son Fils sur la mort en faisant preuve d’une foi inaltérable. »

    Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie - Principes et orientations (146 & 147), Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Cité du Vatican, décembre 2011.

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