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sainte croix

  • Vexilla Regis

    Hymne "Vexilla Regis" - St Venance Fortunat (530-609)
    Coro de Cámara Abadía (Félix Redondo)

    L’Église chante traditionnellement cette hymne le Vendredi Saint, le Dimanche des Rameaux et de la Passion, et pour la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix au 14 septembre.

    A l’origine, l’hymne avait 8 strophes. Au Xe siècle, les strophes 7 et 8 (voir ci-dessous) ont été remplacées par « O Crux ave » et « Te summa Deus Trinitas ». Sous le pontificat d’Urbain VIII, d'autres corrections ont encore été effectuées. Ci-dessous est reproduite la version actuelle, mais plusieurs variantes existent toujours.

    1) Vexilla Regis prodeunt, fulget Crucis mysterium,
    Les étendards du Roi s’avancent, et la lumière de la Croix resplendit son mystère,
    Qua vita mortem pertulit et morte vitam reddidit.
    À laquelle la vie à souffert de la mort et la mort a rendu la vie.

    2) Quo vulneratus insuper mucrone diro lanceæ
    Achevé par la funeste pointe d’une lance il laisse
    Ut nos lavaret crimine manavit unda et sanguine.
    Ruisseler l’eau et le sang afin de nous laver de notre crime.

    3) Impleta sunt quae concinit David fideli carmine
    Voici qu’est accompli ce que chantait David dans les psaumes de sa foi,
    Dicens in nationibus regnavit a ligno Deus.
    Proclamant : « Sur les nations, c’est par le bois que règne Dieu. »

    4) Arbor decora et fulgida ornata Regis purpura,
    Arbre splendide et éblouissant orné de la pourpre royale,
    Electa digno stipite tam sancta membra tangere.
    Tronc choisi qui fut jugé digne de toucher des membres si saints.

    5) Beata, cuius brachiis saeculi pependit pretium :
    Arbre bienheureux dont les branches supportent pendu le salut de ce siècle :
    Statera facta corporis praedamque tulit tartari.
    En échange de ce corps l’Enfer a été dépouillé.

    Pour les deux dernières strophes, les fidèles se mettent à genoux

    6) O Crux ave, spes unica hoc Passionis tempore ! (le 14 septembre : in hac triumphi gloria !)
    Salut ô Croix, unique espérance dans les temps de ta Passion  (dans la gloire de ton triomphe !)
    Auge piis justitiam reisque dona veniam.
    Offre-la grâce aux hommes pieux, et détruis les crimes des méchants.

    7) Te summa Deus Trinitas collaudet omnis spiritus :
    C’est Toi, Trinité Suprême, source de notre salut, que loue tout esprit :
    Quos per Crucis mysterium salvas, rege per saecula. Amen.
    Par le mystère de la Croix tu nous sauves et tu nous guéris. Amen.

    Strophes supprimées :

    2) Confixa clavis viscera tendens manus, vestigia, redemptionis gratia hic immolata est hostia.
    7) Fundis aroma cortice, vincis sapore nectare, iucunda fructu fertili plaudis triumpho nobili.
    8) Salve, ara, salve, victima, de passionis gloria, qua vita mortem pertulit et morte vitam reddidit.

  • Jeudi 14 septembre 2017

    Exaltation de la Sainte Croix

    (Au nouveau calendrier : La Croix Glorieuse)

    Exaltation_de_la_Sainte-Croix_Tiepolo_1a.jpg

    Giambattista Tiepolo (1696-1770), Découverte de la Vraie Croix
    Gallerie dell'Accademia, Venise (Italie)

  • Mercredi 14 septembre 2016

    Exaltation de la Sainte Croix

    Exaltation_de_la_Sainte-Croix_3.jpg

    (La Croix Glorieuse)
     
    « C'est aujourd'hui le jour de la sainte Croix : ô Dieu ! qu'elle est belle, et qu'elle est aimable ! On donne des batailles pour en avoir le bois, et on l'exalte sur le mont du Calvaire. Ma très chère fille, hélas ! que bienheureux sont ceux qui l'aiment et qui la portent ! Elle sera plantée au ciel quand notre Seigneur viendra juger les vivants et les morts, pour nous apprendre que le ciel est l'autel des crucifiés. Aimons donc bien les croix que nous rencontrerons en notre chemin. »

    St François de Sales, extrait de la Lettre 360 à Ste Jeanne de Chantal, 14 septembre 1611, in "Œuvres complètes de Saint François de Sales - Tome III Lettres", Paris, Béthune, 1833.
  • Méditation : Exaltation de la Sainte Croix

    « C'est aujourd'hui le jour de l'Exaltation de la sainte Croix, croix aimable à laquelle a été suspendu par amour le Sauveur du monde entier. C'est par la croix que nous devons être régénérés dans l'état de haute noblesse où nous étions dans l'éternité ; c'est à cette noblesse que, par l'amour de cette croix, nous renaîtrons et serons élevés à nouveau. Cette éminente dignité de la croix, il n'y a pas de paroles pour l'exprimer. Or, Notre Seigneur, lui, a dit : « Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tout à moi. » (1) Il veut dire par là qu'il veut attirer à lui nos cœurs terrestres qui sont possédés de l'amour des créatures. Il veut attirer à lui la soif que nous avons des jouissances et des satisfactions de la terre. Notre âme, belle et orgueilleuse, retenue par la complaisance qu'elle prend en elle-même, par l'amour de la satisfaction temporelle de notre sensibilité, il voudrait l'attirer tout entière à lui ; oui, pour qu'il soit ainsi élevé en nous, et qu'il grandisse en nous et dans nos cœurs ; car pour qui Dieu a jamais été grand, toutes les créatures sont petites et les choses passagères, comme rien. Cette aimable croix est le Christ crucifié élevé d'une façon inimaginable, bien au-dessus de tous les saints, de tous les anges, au-dessus des joies, délices et félicités, qu'ils ont tous ensemble ; et, comme sa véritable et essentielle demeure est au plus haut des cieux, il veut habiter en ce qu'il y a de plus haut en nous, c'est-à-dire dans notre amour et dans nos sentiments les plus élevés, les plus intimes, les plus délicats. Il veut attirer les facultés intérieures dans les supérieures, et élever jusqu'à lui les facultés supérieures avec les inférieures. Si nous faisons cela, il nous attirera nous aussi dans sa demeure la plus élevée et la plus intime. Car voici l'inéluctable loi : si je veux aller si haut et y demeurer, il faut que je le reçoive ici de toute nécessité, dans ce qui est mien. Autant je lui donne maintenant du mien, autant il me donnera du sien. C'est à égalité d'échange. »

    1. Jn 12, 32.

    Jean Tauler, Troisième Sermon pour l'exaltation de la Croix (1), in "Sermons" (58), Éditions du Cerf, Sagesses Chrétiennes, Paris, 1991.

    Exaltation_of_the_Holy_Cross_Luigi_Gregori_1a.jpg

    Luigi Gregori (1819–1896), Exaltation de la Sainte Croix (détail)
    Intérieur de la Basilique du Sacré Coeur, Notre Dame, Indiana

  • Hymne "Vexilla Regis" - St Venance Fortunat (530-609)

    Cambridge Singers - Dir. John Rutter

    L’Église chante traditionnellement cette hymne le Vendredi Saint, le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, et pour la Fête de la Croix Glorieuse (Exaltation de la Sainte Croix au 14 septembre).

    1) Vexilla Regis prodeunt : fulget Crucis mysterium,
    Les étendards du Roi s’avancent, et la lumière de la Croix resplendit de son mystère,
    Quo carne carnis conditor suspensus est patibulo (qua vita mortem pertulit, et morte vitam protulit).
    Celui où le Créateur de toute chair est par Sa propre Chair cloué sur la Croix (où la vie a subi la mort, produisant, par la mort, la vie).

    2) Quo (Quae) vulneratus (vulnerata) insuper (lanceae), mucrone diro, lanceae (criminum)
    De Son Coeur transpercé par la pointe cruelle de la lance, Il laisse
    Ut nos lavaret crimine (sordibus), manavit unda et sanguine.
    Ruisseler l’eau et le sang afin de nous laver de notre crime.

    3) Impleta sunt quae concinit David fideli carmine,
    Voici qu’est accompli ce que chantait David dans son psaume plein de foi,
    Dicens in (Dicendo) nationibus : regnavit a ligno Deus.
    Proclamant : « Sur les nations, c’est par le bois que règne Dieu. »

    4) Arbor decora et fulgida, ornata Regis purpura,
    Arbre splendide de lumière orné de la pourpre royale,
    Electa digno stipite tam sancta membra tangere.
    Tronc choisi qui fut jugé digne de toucher des membres si saints.

    5) Beata, cuius brachiis saeculi pependit pretium :
    Arbre bienheureux dont les branches supportent pendu le salut de ce siècle :
    Statera facta corporis, praedamque tulit (tulique preadam) tartari.
    En échange de ce Corps, l’Enfer a été dépouillé.

    Pour les deux dernières strophes, les fidèles se mettent à genoux

    6) O Crux ave, spes unica : hoc Passionis tempore ! (14 septembre = in hac triumphi gloria !)
    Salut ô Croix, unique espérance dans les temps de ta Passion (14 septembre = dans la gloire de ton triomphe !)
    Auge piis justitiam (Piis adauge gratiam), reisque dona veniam (dele crimina).
    Offre la grâce aux hommes pieux, et le pardon aux pécheurs (et lave les péchés des coupables).

    7) Te summa Deus Trinitas (Te, fons salutis Trinitas), collaudet omnis spiritus :
    C’est Toi, Trinité Suprême, source de notre salut, que loue tout esprit :
    Quos per Crucis mysterium salvas, rege per saecula. Amen. (Quibus Crucis victoriam largiris, adde praemium)
    Par le mystère de la Croix tu nous sauves et tu nous guéris pour toujours. Amen. (Par la Croix vous nous fîtes vaincre, donnez-nous aussi la couronne)

  • Méditation : la Sainte Croix

    « Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. [...] Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. [...] Je viens d'employer le mot de trésor pour désigner ce qu'on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c'est en lui, par lui et pour lui que tout l'essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.
    En effet, s'il n'y avait pas eu la Croix, le Christ n'aurait pas été crucifié, la vie n'aurait pas été clouée au gibet et les sources de l'immortalité, le sang et l'eau qui purifient le monde, n'auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n'aurait pas été déchiré, nous n'aurions pas reçu la liberté, nous n'aurions pas profité de l'arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert. [...] S'il n’y avait pas eu la Croix, la mort n'aurait pas été terrassée, l'enfer n'aurait pas été dépouillé de ses armes. [...]
    La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu'elle a produit de nombreux biens, et d'autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C'est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c'est sur elle qu’il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l'enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le salut du monde entier. [...]
    La Croix est appelée la gloire du Christ, et son exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. »

    St André de Crète (v.660-740), Homélie n°10 sur l'exaltation de la Croix vénérable (PG 97).

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    « Ô Jésus, l’œuvre des âmes que Vous admettez à votre intimité, est de souffrir avec Vous, de porter très haut la croix, sans la laisser échapper d'entre les mains, malgré les dangers, et sans jamais montrer de la faiblesse dans la souffrance.
    Vous m'avez fait si bien comprendre, Seigneur, la grande utilité des persécutions et des souffrances endurées pour votre amour, que je ne puis m'empêcher d'aimer le sacrifice. C'est la voie par où Vous êtes passé et que doivent emprunter tous ceux qui veulent Vous suivre, s'ils veulent se sauver. Heureuses croix qui sont payées si largement de retour dès cette vie !
    Comment, ô mon Jésus, pourriez-Vous me témoigner plus d'amour qu'en choisissant pour moi tout ce que Vous avez voulu pour Vous-même ?
    Ou mourir, ou souffrir : tel doit être mon désir. »

    Ste Thérèse d'Avila, (Chemin de la Perfection, XX ; Vie, XXXIII) in P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, "Intimité Divine" Tome II (04/09), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

  • 14 septembre : Méditation sur la Sainte Croix (2)

    « Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. Je viens d'employer le mot de trésor pour désigner ce qu'on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c'est en lui, par lui et pour lui que tout l'essentiel de notre Salut consiste et a été restauré pour nous. En effet, s'il n'y avait pas eu la Croix, le Christ n'aurait pas été crucifié, la vie n'aurait pas été clouée au gibet et les sources de l'immortalité, le sang et l'eau qui purifient le monde, n'auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n'aurait pas été déchiré, nous n'aurions pas reçu la liberté, nous n'aurions pas profité de l'arbre de vie, le Paradis ne se serait pas ouvert ! S'il n’y avait pas eu la Croix, la mort n'aurait pas été terrassée, l'Enfer n'aurait pas été dépouillé de ses armes. La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu'elle a produit de nombreux biens, et d'autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C'est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c'est sur elle qu’il est mort volontairement; elle est son trophée, parce le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l'Enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le Salut du monde entier. La Croix est appelée la gloire du Christ, et Son Exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. »

    André de Crète (660-740), Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020.

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  • 14 septembre : Méditation sur la Sainte Croix (1)

    « "Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor" (Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020). En ce jour où la liturgie de l'Église célèbre la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, l'Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. "Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié !" disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11). En levant les yeux vers le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l'Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu'où est allé l'amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d'un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C'est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu'Il est exalté dans la gloire. Oui, "Venez, adorons-le !". Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance.

    C'est ce grand mystère que Marie nous confie aussi ce matin en nous invitant à nous tourner vers son Fils. En effet, il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c'est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu'un simple signe, c'est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie. Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés. La puissance de l'amour est plus forte que le mal qui nous menace. C'est ce mystère de l'universalité de l'amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut.

    L'Église a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ? Tournons nos regards vers le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité. Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de la Croix.

    Pour accueillir dans nos vies cette Croix glorieuse, la célébration du jubilé des apparitions de Notre-Dame à Lourdes nous fait entrer dans une démarche de foi et de conversion. Aujourd'hui, Marie vient à notre rencontre pour nous indiquer les voies d'un renouveau de la vie de nos communautés et de chacun de nous. En accueillant son Fils, qu'elle nous présente, nous sommes plongés dans une source vive où la foi peut retrouver une vigueur nouvelle, où l'Église peut se fortifier pour proclamer avec toujours plus d'audace le mystère du Christ. Jésus, né de Marie, est le Fils de Dieu, l'unique Sauveur de tous les hommes, vivant et agissant dans son Église et dans le monde. L'Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l'accueillir par une authentique conversion du cœur. Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, reçoit ici, à l'occasion de ce jubilé, un souffle nouveau. Qu'à la suite des grands évangélisateurs de votre pays, l'esprit missionnaire qui a animé tant d'hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore votre fierté et votre engagement ! »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie prononcée à Lourdes en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, le 14 septembre 2008.
    (Texte intégral)

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  • 3 mai : Invention de la Ste Croix

    Jusqu'en 1960, l'Eglise célébrait également aujourd'hui l'Invention de la Sainte Croix (326).


    Cette fête a été supprimée comme doublet de la fête du 14 septembre, alors que les deux fêtes commémoraient deux évènements distincts : la découverte des reliques de la Sainte Croix par Sainte Hélène, et la récupération de ces reliques pillées par les Perses.

    Historique de cette découverte par Sainte Hélène, telle que rédigée dans la "Légende dorée" de Jacques de Voragine (Tome II, Édouard Rouveyre Éditeur, Paris, 1902)

    Historique très détaillé des fêtes du 3 mai et du 14 septembre ici

    Et l'Evangile qui était lu ce jour (Jn 3, 1-15 : Nicodème)