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sentiments

  • Méditation : "Si tu veux que ta conduite soit haute et belle..."

    « C'est en vain, mon frère, que tu cherches ton bonheur dans les faux plaisirs : ils sont, dit saint Augustin, des semences de douleurs et d'amertumes qui fatiguent à n'en pouvoir plus. […]
    Sache le reconnaître : l'état d'effervescence dans lequel nous vivons est meurtrier de la joie. La multiplication insensée des lieux de plaisir, les ravages causés par les vices ne prouvent-ils pas qu'on ne trouve plus la joie dans la vie normale ? On se crée des joies artificielles, des dérivatifs au besoin inné de joie.
    Les plaisirs tranquilles sont méprisés ; on veut des jouissances plus raffinées pour oublier au moins pendant quelques heures, les tristesses de la vie réelle.
    Quitte, mon frère, quitte tous tes désirs pleins d'âpreté. Comprends toute la joie du dépouillement.
    Oh ! Sache te renoncer pour mettre de plus en plus Dieu au principe de toutes tes visées et tes aspirations et tu trouveras le repos pour ton âme.
    Si tu veux que ta conduite soit haute et belle il faut que ton monde intérieur soit baigné dans une atmosphère de sérénité et d'idéal. Conserve tes pensées toujours pures et élevées, écarte toute pensée vulgaire, garde tes désirs et tes sentiments au-dessus du terre à terre, que ta volonté toujours nette et orientée vers le bien, le beau et le vrai maintienne fermement ton intérieur à ce niveau d'idéale beauté. Et cette élévation resplendira dans ta conduite tout entière. »

    Dom Idesbald Van Houtryve, o.s.b. (1886-1964), Dans l'Esprit du Christ (Introduction à La Vie dans la Paix), Abbaye du Mont César – Louvain, L’Édition Universelle, S.A., Bruxelles, 1939.

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    Maurizio Fecchio, Pink carpet - © Maurizio51
    Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur

  • Méditation : Sentiments de reconnaisance envers Dieu

    Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi
    Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens dont il m'a comblé. (Ps. 115)

    « Jusqu'à présent, Seigneur mon Dieu, je vous ai fait bien des visites intéressées, toujours pour demander vos grâces et solliciter vos faveurs ; il est bien juste que je vous fasse aujourd'hui une visite uniquement inspirée et animée par les sentiments de ma reconnaissance pour tous vos bienfaits. Mais que pourrai-je vous dire et que pourrai-je faire pour vous marquer mon juste retour ? Hélas, mon Dieu ! telle est ma misère et mon indigence, qu'il faut que vous me donniez vous-même ce que je dois vous offrir, sans quoi je n'aurais rien à vous présenter.
    Je ne puis vous marquer ma reconnaissance pour vos dons, que par vos dons mêmes. Quoi qu'il en soit, mon Dieu, je viens vous offrir l'hommage de toute la reconnaissance dont je suis capable, en m'écriant avec le Prophète :
    - Benedic anima mea Domino (Ps. 102)
    Mon âme, bénis le Seigneur ton Dieu, et que tout ce qui est en moi célèbre à jamais son saint Nom. Mon âme, bénis le Seigneur, et n'oublie jamais les biens dont il t'a comblée. C'est lui qui n'a cessé de t'être propice, malgré tes iniquités ; c'est lui qui guérit toutes les plaies dont t'avait couvert le péché ; c'est lui qui t'a souvent retiré des dangers et des portes de la mort ; c'est lui qui continue à te couronner des dons de sa miséricorde et de sa grâce. C'est lui enfin qui, sans attendre tes demandes, prévient tes désirs et va au-devant de tes vœux.
    Jamais, mon Dieu, jamais la grandeur de ma reconnaissance ne pourra égaler la grandeur de vos bienfaits ; du moins je vous offrirai celle de tous les sentiments de mon cœur. Une reconnaissance sincère, qui vienne du fond du cœur, et qui en soit l'expression ; une reconnaissance vive, proportionnée, autant que je le pourrai, à la magnificence de vos dons ; une reconnaissance constante, qui durera autant que ma vie, et qui, comme je l'espère, se perpétuera dans l'éternité. Recevez, mon Dieu, ces sentiments, et ajoutez cette grâce à toutes celles dont vous n'avez cessé de me combler depuis que je suis au monde. »

    Abbé Barthélemi Baudrand, L'âme intérieure, ou conduite spirituelle dans les voies de Dieu, L'Ame seule avec Dieu seul (XVIe. Jour), Rouen, Chez Labbey, 1792.

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  • Méditation : "Je vous donne un commandement nouveau"

    « Il faut nous aimer, du moins essayer constamment de nous aimer comme Jésus nous a aimés lui-même, avec le même désintéressement, la même spontanéité toute gratuite, avec la même profondeur et sincérité de sentiments, avec une véritable affection, avec le même dévouement sans limites, usque ad mortem (1), avec la même condescendance à l'égard de chacun, avec la même délicatesse, sicut dilexi vos (2) ! Les perspectives sont infinies, les progrès sont toujours possibles. Ne nous contentons pas d'une bonne petite vie familiale où l'on se supporte à peu près les uns les autres. Cherchons à nous aimer avec toujours plus de vérité, de profondeur. Soyons bons, très bons et bienveillants les uns à l'égard des autres. Ne supportons pas la moindre parole ni la moindre pensée contraire à la charité. La personne de notre prochain, quel qu'il soit, est sacrée ; il n'y faut toucher qu'avec un souverain respect. Et puis aimons-nous tous les uns les autres ; pas d'excommunication, pas d'exclusion sous aucun prétexte. Ayons une charité vraiment catholique... »

    (1) : par ex. Mt XXVI, 38 : "jusqu'à la mort"
    (2) : Jn XIII, 34 : "Mandatum novum do vobis: ut diligatis invicem sicut dilexi vos..." - "Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés..."


    Dom Placide de Roton, Jésus c'est tout (Aimer Jésus dans nos frères, Août 1952), Éditions Sainte-Madeleine, 2004.

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    Jésus-Christ bénissant les enfants, par Jean-Joseph Ansiaux (1764-1840)
    Musée du château de Versailles - (Source et crédit photo)

  • Méditation : la sainteté, transparence de Dieu

    « La sainteté n'est pas autre chose que la vie de Jésus-Christ dans l'homme, qu'elle transforme et divinise, pour ainsi dire, par avance, le faisant paraître ce qu'il sera un jour, alors que le Sauveur viendra dans sa gloire, et que, le voyant tel qu'il est, sans nuage et sans ombre, nous serons transformés en sa ressemblance, de clarté en clarté, comme par l'Esprit de Dieu (2 Cor III).
    Le saint porte Jésus-Christ en lui, non seulement dans son âme, mais dans son corps. Jésus-Christ respire dans ses pensées, dans ses sentiments, dans ses actes, et jusque dans l'air de son visage, qui reproduit, autant qu'il est possible à la physionomie humaine, la dignité, la grâce et l'amabilité du Sauveur ; en sorte que la personne tout entière du saint devient comme un cristal bien net et bien pur, derrière lequel on voit transparaître la grande et divine figure du Christ, notre Seigneur bien-aimé... C'est le rayonnement de la grâce ; c'est la fusion intime de l'ordre surnaturel et de l'ordre naturel ; c'est la transparence de la divinité, se faisant jour à travers les voiles du corps... En voyant le saint, c'est-à-dire le vrai disciple du Christ, qui s'est laissé revêtir de Jésus, on se rappelle cet éloge que M. Olier a fait du P. de Condren : "Il n'était qu'une apparence, une écorce de ce qu'il paraissait être. Il était comme une hostie de nos autels ; au dehors, on voit les accidents et les apparences du pain ; mais au-dedans, c'est Jésus-Christ. »

    Mgr de Ségur (1820-1881), La piété et la vie intérieure, Ve Traité : Nos grandeurs en Jésus, Paris, Librairie Saint-Joseph, Tolra Libraire-Éditeur, 1899.

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    Vitrail de l'église de Lignairolles (Aude) - (Source et crédit photo)

  • Méditation : "A Jésus par Marie"

    L'auteur fait dire à Marie :

    « Multiplie les actes de foi. Multiplie-les non comme pour te suggestionner toi-même, mais pour faire pénétrer la vérité divine jusqu'au fond de ton âme et pour en bien saisir les conséquences pratiques.

    Aime ! Aime la vérité parce que Jésus l'a aimée ; aime-la parce qu'il ne l'a enseignée aux hommes que par amour.

    Aime surtout Jésus, et apprends à l'aimer de plus en plus. En l'aimant davantage, tu imiteras plus parfaitement, même sans y penser, toutes les dispositions de son âme.

    Viens à moi et j'unirai mon amour au tien, et ensemble nous aimerons Jésus d'un amour incomparablement fort et pur.

    Prie ! Prie Jésus d'aider ton incrédulité. Prie-le de faire passer en toi ses pensées, ses sentiments, ses volontés.

    Et prie-moi de te révéler Jésus et de te faire vivre de sa vie. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Mon idéal, Jésus Fils de Marie (Publiroc, Marseille, 1933), cité in Jean-Louis Barré s.m., La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert, Salvator, Paris, 2013.

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  • Méditation : la lecture méditée

    « Le livre à choisir pour la lecture méditée n'est pas le livre seulement instructif ou pieux, pas même le livre intéressant qui captive, mais le livre suggestif qui provoque la réflexion, stimule les sentiments, ou mieux encore le livre qui réveille et tient l'âme en présence de Dieu.

    Une simple lecture ne serait pas une lecture méditée. La lecture méditée doit être interrompue pour réfléchir devant Dieu, pour lui exprimer des sentiments, pour s'entretenir avec lui. Elle sera courte ou prolongée selon les besoins, et ne sera reprise que lorsque l'âme défaille dans son impuissance.

    Si la lecture enfin, par les flots de pensées et de sentiments qu'elle suggère, faisait oublier Dieu, elle manquerait son but. La lecture n'est ici qu'un moyen destiné à faciliter l'oraison. Son rôle exclusif est de fournir un sujet d'entretien avec Dieu, d'assurer un soutien pour s'unir à lui ; elle est au service de ce commerce d'amitié avec Dieu qui est l'acte essentiel de l'oraison ; elle ne doit jamais s'en laisser distraire et c'est vers ce but que l'âme doit la ramener sans cesse.

    La lecture méditée sera normalement l'oraison du novice dans les voies spirituelles. Le contemplatif lui-même y reviendra aux heures de fatigue physique ou morale pour soutenir ou reposer ses facultés, ou encore pour les arracher aux préoccupations trop vives ou obsédantes qui empêchent le recueillement.

    Ecoutons les expériences douloureuses et concluantes de sainte Thérèse sur ce point :
    "Pour moi, je suis restée, dit-elle, plus de quatorze ans sans pouvoir méditer, sinon à l'aide d'un livre." (Le Chemin de la perfection, ch.XIX) »

    Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967), Je veux voir Dieu, Editions du Carmel, 1949.

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