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sri lanka

  • Audience générale de ce mercredi 21 janvier 2015

    La deuxième audience générale de l'année s'est tenue Salle Paul VI. le Pape est revenu sur la visite qu'il vient de faire au Sri Lanka puis aux Philippines, où l'ont fortement impressionné l'enthousiasme des foules. Dans le premier de ces pays, le point culminant fut la canonisation de Joseph Vaz, "dont l'exemple de sainteté continue d'inspirer l'Eglise locale dans son apostolat caritatif et éducatif". Il l'a d'ailleurs présenté comme modèle pour tous les fidèles, appelés à proposer la vérité salvifique de l'Evangile dans des contextes multi-religieux. Puis il a expliqué avoir encouragé les autorités politiques au dialogue, au respect de la dignité de la personne, et à tout faire pour la concorde et le bien commun. Ses rencontres avec des responsables locaux lui a également permis de vérifier la qualité des relations entre les différentes communautés religieuses. Leur collaboration "aidera à guérir dans le pardon les blessures restées ouvertes chez beaucoup de gens à la suite" de la guerre civile.

    Au Philippines, le Pape a pu constater et souligner la fécondité constante de l'Evangile, "et sa capacité à inspirer une société digne de l'homme, où la dignité de chacun a sa place avec toutes les aspirations du peuple philippin". Il a rappelé que le but de son déplacement sur l'île de Leyte, largement écourté à cause du mauvais temps, avait pour but d'exprimer sa solidarité aux survivants du typhon Yolanda. Le Saint-Père a de nouveau parlé de la jeune volontaire morte à la fin de la messe à Tacloban. Kristel, a-t-il dit, demeure un exemple de générosité : "La puissance de l'amour de Dieu révélé dans le mystère de la Croix, s'est largement manifesté dans la multiplicité des gestes de solidarité de ces journées attristées" par ce décès. Lors de la rencontre avec les familles à Manille, "j'ai entendu dire que les familles nombreuses sont une des causes de la pauvreté. C'est simpliste, car la première cause de la pauvreté est un système économique qui remplacé en son coeur la personne par l'argent, un système qui exclut et créé l'actuelle culture du rebut... Il faut donc protéger les familles qui sont menacées, afin qu'elles puissent témoigner de la beauté de la famille dans le dessein de Dieu". Pour conclure son tour d'horizon, il a rappelé avoir voulu encourager la jeunesse à renouveler la société en s'engageant tout particulièrement dans la protection de l'environnement et dans le service des pauvres, qui est essentiel dans notre témoignage chrétien, mais aussi dans le rejet de toutes les formes de corruption. Il faut substituer à la corruption, qui vole les pauvres, le soin des pauvres. Avoir soin des pauvres doit être un élément essentiel de notre vie et de notre témoignage de chrétien. Nous avons besoin d'une culture de l'honnêteté".

    Avant de gagner la Salle Paul VI, le Pape François avait béni dans le hall de Ste Marthe les agneaux dont la laine servira à tisser les nouveaux pallium.

    Après la catéchèse, le Pape a lancé un appel à prier pour les victimes des graves troubles qui se sont produit au Niger : "Demandons au Seigneur le don de la paix et de la réconciliation. Que les sensibilités religieuses ne soient pas causes de violence, d'abus et de destruction. Puise au plus tôt se rétablir dans ce pays un climat de respect mutuel et de coexistence pacifique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.1.15).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je voudrais aujourd’hui revenir sur mon voyage de la semaine dernière en Asie. Le moment culminant de ma visite au Sri Lanka a été la canonisation de saint Joseph Vaz, grand missionnaire qui exerça son ministère à un moment de violente persécution. J’ai souvent abordé le thème de la réconciliation, auprès des autorités civiles, comme devant les chefs des différentes religions, mais surtout au sanctuaire marial de Madhu, demandant à Notre Dame l’unité et la paix pour le peuple sri-lankais. Je suis allé aussi au Philippines, qui fête les cinq cents ans de son évangélisation. Après avoir exprimé ma proximité au victimes du Typhon Yolanda ainsi que mes remerciements à tous ceux qui avaient porté secours, j’ai rencontré les familles, qui sont aujourd’hui menacées et ont besoin d’être protégées. J’ai voulu enfin offrir une parole d’encouragement aux jeunes dans leurs efforts pour renouveler la société, avec une attention spéciale aux pauvres. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres du diocèse d’Aix et Arles, avec leur Évêque, Monseigneur Christophe Dufour.
    Que le Seigneur vous donne la grâce de le suivre et de toujours garder l’espérance même dans les épreuves et les moments difficiles, à l’exemple des communautés chrétiennes d’Asie que j’ai rencontrées.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Retour du Pape à Rome

    Ce matin, le Pape a célébré une messe en privé à la nonciature apostolique de Manille. Il s'est ensuite rendu en papamobile jusqu'à la Villamor Air Base, saluant les fidèles sortis dans les rues pour son départ. A son arrivée à l'aéroport, il a été reçu au pavillon présidentiel par M. Benigno Aquino III, président des Philippines. Ils se sont dirigés ensemble au pied de l'avion où s'est déroulée la cérémonie de congé en présence des autorités civiles et quelques milliers de fidèles. L'avion papal a décollé à 10h, heure locale, pour l'Italie. L'atterrissage est prévu à l'aéroport Ciampino de Rome pour 17h40. Le Pape rentrera directement au Vatican, mettant fin à son septième voyage apostolique international.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.1.15).

     

    Vol de retour - Conférence de presse à bord de l'avion

    Le Souverain Pontife a occupé ses quinze heures de vol retour entre Manille et Rome en accordant un peu plus d’une heure de conférence de presse aux journalistes présents dans l’avion, lundi. Il a tiré le bilan de son voyage apostolique aux Philippines et abordé des thèmes aussi variés que la liberté d’expression, la corruption dans les institutions publiques et ecclésiales, le problème de la « colonisation idéologique », la théorie du gender ou encore la contraception. Le Pape François a aussi évoqué ses probables prochains déplacements en Afrique et en Amérique latine cette année.

    Le Saint-Père a répondu aux réactions qu’ont suscités ses propos, dans le vol Colombo – Manille,  sur le « coup de poing » donné à celui qui insulterait sa mère. « En théorie », tous sont d’accord pour tendre l’autre joue en cas de provocation, mais en réalité répond François, « nous sommes tous humains ». Et donc une offense répétée peut provoquer une réaction. Le Pape appelle ainsi à la prudence. « Je ne peux pas insulter, provoquer en continuation une personne, précise-t-il, car je risque de l’énerver, je risque de provoquer une réaction injuste. C’est humain. La liberté d’expression doit donc tenir compte de la réalité humaine. Il faut donc être prudent... La prudence est une vertu qui règle les rapports humains. »

    Sur la scène géopolitique mondiale, le Souverain Pontife a exclu toute peur de la Chine : le Dalaï-lama n’a pas été reçu au Vatican car il est « habituel dans le protocole de la Secrétairerie d’État de ne pas recevoir de chef d’Etat ou de ce niveau quand ils sont réunis à Rome pour une rencontre mondiale ». Le Dalaï-lama était dans la capitale italienne mi-décembre pour une rencontre entre Prix Nobel de la paix.

    Vers l’Afrique et l’Asie

    Après l’Asie, le Pape regarde déjà vers d’autres horizons : « L’idée est d’aller en République Centrafricaine et en Ouganda avant la fin de l’année », dit-il, mais tout est pour l’heure à l’état de projet, comme l’Equateur, la Bolivie et le Paraguay, et d’évoquer aussi le Chili, l’Argentine et l’Uruguay pour l’année suivante. Le Pérou pourrait également être une destination, mais il a déjà exclu le Mexique et le passage de la frontière pour se rendre aux Etats-Unis en septembre, où il ira à Philadelphie, New York et Washington, excluant aussi la Californie.

    A un journaliste qui lui a demandé s’il comptait béatifier personnellement l’archevêque Romero, il a répondu vaguement qu’il y aura une « guerre » entre le cardinal Amato et Mgr Paglia.

    Il a aussi à nouveau dénoncé la corruption, un « mal mondial » qui « trouve facilement son nid dans les institutions » et dont les victimes favorites sont les pauvres. Au Pape d’inviter alors à être mendiants, car ils « ont des valeurs que nous n’avons pas ».
    « Les personnes corrompues qui font des affaires avec des responsables corrompus volent le peuple », la société. Elle existe aussi au sein de l’Église, où elle est le fait de pécheurs. « Il y a des cas de personnes ou de services corrompus dans l’Église... Il faut demander pardon pour ces catholiques qui scandalisent tout le monde. La corruption est aussi une plaie pour l’Église, à côté de tant de personnes saines, de pécheurs non corrompus. »

    Autre thème abordé, celui de la contraception et du faux mythe qui dicte que les chrétiens doivent faire beaucoup d’enfants. Le Pape François a rappelé que l’Église a toujours encouragé le principe de la maternité et de la paternité responsables, comme l’indique Humanae vitae de Paul VI. « Certains croient que pour être de bons catholiques il faut être comme des lapins. Non », a dit le Pape. « Il existe de multiples moyens licites pour éviter cela... Pour les plus pauvres, l'enfant constitue une richesse...et beaucoup d'entre eux manquent en cela de prudence. La paternité responsable et nécessaire même si on doit saluer la générosité de parents qui voient en tout fils un trésor. »

    A propos enfin de ce qu'il a dit de la nécessité d'apprendre à pleurer, le Saint-Père a dit que « le trop bien-être et une mauvaise compréhension des valeurs, l'endurcissement face à l'injustice et la culture du rebut font perdre aux gens cette capacité de pleurer. Or c'est une grâce qu'il faut demander... Nous tous mais surtout les chrétiens installés dans le confort devons demander cette grâce : Il faut pleurer sur les injustices comme sur les péchés. Il faut apprendre à pleurer. Pleurer permet d'appréhender de nouvelles réalités ou de nouvelles dimensions de la réalité. »

    Une gestuelle philippine émouvante

    Qu’a appris le Saint-Père des Philippins ? « Surtout les geste » et l’amour qui les accompagnent. Ceux-ci l’ont ému car ils n’étaient pas protocolaires, car ils étaient l’expression d’un « enthousiasme sincère ». Ému en voyant un père soulever son fils par-dessous la foule pour qu’il soit béni par le Pape, comme s’il voulait dire : « c’est mon trésor, mon avenir, mon amour ».

    « C’est la façon de le faire qui m’a touché, le geste de maternité, de paternité, de joie, raconte-t-il. Il s’agit d’un peuple qui sait souffrir et qui est capable de se relever et d’aller de l’avant. » Le Saint-Père se rappelle alors sa rencontre avec le père de cette fille tuée à Tacloban juste après la messe : « j’ai été frappé par un père qui cherchait des mots pour accepter cela. Ces gestes m’ont touché ».

    Ces gestes dont se rappelle le Pape sont aussi ceux des survivants du typhon Hayan. « Voir tout ce peuple de Dieu prier après cette catastrophe, explique-t-il, m’a fait me sentir comme anéanti, j’en ai presque perdu ma voix ».

    Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    09h45 Cérémonie de congé au pavillon présidentiel de la Villamor Air Base de Manille
    10h00 Départ en avion de Manille pour Rome (03h00 heure française)
    17h40 Arrivée à l’aéroport de Rome Ciampino

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe au Rizal Park de Manille

    Le Pape a présidé la Messe finale de son voyage apostolique aux Philippines au Rizal Park de Manille. Malgré la forte pluie qui s'abat ces jours-ci sur la capitale, les Philippins se sont déplacés en masse : selon les autorités officielles, environ 3 millions de personnes se seraient rassemblées pour cette Messe annoncée comme le point d'orgue grandiose de ce voyage. Des centaines de choristes accompagnés par un orchestre ont assuré l'animation de cette Eucharistie, concélébrée par le Cardinal Luis Antonio Tagle, l'archevêque de Manille et le Cardinal Orlando Quevedo, archevêque de Cotabato. La liturgie avait lieu en anglais et en latin. Les intentions de la prière universelle étaient lues dans les langues locales : tagalog, hiliagayno, ilokano ou encore cebuano.

    Fait peu habituel, la première lecture, tirée de la lettre de Saint Paul aux Éphésiens, a été lue en braille par une jeune non-voyante. Au cours de son homélie, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Enfant Jésus, le Santo Niño dont l’Église aux Philippines faisait mémoire ce jour. « L’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’Évangile dans ce pays depuis l’origine » a souligné le Saint-Père. Il a rappelé que les Philippines étaient le principal pays catholique en Asie, en cela c'est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’est aussi une vocation a t-il aussi précisé. « Puisse le Santo Nino continuer à bénir les Philippines et à soutenir les chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l'Évangile, en Asie et partout dans le monde » a-t-il dit.

    Le Pape a aussi rappelé que Jésus Lui-même a besoin d'être protégé, soulignant une nouvelle fois l’importance de protéger les familles. Il a alors de nouveau mis en garde contre les maux que sont la corruption, le conformisme, le gaspillage ou les menaces contre l'environnement. « Malheureusement, la famille a grand besoin d'être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu'il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture » a dénoncé le Saint-Père. Il faut, a t-il aussi rappelé, prendre soin de notre jeunesse, « en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les jeunes Philippins

    Avant dernier rendez-vous du Pape lors de ce voyage aux Philippines, la rencontre ce dimanche matin avec des dizaines de milliers de jeunes, dans l’enceinte de l’Université Saint Thomas, à Manille, un établissement tenu par les dominicains et qui accueille 45.000 étudiants. Le Saint-Père a traversé la foule en papamobile sous des cris de joies puis a béni une statue de la Vierge avant de monter sur le podium installé dans le parc. Il a alors salué un groupe de jeunes qui avaient porté un crucifix sur leurs épaules.

    La rencontre a commencé avec les témoignages de plusieurs jeunes, des chants et des prières. C’est un véritable dialogue, sous forme de questions-réponses que le Souverain Pontife a eu ensuite avec ces jeunes. Mais avant de répondre, en langue espagnole, traduite en anglais par un interprète, il a demandé qu’une prière soit dite en silence pour la jeune volontaire décédée samedi à l’issue de la Messe à Tacloban (*).

    Le Pape a écouté plusieurs témoignages, ceux d’abord d’un petit groupe d’ex-enfants de la rue. Une jeune fille a demandé pourquoi souffraient les enfants avant de fondre en larmes. François s’est alors levé pour la prendre dans ses bras. « Cette petite est la représentation des femmes, a dit le Saint-Père, les femmes qui ont beaucoup à dire sur notre monde d’aujourd’hui mais à qui nous ne faisons parfois pas assez de place, parce que nous sommes trop machistes ! ». 

    « Le cœur de ta question n’a pas de réponse » a expliqué le Pape après le témoignage de la fillette, mais il a souligné qu’il existait une compassion inutile qui consistait à mettre les mains dans nos poches et à donner aux pauvres et s’en aller. Il faut au contraire savoir pleurer a dit le Pape aux jeunes : « le monde ne sait plus comment pleurer » face aux personnes les plus exclues et marginalisées. « N'ayez pas peur de pleurer ! » Jésus lui-même dans l’Évangile pleure pour ses amis, pleure dans son cœur pour la famille qui a perdu un enfant ou pour la pauvre veuve qui doit enterrer son fils.

    Apprendre à se laisser aimer

    Un étudiant en droit a pris ensuite la parole, évoquant le monde de la communication et la masse d’informations dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes, au risque d’être désorientés. Pointant le danger d’accumuler sans savoir quoi faire de cette richesse, le Pape a expliqué que nous n’avions pas besoin de « jeunes musées plein de connaissance » mais des jeunes sanctifiés. Comme nous l’enseigne l’Évangile, l’important est d’apprendre à aimer a-t-il souligné, rappelant la figure de Saint Matthieu qui collectait l’impôt et qui lâcha toutes ses richesses pour suivre Jésus. « Le véritable amour est d’apprendre à se laisser aimer par Lui. Permettez-vous d’être surpris par Dieu, par son amour » a encore lancé le Pape aux jeunes.

    Il a enfin invité les jeunes à apprendre à recevoir, surtout de la part de ceux qui donnent beaucoup, de ceux qui sont engagés dans des bonnes œuvres. Ce n’est pas chose facile a précisé le Saint-Père, apprendre à recevoir avec humilité. « Connaissez-vous vos propres pauvretés ? Vous laissez-vous évangéliser par ceux que vous servez ? » Ceci devrait vous aider dans votre engagement auprès des autres a dit le Pape, en s’excusant d’être sorti de son texte prévu. Mais « la réalité que vous vivez est plus importante que le papier que j’ai sous les yeux » a-t-il conclu, en souriant.

    Source : Radio Vatican.

    (*) : Le Directeur de la Salle de Presse, le P. Lombardi, a précisé hier soir qu'avant de regagner la nonciature, le Pape s'était entretenu avec le père de Cristal, la jeune volontaire décédée durant la Messe à Tacloban à cause de l'effondrement d'une structure métallique. N'ayant pu parler à sa mère actuellement à Hong Kong, il est resté une vingtaine de minutes avec le père, le Cardinal Tagle servant d'interprète. (Source : VIS)

    Texte intégral du discours du Saint-Père traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour

    09h45   Brève rencontre avec les responsables religieux des Philippines à l'Université Santo Tomas de Manille
    10h30   Rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université (03h30 heure française)
    15h30   Messe au Rizal Park de Manille (08h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Départ de Tacloban

    La tempête qui arrive sur la région a bouleversé le programme prévu, et donc les retransmissions. Le Pape a du regagner Manille beaucoup plus tôt que prévu.
    Le prochain rendez-vous télévisé est fixé dimanche matin, à 03h30 heure française, pour sa rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université de Manille.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes...

    ... et les familles des survivants du typhon Yolanda, à la Cathédrale de Palo

    En raison de la menace d’une tempête tropicale, avec force vent et pluie battante, c’est avec de l’avance sur le programme prévu que le Pape François, après la Messe, a quitté l'esplanade de l'aéroport, pour se rendre à l'archevêché de Palo, distant de quelques kilomètres, où il a pris un repas avec 30 survivants du typhon. Sur la route il a pris le temps de s'arrêter une dizaine de minutes dans la maison d'une famille de pêcheurs. Après le déjeuner le Pape s'est rendu quelques instants à la cathédrale de Palo où il a salué rapidement l'ensemble du clergé de la région qui l'attendait pour une rencontre, mais réduite à quelques instants vu les conditions météo très difficiles. Ce qui n’a pas empêché le Saint-Père de demander à l’assistance d’entonner un « Happy Birthday » à l’attention du Cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, qui fête ce samedi ses 60 ans. Et le Pape devait lui-même expliquer que malheureusement il ne pouvait tarder , qu’il lui fallait pour cause de mauvais temps, regagner l’aéroport. Son discours n’a donc pas été prononcé mais tout simplement remis. « Je vous demande pardon », a déclaré le Pape en annonçant qu'il devait partir plus tôt que prévu. « Cela me rend triste, vraiment ».

    C'est pour les mêmes raisons que le Pape a été contraint également d'abréger la cérémonie prévue pour la bénédiction d'un tout nouveau centre encore en construction d'aide aux orphelins et aux personnes âgées. L'ensemble de l'étape de Tacloban, avec cette menace de tempête tropicale, aura donc perturbé résolument le déroulement de la journée, réduisant de quelques heures le programme prévu initialement. Restera cependant toute l’intensité de cette rencontre au plus près du Pape François avec la population de Tacoblan, si inquiète jusqu’à ce samedi matin, que le Pape ne puisse les rejoindre. Comme quelques heures volées au caprices du temps et des éléments.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe à l'aéroport de Tacloban

    Bien plus au sud de Manille, la ville de Tacloban, sur l’île de Leyte, là même où le typhon Haiyan avait sévi en novembre 2013 avec des vents d’une force démentielle, ravageant toute cette région et tuant des milliers de personnes. C’est là que le Pape François s’est rendu ce samedi pour célébrer une Messe à même le tarmac de l’aéroport de cette ville symbole d’une catastrophe inouïe. Et comme pour nous rappeler, un an après le drame, que les catastrophes naturelles peuvent frapper à tout moment, c’est sous la pluie et un vent fort d’une tempête tropicale annoncée que cette Messe devant des milliers de fidèles s’est déroulée.

    Une Messe solennelle sous le signe d’une profonde émotion, celle d’être là ensemble, pour au-delà des mots se recueillir. C’est ce que le Pape François devait dire à tous ces gens, qui l’avaient attendu des heures sous la pluie. « Je ne trouve pas les mots pour partager votre douleur. Je peux seulement vous dire que lorsque de Rome j’ai appris et vu l’ampleur de cette catastrophe, j’ai compris que je devais venir ici. Et ce jour-là j’ai décidé ce voyage. » a déclaré le Pape, ajoutant : « Je vous dis seulement que je suis avec vous, et que vous n’êtes pas seuls ». Des mots simples prononcés en espagnol par le Pape, lui-même protégé par un ciré en plastique.

    C’est une longue méditation sur la douleur des survivants, improvisée en espagnol et traduite simultanément en anglais, que le Pape a délivrée à cette foule venue le rencontrer et l’écouter. Avec pour Évangile celui de Saint Paul, le Pape déclarait : «  Jésus est avec nous, Il vit avec nous et nous garde en tout sauf dans le péché, mais pour être encore plus avec nous, Il assume la condition de péché, Il se fait lui-même pécheur, comme nous le dit si bien Saint Paul, et nous le reconnaissons ». « Jésus, a poursuivi le Pape, nous devance toujours, et quand nous vivons l’une ou l’autre expérience, Lui Il la vit avant nous, et si aujourd’hui nous sommes ici réunis 14 mois après que le typhon Haiyan soit passé, c’est parce que nous avons la certitude que la foi ne faiblit pas parce que Jésus dans sa passion a pris toute notre douleur. »

    C’est à ce moment de son discours que le Pape François devait confier qu’il avait décidé le jour même de l’annonce de la catastrophe que Tacloban et sa région subissaient qu’il viendrait sur les lieux mêmes du drame pour rencontrer les survivants. « Je suis venu pour être avec vous, a encore expliqué le Pape, moi je ne peux rester, mais Jésus Lui le peut. Je suis venu vous dire que Jésus est avec vous. » A tous ceux qui ont perdu « tant de choses, maison, source de revenu, santé », le Pape a reconnu qu'il manquait de mots pour les consoler. « Jésus est avec vous, le Seigneur qui ne vous dépouille pas... Vous pensez : "Il m’a dépouillé parce que j’ai perdu ma maison, ma famille, tout ce que j’avais", et c’est vrai si vous le dites, et je respecte ce sentiment, mais Jésus de sa Croix ne me dépouille pas, Il est capable de nous comprendre, comme nous le lisons dans la première lecture. » « C’est pour cela, a poursuivi le Pape, que nous avons un Seigneur qui est capable de pleurer avec nous, de nous accompagner dans le moment le plus difficile de la vie. Vous êtes nombreux à avoir tout perdu, je ne sais quoi vous dire, mais Dieu sait quoi vous dire. Vous êtes nombreux à avoir perdu de la famille, et  je ne peux que regarder là dans le silence, je vous accompagne avec mon cœur en silence. Nombreux parmi vous se sont demandé : "Pourquoi Seigneur ?" A chacun d’entre vous le  Seigneur répond dans son cœur, je ne sais quoi vous dire d’autre. Regardons le Christ, Lui est Seigneur. Lui nous comprend parce qu’Il a fait l’expérience de la Croix. Et sous la Croix se trouvait sa Mère, nous nous sommes comme des enfants qui dans les moments de douleur et de peine, ne comprenons rien, mais n’avons qu’une envie, celle de tenir fermement la main d’une mère, et de lui dire "maman". Voilà tout ce que nous pouvons ressentir dans les moments sombres. »

    Le Pape devait alors demander à l’assemblée de prier, ajoutant encore qu’en ce moment de prière on se sentait encore plus frères et sœurs. Enfin, le Pape demandait de le pardonner de ne pas avoir d’autres mots à leur dire, mais insistait encore : « Jésus ne vous dépouille pas, et l’amour, la tendresse de notre Mère ne nous dépouille pas. Regardons vers elle comme des enfants ».

    Le Pape devait ensuite déjeuner avec 30 survivants et se rendre dans une église. Mais les mauvaises conditions météo font que le Pape devrait reprendre l'avion un peu plus tôt que prévu dans l'après-midi à destination de Manille.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    08h15   Départ en avion de Manille pour Tacloban
    09h30   Arrivée à l'aéroport de Tacloban
    10h00   Messe près du Tacloban International Airport (03h00 heure française)
    12h45   Déjeuner avec quelques rescapés du typhon Yolanda dans la Résidence de l'archevêque de Palo
    15h00   Bénédiction du Pape François au Centre pour les Pauvres (08h30 heure française)
    15h30   Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes et les familles des survivants en la Cathédrale de Palo
    17h00   Départ en avion pour Manille
    18h15   Arrivée à la Villamor Air Base de Manille

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC
    Tacloban : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Visite surprise aux enfants des rues

    Après avoir célébré la Messe dans la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception au cœur de Manille, le 16 janvier 2015, le Pape s’est rendu dans l’un des centres de la fondation ANAK-Tnk, qui vient en aide aux enfants des rues dont beaucoup sont victimes de la prostitution et de la drogue. Lors de cette visite hors programme, a constaté I.MEDIA, le Pape a salué quelque 300 enfants des différents centres de la fondation dirigée par un prêtre français. Il avaient envoyé un milliers de lettres et de dessins au Pape pour l'inviter à les rencontrer.

    Sous un ciel menaçant, le Pape s’est ainsi rendu à pied de la cathédrale au centre tout proche où il a passé un peu moins d’un quart d’heure. Accompagné par le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, le Pape a d’abord salué de nombreux enfants, filles et garçons en T-shirt colorés rassemblés dans la petite cour, avant d’écouter une brève présentation de la fondation par son directeur, le père Matthieu Dauchez. « Ces enfants pauvres parmi les pauvres, a-t-il particulièrement affirmé, sont le trésor de notre Église, ils sont nos maîtres ».

    Le Pape a reçu ensuite quelques cadeaux, parmi lesquels un tableau réalisé par des enfants et une statue de la Vierge dont la copie est conservée dans les différents centres, avant de s’asseoir quelques instants au milieu des jeunes, deux enfants sur les genoux. Puis il a prononcé quelques mots, assurant notamment que Jésus n’oublie jamais ses enfants, avant de donner à tous sa bénédiction. Après son départ, quelques gouttes de pluie ont commencé à tomber.

    Un peu plus tôt, célébrant la Messe dans la cathédrale de Manille, le Pape avait exhorté les prêtres et religieux philippins à être « présents au milieu des jeunes qui peuvent être désorientés et découragés », à « être proches de ceux qui, en vivant au milieu d’une société alourdie par la pauvreté et par la corruption, sont découragés en esprit, tentés de tout laisser tomber, d’arrêter l’école et de vivre dans les rues ».

    L’école des pauvres

    A 39 ans, le père Matthieu Dauchez, originaire de Versailles (France), dirige la fondation crée par un jésuite français pour l’accueil des enfants des rues. Venu comme simple coopérant en 1998 au milieu de ses études de séminariste, il a choisi d’intégrer le diocèse de Manille pour lequel il a été ordonné prêtre en 2004.

    « La visite du Pape, a confié à I.MEDIA le père Dauchez, a mis en acte ce dont le Pape François parle sans cesse : son invitation à se mettre à l’école des pauvres ». En outre, elle aura permis aux quelque 300 enfants présents « de voir le chef de l’Église venir jusqu’à eux, ce qui leur donnera une force incroyable ».

    La fondation ANAK-Tnk travaille actuellement auprès d’un millier d’enfants, dont 250 âgés de 18 mois à 22 ans proviennent des rues et sont accueillis dans une quinzaine de centres dans l’immense métropole de Manille. Beaucoup de ces enfants ont quitté leur domicile et sont passés par la prostitution infantile, ou encore la drogue.

    Les autres enfants sont aidés chaque jour dans différents centres de la fondation et sont le plus souvent originaires des bidonvilles situés auprès des deux grandes décharges de la ville.

    Le programme d’ANAK-Tnk est concentré sur trois axes : nutrition, scolarisation et santé. Quelque 130 personnes font partie du staff de la fondation, dont certaines issues elles-mêmes de la rue et formées sur place.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les familles

    « Nous devons être attentifs parce que la famille semble devoir être colonisée de nos jours par qui voudrait la détruire, une colonisation qui n’a pas le sens de la prière, de notre mission, de notre Dieu » Voilà ce que le Pape François a déclaré en improvisant en espagnol alors qu’il s’adressait à des milliers de personnes réunies dans l’énorme salle de congrès du Mall of Asia Arena de Manille lors de sa rencontre avec les familles. « Comme dans l’histoire de notre peuple, a ajouté le Pape, nous avons été capables de dire non à la colonisation politique, nous devons dire non aujourd’hui à la colonisation idéologique contre la famille ».

    Reprenant son texte en anglais, le Pape a souligné que « les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie. »

    Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces !

    Improvisant encore, le Pape François a rappelé le courage du Pape Paul VI d’aller à contre-courant avec son encyclique Humanae Vitae. « Aux confesseurs, a rappelé le Pape François, il demanda d’être plus miséricordieux et compréhensifs dans les cas de plus grande souffrance », « mais quant à l’humanité, au peuple de la terre, il pensa à la menace de la destruction de la famille avec la privation des enfants. Paul  VI était courageux, un bon pasteur, il alerta ses fils de la menace qui planait, et je souhaite qu’aujourd’hui il nous bénisse du ciel ».

    Le Pape a beaucoup parlé de l'importance de la prière au sein des familles, mais aussi de ne pas avoir peur d'avoir des rêves, car sinon, on perd la capacité d'aimer.

    La rencontre avec les familles a été ponctuée par de très beaux chants et des témoignages très poignants. Et aussi pas mal d'éclats de rire de toute l'assemblée.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux

    Cathédrale de l'Immaculée Conception

    C’est sans aucun doute le thème de la pauvreté et des inégalités sociales que le Pape François a décidé d’affronter dès les premières prises de parole de son voyage aux Philippines. Après un discours très ferme aux autorités politiques du pays sur l’obligation morale de lutter contre la corruption dans un pays où elle est un chancre depuis longtemps, le Pape a décliné ce même thème lors de la messe qui a suivi en la Cathédrale de Manille, célébrée en présence des évêques, prêtres, religieuses, religieux et séminaristes philippins.

    « Comme l’ont justement enseigné les évêques des Philippines, a déclaré le Pape, l’Église aux Philippines est appelée à reconnaître et combattre les causes de l’inégalité et de l’injustice, profondément enracinées, qui salissent le visage de la société philippine, en s’opposant clairement aux enseignements du Christ. L’Évangile appelle les chrétiens à avoir des vies honnêtes, intègres, et soucieuses du bien commun. Mais il appelle aussi les communautés chrétiennes à créer des "cercles d’intégrité", des réseaux de solidarité qui peuvent pousser à embrasser et à transformer la société par leur témoignage prophétique ».

    Réfléchissant sur la « pauvreté du Christ », le Pape a mis en garde contre « la grande menace de tomber dans un certain matérialisme qui peut s’insinuer dans nos vies et compromettre le témoignage que nous donnons ». « C’est seulement en devenant nous-mêmes pauvres, en renonçant à notre auto-accomplissement, a ajouté le Pape François, que nous pourrons nous identifier aux derniers de nos frères et sœurs ». Pour François, c’est l’unique façon de pouvoir répondre avec honnêteté et avec intégrité au défi d’annoncer la radicalité de l’Évangile dans une société habituée à l’exclusion, à la polarisation et à la «  scandaleuse inégalité », reprenant ainsi mot pour mot ce qu’il avait déclaré dans son allocution précédente à la classe politique philippine au Palais présidentiel de Manille.

    Le Pape François devait alors encourager l’ensemble du corps ecclésial philippin à se faire « proches de ceux qui, en vivant au milieu d’une société alourdie par la pauvreté et par la corruption, sont découragés en esprit, tentés de tout laisser tomber, d’arrêter l’école et de vivre dans les rues. Proclamez la beauté et la vérité du message chrétien à une société qui est tentée par des présentations confuses de la sexualité, du mariage et de la famille » a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre du Pape avec les autorités des Philippines

    Rencontre du Pape François avec les autorités et le corps diplomatiques philippins, au Palais présidentiel de Manille

    C’est toujours un discours très attendu lors des voyages pontificaux, car il donne la mesure de la perception qu’a le Pape de la situation politique et économique du pays qui le reçoit, mais aussi de l’état du monde. Et ce n’est donc pas sans intérêt que le Pape François ait entamé son voyage aux Philippines par une rencontre avec les autorités politiques du pays et le corps diplomatique accrédité à Manille, au sein même du Palais présidentiel où le Pape était accueilli et s'entretenait juste auparavant avec le président actuel, Begnino Aquino.

    L’histoire des Philippines a de tout temps été minée par un mal viscéral, la corruption, et le Pape n’y est pas allé par quatre chemins dans son premier discours officiel depuis son arrivée jeudi sur le sol philippin, pour appeler les autorités à combattre ce mal endémique et à lutter contre les inégalités sociales « scandaleuses » dans un pays connu pour sa grande pauvreté.

    Il faut que chacun proclame son « refus ferme de toute forme de corruption qui détourne les ressources destinées aux pauvres », s’est exclamé le Pape François. « Brisons les chaînes de l'injustice et de l'oppression qui donnent lieu à d'évidentes - et vraiment scandaleuses - inégalités sociales ». Et le Pape d’appeler les autorités à « réformer les structures sociales qui entretiennent la pauvreté et l'exclusion des pauvres ».  L’on sait combien le Pape François a fait de l’attention aux pauvres l’un des piliers de son pontificat. « Il est maintenant plus que jamais nécessaire que les dirigeants politiques se distinguent par leur honnêteté, leur intégrité et leur responsabilité envers le bien commun » , ajoutait-il devant ce parterre de responsables politiques philippins et les diplomates en poste à Manille, en présence de ce président Benigno Aquino, qui depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans a fait de la lutte anti-corruption le fer de lance de son mandat, n’hésitant pas à envoyer derrière les barreaux la présidente qui l’a précédé, Gloria Arroyo, et à faire destituer le président de la Cour Suprême, convaincus de corruption au-delà d’être des adversaires politiques.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Cérémonie de bienvenue et visite de courtoisie au Président

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    09h15   Cérémonie de bienvenue au Palais présidentiel (02h15 heure française)
         Visite de courtoisie au Président
    10h15   Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le Rizal Ceremonial Hall du Palais présidentiel
    11h15   Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux en la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Manille
    17h30   Rencontre avec les familles au Mall of Asia Arena à Manille (10h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka - Dernières rencontres avant le départ vers les Philippines

    - Prière à la chapelle Notre Dame de Lanka de Bolawalana
    - Cérémonie de départ à l'aéroport

    A lire sur Radio Vatican.

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    08h15   Visite à la Chapelle « Our Lady of Lanka » de Bolawalana
    08h45   Cérémonie de congé à l’Aéroport international de Colombo
    09h00   Départ en avion de Colombo pour Manille (04h30 heure française)
    17h45   Arrivée à la Villamor Air Base de Manille
         Accueil officiel

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Colombo : +5h30 UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka - Prière mariale

    Sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de Madhu

    Après la Messe suivie par une énorme foule sur le front de mer de Colombo, le Pape s'est rendu au Sanctuaire marial de Madhu, en zone tamoule, lieu symbolique qui fut sur la ligne de front.

    En 1544, des chrétiens survivants d'un massacre ordonné par le roi de Jaffna trouvèrent refuge en ce lieu, où ils construisirent un oratoire. En 1583 fut construite une première chapelle. Après la fin des persécutions hollandaises, débarqués à Ceylan en 1656, d'autres réfugiés chrétiens y placèrent une icône de la Vierge. Avec le concours de coreligionnaires portugais, cette communauté construisit la première église. Le succès du sanctuaire marial se développa avec Joseph Vaz, qui en fait un centre missionnaire. L'édifice actuel, qui remonte à 1872, a été consacré en 1944. En 1924 fut couronnée la Vierge de Madhu. A la demande des évêques, le sanctuaire fut respecté durant toute la guerre civile. Zone démilitarisée, Madhu abrita des réfugiés au point qu'à partir de 1990 le domaine devint un véritable camp. Restitué au diocèse de Mannar, le culte y est rétabli depuis décembre 2010. Ici aussi, un demi million de fidèles est venu prier avec le Pape pour la paix qui a été établie en 2009.

    « Nous demandons, a déclaré le Pape, la grâce de faire réparation pour nos péchés et tout le mal que cette terre a connu ». « Ce n'est pas facile. Mais c'est seulement quand nous arrivons à comprendre le mal dont nous sommes capables, et auquel peut-être nous avons pris part, que nous pouvons faire l'expérience d'un vrai remords et d'un vrai repentir ». Le Pape a salué  « les efforts des Srilankais des deux communautés, tamoule et cinghalaise, pour reconstruire l'unité qui a été perdue ».

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père ci-dessous.

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    Le Pape invité à visiter un temple bouddhiste

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka - Messe avec Canonisation du Bienheureux Joseph Vaz

    Il est sept heures quarante-cinq du matin et déjà un grand soleil inonde le Galle Face Green, un parc longeant la mer, au nord de Colombo. Le Pape a traversé la foule en papamobile avant le début de la Messe de canonisation du bienheureux Joseph Vaz. On parle de plus de mille prêtres présents et de plus de 500.000 fidèles, dont un tiers qui a prié le Rosaire avant de dormir sur place. Ceux qui se sont endormis sur le trajet de la papamobile ont été réveillés à 4 heures du matin ! Parmi eux se trouvent de nombreux Indiens venus de Goa.

    Né à dans cette ville du sud de l’Inde en 1651, Joseph Vaz est considéré par les catholiques comme « l’apôtre du pays ». Fondateur en 1684 d’une société de prêtres suivant l’Oratoire de St Philippe de Neri, il prend la décision de se rendre au Sri Lanka, sous domination hollandaise et calviniste. L’Église y vit des heures sombres. Elle est privée de prêtre depuis trente ans. Joseph Vaz, à la peau sombre, rentre incognito au Sri Lanka en 1686, comme ouvrier mendiant. Il recherche de nuit les catholiques pour échapper à la surveillance des Hollandais. Pour leur échapper, il part vers le sud, dans le Royaume bouddhiste de Kandy. Il y sera emprisonné. On le prend pour un espion.

    Mais le détenu se comporte si bien qu’il impressionne ses gardiens, puis le roi qui décide, finalement, de le libérer et lui permet de poursuivre sa mission. Le prêtre partagera sa vie entre le Royaume de Kandy et des excursions clandestine sur les côtes hollandaises. Il meurt exténué à l’âge de 49 ans. Joseph Vaz a également, avec un autre prêtre, traduit la Bible en langue cinghalaise.

    Sauveur de la foi alors qu’elle était menacée dans le pays, l’Église srilankaise a demandé dès 1737 sa béatification, célébrée par St Jean-Paul II, le 15 janvier 1995. Vingt ans plus tard, à un jour près, le Pape François a canonisé Joseph Vaz représenté ce mercredi par une statue de bois. (le décret a été signé le 17 septembre dernier). L’autel est d’ailleurs le même que celui utilisé en 1995.

    Ce mercredi, le Sri Lanka a donc son premier saint. La joie est immense, comme le prouvent les 500.000 personnes rassemblées ce matin, dont des bouddhistes et des hindous. Une tristesse cependant, les catholiques n’ont pas de lieu où aller prier leur saint. Joseph Vaz serait enterré sous une station de police à Kandy.

    Lors de son homélie, le Pape a détaillé la vie et les qualités de saint Joseph Vaz, prêtre exemplaire, et exemple de zèle missionnaire : « Saint Joseph savait comment offrir la vérité et la beauté de l’Évangile dans un contexte multi-religieux, avec respect, dévotion, persévérance et humilité. Voilà la voie pour suivre Jésus aujourd’hui encore. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père ci-dessous.

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