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  • Méditation - De la charité fraternelle (2)

    (suite et fin de la méditation d'hier, jeudi 18 août)

    « Si en votre présence on tient quelques discours au désavantage d'autrui, détournez-les prudemment et doucement, s'il est possible, tâchant de faire cela en sorte que vous ne donniez pas sujet d'en dire encore davantage ; car, en ce cas, il vaudrait mieux se taire et se contenter de ne témoigner point d'attention ni de complaisance à ce qu'on dit.

    Priez Notre-Seigneur particulièrement qu'il imprime dans votre cœur une charité et une affection tendre vers les pauvres, les étrangers, les veuves et orphelins.

    Regardez ces personnes-là comme personnes qui vous sont recommandées par le plus grand de vos amis, qui est Jésus, lequel vous les recommande dans ses saintes Écritures très souvent, très instamment, et comme soi-même ; et, en cette vue, parlez-leur doucement, traitez-les charitablement, et leur rendez toute l'assistance que vous pourrez. »

    St Jean Eudes (1601-1680, fêté ce jour), La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes (Seconde Partie, Pratique de la charité chrétienne), Montréal, Monastère de N.-D. de Charité du Bon Pasteur, 1930.

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    Thomas Benjamin Kennington (1856-1916), Les orphelins
    Tate Gallery, Londres (GB)

    (Crédit photo)

  • Vendredi 19 août 2016

    St Jean Eudes, religieux,
    fondateur de la Société des Cœurs de Jésus et de Marie

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  • Méditation - De la charité fraternelle (1)

    « Lorsque vous sentez quelque répugnance, ou aversion, ou sentiment d'envie, au regard d'autrui, ayez soin dès le commencement d'y renoncer fortement, de l'anéantir aux pieds de Notre-Seigneur, de le prier qu'il l'anéantisse lui-même et qu'il vous remplisse de sa divine charité ; et de produire des actes intérieurs de charité au regard de cette personne-là, en cette façon :

    « Ô Jésus, je veux aimer cette personne-là pour l'amour de vous. Oui, mon Sauveur, en l'honneur et union de la charité que vous lui portez, je la veux aimer de tout mon cœur, et je me donne à vous pour faire et souffrir pour elle tout ce qu'il vous plaira. » Efforcez-vous aussi de lui parler, et d'exercer des actions extérieures de la charité vers elle, et ne cessez de faire ainsi, jusqu'à ce que vous ayez entièrement effacé en vous ce sentiment d'aversion et de répugnance.

    Si quelqu'un vous a offensé, ou si vous avez offensé quelqu'un, n'attendez pas qu'on vous vienne rechercher ; mais souvenez-vous que Notre-Seigneur a dit : Si tu apportes ton oblation à l'autel, et là il te souvient que ton frère a quelque chose à l'encontre de toi, laisse là ton oblation, et t'en va premièrement te réconcilier avec ton frère. Et pour obéir à ces paroles du Sauveur, comme aussi en l'honneur de ce qu'il est le premier à nous rechercher, lui qui ne nous fait que toutes sortes de faveurs, et qui ne reçoit de nous que toutes sortes d'offenses, allez rechercher celui que vous avez offensé ou qui vous a offensé, pour vous réconcilier avec lui, vous disposant à lui parler avec toute sorte de douceur, de paix et d'humilité. »

    (à suivre demain)

    St Jean Eudes (1601-1680, fêté demain), La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes (Seconde Partie, Pratique de la charité chrétienne), Montréal, Monastère de N.-D. de Charité du Bon Pasteur, 1930.

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  • Oraison de St Jean Eudes au Saint Coeur de Marie

    « O Cœur sacré de Marie, toujours Vierge et immaculée, Cœur le plus saint, le plus pur, le plus noble et le plus grand que la main toute-puissante du Créateur ait formé ; source intarissable de bonté, de douceur, de miséricorde et d'amour ; modèle de toutes les vertus, image du Cœur adorable de Jésus-Christ, qui brûlâtes toujours de la charité la plus ardente, qui aimez Dieu vous seule plus que tous les Séraphins ensemble, qui donnez plus de gloire à Dieu par votre amour que ne lui en rendent toutes les créatures ; Cœur de la Mère du Rédempteur, siège de la paix, où la miséricorde et la justice se sont alliées, où la paix entre le ciel et la terre a commencé de se traiter ; qui avez ressenti si vivement nos misères, qui avez tant souffert pour notre salut, qui nous aimez encore avec tant d'ardeur, et qui méritez par tous ces endroits le respect, l'amour et la confiance de tous les hommes : daignez agréer mes faibles devoirs.

    Prosterné devant vous, je vous rends l'hommage le plus profond dont mon âme est capable ; je vous remercie des sentiments d'amour et de miséricorde dont vous avez été si souvent touché à la vue de mes misères : je vous rends grâces des bienfaits que j'ai reçus par votre bonté, et je m'unis à toutes les âmes pures qui trouvent leurs délices à vous honorer, à vous louer, à vous aimer. Elles ont appris du divin Esprit qui les conduit, que c'est par vous qu'il faut aller à Jésus-Christ et s'acquitter envers ce Dieu-Homme de ce que nous lui devons.

    Vous serez donc, ô Cœur tout aimable, vous serez désormais l'objet de ma vénération, de mon amour et de ma plus tendre dévotion ; vous serez la voie par où j'irai à mon Sauveur, et ce sera par vous que me viendra sa miséricorde ; vous serez mon refuge dans mes besoins, ma consolation dans mes afflictions ; j'irai apprendre de vous la pureté, l'humilité, la douceur, et surtout l'amour de Jésus : je demanderai ces vertus par vos mérites et je les obtiendrai. J'ose vous présenter mon cœur souillé de mille péchés : tout indigne qu'il est de vous, j'espère que vous ne les mépriserez pas. Faites, par votre puissante médiation, qu'il soit purifié et détaché des créatures ; pénétrez-le de la douleur de ses péchés ; remplissez-le de l'amour du divin Cœur de Jésus votre Fils, afin qu'il puisse vous être uni dans le ciel, et y aimer Dieu éternellement avec vous. Ainsi soit-il. »

    St Jean Eudes (1601-1680), in "Œuvres complètes", Tome VIII Le Cœur admirable (Seconde Part. ch. II), Vannes, 1908.

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  • Méditation : Magnificat anima mea Dominum

    « Magnificat anima mea Dominum - Mon âme magnifie le Seigneur.

    Que veut dire cette parole ? Qu'est-ce que magnifier Dieu ? Peut-on magnifier celui dont la grandeur et la magnificence sont immenses, infinies et incompréhensibles ? Nullement cela est impossible, et impossible à Dieu même, qui ne peut pas se faire plus grand qu'il est. Nous ne pouvons pas magnifier, c'est-à-dire faire Dieu plus grand en lui-même, puisque ses divines perfections étant infinies ne peuvent recevoir aucun accroissement en elles-mêmes ; mais nous le pouvons magnifier en nous. Toute âme sainte, dit saint Augustin (1), peut concevoir le Verbe éternel en soi-même, par le moyen de la foi ; elle peut l'enfanter dans les autres âmes par la prédication de la divine parole ; et elle peut le magnifier en l'aimant véritablement, afin qu'elle puisse dire : Mon âme magnifie le Seigneur. Magnifier le Seigneur, dit le même saint Augustin, c'est adorer, louer, exalter sa grandeur immense, sa majesté suprême, ses excellences et perfections infinies.

    Nous pouvons magnifier Dieu en plusieurs manières. 1. Par nos pensées, ayant une très haute idée et une très grande estime de Dieu et de toutes les choses de Dieu. 2. Par nos affections, en aimant Dieu de tout notre cœur et par-dessus toutes choses. 3. Par nos paroles, en parlant toujours de Dieu et de toutes les choses qui le regardent avec un très profond respect, et en adorant et exaltant sa puissance infinie, sa sagesse incompréhensible, sa bonté immense et ses autres perfections. 4. Par nos actions, en les faisant toujours pour la seule gloire de Dieu. 5. En pratiquant ce que le Saint-Esprit nous enseigne en ces paroles : Humilia te in omnibus, et coram Deo invenies gratiam, quoniam magna potentia Dei solius, et ab humilibus honoratur (2) : « Humiliez-vous en toutes choses, et vous trouverez grâce devant Dieu, d'autant que la grande et souveraine puissance n'appartient qu'à lui seul, et il est honoré par les humbles. » 6. En portant les croix que Dieu nous envoie, de grand cœur pour l'amour de lui. Car il n'y a rien qui l'honore davantage que les souffrances, puisque notre Sauveur n'a pas trouvé de moyen plus excellent pour glorifier son Père, que les tourments et la mort de la croix. Enfin magnifier Dieu, c'est le préférer et l'exalter par-dessus toutes choses, par nos pensées, par nos affections, par nos actions, par nos humiliations et par nos mortifications.

    Ô Vierge sainte... vous avez toujours magnifié Dieu très hautement et très parfaitement, depuis le premier moment de votre vie jusqu'au dernier. Vous l'avez toujours magnifié très excellemment, par toutes vos pensées, par toutes vos affections, par toutes vos paroles, par toutes vos actions, par votre très profonde humilité, par toutes vos souffrances, par la pratique en souverain degré de toutes les vertus, et par le très saint usage que vous avez fait de toutes les puissances de votre âme et de tous vos sens intérieurs et extérieurs. Enfin vous seule l'avez glorifié plus dignement et magnifié plus hautement que toutes les créatures ensemble. »

    1. « Quaecumque anima sancta Verbum concipere potest credendo, parere praedicando, magnificare amando, ut dicat: Magnificat anima mea Dominum » Serm. de Assumpt.
    2. Eccli. III, 20. 21.

    St Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu, Livre X, Chap. III, Explication du premier verset: Magnificat anima mea Dominum, in "Œuvres complètes", Tome VIII, Beauchesnes et Cie, éditeurs, 1908.
    St Jean Eudes sur le web : Œuvres complètes de saint Jean Eudes numérisées par l'Abbé Jean-Rémi Côté, c.j.m.

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  • Mercredi 19 août 2015

    St Jean Eudes, religieux, fondateur de la Société des Coeurs de Jésus et de Marie

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    (Cf. notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus)

    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation - 1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur

    « O Jésus, tu nous aimes tant, que c'est folie de nous aimer comme tu nous aimes. Tu nous aimes de toute ta chair et de tout ton être, tu es charité sans mesure. Tu nous demandes de n'avoir qu'un cœur avec notre prochain, quel qu'il soit, parce que tu considères chacun, surtout les plus petits, comme une portion de toi-même. Membre de ton corps, nous devons aimer notre prochain du même cœur et du même amour que nous aimons Dieu. Seigneur, donne-moi de me donner complètement, inlassablement, pour que, en vérité, j'aime comme tu aimes, que je regarde l'autre comme sorti du Cœur de Dieu. »

    St Jean Eudes (1601-1680).

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