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st paul hors-les-murs

  • Le Pape à Saint Paul Hors-les-Murs

    Le Pape François s'est rendu pour la première fois à la Basilique St Paul Hors-les-murs, où il a célébré la messe avec le Cardinal Archiprêtre James Harvey et Dom Edmund Power, OSB, l'Abbé du monastère attenant. Dans son homélie, il a rappelé qu'il se trouvait sur la tombe de saint Paul, "un humble et grand apôtre du Seigneur, qu'il a annoncé par la parole et dont il a témoigné par le martyre et l’a adoré de tout son cœur", avant d'ajouter que c'était sur ces trois verbes annoncer, témoigner et adorer, qu'il souhaitait réfléchir à la lumière de la Parole de Dieu des lectures du jour.

    Commentant la première d'entre elles, l'emprisonnement des apôtres parce qu'ils prêchent Jésus ressuscité, le Pape a souligné que Pierre et les Douze "annoncent avec courage, en toute vérité, ce qu’ils ont reçu, l’Evangile de Jésus. Et nous, sommes-nous capables de porter la Parole de Dieu dans nos milieux de vie ? Savons-nous parler du Christ, de ce qu’il représente pour nous, en famille, avec les personnes qui partagent notre vie quotidienne ? La foi naît de l’écoute, et se raffermit dans l’annonce... L’annonce de Pierre et des apôtres n’est pas faite seulement de paroles, mais la fidélité au Christ touche leur vie, qui est changée, qui reçoit une nouvelle direction, et c’est justement par leur vie qu’ils rendent témoignage à la foi et à l’annonce du Christ. Dans l’Evangile, Jésus demande à Pierre par trois fois de paître son troupeau et de le paître par son amour, et il lui annonce : Quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. C’est une parole adressée surtout à nous pasteurs : nous ne pouvons pas paître le troupeau de Dieu si nous n’acceptons pas d’être conduits par la volonté de Dieu là aussi où nous ne voudrions pas, si nous ne sommes pas prêts à témoigner du Christ par le don de nous-mêmes, sans réserve, sans calculs, quelquefois au prix de notre vie... Ceci vaut pour tous : l’Evangile doit être annoncé et témoigné... Dans le grand dessein de Dieu, chaque détail est important, même ton témoignage et le mien, humbles et petits, même le témoignage caché de celui qui vit avec simplicité sa foi dans le quotidien des relations de famille, de travail, d’amitié. Il y a les saints de tous les jours, les saints cachés, une sorte de 'classe moyenne de la sainteté', comme le disait un auteur français, cette classe moyenne de la sainteté dont nous pouvons tous faire partie. Mais en diverses parties du monde, il y a aussi des personnes qui souffrent...à cause de l’Evangile ; il y a des personnes qui donnent leur vie pour rester fidèles au Christ... Souvenons-nous en bien tous : on ne peut pas annoncer l’Evangile de Jésus sans le témoignage concret de la vie... Me vient à l’esprit en ce moment un conseil que saint François d’Assise donnait à ses frères : prêchez l’Evangile et, si c’était nécessaire, aussi par les paroles. Prêcher par la vie : le témoignage. L’incohérence entre ce que disent les fidèles et les pasteurs, et ce qu’ils font, entre leur parole et leur façon de vivre mine la crédibilité de l’Eglise".

    "Mais tout cela est possible seulement si nous reconnaissons Jésus Christ, car c’est lui qui nous a appelés, qui nous a invités à parcourir son chemin, qui nous a choisis. Il est possible d’annoncer et de témoigner seulement si nous sommes proches de lui, exactement comme Pierre, Jean et les autres disciples, dans le passage de l’Evangile d’aujourd’hui... Et c’est un point important pour nous : vivre une relation intense avec Jésus, une intimité de dialogue et de vie, pour ainsi le reconnaître comme le Seigneur. L’adorer !".

    "Je voudrais que nous nous posions tous cette question : Toi, moi, adorons-nous le Seigneur ? Allons-nous à Dieu seulement pour demander, pour remercier, ou allons-nous à lui aussi pour l’adorer ? Que veut dire alors adorer Dieu ?... Chacun de nous, dans sa propre vie, de manière inconsciente et peut-être parfois sans s’en rendre compte, a un ordre bien précis des choses qu’il retient plus ou moins importantes. Adorer le Seigneur veut dire lui donner la place qu’il doit avoir ; adorer le Seigneur veut dire affirmer, croire, non pas simplement en paroles, que lui seul guide vraiment notre vie ; adorer le Seigneur veut dire que devant lui nous sommes convaincus qu’il est le seul Dieu, le Dieu de notre vie, le Dieu de notre histoire. Cela a une conséquence dans notre vie, nous dépouiller de beaucoup de nos petites ou grandes idoles, dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité. Ce sont des idoles que nous tenons souvent cachées ; elles peuvent être l’ambition, le carriérisme, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie, quelques péchés auxquels nous sommes attachés, et beaucoup d’autres. Ce soir, je voudrais qu’une question résonne dans le cœur de chacun de nous et que nous y répondions avec sincérité : ai-je pensé, moi, à cette idole cachée que j’ai dans ma vie et qui m’empêche d’adorer le Seigneur ? Adorer c’est se dépouiller de nos idoles mêmes les plus cachées, et choisir le Seigneur comme le centre, comme la voie royale de notre vie".

    "Le Seigneur - a conclu le Pape - nous appelle chaque jour à le suivre avec courage et fidélité ; il nous a fait le grand don de nous choisir comme ses disciples ; il nous invite à l’annoncer avec joie comme le Ressuscité, mais il nous demande de le faire par la parole et par le témoignage de notre vie, dans le quotidien. Le Seigneur est l’unique, l’unique Dieu de notre vie et il nous invite à nous dépouiller des nombreuses idoles et à l’adorer lui seul. Annoncer, témoigner, adorer".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.13)