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  • Voyage apostolique - Messe au stade M. Meskhi à Tbilissi

    Le Pape François a célébré ce samedi 1er octobre au matin une Messe au stade Mikhaïl-Meskhi de Tbilissi, au deuxième jour de son voyage apostolique en Géorgie. Devant les fidèles catholiques et en présence d'une délégation orthodoxe, le Saint-Père a indiqué au cours de son homélie une mission « urgente » de l’Église : « recevoir et porter la consolation de Dieu ».

    Pour cela, le Pape François a invité à se rappeler que nous sommes toujours les enfants de Dieu, « au-delà du mal dont nous sommes capables ». « Laissons résonner dans notre cœur ces paroles qu’aujourd’hui il nous adresse : “comme une mère, je vous consolerai” », a poursuivi le Pape, reprenant la lecture du jour (Is 66, 13). Il a d’ailleurs rendu hommage aux grands-mères et aux mères géorgiennes « qui continuent à garder et à transmettre la foi » et « apportent l’eau fraiche de la consolation de Dieu dans de nombreuses situations de désert et de conflit ».

    Devenir petit comme des enfants

    Pour recevoir cette consolation, il existe une condition de fond a avancé le Pape : « devenir petit comme des enfants », comme le dit Jésus dans l’Évangile du jour (MT 18, 4). Car celui qui le fait « devient pauvre de lui-même, mais riche de Dieu ». Ainsi, il faut faire une place au Seigneur dans notre vie. « Il y a des portes de la consolation à tenir toujours ouvertes, parce que Jésus aime entrer par-là : l’Évangile lu chaque jour et porté toujours avec nous, la prière silencieuse et adorante, la Confession, l’Eucharistie ».

    « Mais Dieu ne nous console pas seulement dans le cœur », a ajouté le Saint-Père. Il vient nous rejoindre dans la communauté, dans l’Église « maison de consolation ». « Nous pouvons nous demander : moi, qui suis dans l’Église, suis-je porteur de la consolation de Dieu ? Est-ce que je sais accueillir l’autre comme un hôte et consoler celui que je vois fatigué et déçu ? » Pour le Pape François, l'Église doit « répandre l’espérance », « redonner courage » et « porter la lumière de Jésus, la chaleur de sa présence, le réconfort de son pardon ». Ainsi, les fidèles ne doivent pas s’habituer « à un “microclimat” ecclésial fermé » mais « partager des horizons larges, ouverts d’espérance ».

    Suivre la “petite voie” vers Dieu de sainte Thérèse

    « Bienheureuses les communautés chrétiennes qui vivent cette authentique simplicité évangélique (…) Bienheureux les Pasteurs qui ne courent pas après la logique du succès mondain (…). Bienheureuse l’Église qui ne se fie pas aux critères du fonctionnalisme et de l’efficacité dans l’organisation », a souligné le Pape. S'adressant au « petit troupeau aimé de Géorgie » qui se dévoue « à la charité et à la formation », il lui a adressé un appel : « accueille l’encouragement du Bon pasteur, confie-toi à Lui qui te prend sur ses épaules et te console ! »

    À la fin de son homélie, le Pape François a souhaité résumer son message à travers des paroles de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, dont l'Église fait mémoire ce samedi 1er octobre. « Elle nous indique sa “petite voie” vers Dieu, “l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père”, parce que “Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance” » (tiré des Manuscrits autobiographiques, Manuscrit B, 1).

    Source : Radio Vatican (SBL).

    Texte intégral de l'homélie du Pape traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Rencontre avec les jeunes au stade José María Morelos y Pavón

    Le Pape François s’est livré à l’un de ses exercices favoris. Mardi 17 février 2016, dans le stade José Maria Morellos y Pavon de Morelia, dans l’État de Michoacán, il a rencontré environ 100 000 jeunes, leur livrant un long discours, improvisant souvent et fut coupé fréquemment par des applaudissements. Le Pape, visiblement heureux et enthousiaste a retrouvé toute son énergie au contact de cette jeunesse du Mexique qu’il a qualifiée de « richesse » comme il l’avait fait dans son discours aux autorités samedi. Il a particulièrement insisté sur cet aspect, exhortant les jeunes à vivre leurs rêves et à ne pas se les laisser voler, résumant son propos en trois mots : richesse, dignité, celle que l’on doit revendiquer et défendre, espérance, celle que l’on ne doit pas perdre.

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    A Mexico, Xavier Sartre :

    Le Pape François avait conseillé aux familles du Chiapas de mettre de l’enthousiasme dans leur vie. Aux jeunes réunis à Morelia, le Pape a directement transmis cet enthousiasme, tant il a mis de passion dans son discours.

    Si la jeunesse est la richesse, elle n’est pas l’espérance. Car pour cela, il faut « d’abord se valoriser ». Or la principale menace qui pèse sur cette espérance « ce sont les discours qui te dévalorisent, qui te font sentir être de seconde catégorie ». Ce sont aussi les miroirs aux alouettes de la vie contemporaine que constituent les vêtements dernier cri, la célébrité ou l’argent qui pousse à vouloir tout acheter, « même l’affection des autres ».

    Difficile aussi de se sentir la richesse du pays « quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur ». Difficile aussi quand l’accès à l’éducation et à la formation sont difficiles.

    Le Pape dit quer s'il tient ce discours, c’est parce qu’il croit en Jésus-Christ, qui est « capable d’éveiller le meilleur » de lui-même, qui « déjoue toutes les tentatives » de « rendre [les jeunes] inutiles ou simples mercenaires des ambitions d’autrui ». C’est grâce à Jésus qu’il « est possible de vivre à fond », « d’être le ferment, sel et lumière au milieu de ses amis, de son quartier, de sa communauté ».

    Et le Seigneur appelle ces jeunes à construire un sanctuaire, « appelé paroisse,(...) Nation ». Le sentiment d’appartenance à cette communauté est d’ailleurs « un des principaux antidotes contre tout ce qui nous menace, parce que cela nous permet de nous sentir membre de cette grande famille de Dieu ». C’est ainsi que l’on peut, a enfin affirmé le Pape, « annoncer aux autres qu’être jeune au Mexique est la plus grande richesse et que, par conséquent, celle-ci ne peut pas être sacrifiée  ».

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Rencontre avec les familles au stade “Víctor Manuel Reyna”



    Pour la seconde partie de sa journée dédiée au Chiapas, le Pape François a rencontré des familles dans le stade de Tuxtla Guterrez, la capitale de cet État du sud du Mexique. Devant quarante mille personnes, le Saint-Père a défendu la famille, « remise en question » par « un modèle fondé sur l’isolement ». Après avoir écouté le témoignage de quatre familles, le Pape a pris la parole, appelant à prier la Vierge de Guadalupe pour que « ce rêve appelé famille ne se perde pas à cause de la précarité et de la solitude ».

    A Mexico Xavier Sartre :

    « Je préfère une famille blessée qui essaie tous les jours de vivre l’amour, à une société malade de l’enfermement et de la facilité de la peur d’aimer. Je préfère une famille qui essaie sans cesse de recommencer, à une société narcissique et obnubilée par le luxe et le confort. Je préfère une famille au visage épuisé par le don de soi, aux visages maquillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse et la compassion. » Le ton est donné. Non, la famille n’est pas « un modèle déjà dépassé et n’ayant plus de place dans nos sociétés ».

    Mais outre la modernité qui la menace, la famille doit compter avec deux écueils : la précarité et l’isolement. « La précarité, la pénurie, le manque fréquent du minimum peuvent nous désespérer », « elle peut aussi menacer l’âme, elle peut démotiver » et mener à des chemins dangereux, allusion à la délinquance, à la criminalité ou à la drogue.

    Il faut donc, précise le Pape, des « législations, qui protègent et garantissent le minimum nécessaire pour que chaque famille et pour que chaque personne puisse se développer par la formation et un travail digne ». Il faut aussi servir et se donner aux autres.

    Pour tout cela, il faut de l’enthousiasme comme l’avait témoigné un des jeunes intervenants. Et c’est l’Esprit Saint qui nous donne cet enthousiasme, nous fait don de raisons de continuer à risquer, à rêver, et à construire une vie qui ait un goût de foyer, de famille. C’est le message que le Pape François a transmis, heureux de se retrouver pour ainsi dire en famille.

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Le Pape François au Kenya : Rencontre avec les jeunes au stade Kasarani

    Dernier temps fort de son séjour au Kenya, le Pape François a participé ce vendredi matin, 27 novembre, à un temps festif et spirituel avec des milliers de jeunes Kenyans au stade Kasarani, en présence des évêques du Kenya est du président de la République, Uhuru Kenyatta.

    Le Pape a été accueilli par une foule très chaleureuse, au chant notamment de "Hakuna Matata" (fameuse expression swahilie signifiant "il n’y a pas de problèmes") mais aussi au son de l’Ave Maria de Schubert, entonné par un orchestre de jeunes du bidonville de Korogocho.

    L’évêque responsable de la pastorale des jeunes a remercié le Pape d’être « un héros pour de nombreux jeunes ». Le Pape s’est ensuite exprimé, en espagnol, répondant aux questions d’une jeune fille et d’un jeune homme sur des sujets d’actualité comme la radicalisation et la corruption.

    Le Pape a d’abord remercié les jeunes d’avoir prié le Rosaire pour lui, et pour leur « présence enthousiaste », posant ensuite ces questions « pourquoi les divisions, la guerre, la mort, le fanatisme, la destruction ? »

    Faisant allusion au récit d’Abel et Caïn dans la Genèse, le Saint-Père a affirmé que « l’esprit du mal nous mène à la division, au tribalisme, à la corruption, à l’addiction aux drogues, au fanatisme ». Il a rappelé que « nous ne vivons pas dans le ciel, nous vivons sur la terre, qui est pleine de difficultés, et d’invitations à dévier vers le mal. Mais il y a quelque chose que tous les jeunes ont : la capacité de choisir ! »

    Le Pape François a donc appelé à surmonter la tentation du tribalisme, « qui consiste à tenir une pierre dans chaque main pour la jeter sur l’autre ». Dans un geste fort, le Pape a demandé à tous les participants de se tenir par la main, en criant « nous sommes tous une nation ! ». Dans un pays marqué dans son actualité récente par le terrorisme et les violences, il a rappelé que « vaincre le tribalisme est un travail de chaque jour, un travail du cœur ».

    Autre fléau mondial : la corruption, « qui existe aussi au Vatican »  a-t-il précisé. C’est « quelque chose qui nous mange de l’intérieur », c’est un peu comme le sucre, cela semble attirant mais à en abuser « nous finissons par devenir diabétiques ». « La corruption n’est pas un chemin de vie, c’est un chemin de mort. »

    Autre question très actuelle : la radicalisation des jeunes : « comment faire pour que le fanatisme ne nous vole pas un frère, un ami ? », a-t-il interrogé. « L’éducation et le travail sont les premières réponses. Et puis il faut prier ! Prier fort ! Dieu est plus fort que toute campagne de recrutement ! »

    Et dans les moments de découragement, il faut regarder la Croix : elle est « un défi à notre foi » car elle représente « la destruction de Dieu ». Mais ensuite il y a « la Résurrection qui nous renouvelle tous ». En montrant le rosaire et le petit chemin de Croix qu’il porte toujours dans sa poche, le Pape a affirmé qu’il ne perdait jamais l’espérance.

    Après ce temps consacré aux jeunes, le Pape François s’est ensuite entretenu, de façon informelle, avec les évêques du Kenya, avant de regagner la nonciature apostolique pour le déjeuner.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les représentants de la société civile

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    16h30 - Rencontre avec les représentants de la société civile au stade Leon Condou de l'école San José (22h30 heure française)

    « Aimez votre Patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres ». Comme en Équateur, le Pape a rencontré des représentants de la société civile lors de son étape paraguayenne ce samedi après-midi. 3800 personnes étaient réunies dans la halle sportive León Condou, d'une école tenue par des prêtres du Sacré-Cœur de Betharram, à Asunción. Heureux de constater que « le Paraguay n'est pas mort », le Pape a comparé la société du pays à « une grande symphonie, chaque association avec sa particularité et sa propre richesse, mais cherchant l'harmonie finale. C'est cela qui compte ». Interrogé par plusieurs membres de ces associations civiles, dont certains ont posé directement leur question en guarani, une langue indigène, le Pape François a pris le temps de leur répondre dans son discours.

    La première question a été posée par un jeune Paraguayen, sur les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à une société plus juste et plus digne, pour tous. Le Pape lui a répondu que la jeunesse, cette « grande richesse » du Paraguay, ne doit pas avoir peur de s'engager dans « la lutte pour un pays plus fraternel. C'est la vocation de la jeunesse. Comme il est bon que vous les jeunes, vous voyiez que bonheur et plaisir ne sont pas synonymes, mais que le bonheur exige l'engagement et le dévouement, a lancé le Saint-Père, n’ayez pas peur de donner le meilleur de vous-mêmes. Mais ne le faites pas seuls ».

    Cette construction d'une société meilleure passe également par le dialogue, thème d'une deuxième question. « Pour qu'il y a ait dialogue, il faut une base fondamentale : l'identité, "la patrie d'abord". Le dialogue présuppose, exige de nous la culture de la rencontre. Une rencontre qui sache reconnaître que la diversité n’est pas seulement bonne, mais qu’elle est nécessaire » a insisté le Pape. Si les conflits dans ce dialogue sont inévitables, il faut les assumer pour mieux les dépasser par l'unité. Le dialogue doit être mené de façon honnête - « dialoguer n'est pas négocier » a-t-il dit - sans préjugés et surtout avec un engagement sincère. Le Pape François a ainsi mis en garde contre le « danger du nominalisme » et « les grands discours grandiloquents, théâtraux ». « Les paroles seules ne sont pas utiles, a-t-il martelé, engagez-vous ! ».

    Changer son regard sur les plus pauvres

    Mais la clé d'une société plus juste et plus inclusive passe d'abord par un changement dans le regard posé sur les plus pauvres. « Un élément fondamental pour promouvoir les pauvres réside dans la manière dont nous les voyons a affirmé le Pape. Un regard idéologique, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou personnels ne sert pas. Pour chercher effectivement leur bien, la première chose est d'avoir une vraie préoccupation pour leur personne, de les valoriser dans ce qu’ils ont de bon eux-mêmes. Mais une évaluation réelle exige d’être disposé à apprendre d’eux. Les pauvres ont beaucoup à nous enseigner en humanité, en bonté, en sacrifice. ». Et gare aux idéologies qui, comme l'a montré le XXe siècle, « ont toujours mal fini. Les idéologies pensent pour le peuple et ne le laissent pas penser ». « Il faut respecter le pauvre, le regarder dans les yeux lorsqu'on lui donne une pièce a-t-il conseillé. Il ne faut pas utiliser le pauvre comme un objet pour laver nos fautes ».

    Ce nouveau regard sur les pauvres est un pas vers une économie à visage humain pour le Saint-Père : « non à l'économie sans visage ! a-t-il condamné. Dans l'économie, dans l'entreprise, en politique, la priorité est la personne et l'environnement où elle vit ». Le Pape François a enfin dénoncé le chantage et la corruption, véritable « gangrène » d'un pays, un « problème universel ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce 15 août au stade de Daejeon en Corée

    « Chers frères et sœurs,

    Au terme de cette Messe, nous nous tournons une fois encore vers Notre Dame, Reine du Ciel. Nous lui apportons toutes nos joies, toutes nos peines et nos espérances.

    Nous lui confions spécialement tous ceux qui ont perdu la vie dans le naufrage du ferry Se-Wol, ainsi que ceux qui continuent d’être affectés par ce grand désastre national. Puisse le Seigneur recevoir les défunts dans sa paix, consoler ceux qui sont endeuillés et continuer de soutenir ceux qui, si généreusement, sont venus en aide à leurs frères et sœurs. Que ce tragique événement qui a rassemblé tous les Coréens dans le chagrin, confirme leur engagement à œuvrer ensemble dans la solidarité pour le bien commun.

    Nous demandons aussi à Notre-Dame de jeter un regard de miséricorde sur ceux d’entre nous qui souffrent, en particulier les malades, les pauvres et ceux qui sont privés d’un travail digne.

    Enfin, en ce jour où la Corée célèbre sa libération, nous demandons à Notre-Dame de veiller sur cette noble nation et sur ces citoyens. Et nous recommandons à sa protection tous les jeunes qui nous ont rejoints venant de toute l’Asie. 

    Puissent-ils être de joyeux hérauts de l’aube d’un monde de paix, selon le plan bienveillant de Dieu ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe célébrée par le Pape François en la solennité de l'Assomption en Corée

    A son arrivée à Séoul, le Pape François n’avait pu mesurer l’enthousiasme et la joie des Coréens, heureux de l’accueillir. C’est chose faite depuis qu’il est arrivé à Daejon pour y célébrer la Messe de l’Assomption dans le stade de football de la ville. L’ambiance à l’arrivée du Pape a été digne de celle d’un stade tant le bonheur des fidèles garnissant les tribunes et la pelouse était démonstratif. Chauffés pendant trois quarts d’heure par la chanteuse pop In Sooni et la chanteuse d’opéra Jo Su-Mi, toutes deux très populaires en Corée, les cinquante mille personnes présentes ont crié « Viva il Papa », agitant des mouchoirs aux couleurs du Vatican, portant tous une visière blanche sur le front, pendant de longues minutes tandis que le Pape faisait le tour de la pelouse. Le calme et le recueillement sont vite revenus en attendant le retour du Pape de la sacristie.

    En ce 15 août le Pape a célébré la première Messe publique de son voyage apostolique. Dans son homélie, il a appelé les « chrétiens de cette nation » à « être une force généreuse de renouveau spirituel en chaque milieu de la société »

    Jeudi, en rencontrant les évêques coréens, le Pape avait déjà mis en garde contre le risque de se perdre dans une société sécularisée et matérialiste. L’avertissement lancé à l’épiscopat, François l’a renouvelé aux fidèles, les invitant à combattre « l’attrait du matérialisme qui étouffe les authentiques valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que l’esprit de compétition débridée qui génère égoïsme et conflits. » Revenant sur un thème qui lui est cher et qui est universel, le Pape a également souhaité que les Coréens « rejettent les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant. »

    La solitude des sociétés modernes

    Dans un pays champion de la mondialisation, dont les produits sont connus de la plupart de tous en Occident comme en Orient, le Pape n’a pas hésité à pointer du doigt un système capitaliste coupable d’excès. Il n’a pas non plus hésité à défendre la valeur de la vie. Mais cette dénonciation, pour ne pas rester lettre morte, « demande pour chacun la nécessité d’une conversion renouvelée à la Parole de Dieu et une vive sollicitude pour les pauvres, ceux qui sont dans le besoin et les personnes vulnérables au milieu de nous ».

    C’est là tout le sens de la liberté que Dieu nous a donnée, « la vraie liberté qui se trouve dans notre accueil amoureux de la volonté du Père. De Marie, pleine de grâce, nous apprenons que la liberté chrétienne est quelque chose de plus que la simple libération du péché. C’est la liberté qui ouvre à une nouvelle façon spirituelle de considérer les réalités terrestres, la liberté d’aimer Dieu ainsi que nos frères et sœurs d’un cœur pur, et de vivre dans la joyeuse espérance de la venue du Règne du Christ. »

    L’espérance, elle est indispensable dans nos sociétés développées. « Elle est l’antidote à l’esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer dans la société qui extérieurement est nantie mais qui souvent fait l’expérience de la tristesse intérieure et du vide. » Et le Pape François de penser tout particulièrement aux jeunes, surtout dans un pays où la pression sociale sur les enfants et les adolescents est forte. « A combien de nos jeunes ce désespoir a fait payer son tribut ! puissent-ils n’être jamais privés de leur espérance ».

    Angélus - La tragédie du Sewol

    Environ une trentaine de membres des familles des victimes du naufrage du Sewol, ce ferry qui sombra au large de l’île de Jindo le 16 avril dernier, ont assisté à la Messe. Une dizaine d’entre eux ont rencontré le Pape avant la Messe. François a pu leur exprimer sa proximité et leur apporter sa consolation. L'un d'eux a demandé à être baptisé par le Pape qui a accepté et qui le fera samedi matin à la nonciature. Le Pape est revenu sur ce qui constitue un vrai drame national dans son message lu en anglais lors de l’Angélus, à l’issue de la Messe. « Nous lui confions spécialement tous ceux qui ont perdu la vie dans le naufrage du ferry Se-Wol, ainsi que ceux qui continuent d’être affectés par ce grand désastre national. Que ce tragique événement qui a rassemblé tous les Coréens dans le chagrin, confirme leur engagement à œuvrer ensemble dans la solidarité pour le bien commun. » Le Pape a également une parole pour « ceux d’entre nous qui souffrent, en particulier les malades, les pauvres et ceux qui sont privés d’un travail digne, » confirmant sa préoccupation pour les périphéries de nos sociétés.

    Les dernières paroles du Pape dans cet Angélus furent pour la Corée qui célèbre en ce 15 août sa libération des Japonais. « Nous demandons à Notre-Dame de veiller sur cette noble nation et sur ses citoyens. Et nous recommandons à sa protection tous les jeunes qui nous ont rejoints venant de toute l’Asie.  Puissent-ils être de joyeux hérauts de l’aube d’un monde de paix, selon le plan bienveillant de Dieu ! ». Des jeunes que le Pape doit rencontrer dans l’après-midi à Solmoe, un des sanctuaires des martyrs qui ont marqué l’histoire du catholicisme en Corée du Sud.


    Homélie du Pape, texte intégral :

    « Chers frères et sœurs dans le Christ,

    En union avec toute l’Église, nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, corps et âme, dans la gloire du ciel. L’Assomption de Marie nous montre notre propre destinée comme enfants adoptifs de Dieu et membres du Corps du Christ. Comme Marie notre mère, nous sommes appelés à participer pleinement à la victoire du Seigneur sur le péché et sur la mort, et à régner avec lui dans son Royaume éternel.

    Le "grand signe" présenté dans la première lecture – une femme vêtue de soleil et couronnée d’étoiles (cf. Ap 12, 1) – nous invite à contempler Marie intronisée dans la gloire à côté de son divin Fils. Il nous invite aussi à prendre conscience de l’avenir que, encore aujourd’hui, le Seigneur ressuscité ouvre devant nous. Traditionnellement, les Coréens célèbrent cette fête à la lumière de leur expérience historique, reconnaissant l’affectueuse intercession de Marie à l’œuvre dans l’histoire de la nation et dans la vie de son peuple.

    Dans la seconde lecture de ce jour, nous avons entendu saint Paul nous dire que le Christ est le nouvel Adam, dont l’obéissance à la volonté du Père l’a emporté sur le règne du péché et de l’esclavage, et a inauguré le règne de la vie et de la liberté (cf. 1 Co 15, 24-25). La vraie liberté se trouve dans notre accueil amoureux de la volonté du Père. De Marie, pleine de grâce, nous apprenons que la liberté chrétienne est quelque chose de plus que la simple libération du péché. C’est la liberté qui ouvre à une nouvelle façon spirituelle de considérer les réalités terrestres, la liberté d’aimer Dieu ainsi que nos frères et sœurs d’un cœur pur, et de vivre dans la joyeuse espérance de la venue du Règne du Christ.

    Aujourd’hui, en vénérant Marie, Reine du Ciel, nous nous tournons aussi vers elle en tant que Mère de l’Église en Corée. Nous lui demandons de nous aider à être fidèles à la liberté royale reçue le jour de notre baptême, de guider nos efforts pour transformer le monde selon le plan Dieu, et de rendre l’Église capable en ce pays d’être toujours plus pleinement un levain de son Royaume au sein de la société coréenne. Puissent les chrétiens de cette nation être une force généreuse de renouveau spirituel en chaque milieu de la société. Qu’ils combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les authentiques valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que l’esprit de compétition débridée qui génère égoïsme et conflits. Qu’ils rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant.

    En tant que catholiques coréens, héritiers d’une noble tradition, vous êtes appelés à valoriser cet héritage et à le transmettre aux générations futures. Cela demande pour chacun la nécessité d’une conversion renouvelée à la Parole de Dieu et une vive sollicitude pour les pauvres, ceux qui sont dans le besoin et les personnes vulnérables au milieu de nous.

    En célébrant cette fête, nous nous unissons à toute l’Église répandue à travers le monde, et nous contemplons Marie comme Mère de notre espérance. Son chant de louange nous rappelle que Dieu n’oublie jamais ses promesses de miséricorde (cf. Lc 1, 54-55). Marie est celle qui est pleine de grâce parce qu’ "elle a cru en l’accomplissement de tout ce qui lui a été dit de la part du Seigneur" (Lc 1, 45). En elle, toutes les promesses de Dieu se sont révélées véridiques. Intronisée dans la gloire, elle nous montre que notre espérance est réelle ; dès à présent, cette espérance se présente comme "une ancre sûre et solide pour l’âme" (He 6, 19), là où le Christ est assis dans la gloire.

    Cette espérance, chers frères et sœurs, l’espérance offerte par l’Évangile, est l’antidote à l’esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer dans la société qui extérieurement est nantie mais qui souvent fait l’expérience de la tristesse intérieure et du vide. À combien de nos jeunes ce désespoir a fait payer son tribut ! Puissent-ils, ces jeunes qui nous entourent ces jours-ci avec leur joie et leur confiance, n’être jamais privés de leur espérance !

    Tournons-nous vers Marie, Mère de Dieu, et implorons la grâce d’être joyeux dans la liberté des enfants de Dieu, d’utiliser cette liberté avec sagesse au service de nos frères et sœurs, de vivre et d’œuvrer de façon à être des signes d’espérance, cette espérance qui trouvera son accomplissement dans le Royaume éternel, là où régner, c’est servir. Amen. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite pastorale du Pape François en Molise (Italie méridionale)

    Samedi prochain, 5 juillet, le Pape François effectuera une visite pastorale dans la région italienne du Molise.

    Il quittera le Vatican en hélicoptère pour parvenir peu avant 9h à Campobasso, où il s'adressera à l'université au monde du travail. Puis il célébrera la Messe dans un ancien stade avant de se rendre à la cathédrale pour y rencontrer des malades. Il déjeunera avec certains d'entre eux au siège local de la Caritas.

    Il gagnera ensuite en hélicoptère le sanctuaire de Castelpetroso pour y rencontrer la jeunesse. Après quoi il se rendra par la route à Isernia pour y visiter les détenus de la prison.

    Après avoir salué des malades en la cathédrale d'Isernia, ville natale du pape Célestin V, le Saint-Père s'adressera à la population sur la place et ouvrira l'Année jubilaire célestine, promulgué par les évêques des Abruzzes et du Molise à l’occasion du 8ème centenaire de la naissance de ce pape du XIIIe siècle (1215-2015).

    Il regagnera le Vatican vers 20h15.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 30.6.14)

    Programme détaillé et minuté sur le site internet du Vatican.

  • Messe au stade international d'Amman

    A Amman, c’est devant un stade comble, et sous un soleil généreux, que le Pape a présidé la Messe. Dans les gradins, et sur la pelouse du stade, se trouvaient beaucoup de Jordaniens, mais également des Irakiens, Syriens, Libanais et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion.

    La prière des fidèles a été lue en arabe et en anglais. Au cours de la Messe, quelque 1.500 enfants ont fait leur première communion. A la fin de la Messe, le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, s’est adressé au Pape, rappelant la situation des chrétiens en Jordanie, soulignant combien sa visite était un signe d’espérance pour une terre tourmentée et divisée, comparant François au nouveau St Jean-Baptiste, patron de la Jordanie, le Précurseur qui appelle à la conversion du cœur avant la venue du Messie.

    Homélie du Pape (texte intégral) :

    « Dans l’Évangile, nous avons entendu la promesse de Jésus aux disciples : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14,16). Le premier Paraclet est Jésus lui-même ; l’« autre » est l’Esprit Saint.

    Nous nous trouvons ici non loin du lieu où l’Esprit Saint est descendu avec puissance sur Jésus de Nazareth, après que Jean l’ait baptisé dans le Jourdain (Cf. Mt 3,16). L’Évangile de ce dimanche, ainsi que ce lieu, dans lequel par la grâce de Dieu je suis en pèlerinage, nous invitent à méditer sur l’Esprit Saint, sur ce qu’il accomplit dans le Christ et en nous, et que nous pouvons résumer ainsi : l’Esprit accomplit trois actions : il prépare, il oint, il envoie.

    Au moment du baptême, l’Esprit se pose sur Jésus pour le préparer à sa mission de salut ; mission caractérisée par le style du Serviteur humble et doux, prêt au partage et au don total de soi. Mais l’Esprit Saint, présent dès le début de l’histoire du salut, avait déjà opéré en Jésus au moment de sa conception dans le sein virginal de Marie de Nazareth, réalisant l’événement admirable de l’Incarnation : “ l’Esprit Saint viendra sur toi, il te couvrira de son ombre – dit l’ange à Marie – et tu enfanteras un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus ” (Cf. Lc 1, 35). Ensuite, l’Esprit Saint avait agi en Siméon et Anne le jour de la présentation de Jésus au Temple (Cf. Lc 2,22). Tous deux dans l’attente du Messie ; tous deux inspirés par l’Esprit Saint, Siméon et Anne ont l’intuition, à la vue de l’enfant, qu’il est vraiment Celui qui est attendu par tout le peuple. Dans l’attitude prophétique des deux vieillards s’exprime la joie de la rencontre avec le Rédempteur et, dans un certain sens, une préparation de la rencontre entre le Messie et le peuple a lieu.

    Les diverses interventions de l’Esprit Saint font partie d’une action harmonique, d’un unique projet divin d’amour. La mission de l’Esprit Saint, en effet, est de générer l’harmonie – lui-même est harmonie – et de faire la paix dans les différents contextes et entre des sujets divers. La diversité de personnes et de pensée ne doit pas provoquer refus et obstacles, parce que la variété est toujours un enrichissement. Par conséquent, aujourd’hui, invoquons avec un cœur ardent l’Esprit Saint, en lui demandant de préparer la route de la paix et de l’unité.

    En deuxième lieu, l’Esprit Saint oint. Il a oint intérieurement Jésus, et il oint les disciples, pour qu’ils aient les mêmes sentiments que Jésus et puissent ainsi assumer dans leur vie les attitudes qui favorisent la paix et la communion. Avec l’onction de l’Esprit, notre humanité est marquée de la sainteté de Jésus Christ et cette onction nous rend capables d’aimer nos frères avec l’amour même dont Dieu nous aime. Par conséquent, il est nécessaire de poser des gestes d’humilité, de fraternité, de pardon, de réconciliation. Ces gestes sont les prémices et la condition pour une paix vraie, solide et durable. Demandons au Père de nous oindre afin que nous devenions pleinement ses enfants, toujours plus conformes au Christ, pour nous sentir tous frères et ainsi éloigner de nous rancunes et divisions et nous aimer fraternellement. C’est ce que Jésus nous a demandé dans l’Évangile : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14, 15-16).

    Et enfin l’Esprit Saint envoie. Jésus est l’Envoyé, rempli de l’Esprit du Père. Oints du même Esprit, nous sommes aussi envoyés comme messagers et témoins de paix. Combien le monde a besoin de nous comme messagers de paix, comme témoins de la paix ! C’est une nécessité qu’a le monde. Alors, le monde nous demande de faire ceci : porter la paix, témoigner de la paix !

    La paix ne peut s’acheter : elle est un don à recevoir avec patience et à construire « artisanalement » par des petits et des grands gestes qui impliquent notre vie quotidienne. Le chemin de la paix se consolide si nous reconnaissons que nous avons tous le même sang et faisons partie du genre humain ; si nous n’oublions pas que nous avons un unique Père céleste et que nous sommes tous ses enfants, faits à son image et à sa ressemblance.

    Dans cet esprit je vous embrasse tous : le Patriarche, mes frères Évêques, les prêtres, les personnes consacrées, les fidèles laïcs, les nombreux enfants qui, aujourd’hui, reçoivent la première communion, ainsi que leurs parents. Mon cœur s’adresse aussi aux nombreux réfugiés chrétiens provenant de la Palestine, de la Syrie et de l’Irak : portez à vos familles et à vos communautés mon salut et ma proximité.

    Chers amis ! L’Esprit Saint est descendu sur Jésus près du Jourdain et a commencé son œuvre de rédemption pour libérer le monde du péché et de la mort. Demandons-lui de préparer nos cœurs à la rencontre avec nos frères au-delà des différences d’idées, de langues, de cultures, de religions ; demandons-lui d’oindre tout notre être de l’huile de sa miséricorde qui guérit les blessures des erreurs, des incompréhensions, des controverses ; demandons-lui de nous envoyer avec humilité et douceur sur les sentiers exigeants, mais féconds, de la recherche de la paix. Amen ! »

    Source : Radio Vatican.