Giuseppe Verdi : Nabucco - "Va pensiero"
Teatro dell'Opera di Roma - Dir. Riccardo Muti (Rome 2011)
Le livret du Nabucco de Verdi a été écrit par Temistocle Solera (1815-1878), qui s'est inspiré du Psaume 137 "Super flumina Babylonis" pour la rédaction du choeur "Va, pensiero", chanté par les Hébreux prisonniers à Babylone. Grand moment d'émotion, en communion avec le public italien, sur la scène du Théâtre de l'Opéra de Rome en 2011.
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Texte italien
Va, pensiero, sull’ali dorate; Va, ti posa sui clivi, sui colli, Ove olezzano tepide e molli L'aure dolci del suolo natal! Del Giordano le rive saluta, Di Sionne le torri atterrate... Oh mia patria sì bella e perduta! Oh membranza sì cara e fatal! Arpa d'or dei fatidici vati, Perché muta dal salice pendi? Le memorie nel petto raccendi, Ci favella del tempo che fu! O simile di Solima ai fati Traggi un suono di crudo lamento, O t'ispiri il Signore un concento Che ne infonda al patire virtù! |
Traduction littérale
Va, pensée, sur tes ailes dorées ; Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, Où embaument, tièdes et suaves, Les douces brises du sol natal ! Salue les rives du Jourdain, Les tours abattues de Sion ... Oh ma patrie si belle et perdue ! Ô souvenir si cher et funeste ! Harpe d'or des devins fatidiques, Pourquoi, muette, pends-tu au saule ? Rallume les souvenirs dans le cœur, Parle-nous du temps passé ! Semblable au destin de Solime (*) Joue le son d'une cruelle lamentation Ou bien que le Seigneur t'inspire une harmonie Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances ! (*) : Jérusalem |