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traité

  • Intention de prière du pape pour le mois de février

    La traite des personnes :
    « Pour l’accueil généreux des victimes de la traite des personnes, de la prostitution forcée et de la violence. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • 86e anniversaire de l'Etat de la Cité du Vatican

    L’Etat de la Cité du Vatican, que le pape Pie XI (1922-1939) avait défini comme « un petit territoire pour une grande mission », fête ce 11 février le 86e anniversaire de sa création, née des Accords du Latran.

    Les Accords du Latran furent en effet signés le 11 février 1929 par le cardinal Pietro Gasparri et le chef du gouvernement italien, Benito Mussolini. Cet accord international comportait trois actes distincts : un traité, un concordat et une convention financière. Le même jour, dans un discours adressé aux prêtres de Rome, Pie XI avait expliqué qu’« après avoir beaucoup réfléchi, médité et prié », il avait décidé « délibérément » de conserver « juste ce qu’il faut de territoire pour servir de support à la souveraineté (…) sans lequel elle ne pourrait pas exister ». Pie XI s’était réjoui « de voir le matériel territorial réduit au point de pouvoir et devoir être lui aussi considéré comme spiritualisé par la spiritualité immense, sublime et vraiment divine qu’il est destiné à soutenir et à servir ». (Sources : apic/imedia/VIS)

  • Méditation : l'endurcissement du coeur

    « J'ai peur qu'au milieu de vos occupations sans nombre, perdant tout espoir d'en voir jamais la fin, vous ne finissiez par vous y faire et vous y endurcir au point de rien plus même ressentir une juste et utile douleur. Soyez prudent, sachez vous soustraire pour un temps à ces occupations si vous ne voulez point qu'elles vous absorbent tout entier, et vous mènent peu à peu là où vous ne voulez point aller. - Où cela ? me direz-vous peut-être. - A l'endurcissement du cœur, vous répondrai-je. Après cela, n'allez pas me demander ce que j'entends par là ; c'est un abîme où l'on est déjà englouti dès qu'on n'en a plus peur. Il n'y a que le cœur endurci pour ne se point faire horreur à lui-même, parce qu'il ne se sent plus. Ne m'en demandez pas davantage sur ce point, adressez-vous plutôt à Pharaon, jamais un homme au cœur endurci ne s'est sauvé, à moins que Dieu, dans sa miséricorde, ne lui ait ôté son cœur de pierre, comme dit le Prophète, pour lui en donner un de chair. Qu'est-ce donc qu'un cœur endurci ? C'est celui qui ne peut plus être déchiré par les remords, attendri par la piété, ou touché par les prières ; les menaces et les coups le trouvent également insensible ; c'est un cœur qui paie les bienfaits par l'ingratitude ; qu'il est peu sûr de conseiller et redoutable de juger ; étranger à tout sentiment de pudeur en présence des choses honteuses, et de crainte en face du danger, on peut dire qu'il n'a rien de l'homme et qu'il est plein d'une téméraire audace dans les choses de Dieu : le passé, il l'oublie ; le présent, il n'en tient aucun compte ; l'avenir est le moindre de ses soucis ; il ne se rappelle du passé que les torts qu'on a eus à son égard ; le présent pour lui n'est rien, et l'avenir ne l'intéresse qu'au point de vue des vengeances qu'il médite et prépare. Enfin, pour le peindre en un mot, c'est un cœur fermé à la crainte de Dieu et des hommes.
    Voilà où toutes ces maudites occupations qui vous absorbent ne peuvent manquer de vous conduire, si vous continuez, comme vous l'avez fait jusqu'ici, à vous y livrer tout entier, sans rien réserver de vous-même. Vous perdez votre temps, et, si vous me permettez d'emprunter en m'adressant à vous, le langage de Jéthro (Ex 18,18), vous vous consumez dans un travail insensé qui n'est propre qu'à tourmenter l'esprit, épuiser le cœur et vous faire perdre la grâce. Je ne puis en effet, en comparer les fruits qu'à de fragiles toiles d'araignées. »

    St Bernard (v.1090-1153), De consideratione (Livre I, ch. II, 3), in "Œuvres complètes" Tome 2, Les cinq livres de la considération de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1865.
    Traité rédigé de 1148 à 1153 (+ 20 août), adressé à son ancien disciple le Bx Eugène III (*), ancien moine de Clairvaux et abbé du monastère cistercien de Saint-Vincent-et-Saint-Anastase à Rome (aujourd’hui l’abbaye de Tre Fontane), pape de 1145 à sa mort le 8 juillet 1153.
    (*) : et non à Innocent II (1130-1143), cf. citation de Benoît XVI, audience générale du 25 avril 2012.

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  • Méditation avec St Athanase : mort et résurrection

    « Le corps du Christ était de même substance que celui de tous les hommes, c'était un corps humain, et bien que par un nouveau prodige il fût issu de la vierge seule, il était cependant mortel, et il est mort selon le sort commun à ses semblables. Mais à cause de la venue en lui du Verbe, il n'était plus soumis à la corruption comme le voulait sa propre nature ; par la présence en lui du Verbe de Dieu, il était étranger à la corruption. Ainsi deux prodiges se rencontrent dans le même être : la mort de tous s'accomplissait dans le corps du Seigneur, et d'autre part la mort et la corruption étaient détruites par le Verbe qui habitait en ce corps (1). La mort était nécessaire, et il fallait qu'il mourût pour tous, pour payer la dette de tous. Aussi, comme je l'ai déjà dit, puisque le Verbe ne pouvait mourir lui-même, - il était immortel, - il prit un corps capable de mourir, afin de l'offrir pour tous comme son bien propre, et, souffrant lui-même pour tous dans ce corps où il était venu, de réduire à rien le maître de la mort, c'est-à-dire le diable, et "délivrer ceux qui par crainte de la mort, étaient leur vie durant assujettis à l'esclavage" (Hébr., II, 15).

    Assurément, puisque le Sauveur de tous est mort pour nous, nous les fidèles du Christ nous ne mourons plus de mort comme autrefois selon la menace de la loi, car cette peine a pris fin, mais puisque la corruption a cessé et a disparu par la grâce de la résurrection, il reste que, selon la condition de notre corps mortel, nous nous décomposons seulement pour le temps que Dieu a fixé à chacun, pour que nous puissions obtenir une plus belle résurrection (2). Car à la façon des semences jetées en terre, nous ne périssons pas dans la dissolution, mais nous sommes semés pour ressusciter, puisque la mort a été réduite à rien par la grâce du Sauveur. C'est pourquoi le bienheureux Paul, qui se fait pour tous le garant de la résurrection, dit : "Il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Quand le corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et le mortel l'immortalité, alors se réalisera la parole qui a été écrite : la mort a été absorbée dans la victoire ; où est, mort, ton aiguillon ? où, enfer, ta victoire ?" (I Cor., XV, 53-55). »

    (1) : Les métaphores du temple et de l'instrument sont familières à la christologie de saint Athanase. Bien qu'elles aient été reprochées à Nestorius, elles seront reprises dans la formule d'union de 433.
    (2) : Après la mort rédemptrice du Sauveur, la mort a perdu pour les hommes son caractère de pénalité, elle n'est plus que le résultat de leur condition de créatures, et le moyen pour eux de parvenir à la résurrection glorieuse. Une telle conception, qui semble oublier que la mort reste chose douloureuse et cruelle, et qu'elle demeure une conséquence du péché (Rom., VI, 12 ; I Cor., XV, 21), paraîtra assurément trop optimiste, même si elle peut s'appuyer sur certains textes de saint Paul (Rom., VIII, 17 ; II Tim., II, 11).


    St Athanase d'Alexandrie, Traité sur l'Incarnation du Verbe (20-21 : La Rédemption), Trad. et notes de P. Th. Camelot o.p., SC n°18, Le Cerf, 1946.

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    Saint Athanase le Grand, fresque du XIIIe siècle à Ohrid (Macédoine)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation avec St Louis-Marie Grignion de Montfort (fêté ce jour) : louanges à Marie, Mère de Dieu

    « Tous les jours, d'un bout de la terre à l'autre, dans le plus haut des cieux, dans le plus profond des abîmes, tout prêche, tout publie l'admirable Marie. Les neuf chœurs des anges, les hommes de tous sexes, âges, conditions, religions, bons et mauvais, jusqu'aux diables, sont obligés de l'appeler bienheureuse, bon gré mal gré, par ]a force de la vérité. Tous les anges, dans les cieux, lui crient incessamment, comme dit saint Bonaventure : Sancta, sancta, sancta Maria, Dei Genitrix et Virgo (1) ; et lui offrent des millions de millions de fois tous les jours la Salutation des anges : Ave, Maria, etc., en se prosternant devant elle, et lui demandant pour grâce de les honorer de quelques-uns de ses commandements. Jusqu'à saint Michel [qui], dit saint Augustin (2), quoique le prince de toute la cour céleste, est le plus zélé à lui rendre et à lui faire rendre toutes sortes d'honneurs, toujours en attente pour avoir l'honneur d'aller, à sa parole, rendre service à quelqu'un de ses serviteurs.

    Toute la terre est pleine de sa gloire, particulièrement chez les chrétiens, où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et villes. Plusieurs cathédrales consacrées à Dieu sous son nom. Point d'église sans autel en son honneur : point de contrée ni canton où il n'y ait quelqu'une de ses images miraculeuses, où toutes sortes de maux sont guéris, et toutes sortes de biens obtenus. Tant de confréries et congrégations en son honneur ! tant de religions (3) sous son nom et sa protection ! tant de confrères et sœurs de toutes les confréries, et tant de religieux et religieuses de toutes les religions qui publient ses louanges et qui annoncent ses miséricordes ! Il n'y a pas un petit enfant qui, en bégayant l'Ave Maria, ne la loue ; il n'y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n'aient en elle quelque étincelle de confiance ; il n'y a pas même de diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte.

    Après cela, il faut dire, en vérité, avec les saints :

    De Maria nunquam satis.

    On n'a point encore assez loué, exalté, honoré, aimé et servi Marie. Elle mérite encore plus de louanges, de respects, d'amours et de services.

    Après cela, il faut dire avec le Saint-Esprit : Omnis gloria ejus filiae Regis ab intus (4) : Toute la gloire de la fille du Roi est au-dedans : comme si toute la gloire extérieure que lui rendent à l'envi le ciel et la terre n'était rien, en comparaison de celle qu'elle reçoit au-dedans par le Créateur, et qui n'est point connue des petites créatures, qui ne peuvent pénétrer le secret des secrets du Roi.

    Après cela, il faut nous écrier avec l'Apôtre : Nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit (5) : Ni l’œil n'a vu, ni l'oreille n'a entendu, ni le coeur de l'homme n'a compris les beautés, les grandeurs et excellences de Marie, le miracle des miracles de la grâce, de la nature et de la gloire. Si vous voulez comprendre la Mère, dit un saint, comprenez le Fils. C'est une digne Mère de Dieu : Hic taceat omnis lingua : Que toute langue demeure muette ici. »

    (1) : "Sainte, sainte, sainte Marie, Mère de Dieu et Vierge" S. Bonaventura (inter opuscula), Psalt. majus, in Hymn. ad instar illius qui adscribitur Ambrosio et Augustino (Opera omnia, Vivès, Parisiis 1888, vol. 14, p. 222) C'est une adaptation mariale de Is 6, 3.
    (2) : Un texte du Speculum B.M.V., lect. 3 (Quaracchi 1904, t. 2, p. 39-40), que l'auteur Conrad de Saxe attribue explicitement à S. Augustin, a des traits communs avec ce passage.
    (3) : C'est-à-dire : tant d'Ordres ou Instituts religieux.
    (4) : Ps 44, 14.
    (5) : I Co 2, 9
    .


    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (8 à 12), in Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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    Tableau de Antonio Cortina Farinós (1841–1890)
    (Source et crédit photo)

  • Seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains

    Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre le trafic des êtres humains, qui vient de se dérouler au Vatican à l'initiative de la Conférence épiscopale d'Angleterre - Pays de Galles, pour examiner notamment le rôle que l’Église doit y jouer. D'emblée, il a qualifié ce fléau de plaie dans le corps social mondial, de blessure infligée au Christ, de crime contre l'humanité :

    "Ici sont réunies des représentants des autorités policières en charge de la lutte institutionnelle contre ce phénomène et des organisations humanitaires en charge des victimes. Il s'agit de deux approches distinctes qui peuvent et doivent converger. Dialoguer et échanger sur cette double base est fondamental, c'est pourquoi ce type de réunion est plus que nécessaire".
    En conclusion le Pape a félicité les organisateurs qui, un an après la première conférence, ont réussi à rassembler tant d'experts d'horizons divers afin de travailler ensemble. "cette rencontre est importante car elle montre qu'ensemble gens d’Église et personnes de bonne volonté savent dire Ça suffit !".

    Voici la déclaration finale des participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains :

    "Ce jour au Vatican, des représentants d'autorités policières et de représentants de l’Église catholique se sont réunis pour réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Ayant appuyé l'initiative, le Pape François a encouragé la communauté internationale à adopter une stratégie commune et efficace afin qu'à travers le monde aucun être humain ne puisse être utilisé comme une chose, et que la dignité de la personne soit toujours respectée. Comme responsables de l'application de la loi au sein de la communauté internationale nous nous engageons à éradiquer un délit qui abuse des personnes les plus vulnérables. Notre conférence entre dans un projet international de prévention, d'attention pastorale et de réinsertion qui met les victimes au centre de l'action. Chacun de nous s'engage à œuvrer avec l’Église et la société afin de livrer à la justice les responsables de ces crimes odieux et de tout faire pour alléger les souffrances de leurs victimes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.14)

    A lire (voir ci-dessus) : Jean Etévenaux, Histoire de l'esclavage, feuillage éditions, 2014.