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  • L'honneur de sept évêques

    Article rédigé par Liberté politique, le 05 février 2016

    Il est en France des sujets interdits, sur lesquels s'exprimer aboutit mécaniquement à une condamnation définitive et sans circonstances atténuantes par le système médiatico-politique. Parmi ceux-ci, l'avortement tient une place de choix, probablement la première place.

    FbdL_medium.jpgMgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, bien connu pour sa grande liberté de parole et son souci constant de rechercher et de dire la vérité, a osé, une nouvelle fois, braver l'interdit en prenant publiquement une position claire sur le drame que constitue l'interruption volontaire de grossesse.

    Il n'est pas bon, dans la France d'aujourd'hui, de faire preuve d'une telle liberté. Le canon, comme à Valmy, s'est mis de ce pas à tonner. Les premiers salves ont été tirées par une obscure féministe du sud-ouest, député de son état, bientôt relayée par Madame le Ministre de la famille en personne, indiquant à l'Assemblée nationale, au cours d'une intervention convenue, que de telles positions réactionnaires ramenaient notre pays aux heures les plus sombres de notre histoire. A bien l’écouter, cependant, son petit discours, passablement mensonger et caricatural, ne pouvait que conforter ce que tant de Français pensent désormais : la liberté d’expression, violemment et publiquement attaquée au sein même de l’Assemblée nationale par des autorités publiques, est plus que jamais menacée.

    Tout au long de son pontificat, le pape Jean-Paul II ne cessa de marteler que l'avortement constituait le drame le plus grave auquel était confronté le monde. La position de Mgr Aillet s'inscrit naturellement dans le prolongement de ce que disait le saint pape.

    Le déchaînement contre l'évêque de Bayonne a pris des proportions telles que plusieurs évêques lui ont publiquement manifesté leur soutien, en signant en sa compagnie une déclaration commune. Sans doute aurait-il fallu que cette tribune, qui s'inscrit dans la continuité de l'enseignement constant de l’Église sur le sujet fondamental de la vie, soit signée par l’ensemble des évêques de France, dans un beau mouvement de solidarité et d’union épiscopale concernant un constat sur lequel ils ne peuvent être en désaccord.

    Quoi qu'il en soit, sept évêques se sont publiquement dévoilés, au risque de subir une nouvelle fois les foudres du système. Cela est leur honneur. 

    Source : Liberté Politique.

    Cf. plus bas nos articles des :

    - 29 janvier : Merci Mgr Aillet

    - 30 janvier : Communiqué de Mgr Aillet : "Avortement, le débat est-il permis ?"

    - 1er février : les évêques qui appellent au « droit à la vie pour tous »

  • Communiqué de Mgr Aillet : "Avortement : le débat est-il permis ?"

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    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu'ils sentent la chaleur de notre présence, de l'amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme. » (Pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde)


    Alors que le gouvernement amorce de nouvelles mesures pour faciliter l’accès à l’avortement, nous appelons de nos vœux que ce débat, trop longtemps ostracisé, caricaturé, voire interdit, soit ouvert à nouveau. Parce qu’il engage l’avenir de notre pays dans une logique que le pape François appelle la « culture du déchet », ce combat assumé et mené par la classe politique doit être interrogé honnêtement, sans devenir un tabou social dont même les dérives ne peuvent être soumises à la critique.

    Il est en effet surprenant de constater la vigueur avec laquelle le gouvernement engage de nombreux moyens pour faire taire –non seulement le délai de réflexion légal pour les femmes- mais la réflexion autour de l’avortement elle-même, à grand renfort de campagnes médiatiques et aux frais du contribuable.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient souvent trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes » fréquemment instrumentalisé. Il est tout autant regrettable de constater que la violence des propos dont on accuse régulièrement les défenseurs de la vie n’est que la pâle expression de la violence –occultée mais bien réelle et physique- vécue par les enfants à naître et leur mère à l’occasion d’un acte d’avortement. Violence létale pour les premiers, et conséquences souvent dramatiques pour les secondes dont les issues psychologiques voire physiques ne sont malheureusement pas assez prises en considération.

    « Le droit à disposer de son corps », dont la ministre de la santé madame Marisol Touraine a fait état à l’occasion de ses vœux du 25 janvier dernier, ne suffit plus pour justifier cette politique mortifère. Il est acquis pour la science et le bon sens que l’enfant dans le ventre de sa mère est l’hôte de ce corps dont il ne partage pas le code génétique, dès ses premiers instants de vie. A ce titre, ce même droit à disposer de son corps doit pouvoir lui être accordé avec d’autant plus de rigueur qu’il est le plus faible et le plus petit d’entre nous. A l’heure où le monde et notre pays sont marqués par des drames terribles, quelle société peut prétendre faire l’impasse sur la défense des plus faibles et des plus fragiles d’entre les siens ?

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. A la suite du pape François qui disait à l’occasion de ses vœux au Corps diplomatique en 2014 : « la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur », nous appelons au droit à la vie pour tous, de la conception à la mort naturelle. Et au droit à l’avis.

    + Marc Aillet
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    « Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? […] Car l'enfant est le plus beau présent de Dieu à une famille, à un pays et au monde entier. Dieu vous bénisse !» (Mère Teresa, Discours à Oslo lors de la remise de son Prix Nobel)


    Avortement : Mgr Aillet explique son tweet du... par Diocese64

    Source : Diocèse Bayonne, Lescar, Oléron.

    NB : les "tweets" de Mgr Aillet relatifs à l'avortement ont été reproduits sur ce blog ici.