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un enjeu de fraternité

  • Un livre indispensable de la CEF : « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

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    « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

    Alors que le gouvernement français légifère sur la « fin de vie » et que ce sujet est exploité par de nombreux media - la plupart d'entre eux étant ouvertement favorables à l'euthanasie - la Conférence des évêques de France (CEF) s’inquiète de cette loi examinée à l’Assemblée nationale.

    Après ses déclarations publiées en janvier 2014 (« Pour un engagement de solidarité et de fraternité ») puis en janvier 2015 (« Ne prenons pas le problème à l’envers ! »), une conférence de presse a été organisée le lundi 9 mars dernier à Paris, avec Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, entouré du Père Bruno Saintôt, responsable du département Éthique biomédicale du Centre Sèvres et du Père Brice de Malherbe, tous trois membres du Groupe de travail de la CEF sur la « fin de vie ». Le Père Brice de Malherbe a accordé un entretien à l'Agence Zenit le même jour, décryptant avec précision les enjeux de ce débat, pour éviter « une dangereuse ambiguïté ».

    C'est donc avec le plus grand intérêt que l'on lira le livre que la CEF publie aujourd'hui aux Editions Salvator : « Fin de vie, un enjeu de fraternité ». Sont notamment réaffirmés dans ce texte officiel l'interdiction totale de l'euthanasie, et l'urgence de l'application de la loi Leonetti (2005) sur les soins palliatifs, dont le développement doit devenir une cause nationale prioritaire. Le droit à la sédation y est minutieusement étudié, avec les réserves inhérentes au respect de la vie et à la dignité humaine, telles que rappelées maintes fois par les souverains pontifes. Par ailleurs il ne manque pas de dénoncer l'instrumentalisation du médecin (« la main qui soigne ne peut être celle qui tue »), amené par les textes de ce projet de loi à trahir le serment d'Hippocrate (« Je ne provoquerai jamais la mort délibérément »)...

    Un texte essentiel appelant au discernement, qui propose de vraies perspectives de vie avec les personnes vulnérables traversant "l’ultime épreuve".

    « Oui, les personnes en fin de vie nous appellent à exercer la médecine avec toujours plus d'humanité. Elles nous convoquent tous à assumer notre propre vulnérabilité de telle sorte que s'établisse un vrai rapport de fraternité. En effet, le patient, allant vers sa mort, et le bien-portant, engagé dans l'art de l'accompagnement, partagent la même humanité, inexorablement marquée par la finitude. Dans cette fraternité se noue alors un dialogue d'une étonnante richesse. Il s'y manifeste les valeurs les plus vives de l'humanité, celles dont elle rêve et qui, à ce moment si improbable de l'ultime finitude, se dévoilent à celui qui a des yeux pour voir. Nul ne les découvre s'il n'entre pas dans ce dialogue fraternel. Il est source de paix, plus qu'on ne croit. »

    On pourra consulter également avec intérêt le blog édité par le Groupe de travail des évêques sur la fin de vie : http://findevie.catholique.fr/, où sont rassemblés de très nombreux documents de référence, les textes d’Église sur la « fin de vie », et de nombreux articles présentant les différentes approches de ce sujet.

    Editions Salvator - 160 pages - 15 €.