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  • Méditation - « Viens ! »

    « Tu peux dessiner les traits du Père et du Fils, mais l’Esprit n’a pas de visage ni même de nom susceptible d’évoquer une figure humaine. Tu ne peux pas imaginer l’Esprit ni mettre la main sur lui. Tu entends sa voix au plus intime de ta conscience, tu reconnais son passage à des signes souvent éclatants, mais tu ne peux pas savoir ni d’où il vient ni où il va (Jn 3, 8).
    Et cependant lui seul peut te faire prier : il est au commencement, au milieu et au terme de toute prière, comme de toute décision spirituelle. Tu dois donc le demander comme le don par excellence, qui contient tous les autres dons. La sainteté, c’est l’Esprit Saint comblant l’Église et le cœur de tous les croyants. Tu ne peux que l’appeler et le supplier de venir. Il est à la source des ministères, des sacrements et de la prière.
    Ne pense pas à l’appeler sur toi, ou sur les autres, ou même sur l’Église, d’une manière particulière, mais appelle-le purement et simplement dans une longue supplication : Viens ! Si tu passais toutes tes oraisons à redire ce petit mot, à prendre conscience de sa présence en toi, à l’adorer et à lui rendre grâce pour tous ses dons, tu serais en pleine prière trinitaire, et tu n’aurais pas perdu ton temps.
    Car tu n’as pas seulement à l’appeler de l’extérieur : l’Esprit du Christ ressuscité habite en toi, il vit au plus profond de ton cœur. Prier, c’est prendre conscience de sa présence, en ranimant le feu qui brûle sous la cendre. Son action part toujours de l’intérieur, et c’est de l’intérieur que tu le connaîtras : Vous le connaissez parce qu’il demeure en vous (Jn 14, 17). Reconnais donc sa présence en toi, supplie-le de déployer toute la force de son dynamisme. [...]
    Quand tu appelles l'Esprit, sois comme celui qui meurt de soif au désert. [...] Sans le savoir, tu es assoiffé de l’Esprit Saint. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret, Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation sur l'Avent

    « L'Avent nous oriente vers l'avenir. Ancrés dans la venue passée du Christ, enracinés dans la grâce qu'il ne cesse de nous proposer, nous regardons vers l'avenir. Dieu en qui nous croyons est Dieu qui est, qui était et qui vient. "Que ton règne vienne", supplions-nous. Et encore : "Viens, Seigneur Jésus". Pour nous chrétiens, le présent n'est pas meilleur que pour les autres. Nous vivons dans la même histoire, faite des mêmes événements dramatiques ou mesquins. Les catastrophes dont parle l'Evangile du premier dimanche, ce sont celles qui ébranlent notre monde. L'époque à laquelle Jean-Baptiste se manifeste n'était pas heureuse pour tous. Et quand Marie chante son Magnificat, elle sait de quoi elle parle. Dans ce présent qui est celui de tous, l'Avent nous appelle à attendre, à désirer, à demander la venue du Christ pour qu'il remette sur ses pieds ce monde trop souvent sens dessus dessous. Nous ne savons pas comment se fera cette venue du Seigneur. Les écrits apocalyptiques n'ont pas pour but de nous donner une description des derniers temps. Ils veulent renouveler notre foi se traduisant en espérance.
    [...] La venue du Christ ne dépend pas de nous. Mais il faut nous y préparer en accueillant chaque jour le Christ qui vient dans la prière, dans l'Eucharistie où sont célébrées la mort et la résurrection du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne, dans la conversion, dans l'action au service d'une société plus conforme au dessein de Dieu sur elle. Le temps de l'Avent est le temps de l'Eglise entre la première et la dernière venue du Christ. Durant ce temps, la tâche essentielle de l'Eglise est la mission. Comme la Vierge de la Visitation partant en hâte porter le Christ à Jean-Baptiste présent dans le sein d'Elisabeth, l'Eglise est pressée d'annoncer au monde Celui qui est venu pour lui et qui doit venir pour soumettre toutes choses "à Celui qui lui a tout soumis afin que Dieu soit tout en tous" (1 Co 15, 28). La mission de l'Eglise est d'annoncer et d'offrir au monde son avenir définitif. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006.

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  • Veni, creator, Spiritus

    Veni, creator, Spiritus,
    Mentes tuorum visita,
    Imple superna gratia
    Quae tu creasti pectora.

        Viens, Esprit Créateur,
        visite l’âme de tes fidèles,
        emplis de la grâce d’en-haut
        les cœurs que tu as créés.

    Qui diceris Paraclitus,
    Altissimi donum Dei.
    Fons vivus, ignis, caritas
    Et spiritalis unctio.

        Toi qu’on nomme le Conseiller,
        don du Dieu très-Haut,
        source vive, feu, charité,
        invisible consécration.

    Tu septiformis munere,
    Digitus paternae dexterae.
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.

        Tu es l’Esprit aux sept dons,
        le doigt de la main du Père,
        L’Esprit de vérité promis par le Père,
        c’est toi qui inspires nos paroles.

    Accende lumen sensibus
    Infunde amorem cordibus,
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.

        Allume en nous ta lumière,
        emplis d’amour nos cœurs,
        affermis toujours de ta force
        la faiblesse de notre corps.

    Hostem repellas longius
    Pacemque dones protinius ;
    Ductore sic te praevio
    Vitemus omne noxium.

        Repousse l’ennemi loin de nous,
        donne-nous ta paix sans retard,
        pour que, sous ta conduite et ton conseil,
        nous évitions tout mal et toute erreur.

    Per te sciamus da Patrem,
    Noscamus atque Filium ;
    Teque utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.

        Fais-nous connaître le Père,
        révèle-nous le Fils,
        et toi, leur commun Esprit,
        fais-nous toujours croire en toi.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito
    In saeculorum saecula. Amen.

        Gloire soit à Dieu le Père,
        au Fils ressuscité des morts,
        à l’Esprit Saint Consolateur,
        maintenant et dans tous les siècles. Amen.

    V. Emitte Spiritum tuum et creabuntur.
    R. Et renovabis faciem terræ.
    R. Envoie ton Esprit, Seigneur, et tout sera créé
    V. et tu renouvelleras la face de la terre.

    Oremus. Deus, qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti : da nobis in eodem Spiritu recta sapere ; et de eius semper consolatione gaudere. Per Christum, Dominum nostrum. Amen.

    Prions. Seigneur, qui instruis tes fidèles par les lumières de l'Esprit Saint. Donne- nous d'aimer par ce même Esprit ce qui est bien et droit ; et de trouver en lui la source de notre consolation. Par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

  • Séquence "Veni, Sancte Spiritus"

    Texte latin et  1. traduction française textuelle - 2. traduction liturgique moderne

    Veni, Sancte Spíritus,
    et emítte cælitus
    lucis tuæ rádium.

         Venez, ô Saint-Esprit,   (Viens, Esprit Saint, en nos cœurs)
         Et envoyez du ciel   (et envoie du haut du ciel)
         Un rayon de votre lumière.   (un rayon de ta lumière.)


    Veni, pater páuperum ;
    veni, dator múnerum ;
    veni, lumen córdium.

         Venez, père des pauvres,   (Viens en nous, père des pauvres)
         Venez, distributeur de tous dons,   (viens, dispensateur des dons,)
         Venez, lumière des cœurs.   (viens, lumière de nos cœurs.)


    Consolátor óptime,
    dulcis hospes ánimæ,
    dulce refrigérium.

         Consolateur suprême, (Consolateur souverain)
         Doux hôte de l’âme, (hôte très doux de nos âmes,)
         Douceur rafraîchissante. (adoucissante fraîcheur.)


    In labóre réquies,
    in æstu tempéries,
    in fletu solácium.

         Repos dans le labeur,   (Dans le labeur, le repos ;)
         Calme, dans l’ardeur,   (dans la fièvre, la fraîcheur ;)
         Soulagement, dans les larmes.   (dans les pleurs, le réconfort.)


    O lux beatíssima,
    reple cordis íntima
    tuórum fidélium.

         0 lumière bienheureuse   (O lumière bienheureuse,),
         Inondez jusqu’au plus intime,   (viens remplir jusqu'à l'intime)
         Le cœur de vos fidèles.   (le cœur de tous tes fidèles.)


    Sine tuo númine
    nihil est in hómine,
    nihil est innóxium.

         Sans votre secours,   (Sans ta puissance divine,)
         Il n’est en l’homme, rien,   (il n'est rien en aucun homme,)
         Rien qui soit innocent.   (rien qui ne soit perverti.)


    Lava quod est sórdidum,
    riga quod est áridum,
    sana quod est sáucium.

         Lavez ce qui est souillé,   (Lave ce qui est souillé,)
         Arrosez ce qui est aride,   (baigne de qui est aride,)
         Guérissez ce qui est blessé.   (guéris ce qui est blessé.)


    Flecte quod est rígidum,
    fove quod est frígidum,
    rege quod est dévium.

         Pliez ce qui est raide,   (Assouplis ce qui est raide,)
         Échauffez ce qui est froid.   (réchauffe ce qui est froid,)
         Redressez ce qui dévie.   (rends droit ce qui est faussé.)


    Da tuis fidélibus,
    in te confidéntibus,
    sacrum septenárium.

         Donnez à vos fidèles,   (A tous ceux qui ont la foi)
         qui en vous se confient   (et qui en toi se confient,)
         Les sept dons sacrés.   (donne tes sept dons sacrés.)


    Da virtútis méritum,
    da salútis éxitum,
    da perénne gáudium. Amen. Allelúia.

         Donnez-leur le mérite de la vertu,   (Donne mérite et vertu,)
         Donnez une fin heureuse,   (donne le salut final,)
         Donnez l’éternelle joie. Ainsi soit-il. Alléluia.   (donne la joie éternelle. Amen.)

  • Mozart - Veni Sancte Spiritus, KV. 47