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vierges folles

  • Mois de Marie - Neuvième jour

    Neuvième jour

    Vierge très prudente, priez pour nous.
     
    Vierge la plus prudente et la plus sage des vierges, qui n’avez jamais cherché que Dieu, par tous les moyens et dans toutes vos actions, vous dont la lampe fut toujours fournie de l’huile des plus saintes œuvres, pour attendre le céleste époux, obtenez-nous la grâce de ne pas tomber dans le malheur des vierges folles, mais de nous tenir toujours préparés, comme vous, par l’exercice des vertus, à l’arrivée de l’époux de nos âmes.

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  • 31 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole des vierges sages et vierges folles

    « ... D'où vient cette distinction ? Comment discerner les unes des autres ? Par l'huile ; car l'huile signifie quelque chose de grand et de très-grand. Ne serait-ce point la charité ? Mais c'est plutôt une question de ma part, qu'une affirmation précipitée. Je vous dirai donc pourquoi l'huile me semble être le symbole de la charité.

    "Voici, dit l'Apôtre, une voie encore plus élevée." Quelle est cette voie plus élevée ? "Quand je parlerais les langues des hommes et des Anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain sonnant ou une cymbale retentissante." La charité est donc cette voie plus élevée, et ce n'est pas sans motif qu'elle est désignée par l'huile, puisque l'huile surnage au-dessus de tous les liquides. Mets dans un vase de l'eau d'abord et de l'huile ensuite : c'est l'huile qui prend le dessus. Au contraire, mets l'huile d'abord et l'eau après : c'est encore l'huile qui surnage. Elle surnage donc toujours, quelque ordre que tu suives. Ainsi "la charité ne succombe jamais" (I Cor XII, 31 ; XIII, 1,8).

    Maintenant donc, mes frères, considérons ce que font les cinq vierges sages et les cinq vierges folles. Elles veulent aller au devant de l'époux. Que signifie aller au devant de l'époux ? C'est y aller de coeur, c'est attendre son arrivée. Mais il tardait de venir : ce fut alors que "toutes s'endormirent". Qui, toutes ? Et les folles et les sages "toutes s'assoupirent et s'endormirent." Faut-il prendre ce sommeil dans un bon sens ? Que faut-il en penser ? Ne devrions-nous pas l'entendre dans ce sens que l'iniquité se multipliant pendant que l'époux diffère de venir, la charité se refroidit ? Je n'aime pas cette interprétation et voici pourquoi : c'est qu'il est parlé dans la parabole de vierges sages, c'est qu'après avoir dit : "Et l'iniquité se multipliant, la charité se refroidit dans beaucoup", le Sauveur ajoute : "Or celui qui persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé" (Mt XXV, 12,18). Où donc voulez-vous placer les vierges sages ? N'est-ce point parmi ceux qui ont persévéré jusqu'à la fin ? Non, mes frères, non elles ne sont admises à entrer dans le palais, que pour avoir persévéré jusqu'à la fin. II s'ensuit que leur charité n'a rien perdu de son ardeur, qu'elle ne s'est point refroidie et qu'elle a brûlé jusqu'à la fin. Et c'est parce qu'elle a brûlé jusqu'à la fin que l'époux a fait ouvrir ses portes, et que les vierges ont été invitées à entrer, comme le fut cet excellent serviteur à qui il fut dit : "Entre dans la joie de ton Seigneur" (Mt XXV, 21,23). »

    Saint Augustin, Sermon XCIII (5-6) Les dix vierges ou la pureté d'intention, in "Oeuvres complètes de saint Augustin" Tome VI (Sermons détachés, Première série, Passages détrachés de Saint Matthieu), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

     

    « Les vierges sages sont des âmes qui, saisissant le moment favorable où elles sont dans des corps pour faire de bonnes œuvres, se sont préparées pour se présenter les premières lors de la venue du Seigneur. Les folles sont des âmes qui, relâchées et négligentes, n'ont eu que le souci des choses présentes et qui, oublieuses des promesses de Dieu, n'ont pas poussé jusqu'à l'espoir de la Résurrection. Et parce que les vierges folles ne peuvent aller au-devant avec leurs lampes éteintes, elles demandent à celles qui étaient sages de leur emprunter de l'huile. Mais celles-ci leur répondirent qu'elles ne pouvaient leur en donner, parce qu'il n'y en aurait peut-être pas assez pour toutes, ce qui veut dire que nul ne doit s'appuyer sur les œuvres et les mérites d'autrui, parce qu'il faut que chacun achète de l'huile pour sa propre lampe. »

    Saint Hilaire de Poitiers (315-367), Commentaire sur Matthieu, in Henri Duthu "Le Nouveau Testament et les Pères de l'Eglise" Tome 1, Résiac, 2001.