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  • Mort de Vincent Lambert : un obscurantisme d’état ?

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    Vincent Lambert est mort. La nouvelle est tombée ce matin. Ces derniers jours, la question s’imposait au saut du lit : est-il encore vivant ? Malgré la détermination de ses parents, de ceux qui l’entouraient, rien n’a pu sauver cet homme vivant, grand handicapé, qu’aucune machine ne maintenait en vie ; cet homme qui tournait la tête quand on l’appelait, qui vivait sous clé dans un hôpital et qu’un médecin a fini par laisser mourir de faim sous sédation, pour épargner aux vivants, le spectacle d’une trop cruelle agonie.

    Qu’avait-il fait pour mériter une mort qu’avec l’abolition de la peine capitale, on se défend d’éviter aux plus terribles de nos criminels ? La maladie, la fragilité, la vulnérabilité sont-ils devenu des délits ?

    Quels que soient les arguments des avocats, l’acharnement qui a été mis, contre toute raison, à débouter les recours, à annihiler la justice, laisse interdit. Jusqu’à ce que le gouvernement lui-même se dévoile en saisissant la Cour de cassation contre la Cour d’appel de Paris, faisant fi de ses propres engagements, de son propre droit, de ses propres lois.

    L’heure est désormais à la peine. Finalement une peine d’Etat puisque la France, dans cet acte posé contre les demandes suspensives du Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU, abdique des droits de l’homme. Elle sait qu’elle sera condamnée, mais n’en a cure.

    Vincent Lambert n’est qu’une étape. Emblématique certes, mais une étape. Avec sa mort, nous revenons aux heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité avec un mélange d’insouciance et de déraison. Eugénisme, euthanasie, les mots qui fâchent, qu’on brandit désormais comme des trophées, des victoires, les enveloppant d’une liberté vidée de son sens, d’une volonté devenue folle. Si la valeur d’un homme ne se mesure plus qu’à son capital d’utilité et non plus d’humanité, la pente douce ne sera que plus violente. Qu’allons-nous devenir ?

    Source : Gènéthique.org - 11 juillet 2019.

  • Réponses à 10 affirmations courantes favorables à l’euthanasie de Vincent Lambert

    1. « Sa mère n’a qu’à prendre son fils chez elle et s’en occuper elle-même ! »

    2. « Personne ne voudrait vivre comme ça, ce n’est pas une vie ! »

    3. « Il a dit qu’il ne voulait pas qu’on le maintienne dans un tel état, respectez sa volonté ! »

    4. « Il n’a plus conscience de lui-même, c’est un légume ! »

    5. « Non à l’acharnement thérapeutique ! »

    6. « Je suis contre l’euthanasie, mais là… »

    7. « Sa mère est une catholique traditionaliste qui fait subir à son fils ses croyances, c’est ignoble ! »

    8. « Quels coûts pour la sécurité sociale ! »

    9. « L’ONU n’a rien à voir dans cette affaire. Les exigences de ses comités n’ont aucune valeur en France »

    10. « Toutes ces années de procédures, c’est de l’acharnement judiciaire en plus de l’acharnement médical ! »

    La détermination des parents de Vincent Lambert à l’égard de la vie de leur fils, malgré son très lourd handicap, suscite de l’admiration mais également beaucoup d’incompréhensions et de mépris.

    À l’heure où Vincent est matériellement en train de mourir de faim et de soif, ces questions et objections, qui sont d’ordre général ou particulières au cas de Vincent Lambert, méritent des réponses.

    Réponses à lire sur le site de l'ECLJ.

  • Vincent Lambert : l'ONU réitère sa demande de maintien de l'alimentation et de l'hydratation

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    L’ONU a réagi ce mardi 2 juillet à la nouvelle annonce de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert (cf. Vincent Lambert de nouveau dans le couloir de la mort), via le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH), pour réaffirmer sa demande du 4 mai dernier (cf. Affaire Vincent Lambert : le Comité pour les personnes handicapées de l'ONU demande la suspension de la décision d’euthanasie) : « Le service des requêtes et des enquêtes du CDPH vient de réitérer en urgence auprès de l’Etat Français sa demande de maintien de l’alimentation et de l’hydratation de M. Vincent Lambert à titre conservatoire. » Dans ce communiqué est rappelé : « Le caractère obligatoire des mesures conservatoires afin de garantir l’effectivité du recours auprès du CDPH qui impose qu’il ne soit pas porté atteinte à la vie de Vincent Lambert. »

    Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris Saclay, souligne que c’est notre conception de l’humanité qui est en jeu dans cette décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation : « Aujourd’hui, le médecin qui a annoncé, une nouvelle fois, à M. Vincent Lambert qu’il a été légalement décidé de l’exclure de la communauté des vivants, engage notre conception des principes d’humanité. C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette légalisation de la mort donnée, quel que soit notre profond respect de l’état de droit ». Il redoute les conséquences de cette décision : « Il y aura un ‘après’ M. Vincent Lambert car nous sommes plus convaincus désormais de ce que nous n’acceptons pas, et de ce que représente un accompagnement dans la vie qui n’a rien à voir avec un acharnement thérapeutique ».

    Sources : Gènéthique.org
    Je soutiens Vincent (02/07/2019) – Communiqué – L’ONU réagit ce 2 juillet 2019 à la nouvelle annonce d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert
    Le Figaro (02/07/2019) – Emmanuel Hirsch, « nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette légalisation de la mort donnée »

  • Le cas Vincent Lambert : Lettre du Docteur Sabine Paliard-Franco

    Lettre du docteur Sabine Paliard-Franco
    à l'attention de Madame la Ministre de la Santé Dr Agnès BUZYN

    objet : Cas de Mr Vincent LAMBERT

    Madame la Ministre et Chère Consœur,

    Peut-être que cette lettre ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau. Tant pis, je tente ma chance car je suis, en tant que médecin, bien préoccupée par la situation de Monsieur Vincent Lambert. Je ne souhaite pas manquer l'ultime tentative de vous convaincre sur ce sujet, particulièrement sensible.

    D'après les données que j'ai, cet homme de 42 ans, traumatisé crânien lors d'un accident de la route, sauvé et réanimé il y a 10 ans, est actuellement lourdement handicapé, tétraplégique et dépendant dans un lit au CHU de Reims. Depuis de nombreux mois, voire des années, il est question de lui dans les media, car son cas complexe et délicat sème le doute dans les esprits et la discorde dans sa famille. Et l'on tremble régulièrement sous la menace de l'arrêt de ses soins.

    Qu'est-ce que cela veut dire ?

    Je ne peux que comparer son cas à celui de Michaël Schumacher, également traumatisé crânien avec de lourdes lésions cérébrales, en état pauci-relationnel, et dont la santé après son hospitalisation fait désormais l'objet de soins spécialisés très attentifs en milieu privé.

    Je souhaite attirer votre attention sur plusieurs points qui me semblent essentiels à la prise de décision le concernant. Je me permets d'argumenter car je suis Spécialiste en Médecine Générale, diplômée de Paris, Necker-Enfants-Malades, et j'ai surtout été pendant plusieurs années médecin coordinateur en HAD au CHU de Grenoble, prodiguant des soins palliatifs. De ce fait, j'ai souvent été amenée à prendre des décisions, après concertation collégiale, sur l'arrêt des soins, pour éviter l'obstination déraisonnable dans les cas lourds de fin de vie. Cette expérience me permet d'avoir, à ma petite place, un regard critique sur ce qui se vit autour de Vincent Lambert.

    La décision récente d'interrompre l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert et le laisser mourir devrait être collégiale et correspondre à la loi Léonetti II. Or il me semble que sa situation ne répond absolument pas aux critères de cette loi, et ce, sur de nombreux points. Je m'explique :


    1/ Il me semble que Mr Vincent LAMBERT n'a pas signé de son vivant de directives anticipées, puisque cela n'était pas en vigueur à l'époque de son accident.

    Seul le témoignage verbal de son épouse tendrait à croire qu'il désapprouverait cette situation de dépendance.

    Tout le monde sait que lorsque l'on est fort et bien portant, l'on peut lancer à la volée, à qui veut l'entendre et avec conviction, qu'on ne supporterait pas d'être un légume, et qu'il ne faudrait pas en cas d'accident insister pour être maintenu en vie...Or nous le constatons bien, nous médecins expérimentés dans ces questions de fin de vie, que la plupart des malades, une fois la maladie ou le handicap présents, trouvent d'autres ressources insoupçonnées, physiques, morales et spirituelles, pour lutter contre la maladie et partent souvent contre toute attente lorsqu'ils ont accompli ce qu'ils avaient à faire.


    2/ Depuis 10 ans, s'il n'avait pas eu envie de vivre, Vincent Lambert se serait débrouillé pour contracter une pneumopathie ou une infection nosocomiale. Il serait décédé depuis longtemps.

    Or, il tient toujours, il a les yeux ouverts sur les photos ou les extraits de vidéo le concernant, il respire de manière autonome, il est dans un état stable, il est par conséquent bien vivant et absolument pas en fin de vie. Ce que des dizaines d'experts ont rappelé à vos services depuis ces derniers mois. Donc on ne peut argumenter sur la fin de vie imminente qui nécessiterait son euthanasie passive puis active.

    C'est bien ce qui dérange aujourd'hui et qui sème le doute dans la société. Vincent Lambert ne souffre pas d'abandon car il est régulièrement visité par ses parents et certains frères et sœurs, il est entouré et défendu avec ardeur par ses parents...Vincent Lambert garderait même de manière minime et subtile une vie de relation avec eux, il se sent sûrement aimé.

    C'est pour cela qu'il tient encore ! Pourquoi ne pas prendre le risque de le transférer dans une unité spécialisée même privée pour permettre à ses parents, qui lui ont donné la vie, de le garder en vie avec tout leur amour ? Quel bénéfice en retirent-ils, autre que celui de choyer et préserver celui qu'ils aiment, à qui ils donnent tout ? Pourquoi leur voler leur dernier combat de parents alors que rien n'est encore perdu ? Pourquoi critiquer leur foi chrétienne, alors qu'ils ne causent de tort à personne ? C'est une forme de discrimination envers eux. Pourquoi l'épouse n'abandonne-t-elle pas la tutelle si elle n'en peut plus, a déjà fait son deuil et souhaite refaire sa vie ? Le cas de Vincent Lambert ne doit pas être un porte-étendard idéologique pour la légalisation de l'euthanasie des personnes vulnérables ou non productives. Nous sommes au Pays des Droits de l'Homme, et la vie doit être protégée lorsqu'elle est encore là. Lorsqu'il y a un doute, il faut privilégier la vie !


    3/ S'il s'agit d'un problème de place à l'hôpital, ou de budget transférons-le dans une unité privée ! Il y a sûrement des considérations financières, mais quelles sont-elles ? Il n'est pas cancéreux, pas atteint de VIH ou de maladie auto-immune avec biothérapie, qui coûtent quand même bien plus cher et n'a vraisemblablement pas besoin d'imagerie complexe, il n'a pas d'assistance cardio-respiratoire, il est juste nourri et hydraté dans un état stable. ( d'où le fait que l'on ressasse toujours les mêmes menaces depuis des années) Il a logiquement besoin d'une aide-soignante et d'une infirmière qui assurent le nursing et le changement de position, de la kiné pour éviter les escarres...L'administration de la nutrition et de l'hydratation par gastrostomie ou sonde naso-gastrique...Un lit médicalisé avec matelas anti-escarres et une potence...Bref : L'argument de la difficulté technique ou financière ne tient pas.


    4/ Il n'est pas non plus mentionné qu'il présente des souffrances insupportables qui nécessiteraient une sédation profonde, sauf si l'on ne veut pas voir en face des souffrances affreuses générées par l'arrêt même de la nutrition et de l'hydratation, qui entraînent la douleur cruelle de mourir de soif.

    Donc cet argument de soulager d'hypothétiques souffrances pour abréger sa vie ne tient pas non plus.


    5/ S'il devait y avoir la question de l'obstination thérapeutique, elle se serait posée il y a 10 ans, quand Vincent était entre la vie et la mort. Il a finalement choisi de vivre, avec l'aide et le dévouement des équipes médicales. Il ne s'agit pas non plus dans son cas présent d'une obstination déraisonnable car il ne s'agit pas de soins curatifs d'une maladie incurable, mais du soin corporel et nutritionnel de base d'une personne lourdement handicapée et sans défense.

    Si le problème est la survie artificielle du simple fait de la nutrition, car ce patient est incapable de se nourrir par lui-même du fait de ses paralysies, alors nous pourrions tirer la même conclusion au sens large pour les personnes âgées dépendantes, hémiplégiques, sans parler des bébés qui ne sont pas autonomes ! La nourriture est vitale pour tous, et un droit incontestable, même pour ceux qui ne peuvent se nourrir par eux-mêmes !


    6/ Le médecin n'est pas le maître de la vie et de la mort et peut tout à fait se tromper dans son appréciation.

    Lorsque ma propre mère a eu un grave accident de la route, alors qu'elle m'attendait, enceinte de 5 mois, l'équipe médicale de neurochirurgie au 5e étage du CHU de Grenoble ( unité où a d'ailleurs été admis Michaël Schumacher après son accident de ski ) avait préconisé de pratiquer un avortement sur ma maman, traumatisée crânienne, pour tenter de la sauver.

    Mon père, à l'époque interne en Médecine s'y est opposé farouchement, et finalement, ma mère et moi avons eu la vie sauve, contre toute attente.

    L'accident avait plongé ma mère dans un coma profond, et lorsqu'elle a repris conscience, elle a été capable de répéter tout ce qui a été dit à son sujet autour d'elle, et même par les infirmières dans le couloir d'à-côté !

    C'est la raison pour laquelle nous devons avoir le plus grand respect pour la vie de tout patient dont la conscience est altérée. Il faut à tout prix éviter l'orgueil et la toute-puissance de la Médecine car nous ne détenons pas la Vérité absolue sur la vie et son mystère.

    J'aurais pu être victime d'une erreur d'appréciation médicale. Je n'ai heureusement pas de séquelles et ma mère a parfaitement récupéré ses facultés. Même si Vincent Lambert a des séquelles cérébrales irréversibles, il vit toujours, et nul ne peut dire ce qu'il pense et pourquoi il s'accroche. Cela échappe à tout le monde.

    Dans le doute, laissons Vincent en vie. Une partie de sa famille tient à lui et s'en occupe. C'est une chance pour lui, et non une maltraitance ! Il ne faudrait pas que la loi s'oppose à l'éthique et à l'intérêt-même de l'être humain.

    Ce n'est pas parce que quelque chose est légal qu'il est forcément moral et bon. Nous l'avons observé dans de nombreux pays autoritaires, où la loi a mené à des pertes humaines innombrables. L'Holocauste en est un exemple criant.

    Par ailleurs, aucune religion ne permet de donner la mort, il faut aussi en tenir compte. Dans notre monde en manque de repères moraux, culturels et éducatifs, quand on est en responsabilité, il faut bien discerner pour agir dans le sens du bien !

    En conclusion, je pense qu'une décision soi-disant légale d'interrompre les soins de confort et de nutrition de base chez un patient handicapé, va contre le caractère légal de la loi Léonetti, ce que j'ai détaillé plus haut. Le CHU de Reims ne peut pas se réfugier derrière cette loi.

    Ce serait tout à votre honneur de prendre une décision sage, conforme à votre conscience et au Serment d'Hippocrate. C'est la confiance de l'opinion vis-à-vis du corps médical qui est en jeu.

    Car la Médecine est là pour soigner, pas pour donner la mort, surtout dans ce cas tellement polémique. La Loi Léonetti II suffit amplement à répondre à la majorité des vrais cas de fin de vie qui se présentent et protège ainsi les soignants comme les familles dans leurs décisions. Ce n'est pas le cas de Vincent Lambert qui n'est pas mourant.

    Si Vincent Lambert vit toujours, alors je vous en supplie, respectez sa vie !

    Je vous prie d'agréer, Madame et Chère Consœur, l'expression de mes sentiments respectueux et dévoués,

    Dr Sabine PALIARD-FRANCO

    Source : Paix Liturgique, Lettre 695 bis publiée le 20 mai 2019.

  • Vincent Lambert : les avocats demandent le transfert dans un établissement spécialisé

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    « Vincent va bien. Vincent n'est pas en fin de vie », a déclaré sa mère Viviane en sortant de l'hôpital mardi, après la reprise de son alimentation et hydratation. « Vincent n'a besoin que de boire, manger et d'amour ». Il n'est pas « le légume branché à des machines qu'on nous a toujours décrit », a confirmé Me Jérôme Triomphe, l’avocat des parents, « un légume ne pleure pas ».

    « Le combat, à partir d'aujourd'hui, c'est le transfert de Vincent dans une unité spécialisée où il sera pris en charge de manière bienveillante par des spécialistes », a poursuivi Me Jérôme Triomphe. Celui-ci a précisé avoir déjà entrepris « un certain nombre de démarches » en vue d'un transfert pour « sortir Vincent par le haut de ce véritable enfer qu'est devenu le CHU ».

    De son côté, le Saint-Siège a demandé hier « que des solutions efficaces puissent être trouvées le plus rapidement possible pour protéger la vie de M. Lambert », dénonçant « la grave violation de la dignité de la personne que comporte l'interruption de l'alimentation et de l'hydratation ». « La continuité de l'assistance est un devoir incontournable », a-t-il été rappelé. Le pape François s’est montré opposé à « l'acharnement thérapeutique » qui prolonge artificiellement la vie, mais soutient le respect du terme naturel de la vie contre toute forme d'euthanasie.

    Suite à la dernière décision de la cour d'appel de Paris et la reprise des traitements de Vincent Lambert, l’audience prévue jeudi au Conseil d’Etat en vue d’ordonner la suspension de l'interruption des « soins » dans l'attente de l'examen de la plainte déposée devant le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH) a été annulée « en raison du désistement des parties ».

    « A l'époque de la peine de mort, les avocats essayaient de trouver tous les recours possibles et imaginables pour arriver à faire tomber la condamnation à mort de leur client », a observé Frédéric Rolin, professeur de droit public à l'université Paris Sud. « Qu'on cherche tous les recours possibles, quand la vie d'un homme est en jeu, ça ne me parait pas déraisonnable. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'acharnement judiciaire » dans l'affaire Lambert, a ajouté le professeur. 

    Sources : Gènéthique.org - AFP (21/05/2019, 22/05/2019).

  • Cent juristes signent une tribune pour sauver Vincent Lambert

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    Vincent Lambert en août 2014. PHOTO © HO / Fournie gracieusement par et avec l'autorisation de la famille Lambert / AFP

    « Si nous ne faisons rien d’ici au 20 mai 2019, (…) Vincent Lambert va mourir de faim, de soif et d’absence de soins élémentaires, sous le regard froid d’un corps médical qui a sciemment décidé de violer son serment de ne pas nuire à son prochain ».

    Ils sont magistrats, avocats, universitaires spécialistes du droit, notaires, et ils sont 93. Ils signent une tribune pour dénoncer la décision « la plus inhumaine que l’on puisse prendre », celle engagée par le médecin du CHU de Reims, et qui intervient à l’issue de nombreux recours, de suspendre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert. Ils ajoutent « rien ne peux justifier cette décision ».

    Les juristes rappellent que « Vincent Lambert n’est pas en fin de vie », mais qu’il est « dans cette situation d’une dépendance absolue après un grave accident ».

    « Accepter cette décision, pour la société française, signifierait que l’on a perdu, chez nos concitoyens, le sens de la valeur infinie de la vie, quelle qu’elle soit, diminuée, inconsciente, limitée par la maladie et le handicap », ajoutent-ils, rappelant qu’ « un signal » a été envoyé par le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demandant « à l’état français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt des traitements d’alimentation et d’hydratation ». Ils demandent au gouvernement « de suivre cette demande qui engage la France, membre de l’ONU ».

    Plus loin, ils rappellent qu’ « une solution est possible et l’on voudrait comprendre pourquoi elle n’a pas été mise en œuvre : déplacer Vincent Lambert dans une structure plus adaptée » et dénoncent l’ « incarcération hospitalière » dont il fait l’objet.

    Enfin, ils insistent pour que chacun intervienne auprès des autorités publiques et des médecins pour lancer un appel : « Respectez la vie de Vincent Lambert et confiez-le à ceux qui veulent lui conserver sa dignité d’homme ».

    Sources : Gènéthique - Valeurs actuelles, Guillaume Drago (16/05/2019) - [Tribune] L'appel de cent juristes pour sauver Vincent Lambert
  • Viviane Lambert sera devant l'hôpital de Reims ce dimanche 19 mai pour supplier de laisser en vie son fils

    Alors que le docteur SANCHEZ a annoncé l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert à partir du 20 mai, Viviane Lambert sera devant l'hôpital de Reims ce dimanche 19 mai pour supplier de laisser en vie son fils

    Message reçu de Viviane Lambert :

    Chers amis,

    Dans ces moments dramatiques, je suis très touchée par tous vos messages de soutien pour mon fils Vincent.

    Vous êtes nombreux à me demander « Qu’est-ce qu’on peut faire » ?

    Ce dimanche 19 mai , je serai dès 15h devant l’hôpital de Reims, pour les supplier de continuer à hydrater et nourrir Vincent. En France, en 2019, personne ne devrait mourir de faim et de soif. Si vous le souhaitez, vous pouvez m’accompagner.

    CHU de Reims - Hôpital Sébastopol

    48 Rue de Sébastopol
    03 26 78 78 78

    Il faut garder espoir jusqu’au bout et expliquer à tout le monde que Vincent n’est pas en fin vie, il est handicapé ! Rien n’est perdu, le comité des personnes handicapées de l’ONU a demandé à la France de continuer à hydrater et alimenter Vincent. Il faut que la France respecte la convention qu’elle a signée, elle doit le faire pour Vincent mais aussi pour tous les autres handicapés.

    Encore merci à tous, du fond de mon cœur de maman.

    Viviane Lambert, maman de Vincent Lambert.

     

    Plus que jamais, restons mobilisés pour Vincent !

  • Vincent Lambert : En réponse à Agnès Buzyn, ministre de la Santé

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    Alors que le Comité International des droits des personnes handicapés de l’ONU vient de demander à la France de ne pas suspendre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert (cf. , les déclarations de la ministre de la Santé Agnès Buzyn laisseraient croire à une mesure facultative. Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), une ONG active auprès de la CEDH et des Nations unie, revient sur les derniers éléments de l’affaire.

    Article à lire sur Gènéthique.org et l'ECLJ.

    Photo © FAMILY HANDOUT / AFP

  • Vincent Lambert : un point sur l' « affaire »

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    Le 31 janvier dernier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s’est prononcé sur au sujet de Vincent Lambert, tétraplégique depuis plus de 10 ans à la suite d’un accident de la route. Il a estimé que « le maintien des soins et traitements constitue une obstination déraisonnable » et a ordonné l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation du patient (cf. Affaire Vincent Lambert : le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne favorable a l'arrêt des soins). Les avocats des parents de Vincent Lambert ont déposé un recours auprès du Conseil d’Etat.

    Dans l’émission de KTO A la source, présentée par Olivier de Keranflec', Marie-Anne Chéron, rédactrice en chef de Génèthique, reprend les faits et démêle les véritables enjeux de cette « affaire ».


    « Vincent Lambert n’est pas du tout en fin de vie »

    Source : Gènéthique.org

  • Anniversaire de Vincent Lambert : envoyez-lui une carte d'anniversaire !

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    Mardi 20 septembre prochain, Vincent aura 40 ans.

    A cette occasion, Viviane et Pierre, les parents de Vincent, ont rencontré le Dr Daniela SIMON hier pour lui demander que Vincent puisse être entouré par ses neveux et nièces, les enfants de son frère David. Le Dr Daniela SIMON leur a opposé un refus méprisant.

    Les avocats de Vincent Lambert ont saisi le juge des tutelles le 19 août pour que soit levée la liste de proscription qui empêche les visites de Vincent.

    Ce 20 septembre, nous pouvons nous aussi entourer Vincent Lambert.

    Nous, proches, amis et soutiens de Vincent, nous pouvons lui adresser une carte d’anniversaire, et lui dire qu'on pense à lui !

    Deux moyens sont possibles :

    - Ecrire une carte postale ou d'anniversaire
    - Utiliser une application de carte postale en ligne : vous prenez une photo de votre choix et elle est imprimée puis postée par le dispositif de l'application.
    (exemples : Fizzer.fr ou popcart.com)

    Dans tous les cas, il est important de délivrer un message courtois.

    A envoyer à l’adresse :

    Vincent Lambert
    CHU de Reims - Hôpital Sébastopol
    48 Rue de Sébastopol,
    51100 Reims

    Nous comptons sur vous !

  • Vincent Lambert : Me Paillot réagit à la décision de reprise de la procédure d'arrêt des soins

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    La cour administrative d’appel de Nancy a ordonné ce jeudi 16 juin, au CHU de Reims, la reprise de « la procédure collégiale en vue d’un éventuel arrêt des traitements de Vincent Lambert », infirmant une décision de première instance datant d'octobre 2015 (cf. Vincent Lambert : Le Tribunal administratif rejette la demande d'arrêt des traitements).

    Déconcertés, les avocats des parents de Vincent Lambert ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État, jugeant la décision de la cour d’appel « non seulement absurde mais inhumaine. »

    Me Jean Paillot rappelle d’ailleurs que « cet arrêt ne tient pas compte d’une autre procédure judiciaire toujours pendante devant les tribunaux, qui concerne la désignation d’un tuteur pour Vincent Lambert ». Raison pour laquelle, il est fort probable que les parents de Vincent Lambert attendront le 8 juillet pour déposer leur recours. La cour d’appel de Reims annoncera en effet à cette date « sa décision concernant la tutelle de Vincent Lambert, accordée en première instance à sa femme Rachel pour une période de dix ans ». Aussi, Me Jean Paillot « demande très officiellement au CHU de Reims de suspendre à nouveau la procédure collégiale, cette fois pour une duré déterminée, le temps que le tuteur soit officiellement nommé ».

    Les parents de Vincent Lambert espèrent que la nomination d’une autre cette tutelle permettra de « transférer Vincent Lambert dans un autre établissement qui lui procurera les soins dont il besoin ». « Il faut sortir Vincent des griffes de cette équipe médicale », a déclaré Me Jean Paillot.

    La fondation Jérôme Lejeune qui s’est exprimée hier dans un communiqué de presse « dénonce le fondement de cette décision », et y voit une « mise à mort » du tétraplégique. La fondation ajoute que cette décision est fondée sur « la culture du déchet qui veut éliminer les êtres humains quand ils ne sont plus jugés utiles ou dont la vie est décrétée indigne d’être vécue ».

    Sources: Gènéthique.org - AFP (Arnaud Bouvier) 16/06/2016, La croix (Flore Thomasset) 17/06/2016.

  • Empêchons l’euthanasie des personnes handicapées

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    La proposition de loi sur la fin de vie (des députés Jean Leonetti (LR) et Alain Claeys (PS)) revient en 2ème lecture au Sénat : le 21 octobre en commission et le 29 octobre en séance. Lors du passage du texte à l’Assemblée, début octobre, près de 5 500 soutiens ont alerté leur député, via cette même mobilisation.

    A une semaine de la dernière étape de la navette parlementaire, la Fondation Jérôme Lejeune appelle à déployer encore plus d’énergie pour mobiliser les sénateurs et protéger ainsi la vie de tous les Vincent Lambert. Pour cela, la Fondation Jérôme Lejeune relance aujourd’hui, et jusqu’à la date limite de dépôt des amendements (26 octobre), une mobilisation virale « En plein scandale Vincent Lambert, empêchons l’euthanasie des personnes handicapées ». Elle appelle les citoyens à interpeller leur sénateur via une page mobilisation dédiée pour introduire dans la proposition de loi des amendements de nature à :

    Préciser qu’une personne handicapée, parmi lesquelles les personnes cérébrolésées, ne peut pas faire l’objet d’un arrêt de traitements par le seul fait qu’elle est handicapée.
    Modifier la procédure collégiale, actuellement appliquée dans le cas d’un arrêt de traitement d’une personne inconsciente, en disant que la décision d’arrêt de traitement ne relève pas d’un seul médecin, qu’elle doit être prise après consensus avec la famille, et qu’à défaut de consensus, une médiation doit nécessairement être proposée par l’établissement médical ou médico-social.
    Définir ce qui relève des traitements et ce qui relève des soins, de manière à ce que l’administration des soins dus à tout patient, quel que soit son niveau de conscience, ne puisse plus être interprétée comme relevant de l’acharnement thérapeutique.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’émeut : « La loi Leonetti de 2005 est souvent présentée comme un juste équilibre mais c’est pourtant cette loi qui a permis l’affaire Vincent Lambert. Lequel demain, pourrait être euthanasié par privation d’eau et d’alimentation.A la source, réside l’amalgame permanent et entretenu entre handicap et fin de vie. Non seulement il faut agir pour protéger d’urgence tous les Vincent, mais plus largement, il est nécessaire de créer un cadre légal de protection et de soin des personnes handicapées ».

    Fondation Jérôme Lejeune.

    3 étapes en moins de 3 min pour écrire avant
    lundi soir 26 octobre !

    Le lundi 26 octobre au soir est la date butoir pour que les sénateurs déposent des amendements.

     

  • Communiqué de Mgr Aillet : La France, les chrétiens d'Orient et Vincent Lambert

    Deux drames nous invitent à redoubler de ferveur en ces derniers jours, rappelle dans un communiqué Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron : Vincent Lambert et les chrétiens d'Orient.

    Communiqué de Mgr Marc Aillet, du 23 juillet 2015, au sujet de la France, des Chrétiens d'Orient et de Vincent Lambert.

    La France, les Chrétiens d'Orient et Vincent Lambert

    Tandis que s’achèvera bientôt la grande neuvaine de prière pour la France, qui a mobilisé tant de nos compatriotes durant neuf mois, suscité l’intérêt de nombreux hommes d’Eglise de divers horizons, qui ont prêté leur plume pour nourrir notre méditation, il y a deux drames qui nous invitent à redoubler de ferveur en ces derniers jours.

    L’abandon des chrétiens d’Orient par les pays occidentaux en général, et la France en particulier malgré ses engagements historiques. En Irak, les réfugiés bénéficient sans doute de l’aide humanitaire, mais voient s’amenuiser leurs chances de retourner dans leurs maisons dont ils ont été violemment expulsés par l’Etat Islamique, il y a un an. Découragés, beaucoup n’aspirent qu’à fuir sous des cieux plus cléments, espérant un avenir meilleur pour leurs enfants. Non seulement les visa sont accordés au compte-gouttes, j’en suis le témoin impuissant dans mon diocèse où nous aidons la communauté chaldéenne à accueillir les réfugiés, mais aucune décision politique d’envergure ne semble à l’ordre du jour, de telle sorte qu’ils se sentent abandonnés.

    En Syrie, les chrétiens sont en proie aux pires violences et vivent quotidiennement dans la terreur. Nos interventions de ces dernières années, au nom d’intérêts mercantiles et géopolitiques à la solde des  Etats-Unis qui continuent d’imposer au monde leur vision libérale-libertaire et de défendre leur volonté de Toute-Puissance, ont largement contribué à ce chaos. Pendant ce temps, l’Etat Islamique poursuit sa progression, trouve partout des complicités, renforce l’Islamisation et porte sur notre sol ses actions terroristes. Les minorités chrétiennes en Orient passeront-elles par pertes et profits, au nom de stratégies occidentales illisibles et attentistes ? D’ailleurs, quel intérêt leur sort pourrait-il susciter chez nos concitoyens, alors que s’instaure en France une laïcité de plus en plus cynique et sans Dieu qui imprègne, à grand renfort de campagnes médiatiques, toutes les strates de notre société, faisant ainsi le lit du fondamentalisme musulman ?

    La crise grecque vient révéler l’inanité d’une construction européenne qui n’a pas d’autre horizon que la protection de la zone euro ! Le reniement des racines chrétiennes de notre culture ne peut conduire qu’à l’autodestruction à laquelle nous assistons : « Et quiconque entend ces paroles que je viens de dire et ne les met pas en pratique, dit Jésus,  peut se comparer à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont rués sur cette maison, et elle s’est écroulée. Et grande a été sa ruine ! » (Mt 7, 26-27). Oui, comme l’a clamé haut et fort le Cardinal Robert Sarah, deux fois en tournée dans notre pays ces derniers mois : « La vraie crise que traverse le monde aujourd’hui, n’est pas une crise politique ou économique, mais une crise de Dieu ». 

    Le sort programmé de Vincent Lambert. Les évêques de la Province de Lyon viennent de publier un remarquable communiqué pointant précisément le drame, hautement symbolique, qui est en train de se jouer à Reims : avec l’autorisation de la bien mal nommée « Cour européenne des droits de l’homme », qui a perdu ainsi son statut de « conscience de l’Europe », on est prêt à arrêter l’hydratation et la nutrition de ce grand handicapé. Faut-il rappeler une fois encore que Vincent Lambert n’est ni en fin de vie, ni l’objet de soins disproportionnés, et qu’il n’est pas dans un état végétatif ? La décision qui semble incomber désormais au médecin, tandis que les parents de Vincent se battent pour lui sauver la vie, sonne comme une condamnation à mort et comme une grave menace pour les plus vulnérables. Serait-ce un retour déguisé à la peine de mort, mais pour un innocent, pour laquelle il faudrait demander la grâce présidentielle ? 

    A n’en pas douter, comme l’ont bien compris les médias, ce combat dépasse le cas isolé de Vincent Lambert : il en va du respect absolu que l’on doit à la dignité de toute personne humaine, à commencer par la plus fragile. Une nouvelle limite irréversible sera-t-elle franchie dans le déni d’humanité qui caractérise ce que le Pape François a appelé la « culture du déchet » ?  Comme le Saint-Père l’a indiqué de manière extrêmement claire et réaliste dans son encyclique Laudato si, dont tous semblent, mais bien hypocritement, faire l’éloge appuyé : « il n’y a pas d’écologie sans une anthropologie saine », il n’y a pas d’écologie intégrale sans le soin apporté à toute personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle !

    Je relaierai dans mon diocèse la proposition faite par Mgr Dominique Rey, le 15 août, de faire sonner les cloches et de se rassembler devant les églises pour alerter l’opinion publique en faveur des chrétiens d’Orient. 

    Sûr en outre que, lorsque tout a été entrepris de ce qui est de notre ressort, seule une intervention divine peut sauver une situation désespérée, je propose même, non seulement que l’on prie pour Vincent Lambert, mais que, s’il est encore temps, l’on double les derniers jours de la grande neuvaine pour la France, par une neuvaine à la Vierge Marie pour sa guérison, du 6 au 14 août, en s’aidant de  la prière du Père Louis-Edouard Cestac, qui vient tout juste d’être béatifié à Bayonne : « Auguste Reine des Cieux et souveraine Maîtresse des Anges ».

    Ce serait en effet très significatif : en effet, le jour de la Transfiguration, que l’on célèbre le 6 août, Jésus nous est présenté par le Père comme le seul Sauveur, anticipant même devant ses apôtres la victoire de sa résurrection sur sa passion et sa mort sur la croix ; nous n’oublions pas, d’autre part, que saint Maximilien Kolbe, avait été condamné à mourir de faim et de soif dans un bunker souterrain du Camp de concentration d’Auschwitz et que le 14 août 1941, après avoir aidé ses compagnons d’infortune à remettre pieusement leur vie entre les mains du Seigneur, au chant des litanies de la Sainte Vierge, il fut lâchement assassiné au moyen d’une injection létale : quelle lumière est ainsi portée sur le sort de Vincent Lambert et ses conséquences ! Alors pourquoi ne pourrions-nous pas obtenir de la Vierge Marie, dans le triomphe de son Assomption, des grâces particulières pour Vincent et toute sa famille ? Sursum Corda : ne manquons pas d’audace !

    + Marc Aillet

    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    23 juillet 2015

     

    Auguste Reine des Cieux

     Auguste Reine des Cieux,
    Souveraine Maîtresse des Anges,
    Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
    le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
    nous Vous le demandons humblement :
    envoyez vos légions célestes pour que,
    sous vos ordres et par votre puissance,
    elles poursuivent les démons, les combattent partout,
    répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
    “Qui est comme Dieu ?”
    O bonne et tendre Mère,
    Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
    O divine Mère,
    envoyez les Saints Anges pour me défendre
    et repousser loin de moi le cruel ennemi!
    Saints Anges et Archanges,
    défendez-nous, gardez-nous!

    (Bienheureux père Louis-Edouard Cestac)

    Source : Diocèse de Bayonne Lescar Oloron.

  • Déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert

    Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent

    A l’avant-veille de la décision du Dr Simon qui pourrait annoncer « l’arrêt des traitements », voici la déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert, dont les parents vivent dans la Drôme.

    Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert.

    Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné. En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne.

    Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme « Tu ne tueras pas » ou « Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui ». Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre ensemble [1]. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate [2].

    C’est le renoncement à ces principes qui fait peser sur la famille un poids insupportable. Nous voudrions exprimer à tous ses membres notre compassion, en respectant leur souffrance.

    A l’issue des travaux menés sur la situation de Vincent Lambert par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les cinq membres qui se sont opposés de toute leur force à la décision votée par les sept autres ont crié leur révolte. Ils ont déclaré que la Cour ne méritait plus de porter le titre de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était donné en 2010 [3].

    En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.

    Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

    Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
    Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers
    Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon
    Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy
    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne
    Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne
    Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon
    Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence
    Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars

    [1] C’est le titre et le sens de l’appel interreligieux signé pendant le débat parlementaire sur la fin de vie
    [2] Serment d’Hippocrate. Article R 4127-38 du code de la santé publique
    [3] CrEDH

    Source : L'Eglise catholique dans le Rhône et le Roannais.

  • Vincent Lambert : un point sur la situation et les questions éthiques

    Depuis quelques jours, la situation de Vincent Lambert est revenue au cœur de l'actualité, à la suite de l'arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) du 5 juin.

    Pour contribuer à vous informer et à éclairer les questions éthiques liées à cette douloureuse affaire, Alliance VITA vous propose deux documents inédits, disponibles sur son site internet :

    - Une chronologie complète des évènements survenus depuis 2008 jusqu'à aujourd'hui, au niveau médical, judiciaire, médiatique, avec les liens directs vers les principaux documents de référence.

    - Un décryptage des enjeux éthiques soulevées par la décision de la CEDH, par Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA,  dans le contexte plus vaste du respect des personnes les plus fragiles en Europe.

    La diffusion hier d'une vidéo de Vincent, réalisée par un ami d'enfance, a suscité une importante polémique que Tugdual Derville analyse par ailleurs dans l'article Image, pudeur et dignité disponible sur son blog.

    Pour aller plus loin sur l'ensemble des questions posées, un dossier complet est également à votre disposition sur notre site internet. Vous y trouverez une liste d'articles récents sur les différentes prises de position des personnes concernées, des liens vers les décisions de justice, les analyses d'Alliance VITA au cours des différentes étapes depuis 2 ans, etc.

    Nous en sommes convaincus : Vincent Lambert est devenu un emblème, et l'avenir de nombreuses personnes gravement handicapées est assombri par des décisions de justice qui affirment s'attacher à la lettre de la loi, mais pas à son esprit. A chacun de nous d'avoir conscience de ces enjeux.

    Alliance VITA

  • Signez l'Appel « sauver Vincent, tout simplement » !

    La vie de Vincent Lambert est suspendue à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Ses proches vous invitent à le soutenir dans cette épreuve. Car Vincent n’est pas en fin de vie, il est en situation de grand handicap.

    L’Appel : « SAUVER VINCENT, TOUT SIMPLEMENT »

    Nous, hommes et femmes responsables, refusons l’instrumentalisation indécente de la situation de Vincent Lambert. Nous refusons que chaque développement de cette affaire fasse l’objet d’une récupération politique et militante.

    Depuis 2002, des unités spécialisées existent. Certaines ont proposé en vain une place à Vincent pour lui prodiguer les soins adaptés à son état et des petits gestes simples : l’asseoir dans un fauteuil, des séance de kiné, le promener dans un parc, lui faire ressentir la fraicheur du soir qui tombe.
    Nous savons qu’il est insoutenable pour des parents de savoir que leur enfant va mourir, par privation d’eau et de nourriture, même si des médecins disent que c’est mieux comme ça.

    C’est pourquoi, quelle que soit la décision de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), quelle que soit l’évolution de la législation sur l’euthanasie, quelle que soient les distinctions subtiles que fera le législateur ou les juridictions entre les soins et les traitements, il demeure une réalité incontournable : Viviane Lambert aime son fils et propose même avec son mari et l’aide de certains de ses enfants de recueillir Vincent à la maison. Au nom de quoi le lui refuse-t-on ? Au nom de quel principe faudrait-il que Vincent meure lorsqu’il peut vivre sous le regard aimant de sa famille et avec les soins dont il a besoin ?

    Avec Vincent, nous voulons soutenir les 1700 personnes en état de conscience altérée en France mais aussi toutes les personnes atteintes de handicap. En situation de grande vulnérabilité, Vincent est pour nous un intouchable.

    Comme nous, rejoignez le Comité de soutien à Vincent Lambert.


    Signez l’Appel