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visage

  • Chemin de Croix au Colisée présidé par le Pape François

    « VISAGE DU CHRIST - VISAGE DE L’HOMME »

     Méditations de S.E. Mgr Giancarlo M. Bregantini, Archevêque de Campobasso-Boiano

     

  • Méditation - Prière : "Un jour, ô mon Dieu, je viendrai vers Toi..."

    « Je crois, oui je crois qu'un jour, ton jour, ô Dieu,
    je m'avancerai vers Toi avec mes pas titubants,
    avec toutes mes larmes dans mes mains,
    et ce cœur merveilleux que Tu nous a donné,
    ce cœur trop grand pour nous
    puisqu'il est fait pour Toi...
    Un jour je viendrai, et Tu liras sur mon visage
    toute la détresse, tous les combats,
    tous les échecs des chemins de la liberté.
    Et Tu verras tout mon péché.
    Mais je sais, ô mon Dieu,
    que ce n'est pas grave le péché,
    quand on est devant Toi.
    Car c'est devant les hommes que l'on est humilié.
    Mais devant Toi, c'est merveilleux d'être si pauvre,
    puisqu'on est tant aimé !
    Un jour, ton jour, ô mon Dieu, je viendrai vers Toi.
    Et dans la véritable explosion de ma résurrection,
    je saurai enfin que la tendresse, c'est Toi,
    que ma liberté, c'est encore Toi.
    Je viendrai vers Toi, ô mon Dieu,
    et Tu me donneras ton visage.
    Je viendrai vers Toi avec mon rêve le plus fou :
    T'apporter le monde dans mes bras.
    Je viendrai vers Toi et je Te crierai à pleine voix
    toute la vérité de la vie sur la terre.
    Je Te crierai mon cri qui vient du fond des âges :
    "Père ! j'ai tenté d'être un homme,
    et je suis ton enfant." »

    Jacques Leclercq, Le jour de l'homme, Éditions du Seuil, Paris, 1976.

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  • Méditation : la Vierge Marie - "Elle est l'Innoncence"

    « La créature sublime dont les petites mains ont détendu la foudre, ses mains pleines de grâces... Je regardais ses mains. Tantôt je les voyais, tantôt je ne les voyais plus, et comme ma douleur devenait excessive, que je me sentais glisser de nouveau, j'ai pris l'une d'elles dans la mienne. C'était une main d'enfant, d'enfant pauvre, déjà usée par le travail, les lessives. Comment exprimer cela ? Je ne voulais pas que ce fût un rêve, et pourtant je me souviens d'avoir fermé les yeux. Je craignais, en levant les paupières, d'apercevoir le visage devant lequel tout genou fléchit. Je l'ai vu. C'était aussi un visage d'enfant, ou de très jeune fille, sans aucun éclat. c'était le visage même de la tristesse, mais d'une tristesse que je ne connaissais pas, à laquelle je ne pouvais avoir nulle part, si proche de mon coeur, de mon misérable coeur d'homme, et néanmoins inaccessible. Il n'est pas de tristesse humaine sans amertume, et celle-là n'était que suavité, sans révolte, et celle-là n'était qu'acceptation. Elle faisait penser à je ne sais quelle grande nuit douce, infinie. Notre tristesse, enfin, naît de l'expérience de nos misères, expérience toujours impure, et celle-là était innocente. Elle était l'innocence. J'ai compris alors la signification de certaines paroles de M. le curé qui m'avaient paru obscures. Il a fallu jadis que Dieu voilât, par quelque prodige, cette tristesse virginale, car si aveugles et durs que soient les hommes, ils eussent reconnu à ce signe leur fille précieuse, la dernière née de leur race antique, l'otage céleste autour duquel rugissaient les démons, et ils se fussent levés tous ensemble, ils lui eussent fait un rempart de leurs corps mortels. »

    Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, Plon, 1936 (p.264).

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  • Audience générale de ce mercredi 16 janvier 2012

    "A la recherche du Visage de Dieu"

    Le Saint-Père a consacré la catéchèse de l'audience générale à l'histoire du salut, à l'histoire de Dieu, racontée par l'Ancien Testament où il est dit comment après la création et malgré le péché originel "le Créateur offre de nouveau son amitié dans l'alliance avec Abraham, dans le cheminement du peuple d'Israël qu'il choisit par amour et non pas sur des critères de puissance... Dans cette œuvre, il s'est servi de médiateurs tels Moïse, les prophètes et les juges, qui transmirent sa volonté au peuple, lui rappelant l'exigence de la fidélité à l'alliance et à l'accomplissement final des promesses divines". La révélation divine a trouvé sa plénitude en Jésus, par lequel "il a visité son peuple, l'humanité, au-delà de toute attente, envoyant son Fils unique fait homme, Dieu en personne. Mais Jésus "ne parle pas seulement du Père mais nous révèle le visage de Dieu". Dans la phrase : 'Qui m'a vu a vu le Père' se résume la nouveauté du Nouveau Testament : "On peut voir Dieu. Il a montré son visage visible en Jésus-Christ".

    "La recherche du visage de Dieu est présente tout au long de l'Ancien Testament". Il n'est pas une chose, un objet, une simple image. Il a un visage, il peut entrer en relation car il "n'est pas enfermé au ciel pour voir l'humanité de loin. Si Dieu est certes au-dessus de toute chose, il s'adresse à nous et nous écoute. Il voit, parle et conclue des alliances et est capable d'aimer. L'histoire du salut est le long dialogue dans lequel Dieu se révèle progressivement à l'homme". Avec l'incarnation cette recherche du visage de Dieu "trouve un parachèvement inimaginable car ce visage devient visible. C'est le visage de Jésus, le Fils de Dieu fait homme en qui s'accomplit le cheminement de la Révélation entamé par l'appel d'Abraham. Il est la plénitude même de cette révélation car Fils de Dieu il en est le médiateur accompli. En lui Révélation et Révélateur coïncident... Vrai Dieu et vrai homme. Jésus n'est pas seulement le médiateur entre Dieu et l'humanité mais le médiateur de l'alliance nouvelle et éternelle...en qui nous voyons et rencontrons le Père, en qui nous pouvons appeler Dieu Abba, de qui vient le salut... Le désir de vraiment connaître Dieu, c'est à dire de voir son visage, existe chez tous les êtres humains, même chez les athées. Inconsciemment, nous avons tous l'envie de savoir qui il est... une attente qui s'accomplit dans le Christ...en qui nous trouvons un Dieu ami". Mais "nous ne devons pas suivre le Christ seulement lorsque nous en avons besoin ou lorsque nous en avons le temps. Toute notre vie doit être tournée vers sa rencontre et son amour en Jésus-Christ. Et cet amour, qui doit être central, doit s'adresser à lui comme au prochain. A la lumière du Crucifié cet amour nous permet de reconnaître le visage de Jésus dans le pauvre et le faible, dans celui qui souffre".

    Au terme de l'audience générale, le Pape a rappelé que vendredi 18 janvier débute la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, qui a pour thème cette année : "Ce que le Seigneur exige de nous", inspiré d'un passage du prophète Michée (Mi 6, 6-8). Benoît XVI a invité tous les chrétiens à prier, en demandant avec insistance à Dieu le grand don de l'unité entre tous les disciples du Seigneur. "Que la force inépuisable de l'Esprit Saint, a ajouté le Pape, nous stimule à nous engager de manière sincère dans la recherche de l'unité, afin de pouvoir professer tous ensemble que Jésus est le Sauveur du monde.

    Texte de la catéchèse du Pape aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, Dieu se révèle dans l’Ancien Testament à travers l’histoire du peuple d’Israël. Ses promesses se réalisent pleinement dans l’Incarnation de son Fils. En effet, dans la grotte de Bethléem, il a manifesté son visage en Jésus. S’il est vrai que Dieu ne peut pas être réduit à un objet, à une simple image, il est aussi vrai qu’il a un visage : celui du Christ. Il nous parle, nous écoute et nous voit. En Jésus, le contenu de la Révélation et son Révélateur coïncident. Jésus nous fait connaître le nom de Dieu : il est celui qui est présent parmi les hommes. Jésus est la Parole abrégée et substantielle du Père, le Médiateur de la nouvelle et éternelle alliance. En lui, nous voyons et rencontrons le Père ; en lui, nous pouvons invoquer Dieu avec le nom de « Abba, Père ». Si nous désirons voir le visage de Dieu, toute notre existence doit s’orienter vers la rencontre avec Jésus, vers l’amour pour lui et pour nos frères et sœurs. L’Eucharistie est la grande école où nous apprenons à voir le visage de Dieu, et où nous entrons en relation avec lui, en ayant le regard tourné vers le moment où Dieu nous comblera de la lumière de son visage pour toujours.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les élèves venus de Strasbourg. Je vous invite à l’écoute assidue de la Parole de Dieu et à vivre pleinement du Mystère de l’Eucharistie, pour être familiers du visage de Jésus. Vous pourrez alors le reconnaître dans les personnes qui sont pauvres, faibles et souffrantes. Bon pèlerinage à tous ! »

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.

  • 5 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Je suis impudent et téméraire, ô mon secours et mon soutien de toujours, toi qui jamais ne te lasses ! Vois, c'est l'amour de ton amour qui me pousse à chercher ta face. Toi, tu me vois ; et moi, je ne puis te voir ; mais tu m'as donné le désir de toi, et de tout ce qui peut te plaire en moi. Et tu pardonnes tout de suite à cet aveugle qui court vers toi ; tu lui donnes la main dès que tu le vois trébucher.

    Mais voici que, tout au fond de mon âme, la voix de ton témoignage se fait entendre et répond à mon désir. Elle gronde, elle secoue tout ce qui est au-dedans de moi, et mes yeux intérieurs sont aveuglés par l'éclat fulgurant de ta vérité. Elle me rappelle que l'homme ne peut te voir et vivre encore (Ex 33,20). Pour moi, abîmé dans le péché, je n'ai pas réussi jusqu'à ce jour à mourir à moi-même afin de vivre uniquement pour toi (2Co 5,15). Cependant, selon ta parole et par ta grâce, je reste là, en attente, sur le rocher de ma foi, en ce lieu qui est vraiment proche de toi (Ex 33,21). Appuyé sur cette foi, je prends patience, autant qu'il m'est possible, en attendant ; et j'embrasse ta droite qui m'enserre et me garde (Sg 5,16).

    Parfois, lorsque je contemple et m'applique à voir - de dos (Ex 33,23) - celui qui me voit, à voir l'humilité de la vie humaine du Christ ton Fils, je m'arrête pour contempler… Le peu que j'ai pu sentir et percevoir de lui a attisé la flamme de mon désir intérieur. A peine je patiente, attendant que tu retires enfin ta main (Ex 33,22), et que tu répandes en moi ta grâce qui illumine pour que, selon la réponse de ta vérité, mort à moi-même et vivant pour toi, je commence à contempler à découvert ton visage. »

    Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), La contemplation de Dieu, 2-3 (SC n°61).