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vivica genaux

  • Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736) : Stabat Mater

    Oeuvre religieuse écrite en 1736, deux mois avant sa mort, dans le monastère de Pouzzoles
    Les Talens Lyriques - Dir. Christophe Rousset
    Sabina Puertolas, soprano - Vivica Genaux, mezzo-soprano

    Texte original latin avec une traduction française
    Séquence attribuée au franciscain Jacopone da Todi (v.1230-1306)
  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

    (Œuvre religieuse composée en 1736, deux mois avant sa mort, dans le monastère de Pouzzoles)
    Les Talens Lyriques - Christophe Rousset
    Sabina Puertolas, soprano - Vivica Genaux, mezzosoprano

    Stabat Mater dolorósa
    Iuxta Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.

           Debout, la Mère des douleurs,
           Près de la croix était en larmes,
           Quand son Fils pendait au bois.


    Cuius ánimam geméntem,
    Contristátam et doléntem
    Pertransívit gládius.

           Alors, son âme gémissante,
           Toute triste et toute dolente,
           Un glaive le transperça.


    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !

           Qu’elle était triste, anéantie,
           La femme entre toutes bénie,
           La Mère du Fils de Dieu !


    Quæ mærébat et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.

           Dans le chagrin qui la poignait,
           Cette tendre Mère pleurait
           Son Fils mourant sous ses yeux.


    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?

           Quel homme sans verser de pleurs
           Verrait la Mère du Seigneur
           Endurer si grand supplice ?


    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?

           Qui pourrait dans l’indifférence
           Contempler en cette souffrance
           La Mère auprès de son Fils ?


    Pro peccátis suæ gentis
    Vidit Iesum in torméntis
    Et flagéllis súbditum.

           Pour toutes les fautes humaines,
           Elle vit Jésus dans la peine
           Et sous les fouets meurtri.


    Vidit suum dulcem
    Natum Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.

           Elle vit l’Enfant bien-aimé
           Mourir tout seul, abandonné,
           Et soudain rendre l’esprit.


    Eia, Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.

           Ô Mère, source de tendresse,
           Fais-moi sentir grande tristesse
           Pour que je pleure avec toi.


    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.

           Fais que mon âme soit de feu
           Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
           Que je lui plaise avec toi.


    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifixi fige plagas
    Cordi meo válida.

           Mère sainte, daigne imprimer
           Les plaies de Jésus crucifié
           En mon cœur très fortement.


    Tui Nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.

           Pour moi, ton Fils voulut mourir,
           Aussi donne-moi de souffrir
           Une part de ses tourments.


    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.

           Donne-moi de pleurer en toute vérité,
           Comme toi près du crucifié,
           Tant que je vivrai !


    Iuxta Crucem tecum stare
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.

           Je désire auprès de la croix
           Me tenir, debout avec toi,
           Dans ta plainte et ta souffrance.


    Virgo vírginum præclára.
    Mihi iam non sis amára :
    Fac me tecum plángere.

           Vierge des vierges, toute pure,
           Ne sois pas envers moi trop dure,
           Fais que je pleure avec toi.


    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem
    Et plagas recólere.

           Du Christ fais-moi porter la mort,
           Revivre le douloureux sort
           Et les plaies, au fond de moi.


    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári
    Et cruóre Fílii.

           Fais que ses propres plaies me blessent,
           Que la croix me donne l’ivresse
           Du sang versé par ton Fils.


    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.

           Je crains les flammes éternelles ;
           O Vierge, assure ma tutelle
           A l’heure de la justice.


    Christe, cum sit hinc exíre.
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriæ.

           Ô Christ, à l’heure de partir,
           Puisse ta Mère me conduire
           À la palme des vainqueurs.


    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimæ donétur
    Paradísi glória. Amen. Allelúia.

           À l’heure où mon corps va mourir,
           À mon âme, fais obtenir
           La gloire du paradis. Amen. Alléluia.
     
    Séquence attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi
  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

    (Oeuvre écrite en 1736, deux mois avant sa mort, dans le monastère de Pouzzoles)
    Les Talens Lyriques - Christophe Rousset
    Sabina Puertolas (Soprano) et Vivica Genaux (Mezzosoprano)