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voyage apostolique

  • Programme du Voyage apostolique du Pape François au Kenya, en Ouganda et en République Centrafraine (25-30 novembre 2015)

    Mercredi 25 novembre 2015
    07h45 : Départ en avion de l’aéroport Fiumicino de Rome pour Nairobi au Kenya
    17h00 : Arrivée à l’aéroport international “Jomo Kenyatta” de Nairobi
          Cérémonie de bienvenue à la State House
    18h00 : Visite de courtoisie au Président de la République à la State House à Nairobi
    18h30 : Rencontre avec les autorités du Kenya et avec le Corps diplomatique
    [Discours]

    Jeudi 26 novembre 2015
    08h15 : Rencontre interreligieuse et œcuménique dans le salon de la Nonciature apostolique à Nairobi
    [Discours]
    10h00 : Messe au Campus de l’Université de Nairobi
    [Homélie]
    15h45 : Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes sur le terrain de sport de l'école St Mary
    [Discours]
    17h30 : Visite à l’U.N.O.N.
    [Discours]

    Vendredi 27 novembre 2015
    08h30 : Visite au quartier pauvre de Kangemi à Nairobi
    [Discours]
    10h00 : Rencontre avec les jeunes au stade Kasarani
    [Discours]
    11h15 : Rencontre avec les évêques du Kenya dans la salle VIP du stade
    15h10 : Cérémonie de congé à l’aéroport international “Jomo Kenyatta” de Nairobi
    15h30 : Départ en avion de Nairobi pour Entebbe
    16h50 : Arrivée à l’aéroport international d'Entebbe en Ouganda
          Cérémonie de bienvenue
    17h30 : Visite de courtoisie au Président à la State House à Entebbe
    18h00 : Rencontre avec les autorités et le Corps diplomatique dans la salle de conférence de la State House
    [Discours]
    19h15 : Visite à Munyonyo et salut aux catéchistes et enseignants
    [Paroles]

    Samedi 28 novembre 2015
    08h30 : Visite au sanctuaire anglican des martyrs de Namugongo
    09h00 : Visite au sanctuaire catholique des martyrs de Namugongo
    09h30 : Messe pour les martyrs d’Ouganda près du sanctuaire catholique
    [Homélie]
    15h15 : Rencontre avec les jeunes à Kololo Air Strip à Kampala
    [Discours]
    17h00 : Visite à la Maison de charité de Nalukolongo
    [Paroles]
    18h00 : Rencontre avec les évêques d'Ouganda à l’Archevêché
    19h00 : Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans la cathédrale
    [Discours]

    Dimanche 29 novembre 2015
    09h00 : Cérémonie de congé à l’aéroport d'Entebbe
    09h15 : Départ en avion d'Entebbe pour Bangui en République Centrafricaine
    10h00 : Arrivée à l’aéroport international “M’Poko” de Bangui
          Cérémonie de bienvenue
    11h00 : Visite de courtoisie au Président de l'état de transition au Palais présidentiel “de la Renaissance”
    11h30 : Rencontre avec la classe dirigeante et avec le corps diplomatique
    [Discours]
    12h15 : Visite au camp de réfugiés
    13h00 : Rencontre avec les évêques de la République centrafricaine
    16h00 : Rencontre avec les communautés évangéliques au siège de la FATEB (Faculté de théologie évangélique de Bangui)
    [Discours]
    17h00 : Messe avec les prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et jeunes en la cathédrale de Bangui
    [Allemand, Anglais, Arabe, Espagnol, Français, Italien, Polonais, Portugais]
    19h00 : Confession de quelques jeunes au début de la veillée de prière sur l'esplanade devant la cathédrale
    [Paroles]

    Lundi 30 novembre 2015
    08h15 : Rencontre avec la communauté musulmane à la mosquée centrale de Koudoukou à Bangui
    [Discours]
    09h30 : Messe dans le stade du complexe sportif Barthélémy Boganda
    [Homélie]
    12h15 : Cérémonie de congé à l’aéroport international “M’Poko” de Bangui
    12h30 : Départ en avion pour Rome
    18h45 : Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Nairobi : +3h UTC
    Entebbe : +3h UTC
    Bangui : +1h UTC

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les évêques en la cathédrale de Washington

    Galerie photographique

    Le Pape s'est rendu mercredi en fin de matinée à la cathédrale Saint Matthieu de Washington pour y rencontrer les évêques américains. C'est dans cette cathédrale, située en plein centre de la capitale américaine que Jean-Paul II avait célébré la messe le 16 octobre 1979, lors de sa première visite aux Etats-Unis. Cette rencontre avec l'épiscopat américain était particulièrement attendue. 350 prélats avaient pris place dans la cathédrale pour accueillir et écouter le Saint-Père.

    Après avoir prié l'office du jour, il a été chaleureusement accueilli par le Cardinal Donald Wuerl, Archevêque de Washington et salué par Mgr Josepf Kurtz, Archevêque de Louisville et président de la Conférence épiscopale américaine, le Saint-Père a pris la parole en italien, en saluant avant tout la communauté juive qui fête ces jours-ci la fête de Kippour. Puis le Pape est entré dans le vif du sujet, faisant part de sa joie d'être aux Etats-Unis. Il s'est réjoui du dynamisme de l’Église américaine, de son engagement indéfectible pour la cause de la vie et de la famille. ainsi que l’effort considérable d’accueil et d’intégration des émigrés. Le Pape a également fait allusion aux drame de la pédophilie - sans la nommer - qui fut une lourde épreuve pour l'épiscopat local, remerciant les Évêques pour leur généreux engagement pour guérir les victimes, afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais.

    Un américain parmi les autres

    « Je dois vous dire que je ne me sens pas parmi vous comme un étranger » a rappelé le Pape qui s'est présenté comme "évêque de Rome" venu rencontrer ses frères dans l'épiscopat. « Je n’entends pas tracer un programme, ni définir une stratégie » a-t-il précisé, préférant souligner les aspects forts à ses yeux de la mission de l’Église aux Etats-Unis. « Notre joie la plus grande est d’être pasteurs, rien d’autre que pasteurs, d’un cœur sans partage et dans un don de soi irréversible. Il faut garder cette joie sans permettre qu’on nous la vole » a t-il dit.

    « L’essence de notre identité doit se chercher dans la prière assidue, dans la prédication et dans le fait de paître » a poursuivi le Saint-Père. Pour cela, il ne s'agit pas de prêcher des doctrines complexes, mais de l’annonce joyeuse du Christ a t-il expliqué. La vie d'un pasteur ne consiste pas à se paître soi-même mais « à savoir se mettre en retrait, s’abaisser, se décentrer pour nourrir du Christ la famille de Dieu » et être donc au plus proche du troupeau. Le Pape a donc invité les évêques à ne « pas regarder vers le bas, enfermés dans l’auto-référentialité, mais toujours vers les horizons de Dieu qui dépassent tout ce que nous sommes capables de prévoir ou de planifier » et les a mis en garde contre toute tentation narcissique.

    Culture de la rencontre

    Dans son discours, le Saint-Père a aussi plaidé pour que les Évêques soient les artisans d'une véritable "culture de la rencontre". « Le dialogue est notre méthode a t-il expliqué, le chemin, c’est donc le dialogue entre vous, dialogue dans vos presbytères, dialogue avec les laïcs, dialogue avec les familles, dialogue avec la société. Je ne me lasserai pas de vous encourager à dialoguer sans peur ». Puis le Pape a développé ce qui est sans doute l'idée majeure de son discours, l'appel à l'unité : « La grande mission que le Seigneur nous confie, nous l’exerçons en communion, de manière collégiale. Le monde est déjà tellement déchiré et divisé, le morcellement a désormais élu domicile partout. Par conséquent, a t-il martelé, l’Église, ‘‘la tunique sans couture du Seigneur’’, ne peut se laisser déchirer, être mise en morceaux, ou devenir objet de querelles. » Cette unité est particulièrement importante aux Etats-Unis a poursuivi le Pape, « pays dont les vastes ressources matérielles et spirituelles, culturelles et politiques, historiques et humaines, scientifiques et technologiques imposent des responsabilités morales non négligeables dans un monde assourdi et qui peine à la recherche de nouveaux équilibres de paix, de prospérité et d’intégration. »

    Face aux nombreux défis, a expliqué le Pape François, il n'est pas permis de se taire ni de fuir, mais bien témoigner de l’Évangile. Et ces défis ne manquent pas a t-il listé : « la victime innocente de l’avortement, les enfants qui meurent de faim ou sous les bombes, les immigrés qui se noient à la recherche d’un lendemain, les personnes âgées ou les malades dont on voudrait se débarrasser, les victimes du terrorisme, des guerres, de la violence et du narcotrafic, l’environnement dévasté par une relation déprédatrice de l’homme avec la nature, en tout cela, est toujours en jeu le don de Dieu dont nous sommes les nobles administrateurs, mais non les maîtres. »

    Hommage à l’Église proche des migrants

    Le Pape a achevé son discours en faisant deux recommandations aux Évêques américains, la première, d'être « des pasteurs proches de vos gens, et des serviteurs », qui sont l’expression de la maternité de l’Église qui engendre et fait grandir ses enfants. La seconde regardait en particulier le thème des migrants. Le Saint-Père a ainsi rendu un vibrant hommage à l’Église et aux institutions catholiques américaines dans l'accueil fait aux migrants et leur travail auprès d'eux, apprenant leur langue et soutenant leur cause. « Encore à présent, aucune institution américaine ne fait davantage pour les immigrés que vos communautés chrétiennes » s'est ainsi réjoui le Souverain Pontife. « Accueillez-les donc sans peur » a invité le Saint-Père, « Je suis certain que, encore une fois, ces gens enrichiront l’Amérique et son Église. » a t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe au Sanctuaire de la "Virgen de la Caridad del Cobre" à Santiago

    Galerie photographique

    C'est à Santiago de Cuba, grand port de l'est de l'île, qui a vu naître la révolution cubaine, non loin de la base américaine de Guantanamo, que le Pape François a célébré la dernière messe de sa visite de trois jours à Cuba. La célébration s’est déroulée à la basilique de la Vierge de la Charité del Cobre, nichée dans les collines verdoyantes. Cette Vierge que les Cubains appellent familièrement "Cachita" a été proclamée patronne de Cuba et de tous les Cubains en 1916 par Benoît XV, et couronnée en 1936.

    Lié à l’histoire nationale de Cuba et à sa lutte pour l’indépendance nationale, ce sanctuaire est le plus fréquenté de l’île. C’est là que fut proclamé en 1801 le Manifeste pour la liberté des esclaves. La statuette, délicate et fragile, vénérée avec ferveur à Cuba, y compris par les non-croyants, aurait été retrouvée par trois jeunes esclaves dans les eaux d’une baie vers 1612. Il y a deux ans, la Vierge de la Charité a parcouru l’ensemble des paroisses de l’île. Cet événement fut perçu comme un signe révélateur du changement d’attitude du régime à l’égard du christianisme. Jean-Paul II en 1998, puis Benoît XVI en 2012 s’y sont rendus en pèlerinage.

    Dans son homélie, le Pape François n’a pas manqué de rappeler que la patrie cubaine est née et a grandi dans la chaleur de la dévotion à la Vierge de la Charité. Une homélie mariale, profondément spirituelle, mais ancrée dans le contexte historique. « L’âme du peuple cubain, a affirmé le Saint-Père, a été forgée dans les douleurs et les privations, mais celles-ci n’ont pas réussi à éteindre la foi. Cette foi s’est maintenue vivante grâce à la tendresse et au courage de tant de grand-mères et de mères. » Le Pape a relevé que « Marie a accompagné la gestation dramatique de nombreux peuples ; elle a protégé la lutte de tous les peuples qui ont souffert pour défendre les droits de leurs fils. Aujourd’hui, a-t-il dit, elle protège nos racines, notre identité pour que nous ne nous perdions pas sur les chemins du désespoir. »

    Évoquant la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, le Souverain Pontife a souligné que « la présence de Dieu dans notre vie ne nous laisse jamais tranquilles ; elle nous pousse à nous mettre en mouvement. La joie qui jaillit de savoir que Dieu est avec nous, avec notre peuple, réveille le cœur, nous met en mouvement, nous conduit à partager la joie reçue comme service, comme dévouement. » Le Pape François a alors invité les catholiques cubains à vivre « la révolution de la tendresse », comme Marie, Mère de la Charité.

    « Comme Marie, nous voulons être une Église qui sert, qui sort de ses temples, de ses sacristies, pour accompagner la vie, soutenir l’espérance, être signe d’unité de ce peuple noble et digne. Comme Marie, nous voulons être une Église qui sort de chez elle pour établir des ponts, abattre les murs, semer la réconciliation. » Le Saint-Père exhorte l’Eglise cubaine à ne pas se cacher, mais à cheminer avec le peuple cubain ; « tous ensemble », a-t-il insisté. Elle devra donc accompagner toutes les situations difficiles des cubains, engagés dans la vie, la culture, la société.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Programme du Voyage apostolique du Saint-Père à Sarajevo [6 juin 2015]

    Le Pape François passera environ 11 heures le 6 juin à Sarajevo, ville martyre du conflit des Balkans dans les années 1990. Immédiatement après son arrivée, à 9 heures, le Saint-Père se rendra au Palais présidentiel où il rencontrera les autorités. Puis il célébrera la messe dans le stade de la ville avant de déjeuner avec les évêques de Bosnie-Herzégovine. Dans l’après-midi, il rencontrera le clergé, les religieux et les séminaristes dans la cathédrale. Au programme de la soirée figurent une rencontre œcuménique et interreligieuse puis une autre avec les jeunes. Le Pape François repartira pour Rome aux alentours de 20h. En l’espace d’une demi-journée, il devrait  prononcer cinq discours.

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    Voici le programme de la visite pastorale que le Saint-Père effectuera le samedi 6 juin à Sarajevo (Bosnie - Herzégovine) :

    Samedi 6 juin 2015
    07h30 : Départ en avion de l’aéroport de Rome/Fiumicino pour Sarajevo    
    09h00 : Accueil officiel à l’aéroport international de Sarajevo    
    09h30 : Cérémonie de bienvenue sur la place en face du Palais présidentiel    
        Visite de courtoisie à la Présidence de la République dans le Palais présidentiel    
    10h10 : Rencontre avec les Autorités  
    11h00 : Messe au stade Koševo   
    13h15 : Rencontre et déjeuner avec les évêques de Bosnie-Herzégovine et avec la suite papale à la Nonciature apostolique    
    16h20 : Rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes dans la cathédrale 
    17h30 : Rencontre œcuménique et interreligieuse au Centre international d'étudiants franciscains   
    18h30 : Rencontre avec les jeunes au Centre diocésain des jeunes “Jean-Paul II”  
    19h45 : Cérémonie de congé à l’aéroport international de Sarajevo    
    20h00 : Départ en avion pour Rome    
    21h20 : Arrivée à l’aéroport de Rome/Ciampino    

    Fuseau horaire
    Rome : +2h UTC
    Sarajevo: +2h UTC

    Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.4.15).

  • Voyage du Pape en Turquie - Prière œcuménique en l'église patriarcale Saint-Georges

    Le Pape François, au Phanar, le siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, a retrouvé en fin d’après-midi le Patriarche œcuménique Bartholomée qui venait de participer à une messe célébrée par François en la Cathédrale catholique du Saint-Esprit, à Istanbul. Cette prière œcuménique était le dernier moment fort de cette seconde journée du Pape en Turquie. Un signe de plus de la fraternité entre l’Église de Rome et l’Église orthodoxe de Constantinople.

    Dans l’église Saint Georges, le Patriarche Bartholomée a redit toute sa joie pour cette visite du Pape, « un fait historique et riche de bons auspices pour le futur, dans le sillage de vos très vénérables prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II, et Benoît XVI, témoignage de votre volonté ainsi que de l’Église de Rome de poursuivre le chemin fraternel et constant avec notre Église orthodoxe, pour le rétablissement de la communion complète entre nos Églises ».

    Durant une cérémonie forte en symboles, et splendidement chantée, en latin et en grec, le Pape François et Bartholomée ont multiplié les gestes de respect mutuel et de fraternité, François s’inclinant devant le patriarche au terme de leurs interventions. Le Patriarche Bartholomée déposant un baiser et sa main sur la tête de François.

    Le Pape, dans son discours, a déclaré être rempli de gratitude envers Dieu « qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique. Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Patron de cette Église. »

    Et le Pape d’ajouter : « André et Pierre étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité. Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance. Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

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  • Voyage du Pape en Turquie - Messe en la cathédrale catholique du Saint-Esprit

    « L’unité entre croyants ne veut pas dire uniformité ou approbation. C’est ce qui arrive si nous voulons réaliser l’unité selon nos propres desseins humains. » Une idée développée par le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée en la cathédrale catholique d’Istanbul, la cathédrale du Saint Esprit, en présence du Patriarche œcuménique Bartholomée 1er et des représentants de toutes les autres Églises présentes en Turquie. « Seul l’Esprit Saint peut susciter la diversité, la multiplicité, et dans le même temps, réaliser l’unité ».

    « Si nous voulons nous la diversité, et que nous nous enfermons dans nos particularismes, alors nous portons la division, et si nous voulons seuls réaliser l’unité, nous n’arrivons qu’à l’uniformité ». « Si par contre nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne se transforment pas en conflit, parce qu’Il nous pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église ». « C’est l’Esprit Saint qui fait l’unité de l’Église, dans la Foi, dans la Charité », a encore ajouté le Pape François qui exhortait l’Église et les Églises à se laisser guider par l’Esprit Saint, dans une attitude de docilité et d’obéissance. »

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  • 2ème jour du voyage apostolique du Pape François en Turquie

    Arrivée du Pape François à Istanbul, à l'Aéroport international Ataturk

     

    Visite à la Mosquée Bleue

    Le Saint-Père a quitté Ankara pour Istanbul, la seule ville bâtie sur deux continents, sur les rives du Bosphore qui relie la Mer noire à la Méditerranée. Accueilli par le Gouverneur et par le Patriarche œcuménique, il a gagné en voiture la Mosquée bleue, bâtie du XVIIe siècle par le Sultan Ahmed I en s'inspirant de Sainte-Sophie. Cet édifice grandiose devint le plus vaste lieu de culte du monde musulman. Son surnom vient de son parement intérieur recouvert de 21.000 carreaux de faïence. Accueilli par le Grand Mufti, comme Benoît XVI en 2006, il a été invité à prier à l'issue de la visite. Après s'être recueilli en silence, il s'est déplacé de quelques centaines de mètres pour se rendre à Sainte-Sophie, aujourd'hui musée. La structure actuelle de l'ancienne basilique impériale byzantine remonte au VIe siècle. Lors de son inauguration en 537 l'empereur Justinien déclara que l’œuvre d'art la plus somptueuse depuis la Création, s'exclamant avoir dépassé Salomon et son Temple de Jérusalem. Après la conquête turque de 1453 elle devint mosquée, et en 1935 un musée par volonté de Atatürk. Le monument, qui a été sauvé de l'effondrement au milieu du XIXe siècle par les architectes suisses Gaspare et Giuseppe Fossati, a reçu la visite de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Le Pape a été guidé par le directeur du Musée Sainte-Sophie et, après une visite d'une quarantaine de minutes, a signé le livre d'or : "Sainte sagesse de Dieu (en grec), combien est belle ta demeure" (en latin). Après cette seconde visite, le Pape s'est rendu au siège de la représentation apostolique où, après le salut du Président de la Conférence épiscopale turque, il s'est entretenu avec les délégations des communautés catholiques d'Istanbul (rites latin, arménien, syrien et chaldéen).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.11.14).

     

    Visite au musée Sainte-Sophie

  • Programme du Voyage Apostolique du Pape François en Turquie (28-30 novembre 2014)

    Transmissions vidéo en direct du CTV et sur KTO

    Vendredi 28 novembre 2014

    09h00     Départ en avion de l’aéroport Fiumicino de Rome
    13h00     Arrivée à l’aéroport Esemboga d'Ankara
            Accueil officiel
            Visite au Mausolée d'Atatürk
            Palais présidentiel
            Cérémonie de bienvenue

           Visite de courtoise au Président de la République

           Rencontre avec les autorités
           [Discours]

           Audience avec le Premier ministre

           Visite au Président des Affaires religieuses au Diyanet

    Samedi 29 novembre 2014

    09h30     Départ en avion de l’aéroport Esemboga d'Ankara
    10h30     Arrivée à l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
            Visite au musée Sainte-Sophie
            Visite à la mosquée bleue (Sultanahmet)

           Messe en la cathédrale catholique du Saint-Esprit
           [Homélie]

            Prière œcuménique en l'église patriarcale Saint-Georges

            Rencontre privée avec S.S. Bartholomée I au Palais patriarcal

    Dimanche 30 novembre 2014

            Messe en privé à la délégation apostolique

            Divine Liturgie en l'église patriarcale Saint-Georges
            [Homélie]
         
            Bénédiction œcuménique et signature de la déclaration conjointe

            Déjeuner avec S.S. Bartholomée I au patriarcat œcuménique

    16h45     Congé à l’aéroport Atatürk d'Istanbul
    17h00     Départ en avion de l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
    18h40     Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome

    Fuseau horaire :
    Rome : +1 UTC
    Ankara : +2 UTC
    Istanbul : +2 UTC

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 septembre

    Benoît XVI revient sur son voyage au Liban

    Le Pape a décidé de revenir lors de l’audience générale sur son dernier voyage apostolique au Liban. Un voyage qu’il a absolument voulu effectuer malgré les circonstances difficiles que traverse la région. « Un père se doit d’être près de ses enfants lorsqu’ils rencontrent de graves problèmes » a-t-il tenu à préciser. Benoît XVI s’est dit mu par le vif désir d’annoncer la paix du Christ au-delà du but principal de son voyage qui était la signature de l’Exhortation Apostolique post synodale Ecclesia in Medio Oriente.

    Un déplacement émouvant

    Le Pape a rappelé son émotion dans un pays qui, dans sa complexité, est une preuve vivante de dialogue pour la région. Une preuve de cohabitation et de collaboration fructueuse entre les diverses communautés religieuses. Face aux nombreuses souffrances qui affligent le Moyen-Orient, le Pape a tenu à manifester aux populations sa proximité et à leur délivrer un message de paix. Il a évidemment pensé au terrible conflit qui ravage la Syrie, causant des milliers de morts et provocant l’exil de milliers de réfugiés dans les pays voisins. Il n’a pas oublié également la situation difficile que vit encore l’Irak. Durant sa visite aussi bien les chrétiens que les musulmans ont vécu avec enthousiasme et dans un climat constructif, une importante expérience de respect mutuel, de compréhension et de fraternité ce qui constitue un indéniable signe d’espérance pour toute l’humanité. Mais c’est avant tout la rencontre de ces milliers de catholiques du Liban et du Moyen-Orient qui a suscité chez Benoît XVI un profond sentiment de reconnaissance pour l’ardeur de leur foi et son témoignage.

    Un message d’espoir

    Le Pape remercie le Seigneur pour le don précieux qu’il a reçu lors de son voyage. Celui de ces jeunes, de ces familles, de ces adultes animés par le désir tenace d’enraciner leur vie dans le Christ et l’Evangile. Il remercie ceux qui ont travaillé infatigablement à la réussite de sa visite : les Patriarches et les évêques libanais mais aussi tous leurs collaborateurs, les personnes consacrées et les fidèles. Benoît XVI n’oublie pas les musulmans qui l’ont accueilli avec respect et considération. Cela lui a permis de lancer son message de dialogue et de paix. Le moment est venu de donner ensemble un témoignage sincère et décidé contre les divisions et les guerres.

    Le Pape a ensuite pris la parole en français.

    « Chers frères et sœurs, considérant qu’un père doit toujours être proche de ses enfants quand ils rencontrent de graves problèmes, j’ai tenu à effectuer le Voyage apostolique au Liban. Son but principal était la signature et la remise de l’Exhortation Apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente, destinée principalement aux fidèles de cette région pour soutenir leur foi et leur communion. J’y suis allé aussi pour annoncer à tous un message de paix. Durant ma visite, les catholiques, les représentants des autres Églises et des Communautés musulmanes du Liban et du Moyen-Orient ont vécu une expérience de respect réciproque, de compréhension et de fraternité. La rencontre avec les catholiques a suscité en moi un sentiment de gratitude pour leur foi et leur témoignage. Je les ai invités à fixer le regard sur le Christ crucifié afin de trouver en lui les forces nécessaires pour célébrer la victoire de l’amour sur la haine et la mort. J’ai encouragé les nombreux jeunes à être fermes dans la foi, à approfondir leur rapport personnel avec le Christ et à s’opposer à la violence et à la guerre. Chers amis, les jours passés au Liban ont été une splendide manifestation de foi et d’intense religiosité, et un signe prophétique de paix. Puissent mes différents messages aider à accomplir des pas décisifs vers la paix et vers une meilleure compréhension de la relation entre chrétiens et musulmans ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (3ème jour)

    Homélie de ce dimanche 16 septembre au matin


    "La souffrance n'est pas vaine"

    350 000 personnes étaient rassemblées ce dimanche matin sur le « Beirut City Waterfront », un vaste espace aménagé sur la mer, devant les buildings flambant neufs de la capitale libanaise. De nombreuses personnalités étaient présentes, à commencer par le président de la république, Michel Sleiman et son épouse. La cérémonie était accompagnée par un orchestre et 250 choristes qui ont accompagné les prières mélangeant les airs classiques et orientaux. Dans son homélie, le pape est revenu sur la naissance de l’Eglise, au moment où Jésus monte à Jérusalem, pour expliquer le sens de la souffrance du Christ, et par extension celle des chrétiens, en particulier ceux de la région.
    « En annonçant à ses disciples qu’il devra souffrir, être mis à mort avant de ressusciter, Jésus veut leur faire comprendre qui il est en vérité. Un Messie souffrant, un Messie serviteur, et non un libérateur politique tout-puissant. » a souligné Benoit XVI. « Jésus fait comprendre à ses disciples que celui qui veut être son disciple, doit accepter d’être serviteur, comme lui s’est fait Serviteur. Se mettre à la suite de Jésus, c’est prendre sa croix pour l’accompagner sur son chemin. »

    Donner au Moyen-Orient des serviteurs de paix

    La vocation de l’Église et du chrétien est donc de servir a poursuivi le Pape, comme le Seigneur lui-même l’a fait, et servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse de s’étendre est une urgence.
    « Chers frères et sœurs, je prie particulièrement le Seigneur de donner à cette région du Moyen-Orient des serviteurs de la paix et de la réconciliation pour que tous puissent vivre paisiblement et dans la dignité » a-t-il dit dans un passage applaudi par la foule. Et comme il l’avait déjà dit lors de la signature de l’exhortation ou encore hier soir avec les jeunes, le pape a souligné que la souffrance des chrétiens du Moyen Orient n’est pas vaine, car le Christ restera toujours auprès d’eux. »

    Source : Radio Vatican.



    Angélus de ce dimanche 16 septembre
    Nouvel appel de Benoît XVI pour la paix en Syrie

    « Chers Frères et Sœurs, tournons-nous maintenant vers Marie, Notre-Dame du Liban, autour de laquelle se retrouvent les chrétiens et les musulmans. Demandons-lui d’intercéder auprès de son divin Fils pour vous et, plus particulièrement, pour les habitants de la Syrie et des pays voisins implorant le don de la paix. Vous connaissez bien la tragédie des conflits et de la violence qui génère tant de souffrances. Malheureusement, le bruit des armes continue de se faire entendre, ainsi que le cri des veuves et des orphelins ! La violence et la haine envahissent les vies, et les femmes et les enfants en sont les premières victimes. Pourquoi tant d’horreurs ? Pourquoi tant de morts ? J’en appelle à la communauté internationale ! J’en appelle aux pays arabes afin qu’en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion ! Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l’autre un mal à éliminer. Il n’est pas facile de voir dans l’autre une personne à respecter et à aimer, et pourtant il le faut, si on désire construire la paix, si on veut la fraternité (cf.1 Jn 2, 10-11 ; 1 P 3, 8-12). Puisse Dieu concéder à votre pays, à la Syrie et au Moyen-Orient le don de la paix des cœurs, le silence des armes et l’arrêt de toute violence ! Puissent les hommes comprendre qu’ils sont tous frères ! Marie, qui est notre Mère, comprend notre souci et nos besoins. Avec les Patriarches et les Évêques présents, je place le Moyen-Orient sous sa protection maternelle (cf. Prop. 44). Puissions-nous, avec l’aide de Dieu, nous convertir pour travailler avec ardeur à l’établissement de la paix nécessaire pour une vie harmonieuse entre frères, quelles que soient les origines et les convictions religieuses ! »

    Source : Site internet du Vatican.


    Rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet
     
    Avant de repartir pour Rome, dans l'après-midi de ce dimanche 16 septembre, à Beyrouth, Benoît XVI a participé à une rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet, un monastère fondé il y a 225 ans et connu pour sa riche bibliothèque avec ses 3 000 manuscrits en langues syriaque et arabe. Les Patriarches orthodoxes et les représentants des confessions protestantes du Liban avaient été invités ainsi que les Patriarches catholiques. Une brève rencontre à caractère privé mais essentielle dans une région où les différentes communautés chrétiennes sont parfois très divisées.

    A cette occasion, le Pape a prononcé une brève allocution.
    Extrait :

    « Chers frères, notre rencontre de ce soir est un signe éloquent de notre désir profond de répondre à l'appel du Seigneur Jésus "que tous soient UN". Dans ce temps instable et enclin à la violence que connaît votre région, il est toujours plus urgent que les disciples du Christ donnent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croit dans son message d'amour, de paix et de réconciliation. C'est ce message que tous les chrétiens - et nous en particulier - avons reçu mission de transmettre au monde, et qui prend une valeur inestimable dans le contexte actuel du Moyen-Orient. Travaillons sans relâche pour que notre amour pour le Christ nous conduise peu à peu vers la pleine communion entre nous. Pour cela, par la prière, et par l'engagement commun, il nous fait revenir sans cesse vers notre unique Seigneur et Sauveur ; car comme je l'ai écrit dans l'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" que j'ai le plaisir de vous remettre, Jésus unit ceux qui croient en Lui et qui L'aiment, en leur donnant l'Esprit de son Père, ainsi que Marie, sa Mère. Je confie à la Vierge Marie chacune de vos personnes, ainsi que les membres de vos Eglises et de vos communautés. Qu'elle implore pour nous son divin Fils afin que nous soyons délivrés de tout mal et de toute violence, et que cette région du Moyen Orient connaisse enfin le temps de la réconciliation et de la paix. Que la parole de Jésus que j'ai souvent citée au cours de ce voyage : « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27) soit pour nous tous le signe commun que nous donnerons au nom du Christ au peuple de cette région bien-aimée qui aspire avec impatience à la réalisation de cette annonce. »

    Source : Radio Vatican.
  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (2ème jour)

    Deuxième journée de la visite du Pape au Liban.
    Extraits du discours de Benoit XVI, prononcé ce matin au palais présidentiel de Baabda :


    « Pour ouvrir aux générations de demain un avenir de paix, la première tâche est donc celle d’éduquer à la paix pour construire une culture de paix. L’éducation, dans la famille ou à l’école, doit être avant tout l’éducation aux valeurs spirituelles qui donnent à la transmission du savoir et des traditions d’une culture, leur sens et leur force. L’esprit humain a le goût inné du beau, du bien et du vrai. C’est le sceau du divin, la marque de Dieu en lui ! De cette aspiration universelle découle une conception morale ferme et juste, qui place toujours la personne au centre. Mais c’est seulement librement que l’homme peut se tourner vers le bien, car « la dignité de l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, personnellement, c’est-à-dire mû et déterminé de l’intérieur, et non sous l’effet de poussées intérieures aveugles ou d’une contrainte purement extérieure » (Gaudium et spes, 17). La tâche de l’éducation est d’accompagner la maturation de la capacité à faire des choix libres et justes, qui peuvent aller à contre-courant des opinions répandues, des modes, des idéologies politiques et religieuses. L’établissement d’une culture de paix est à ce prix ! Il faut évidemment bannir la violence verbale ou physique. Elle est toujours une atteinte à la dignité humaine, celle de l’auteur comme celle de la victime. Par ailleurs, en valorisant les œuvres pacifiques et leur rayonnement pour le bien commun, on crée aussi l’intérêt pour la paix. Comme en témoigne l’histoire, de tels gestes de paix ont un rôle considérable dans la vie sociale, nationale et internationale. L’éducation à la paix formera ainsi des hommes et des femmes généreux et droits, attentifs à tous, et particulièrement aux personnes les plus faibles. Pensées de paix, paroles de paix et gestes de paix créent une atmosphère de respect, d’honnêteté et de cordialité, où les fautes et les offenses peuvent être reconnues en vérité pour avancer ensemble vers la réconciliation. Que les hommes d’État et les responsables religieux y réfléchissent !


    Nous devons être bien conscients que le mal n’est pas une force anonyme qui agit dans le monde de façon impersonnelle ou déterministe. Le mal, le démon, passe par la liberté humaine, par l’usage de notre liberté. Il cherche un allié, l’homme. Le mal a besoin de lui pour se déployer. C’est ainsi qu’ayant offensé le 1er commandement, l’amour de Dieu, il en vient à pervertir le second, l’amour du prochain. Avec lui, l’amour du prochain disparaît au profit du mensonge et de l’envie, de la haine et de la mort. Mais il est possible de ne pas se laisser vaincre par le mal et d’être vainqueur du mal par le bien (cf. Rm 12, 21). C’est à cette conversion du cœur que nous sommes appelés. Sans elle, les ‘libérations’ humaines si désirées déçoivent car elles se meuvent dans l’espace réduit concédé par l’étroitesse d’esprit de l’homme, sa dureté, ses intolérances, ses favoritismes, ses désirs de revanche et ses pulsions de mort. La transformation en profondeur de l’esprit et du cœur est nécessaire pour retrouver une certaine clairvoyance et une certaine impartialité, le sens profond de la justice et celui du bien commun. Un regard nouveau et plus libre rendra capable d’analyser et de remettre en cause des systèmes humains qui conduisent à des impasses, afin d’avancer en tenant compte du passé pour ne plus le répéter avec ses effets dévastateurs. Cette conversion demandée est exaltante car elle ouvre des possibilités en faisant appel aux ressources innombrables qui habitent le cœur de tant d’hommes et de femmes désireux de vivre en paix et prêts à s’engager pour la paix. Or elle est particulièrement exigeante : il s’agit de dire non à la vengeance, de reconnaître ses torts, d’accepter les excuses sans les rechercher, et enfin de pardonner. Car seul le pardon donné et reçu pose les fondements durables de la réconciliation et de la paix pour tous (cf. Rm 12, 16b. 18).
    [...]
    Le Liban est appelé, maintenant plus que jamais, à être un exemple. Politiques, diplomates, religieux, hommes et femmes du monde de la culture, je vous invite donc à témoigner avec courage, à temps et à contretemps autour de vous, que Dieu veut la paix, que Dieu nous confie la paix. « Salàmi ō-tīkum » (Jn 14, 27) nous dit le Christ ! Que Dieu vous bénisse ! Merci ! »

    Source et texte intégral : Radio Vatican.



    Rencontre avec les jeunes du Liban et du Moyen-Orient, sur l’esplanade du Patriarcat maronite ce soir
    Extrait du discours de Benoît XVI :
     
    « Chers amis, vous vivez aujourd’hui dans cette partie du monde qui a vu la naissance de Jésus et le développement du christianisme. C’est un grand honneur ! Et c’est un appel à la fidélité, à l’amour de votre région et surtout à être des témoins et des messagers de la joie du Christ, car la foi transmise par les Apôtres conduit à la pleine liberté et à la joie, comme l’ont montré tant de saints et de bienheureux de ce pays. Leur message éclaire l’Église universelle. Il peut continuer à éclairer vos vies. Parmi les Apôtres et les saints, beaucoup ont vécu à des périodes troublées et leur foi a été la source de leur courage et de leur témoignage. Puisez dans leur exemple et dans leur intercession, l’inspiration et le soutien dont vous avez besoin !

    Je connais les difficultés qui sont les vôtres dans la vie quotidienne, à cause du manque de stabilité et de sécurité, de la difficulté à trouver un travail ou encore du sentiment de solitude et de marginalisation. Dans un monde en continuel mouvement, vous êtes confrontés à de nombreux et graves défis. Même le chômage et la précarité ne doivent pas vous inciter à goûter le « miel amer » de l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir incertain. Il s’agit pour vous d’être des acteurs de l’avenir de votre pays, et de remplir votre rôle dans la société et dans l’Église.

    Vous avez une place privilégiée dans mon cœur et dans l’Église tout entière car l’Église est toujours jeune ! L’Église vous fait confiance. Elle compte sur vous. Soyez jeunes dans l’Église ! Soyez jeunes avec l’Église ! L’Église a besoin de votre enthousiasme et de votre créativité ! La jeunesse est le moment où l’on aspire à de grands idéaux, et la période où l’on étudie pour préparer un métier et un avenir. Cela est important et demande du temps. Recherchez ce qui est beau, et ayez le goût de faire ce qui est bien ! Témoignez de la grandeur et de la dignité de votre corps qui « est pour le Seigneur » (1 Co 6, 13.b). Ayez la délicatesse et la droiture des cœurs purs ! À la suite du bienheureux Jean-Paul II, je vous redis moi aussi : « N’ayez pas peur. Ouvrez les portes de vos esprits et de vos cœurs au Christ ! ». La rencontre avec lui « donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Deus caritas est, 1). En lui, vous trouverez la force et le courage pour avancer sur les chemins de votre vie, en surmontant les difficultés et la souffrance. En lui, vous trouverez la source de la joie. Le Christ vous dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27). Là est la véritable révolution apportée par le Christ, celle de l’amour.
    [...]
    Soyez les porteurs de l’amour du Christ ! Comment ? En vous tournant sans réserve vers Dieu, son Père, qui est la mesure de ce qui est juste, vrai et bon. Méditez la Parole de Dieu ! Découvrez l’intérêt et l’actualité de l’Évangile. Priez ! La prière, les sacrements sont les moyens sûrs et efficaces pour être chrétien et vivre « enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col 2, 7). L’Année de la foi qui va débuter sera l’occasion de découvrir le trésor de la foi reçue au baptême. Vous pouvez approfondir son contenu grâce à l’étude du Catéchisme afin que votre foi soit vivante et vécue. Vous deviendrez alors pour les autres témoins de l’amour du Christ. En lui, tous les hommes sont nos frères. La fraternité universelle qu’il a inaugurée sur la Croix revêt d’une lumière éclatante et exigeante la révolution de l’amour. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). Là est le testament de Jésus et le signe du chrétien. Là est la véritable révolution de l’amour ! »

    Source et texte intégral  : Radio Vatican.


  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (1er jour)

    Transmissions vidéo, cérémonies et rencontres, galerie photographique... sur le site internet du Vatican.

     

    Cérémonie de bienvenue à l’Aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth
    Extrait du discours de Benoît XVI :


    « Je viens aussi pour dire combien est importante la présence de Dieu dans la vie de chacun et combien la façon de vivre ensemble, cette convivialité dont désire témoigner votre pays, ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu qui désire que tous les hommes soient frères. Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région, et au monde entier. Il ne s’agit pas là uniquement d’une œuvre humaine, mais d’un don de Dieu qu’il faut demander avec insistance, préserver à tout prix, et consolider avec détermination.

    Les liens entre le Liban et le Successeur de Pierre sont historiques et profonds. Monsieur le Président et chers amis, je viens au Liban comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami des hommes. « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] dit le Christ (Jn 14, 27). Et au-delà de votre pays, je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient, comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance. À eux aussi le Christ dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »]. Vos joies et vos peines sont continuellement présentes dans la prière du Pape et je demande à Dieu de vous accompagner et de vous soulager. Je puis vous assurer que je prie particulièrement pour tous ceux qui souffrent dans cette région, et ils sont nombreux. La statue de saint Maron me rappelle ce que vous vivez et endurez.

    ... Je suis heureux d’être avec vous tous. لِيُبَارِك الربُّ جميعَكُم [Que Dieu vous bénisse tous !] Merci ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.


     

    Basilique grecque-melkite de Saint-Paul sur la colline d’Harissa
    Signature de l'exhortation apostolique et discours de Benoît XVI (extraits) :


    « Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 335, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l’empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1.700ème anniversaire de l’apparition qui lui fit voir dans la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu’une voix lui disait : « Par ce signe, tu vaincras ! ». Plus tard, Constantin signa l’édit de Milan et donna son nom à Constantinople. Il me semble que l’Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X (khi) et le P (rhô), des deux premières lettres du mot "Christos". Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l’identité du baptisé et de l’Église, et elle constitue en même temps comme un appel au témoignage dans et par la communion. La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ ? N’y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier ? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien.
    [...]
    Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l’avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l’essentiel : la sequela Christi, dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d’ignorer ou d’oublier la Croix glorieuse. C’est justement maintenant qu’il faut célébrer la victoire de l’amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l’humilité sur l’orgueil, celle de l’unité sur la division. À la lumière de la fête d’aujourd’hui et en vue d’une application fructueuse de l’Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse ! Telle est la folie de la Croix : celle de savoir convertir nos souffrances en cri d’amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain ; celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d’argile prêts à être comblés par l’abondance des dons divins plus précieux que l’or (cf. 2 Co 4, 7-18). Il ne s’agit pas là d’un langage purement allégorique, mais d’un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Églises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47 ; Deuxième partie de l’Exhortation) ; des actes similaires à ceux de l’empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
    [...]
    « Sois sans crainte, petit troupeau » (Lc 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : « Par ce signe, tu vaincras ! » Églises au Moyen-Orient, soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! C’est dans ces sentiments d’espérance et d’encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l’Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Évêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. « Gardez courage » (Jn 16, 33) ! Par l’intercession de la Vierge Marie, la Theotókos, j’invoque avec grande affection l’abondance des dons divins sur vous tous ! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse ! Que Dieu vous bénisse tous ! Lè yo barèk al-Rab jami’a kôm ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.




    Synthèse de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente sur Radio Vatican
  • Audience générale de Benoît XVI en la Salle Paul VI au Vatican

    La catéchèse du Pape ce matin était axée sur la deuxième partie de l’Apocalypse de Saint Jean, Benoît XVI développant sa réflexion sur le sens de la prière et l’espérance. « Face aux maux causés par l’homme et à ceux qu’il subit, a souligné le Pape, la communauté ne doit jamais être pessimiste et perdre l’espérance, car la force de Dieu est entrée dans son histoire. L’Apocalypse exhorte à vaincre le mal par le bien. La prière est la première réponse et la plus efficace que nous pouvons donner à notre sensation d’incapacité face au mal, car la puissance de Dieu rend féconde notre faiblesse. » Le Pape n’a pas manqué de nous inviter à participer avec assiduité à la messe du dimanche qui nous donne la force pour toute la semaine.

    Intervention en français :

    « Chers pèlerins, dans deux jours à pareille heure, je serais en vol vers le Liban. Je me réjouis de ce Voyage apostolique. Il me permettra de rencontrer de nombreuses composantes de la société libanaise : des responsables civils et ecclésiaux, des fidèles catholiques de divers rites, et des autres chrétiens, des musulmans et des druzes de cette région. Je rends grâce au Seigneur pour cette richesse qui ne pourra continuer que si elle vit dans la paix et la réconciliation permanente. C’est pourquoi j’exhorte tous les chrétiens du Moyen-Orient, qu’ils soient de souche ou nouveaux arrivés, à être des constructeurs de paix et des acteurs de réconciliation. Demandons à Dieu de fortifier la foi des chrétiens du Liban et du Moyen-Orient, et de les remplir d’espérance. Je remercie Dieu pour leur présence et j’encourage l’ensemble de l’Église à la solidarité afin qu’ils puissent continuer à témoigner du Christ sur ces terres bénies en recherchant la communion dans l’unité. Je rends grâce à Dieu pour toutes les personnes et toutes les institutions qui, de multiples manières, les aident dans ce sens. L’histoire du Moyen-Orient nous enseigne le rôle important et souvent primordial joué par les différentes communautés chrétiennes dans le dialogue interreligieux et interculturel. Demandons à Dieu de donner à cette région du monde la paix si désirée, dans le respect des légitimes différences. Que Dieu bénisse le Liban et le Moyen-Orient ! Que Dieu vous bénisse tous ! »

    Source : Radio Vatican

  • Angélus de ce dimanche 9 septembre à Castelgandolfo

    Texte intégral de l’intervention du Pape sur son voyage au Liban

    « Chers pèlerins présents ici, ou participant à cet Angelus par la radio ou la télévision, dans les prochains jours, je vais me rendre au Liban en Voyage apostolique pour signer l’Exhortation apostolique post-synodale, fruit de l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques, célébrée en octobre 2010. J’aurai l’heureuse occasion de rencontrer le peuple libanais et ses autorités, ainsi que les chrétiens de ce cher pays, et ceux venus des pays voisins. Je n’ignore pas la situation souvent dramatique vécue par les populations de cette région meurtrie depuis trop de temps par d’incessants conflits. Je comprends l’angoisse de nombreux Moyen-orientaux plongés quotidiennement dans des souffrances de tous ordres qui affectent tristement, et parfois mortellement, leur vie personnelle et familiale. J’ai une pensée préoccupée pour ceux qui, cherchant un espace de paix, fuient leur vie familiale et professionnelle et expérimentent la précarité de l’exilé. Même s’il semble difficile de trouver des solutions aux différents problèmes qui touchent la région, on ne peut pas se résigner à la violence et à l’exaspération des tensions. L’engagement pour un dialogue et pour la réconciliation doit être prioritaire pour toutes les parties impliquées, et il doit être soutenu par la communauté internationale, toujours plus consciente de l’importance pour le monde entier d’une paix stable et durable dans toute la région. Mon Voyage apostolique au Liban, et par extension à l’ensemble du Moyen-Orient, se place sous le signe de la paix en reprenant la parole du Christ : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Que Dieu bénisse le Liban et le Moyen-Orient ! Que Dieu vous bénisse tous ! »

    Source et version audio : Radio Vatican