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zelie guerin

  • Méditation : Abandon à la volonté divine, à l'école de Ste Zélie Guérin

    Octobre 1876 : Zélie Martin vient d'apprendre le diagnostic tranchant du médecin, son cancer du sein, inopérable. Elle sait gré au praticien de sa franchise. « Il m'a rendu service une fois, écrira-t-elle, c'est le jour où il m'a dit toute la vérité, cette consultation-là est sans prix pour moi. » Elle écrira deux mois plus tard une lettre à sa belle sœur, toute de confiance et d'abandon en la volonté divine.

    « Je n'ai pu m'empêcher de dire tout chez nous. Je m'en repens à présent, car c'était une scène de désolation... tous pleuraient ; cette pauvre Léonie sanglotait. Mais je leur ai cité tant de personnes qui avaient été dix et quinze ans comme cela, et je paraissais si peu inquiète, faisant mon affaire aussi gaiement que d'habitude - peut-être davantage - que j'ai un peu calmé mon monde. Je suis cependant loin de m'illusionner, et j'ai peine à m'endormir le soir, quand je pense à l'avenir. Toutefois, je me résigne le mieux possible, mais j'étais loin de m'attendre à une pareille épreuve...
    Mon mari ne peut se consoler ; il a laissé le plaisir de la pêche, monté ses lignes dans le grenier, ne veut plus aller au Cercle Vital, il est comme anéanti...
    Je voudrais bien que cela ne vous tourmente pas trop et que vous vous résigniez à la volonté de Dieu ; s'il me trouvait bien utile sur la terre, certainement il ne permettrait pas que j'aie cette maladie, car je l'ai tant prié de ne pas m'enlever de ce monde, tant que je serais nécessaire à mes enfants.
    Maintenant, Marie est grande, elle a un caractère très sérieux et n'a aucune des illusions de la jeunesse. Je suis sûre que lorsque je ne serai plus là, elle fera une bonne maîtresse de maison et tout son possible pour bien élever ses petites sœurs et leur donner le bon exemple.
    Pauline aussi est charmante, mais Marie a plus d'expérience ; elle a d'ailleurs beaucoup d'ascendant sur ses petites sœurs. Céline montre les meilleures dispositions, ce sera une enfant très pieuse, il est bien rare de montrer à son âge de telles inclinations à la piété. Thérèse est un vrai petit ange. Quant à Léonie, le bon Dieu seul peut la changer, et j'ai la conviction qu'il le fera... Elles seront bien heureuses de vous avoir quand je ne serai plus là ; vous les aiderez par vos bons conseils, et, si elles avaient le malheur de perdre leur père, vous les prendriez chez vous, n'est-ce pas ?
    Cela me console beaucoup de penser que j'ai de bons parents, qui nous remplaceront avantageusement, en cas de malheur. Il y a de pauvres mères bien plus malheureuses que moi, qui ne savent pas ce que vont devenir leurs enfants, qui les laissent dans le besoin, sans secours aucun ; moi, je n'ai rien à redouter de ce côté. Enfin, je ne vois pas les affaires en noir, c'est une grande grâce que le bon Dieu me fait... »

    Ste Zélie Guérin (1831-1877), Lettre du 17 décembre 1876 à sa belle-sœur, in P. Stéphane-Joseph Piat "Histoire d'une famille", Carmel de Lisieux, Paris, 1945.
    Réédité cet automne par Téqui, sous le titre "L'histoire extraordinaire de la famille Martin", avec une Préface du P. Pierre Descouvemont.

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  • Canonisation des époux Martin : une biographie incontournable

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     L'histoire extraordinaire de la famille Martin
    La famille de Thérèse de Lisieux
    Père Stéphane-Joseph Piat

    « Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, sont un couple d'évangélisateurs qui, leur vie durant, ont témoigné de la beauté de la foi en Jésus. Tous les deux, avec leurs cinq filles, consacraient de l'énergie, du temps et de l'argent à aider les gens dans le besoin. Ils sont certainement un modèle de sainteté et de vie de couple. »
    Pape François, extrait de l'entretien accordé à l'hebdomadaire Paris-Match, jeudi 15 octobre 2015.

    C'est un familier de la pensée de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui fut chargé par ses sœurs de rédiger la biographie de la famille Martin. Le Père franciscain Stéphane Piat passa des heures à les interroger, et ayant eu accès à l'ensemble de la correspondance familiale et à nombre de documents d'archive, c'est un récit remarquablement complet et vivant qu'il put brosser en réponse à leur demande. La spiritualité du couple Martin, estimait-il, tient « en ces trois principes : souveraineté de Dieu, confiance en sa Providence, abandon à sa volonté ». L'ouvrage édité pour la première fois juste après guerre, connut un succès considérable et mérité. Cette réédition était attendue à l'occasion de la canonisation des époux Martin par le Pape François le 18 octobre place Saint-Pierre. On ne pourra qu'être frappé par la perception très juste de la dégradation des mœurs et de la société dont fait preuve l'auteur en bien des endroits, ses remarques se révélant 75 ans plus tard d'une étonnante actualité. Cette biographie fort complète et passionnante n'a pas connu d'égal depuis sa parution, et c'est sans réserve aucune que nous la recommandons à nos lecteurs.

    A ne pas manquer pour les plus jeunes (dès 10 ans), le très beau récit d'Odile Haumonté, illustré par Fabienne Maignet : "Saints Louis et Zélie Martin - Aimer c'est tout donner", chez le même éditeur.

    On pourra consulter en complément et avec intérêt l'homélie du Cardinal José Saraiva Martins prononcée à Lisieux, lors de la béatification des époux Martin le 19 octobre 2008, disponible sur le site internet du Vatican.

    Téqui - 336 pages - 17 €
  • Prochain Consistoire pour des canonisations

    Samedi 27 juin, le Pape présidera un Consistoire ordinaire public pour la canonisation :

    - du bienheureux Vincenzo Grossi (1845-1917) prêtre diocésain italien, fondateur de l'Institut des Filles de l'Oratoire

    - de la bienheureuse María de la Inmaculada Concepción (Marie de l'Immaculée de la Croix, María Isabel Salvat Romero, 1926-1998), religieuse espagnole, supérieure générale de la Congrégation des Soeurs de la Compagnie de la Croix

    - des bienheureux français Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), parents de sainte Thérèse de Lisieux.

    Source : Vatican Information Service - Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Les parents de Sainte Thérèse de Lisieux seront canonisés

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    Ce mercredi 18 mars, le Pape a reconnu le miracle attribué à l’intercession des Bienheureux Louis et Zélie Martin, les parents de Sainte Thérèse de Lisieux. Il a autorisé la promulgation d’un décret en ce sens lors d’une audience avec le cardinal Angelo Amato, le Préfet de la Congrégation pour les Causes des saints.

    Louis Martin est né à Bordeaux le 22 août 1823. Membre d’une fratrie de cinq enfants, il grandit au sein de différentes garnisons avant que sa famille ne s’installe définitivement à Alençon. Louis Martin souhaitait consacrer sa vie à Dieu au monastère du Grand St Bernard, mais son niveau insuffisant de latin l’oblige à abandonner la poursuite de ce projet. Il ouvre en 1850 une horlogerie-bijouterie. Sa foi reste vive cependant. Il prend ainsi part au cercle Vital Romet qui réunit de jeunes adultes chrétiens autour de l’abbé Hurel. Grâce à l’intermédiaire de sa mère, il rencontre Zélie Guérin qu’il épouse quelques mois plus tard, en juillet 1858.

    Zélie Guérin est née le 23 décembre 1831 à Saint Denis–Sarthon dans l’Orne où son père était enrôlé dans la gendarmerie. Sa sœur ainée devient religieuse. Elle a un frère de dix ans son cadet. Elle se sent elle aussi appelée à la vie religieuse et souhaite entrer à l’Hôtel-Dieu d’Alençon où sa famille s’est installée en 1844, mais la mère supérieure le lui refuse. Zélie s’initiera alors au célèbre point d’Alençon et ouvre sa fabrique de dentelle en 1853. Son entreprise, une véritable famille, est prospère lorsqu’elle rencontre Louis Martin.

    Louis et Zélie, « un don » pour les parents, les époux, les veufs et les malades

    De 1860 à 1873, neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge, naîtront au foyer des Martin. La dernière sera Sainte Thérèse de Lisieux / de l’Enfant Jésus. Une foi profonde anime leur famille. Une grande affection lie les deux époux comme en témoigne les lettres de Zélie Martin à son mari.

    « Modèle exemplaire de foyer missionnaire », les nouveaux bienheureux Louis et Zélie Martin sont par leur vie un « don » pour « les époux de tous âges », « les parents », « ceux qui ont perdu un conjoint » et « ceux qui affrontent la maladie et la mort », a affirmé dans son homélie le cardinal Martins, Préfet émérite de la Congrégation pour les Causes des saints, dimanche 19 octobre 2008 lors de la célébration de la béatification des parents de Sainte Thérèse de Lisieux.

    A la mort de Zélie Martin le 28 août 1877 des suites d’une longue maladie, Louis s’installe dans la ville de sa belle-famille à Lisieux. Dix ans plus tard, après l’entrée de Thérèse au carmel, Louis sera interné au Bon Sauveur de Caen. Lui-même malade, il s’occupera dès qu’il le peut des autres patients qui l’entourent. Il meurt le 29 juillet 1894, à 71 ans.

    Source : Radio Vatican, avec le site des évêques de France et du sanctuaire d'Alençon.

  • Promulgation de décrets

    A la suite de l'audience accordée ce matin au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs :

    au MIRACLE attribué

    aux bienheureux Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin son épouse (1831-1877), laïcs français.

    aux VERTUS HEROIQUES attribuées

    au serviteur de Dieu Francesco Gattola (1822-1899), prêtre italien, fondateur des Filles de l'Immaculée de Lourdes.

    au serviteur de Dieu Piotr Barbarić (1874-1897), novice jésuite de Bosnie-Herzégovine.

    à la servante de Dieu Mary Aikenhead (1787-1858), religieuse irlandaise, fondatrice des Sœurs de la Charité en Irlande.

    à la servante de Dieu Elisabetta Baldo (1862-1926), laïque italienne, fondatrice de la Pia Casa di San Giuseppe de Gavardo et cofondatrice des Humbles Servantes du Seigneur.

    à la servante de Dieu Vincentine de la Passion (Edvige Jaroszewska) (1900-1937), religieuse polonaise, fondatrice des Bénédictines samaritaines de la Croix.

    à la servante de Dieu Juana de la Cruz (Juana Vázquez Gutiérrez) (1481-1534), religieuse espagnole, Abbesse du couvent franciscain Ste Marie de la Croix à Cubas.

    à la servante de Dieu Maria Orsola Bussone (1954-1970), laïque italienne.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.3.15).