Méditation - Les pratiques de la dévotion au Sacré-Coeur 2. Communion et amende honorable (16 juin 2016)

« Une des demandes de Jésus à Marguerite-Marie est de communier aussi souvent qu'elle pourra. C'est là le véritable esprit de l’Évangile, remis en honneur par Pie X.
Dans la vie de Marguerite-Marie, la dévotion au Saint-Sacrement est étroitement unie avec la dévotion au Sacré-Cœur. C'est devant le Saint-Sacrement qu'elle a ses principales révélations. C'est à l'autel qu'elle voit Jésus outragé, qu'elle lui fait amende honorable et lui offre ses hommages et ses réparations. Elle aime et recommande l'adoration du Saint-Sacrement ; elle désire se consumer comme un cierge qui brûle devant l'autel.
L'amende honorable tient une grande place dans la vie de Marguerite-Marie et dans ses recommandations. C'est la meilleure forme de réparation amoureuse pour l'amour outragé. C'est ainsi que Notre-Seigneur la présente dans la grande apparition. Il demande que le jour de la fête future on honore son Cœur « en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation par une amende honorable pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. »
L'amende honorable est un acte précis, déterminé, mais c'est en même temps une tendance générale de l'âme dévote, jalouse de l'honneur de celui qu'elle aime. Cet esprit de réparation est partout dans la vie de Marguerite-Marie et dans ses écrits. Elle demandait aussi la communion réparatrice. Aux prêtres, elle eût demandé la messe réparatrice. « Vous ferez, disait-elle à ses novices, une communion pour faire amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus-Christ et lui crier miséricorde pour toutes les mauvaises communions qui se font et se sont faites par nous et les mauvais chrétiens. » »

Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (22 juin, IIe Point p. 667), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus
prescrite par
S.S. le Pape Pie XI (8 mai 1928)
 
Très doux Jésus, vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n'y répond que par l'oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant.
 
Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d'une si indigne conduite, et pénétrés d'une profonde douleur, nous implorons d'abord pour nous-même votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s'obstinent dans leur infidélité, refusant de vous suivre, vous, leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d'elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l'autorité de votre Église.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d'offenses ! Du moins, pour réparer votre honneur outragé, nous vous présentons cette même satisfaction que vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont vous renouvelez l'offrande, chaque jour, sur l'autel ; nous vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles.

Nous vous promettons, de tout notre cœur, autant qu'il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l'indifférence à l'égard d'un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l'Évangile, à celui surtout de la charité.

Nous vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d'âmes possible.

Agréez, nous vous en supplions, ô très bon Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d'expiation ; gardez-nous, jusqu'à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

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