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adoration

  • Méditation - Solennité de la Fête-Dieu

    « Nous ne craignons pas de l'affirmer : le culte de l'exposition du très saint Sacrement est le besoin de notre temps ; il faut cette proclamation publique de la foi des peuples en la divinité de Jésus-Christ et en la vérité de sa présence sacramentelle. […] Ce culte est nécessaire pour sauver la société. La société se meurt, parce qu'elle n'a plus de centre de vérité et de charité, mais elle renaîtra pleine de vigueur quand tous ses membres viendront se réunir autour de la vie, à Jésus dans l'Eucharistie. Il faut le faire sortir de sa retraite pour qu'Il se mette à nouveau à la tête des sociétés chrétiennes qu'Il dirigera et sauvera. Il faut Lui construire un palais, un trône royal, une cour de fidèles serviteurs, une famille d'amis, un peuple d'adorateurs. »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), in P.E.C. Nuñez, s.s.s., "La spiritualité du P. Pierre-Julien Eymard", Rome, Maison généralice des prêtres du T.S. Sacrement, 1956.

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    Adoration du Saint-Sacrement à Saint-Sulpice, Paris
    (Crédit photo)

    « Très Sainte Trinité,
    Père, Fils et Saint-Esprit,
    je Vous adore profondément
    et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
    présent dans tous les tabernacles du monde,
    en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    par lesquels il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
    et du Cœur Immaculé de Marie,
    je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    Prière de "l'Ange de l'Eucharistie" aux enfants de Fatima, automne 1916.

    Autres textes et prières dans notre dossier sur la Très Sainte Eucharistie

  • Méditation - Joyeux Noël !

    « La naissance qui s'est passée dans la nuit de Noël, [...] a un nouveau prolongement au fond de notre cœur, devenu nouvelle demeure de Jésus, Temple de l'Esprit, lieu des origines où le Père engendre sans cesse son fils, et chacun de nous avec lui. La crèche de Noël est désormais dans notre cœur. Le sein du Père aussi. C'est là que nous pouvons accueillir et adorer celui qui y renaît à chaque instant, et avec qui nous pouvons, reconnaissants et amoureux, contempler le visage du Père. C'est là aussi la demeure de notre joie, aujourd'hui et pour toujours. Oui : "Joyeux Noël !" »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse - Homélies pour les Dimanches de l'Année A (Noël), Desclée de Brouwer, Paris, 1998.

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    Noël Nicolas Coypel (1690-1734), La Nativité
    Versailles, musée national du château

    (Crédit photo)

  • Méditation - « Adoro te devote »

    « Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle ! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, 'Adoro te devote' nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : « Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime ! ». »

    Benoît XVI, Audience générale, 17 novembre 2010.

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  • A 18h : Prière et adoration avec le pape François et Bénédiction Urbi et Orbi

    « ... vendredi 27 mars prochain, à 18 heures, je présiderai un moment de prière sur le parvis de la Basilique Saint-Pierre, la place étant vide. Désormais, j'invite tout le monde à participer spirituellement à travers les médias. Nous écouterons la Parole de Dieu, élèverons nos supplications, adorerons le Saint Sacrement, avec lequel à la fin je donnerai la Bénédiction Urbi et Orbi, à laquelle sera attachée la possibilité de recevoir l'indulgence plénière. »

    « venerdì prossimo 27 marzo, alle ore 18, presiederò un momento di preghiera sul sagrato della Basilica di San Pietro, con la piazza vuota. Fin d’ora invito tutti a partecipare spiritualmente attraverso i mezzi di comunicazione. Ascolteremo la Parola di Dio, eleveremo la nostra supplica, adoreremo il Santissimo Sacramento, con il quale al termine darò la Benedizione Urbi et Orbi, a cui sarà annessa la possibilità di ricevere l’indulgenza plenaria. »

    Le Pape à l'Angelus du dimanche 22 mars - Source : site internet du Vatican.

    Retransmission en direct sur KTO et Aleteia

    Paroles du pape (version française) sur le site internet du Vatican.

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Soyez attentifs à demeurer au dedans de vous-mêmes, pour entendre le Maître qui vous appelle (1). Nos Écritures nous le disent : Lui n'est pas turbulent ; Il n'emploie pas les discours véhéments et les cris aigus pour nous inviter à l'écouter (2). Tout au contraire, ses invitations se font presque à demi-voix de sa part (2), et elles sont d'autant plus pénétrantes et persuasives. Mais pour n'en rien perdre, il faut, au milieu même des inévitables tumultes, maintenir le silence intérieur. N'oublions pas (je cite Bossuet) que « nous sommes toujours dans un temple ; ou plutôt, pour dire quelque chose de plus énergique et aussi de plus véritable, nous sommes nous-mêmes un temple. N'allez pas chercher bien loin (nous dit St Augustin) le lieu d'oraison. Vous voulez prier dans un temple ? Recueillez-vous en vous-mêmes ; priez en vous-mêmes (4)... Que le silence, que le respect, que la paix, que la religion établissent leur domicile dans ce temple ! Ô trop heureuses créatures, si nous savions comprendre notre bonheur d'être la maison de Dieu, et la demeure de Sa Majesté (5). »

    Là, dans ce sanctuaire intime dont nous sommes les gardiens et même les prêtres, suivant l'enseignement formel de St Pierre (6), il faut que nos hommages et nos adorations soient à l'unisson de la parole très harmonieuse et très douce de Celui qui nous invite à nous plonger sans cesse dans les mystérieux abîmes de son Cœur. Si dociles à son appel, nous allons à Lui, nous serons relevés de nos langueurs et de nos accablements, soulagés et consolés dans nos peines, fortifiés dans nos bonnes résolutions (7).

    Nous aurons part à cette vie « abondante et plus abondante » qu'Il est venu nous communiquer (8), et que nous irons ensuite répandre autour de nous, dans nos patries respectives, dans nos cités, dans nos familles, où par nos bons exemples, par nos vertus modelées sur celles mêmes de ce divin Cœur, nous contribuerons à le faire mieux connaître, aimer davantage et servir avec un plus entier dévouement. Qu'il en soit ainsi. Amen ! »

    1. Jn XI, 28. - 2. Is. XLII, 4. - 3. Jn IV, 16. - 4. Bossuet, Sermon pour le jour de Pâques, 17 avril 1661. - 5. St Augustin, Tract. XV in Joann, n°25. - 6. I P II, 5. - 7. Mt XI, 28.

    Cardinal Perraud (1828-1906), évêque d'Autun, Le Cœur de Jésus et le Pèlerinage de Paray-le-Monial, extrait de l'Allocution prononcée dans la basilique de Paray-le-Monial le vendredi 22 juin 1900, Charolles, 1900.

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  • Méditation - Vie d'action de grâce

    « Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie Celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de Celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton Bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie Celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

    Le soir venu, remercie Celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore Celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

    Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules, et si plutôt tu demeures uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante. »

    St Basile (330-379), Extrait de l'Homélie 5, Trad. Éditions Ouvrières (rev.), et in Daniel Vigne, Chemins de prière à l’écoute des Pères, Éditions du Carmel, 2018.

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    (Photo by neida zarate on Unsplash)

  • Méditation - Très Saint Sacrement, Très Sainte Présence (suite de la méditation du 20 juin)

    « Adorer le Dieu de Jésus Christ, qui s'est fait pain rompu par amour, est le remède le plus valable et radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui. S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu'en lui nous savons et nous croyons qu'est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l'a tant aimé au point de lui donner son Fils unique (cf. Jn 3, 16). Nous nous prosternons devant un Dieu qui s'est d'abord penché vers l'homme, comme un Bon Samaritain, pour le secourir et lui redonner vie, et il s'est agenouillé devant nous pour laver nos pieds sales. Adorer le Corps du Christ veut dire croire que là, dans ce morceau de pain, se trouve réellement le Christ, qui donne son vrai sens à la vie, à l'univers immense comme à la plus petite créature, à toute l'histoire humaine comme à l'existence la plus courte. L'adoration est une prière qui prolonge la célébration et la communion eucharistique et dans laquelle l'âme continue à se nourrir : elle se nourrit d'amour, de vérité, de paix ; elle se nourrit d'espérance, parce que Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Fête Dieu, Parvis de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, Jeudi 22 mai 2008.

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  • Méditation - Très Saint Sacrement, Très Sainte Présence

    « Avant tout, une réflexion sur la valeur du culte eucharistique, en particulier de l’adoration du Très Saint Sacrement. C’est l’expérience que nous vivrons aussi ce soir, après la messe, avant la procession, pendant son déroulement et à son terme. Une interprétation unilatérale du concile Vatican II avait pénalisé cette dimension en réduisant en pratique l’Eucharistie au moment de la célébration. En effet, il a été très important de reconnaître le caractère central de la célébration, à travers laquelle le Seigneur convoque son peuple, le rassemble autour de la double table de la Parole et du Pain de vie, le nourrit et l’unit à lui dans l’offrande du Sacrifice. Cette mise en valeur de l’assemblée liturgique dans laquelle le Seigneur agit et réalise son mystère de communion, demeure naturellement valable, mais elle doit être replacée dans un juste équilibre. En effet — comme c’est souvent le cas — pour souligner un aspect, on finit par en sacrifier un autre. Ici, l’accent mis sur la célébration de l’Eucharistie s’est fait aux dépends de l’adoration, en tant qu’acte de foi et de prière adressée au Seigneur Jésus, réellement présent dans le Sacrement de l’autel. Ce déséquilibre a aussi eu des répercussions sur la vie spirituelle des fidèles. En effet, si l’on concentre tout le rapport avec Jésus Eucharistie dans le seul moment de la Sainte Messe, on risque de vider de sa présence le reste du temps et de l’espace existentiels. Et ainsi, l’on perçoit moins le sens de la présence constante de Jésus au milieu de nous et avec nous, une présence concrète, proche, au milieu de nos maisons, comme « Cœur battant » de la ville, du pays, du territoire avec ses différentes expressions et activités. Le Sacrement de la Charité du Christ doit pénétrer toute la vie quotidienne. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Fête Dieu, Basilique Saint-Jean-de-Latran, Jeudi 7 juin 2012.

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  • Méditation - Fête de la Très Sainte Trinité

    « Toute notre vie doit être une fête continuelle en l'honneur de la sainte Trinité, à l'imitation des bienheureux qui n'ont d'autre occupation dans le ciel que de louer Dieu et de l'adorer. Le mystère de la sainte Trinité, qui est le plus auguste de nos mystères, nous impose les plus grands devoirs. Croire, aimer et même imiter la sainte Trinité, autant qu'un objet si élevé peut être proportionné à nos forces, voilà ce que demande de nous le Dieu trois fois saint (*).

    Adorons donc le Père céleste, qui est le principe de toute chose et des augustes personnes mêmes qui sont dans son sein, et auxquelles il communique sa nature. Adorons son Fils unique, qui est la splendeur de sa gloire, le caractère de sa substance, et qui comme lui soutient tout par la puissance de sa parole ; qui est aussi élevé au-dessus des anges, que le nom qu'il a reçu est plus excellent que le leur, et qui est adoré des anges mêmes. Adorons cet Esprit divin, qui, procédant du Père et du Fils, et consubstantiel à l'un et à l'autre, doit être adoré et glorifié avec eux.

    Mais quel tribu de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas à ces augustes personnes ? Au Père, qui nous a créés, qui nous conserve, qui nous a adoptés pour ses enfants, et qui nous a aimés jusqu'à nous sacrifier son propre Fils ; au Fils, qui s'est chargé de tout le poids de nos crimes, et qui s'est fait victime pour nous réconcilier avec la justice de son Père ; au Saint-Esprit, qui habite, opère et prie même en nous, et qui par sa résidence intérieure, par son action vivifiante, par son inspiration actuelle, est véritablement notre esprit ? Pourrions-nous nous rappeler les rapports admirables qui nous attachent et nous lient à l'adorable Trinité, sans sentir nos cœurs pénétrés de la plus vive reconnaissance, et embrasés du plus saint amour ? »

    (*) : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48) - « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » (Lc 18, 27 ; cf. Lc 1, 37)

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome troisième (Dimanche de la Trinité), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Méditation - Le signe de la Croix

    « Considérez quel est le prix qui a été donné pour votre rançon, et vous ne serez plus l’esclave d’aucun homme sur la terre. Ce prix, mes frères, et cette rançon c’est la croix. Vous ne la devez donc pas marquer négligemment du bout du doigt sur votre visage. Vous devez la graver avec amour dans votre cœur par une foi très fervente. Si vous l’imprimez de la sorte sur votre front, nul des esprits impurs n’osera s’approcher de vous en voyant sur votre visage les armes qui l’ont terrassé, et cette épée étincelante dont il a reçu le coup mortel. Si la seule vue des lieux où les bourreaux exécutent les criminels, vous fait frémir d’horreur et trembler de crainte, dans quel trouble et quelle terreur doivent entrer les démons, en voyant les armes dont Jésus-Christ s’est servi pour les vaincre ?

    Ne rougissez donc pas de la croix, afin que Jésus-Christ ne rougisse point de vous, lorsqu’il viendra dans la majesté de sa gloire, et qu’il fera briller ce signe d’une lumière plus éclatante que les rayons du soleil. Car elle paraîtra alors aux yeux de tous les hommes qui auront été dans le monde. Elle publiera hautement l’innocence et la charité de celui qui s’y est laissé attacher, et elle convaincra toute la terre qu’il n’a rien omis pour sa part de tout ce qui était nécessaire pour notre salut.
    [...]
    Si vous trouvez donc quelqu’un qui vous dise : Quoi, vous adorez une croix ? Répondez-lui d’un ton de voix qui témoigne de votre fermeté, et d’un visage gai et riant, dites : Oui, je l’adore, et je ne cesserai point de l’adorer. S’il se moque de vous, plaignez-le, et répandez vos larmes en voyant son aveuglement. Rendez grâces à Dieu qui vous a honoré d’un si grand don, et qui vous a fait des grâces si prodigieuses, que personne ne peut les comprendre, si Dieu par une faveur toute particulière ne les lui révèle. Cet homme qui vous insulte, ne vous raille ainsi que parce que « l’homme animal et humain n’est point capable des choses qu’enseigne l’esprit de Dieu, car elles lui paraissent une folie ; et il ne les peut comprendre, parce que c’est par une lumière spirituelle qu’on en doit juger. » (1 Cor. II, 14.) »

    St Jean Chrysostome, Homélie LIV sur l’Évangile de Matthieu (4-5), in "Œuvres complètes traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin", Tome VIII, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.
    Texte intégral à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    Choix de Chemins de Croix sur notre site
  • Méditation - L'adoration des mages

    « Si nous lisons attentivement le récit de l'Évangéliste, nous remarquons que la fidélité des mages à l'appel divin a été parfaite : elle a été prompte, généreuse, fervente, persévérante, qualités que doit avoir la nôtre aux inspirations de la grâce.

    I* Elle a été prompte. — A peine ont-ils vu l'étoile miraculeuse qu'ils partent sans hésiter, sans remettre au lendemain. Nous avons vu son étoile, disent-ils, et nous sommes venus : Vidimus et venimus. Nul intervalle pour eux entre voir et se mettre en marche, c'est-à-dire entre sentir la vérité et s'y rendre, connaître le devoir et le remplir, discerner le bien et le faire. Chez eux, la foi passe d'abord en conviction, le désir se change en résolution et le projet en pratique. En un mot, la grâce ne distingue point en eux le temps de ses attaques, les heures de ses combats et le moment de sa victoire ; tout à la fois, elle vient, elle frappe, elle triomphe : « Nous avons vu et nous sommes venus. » Suivons-nous avec la même promptitude les inspirations de Dieu, les bons exemples qui nous sont donnés ? Ne renvoyons-nous pas à plus tard la réforme de nos mœurs, la correction de nos défauts, formant de beaux projets sans les exécuter ? Xe nous arrêtons-nous pas en chemin, arrêtés souvent par des puérilités ?

    2° Généreuse. — La droiture de leurs cœurs les met au-dessus des incertitudes de l'entreprise, des répugnances de la nature et de la crainte des hommes. Rien n'arrête ces généreux pèlerins : ni la longueur, ni les hasards et les périls de la route, ni la disparition de l'étoile à Jérusalem, ni le respect humain des grands et la jalousie ombrageuse d'Hérode. Oh ! quand on aime et qu'on est tout à Dieu, on va toujours en avant. Ainsi agit l'âme généreuse, elle ne connaît pas d'obstacles, elle sait se gêner, se priver et souffrir, faire son devoir et laisser dire. Elle ne voit que Dieu, ne connaît que lui, s'inquiète peu du reste.

    3° Fervente et persévérante. — Les anges seuls qui les accompagnaient pourraient nous dire avec quelle ferveur ils firent ce voyage, comme ils s'animaient l'un l'autre, comme ils devançaient par leurs saints désirs le moment de se prosterner devant le Dieu nouveau-né, comme, durant l'absence de l'étoile, ils conservèrent leur courage ; belle image des âmes ferventes, qui persévèrent malgré les épreuves, qui restent fermes au milieu de l'isolement et des sécheresses ? Qui pourrait exprimer enfin, à la réapparition de l'étoile chérie, la joie et l'embrasement de leurs cœurs ! Est-ce ainsi que nous accueillons la grâce, lorsque sa lumière vient à nous ? Sachons donc mieux l'apprécier à l'avenir. Mais voici nos illustres voyageurs à la crèche de Bethléem. Là, loin de perdre leur ferveur à la vue d'un lieu si pauvre, d'une si pauvre femme, de si pauvres langes, ils sont, au contraire, saisis d'admiration devant tant de grandeur abaissée, tant de splendeurs cachées, tant de majesté rapetissée, et, se prosternant, ils adorent.

    Que de pieux hommages renfermés dans cette adoration ! que de respect, d'amour et de reconnaissance, de joie, de louanges et d'offrandes ! Quels modèles pour nous tous dans nos oraisons et nos visites au très saint Sacrement de l'autel ! Non moins heureux que les mages, ne possédons-nous pas toujours dans l'église Jésus et Marie, sa Mère ? Ainsi que dans la crèche, Jésus n'est-il pas comme anéanti dans les tabernacles ? Apportons-lui donc, désormais, un esprit plus recueilli, un cœur plus humble et plus aimant. »

    Abbé M.J.G. Debeney, Petites homélies sur l’Évangile des dimanches et des principales fêtes de l'année liturgique (Fête de l’Épiphanie ou des Rois, 1er Point), Deuxième édition, Vanves - Paris, Vic et Amat, 1901

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    Charles-André van Loo (1705-1765), L'Adoration des Mages
    Los Angeles County Museum of Art

    (Crédit photo)

  • 19h00, Place Saint-Jean de Latran : Messe célébrée par le Pape François

    suivie de la procession à Sainte-Marie-Majeure et de la bénédiction eucharistique

     

     

    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.

  • Méditation - « Venite adoremus ! »

    « Saint Paul nous dit qu'étant à Athènes, il trouva écrit sur un autel : « Au Dieu inconnu ». Je pourrais bien, hélas ! vous dire le contraire : je vais vous annoncer un Dieu que vous n'adorez pas et que vous savez être votre Dieu. Combien de chrétiens sont embarrassés de leur temps, et qui ne daignent pas seulement venir, quelques petits moments, visiter leur Sauveur. Oh ! quelle honte pour nous ! Arrive-t-il quelque nouveauté, l'on quitte tout et l'on court. Pour notre Dieu, nous le fuyons, le temps nous dure en sa sainte présence ! Oh ! quelle différence entre les premiers fidèles et nous ! Ils passaient des jours et des nuits entières dans les églises à chanter les louanges du Seigneur ou à pleurer leurs péchés ; mais aujourd'hui, ce n'est plus de même. Jésus est délaissé, abandonné » dans le Sacrement de son amour (1). Méditons quelques-uns des motifs que nous avons de le visiter.

    « Si nous aimions bien le bon Dieu, nous nous ferions une joie et un bonheur de venir passer quelques instants » auprès de lui « pour l'adorer et tenir compagnie à un si bon ami (2). »

    « Il est là dans le tabernacle... que fait-il, ce bon Jésus, dans le Sacrement de son amour ? Il nous aime. »

    « Si vous passez devant une église, entrez-y donc pour le saluer : pourrait-on passer à la porte d'un ami sans lui dire bonjour ? Et Notre-Seigneur est un ami qui nous a fait tant de bien ! Ce serait être ingrat que de ne pas lui faire visite (3). »

    « Venez lui témoigner votre amour. Il vous dira : Mon fils, donne-moi ton cœur. » Oh ! ouvrez alors le vôtre, dilatez-le, rendez-lui amour pour amour (4)

    « Il est là, dans le Sacrement de son amour, qui soupire et intercède auprès du Père pour les pécheurs et il demande qu'on le prie pour leur conversion. Il est si bon qu'il sort de son Cœur une transpiration d'amour et de miséricorde pour noyer les péchés du monde (5). »

    « Oh ! combien un petit quart d'heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir le consoler, lui est agréable ! Lorsqu'il voit venir avec empressement les âmes pures, il leur sourit. Elles viennent avec cette simplicité qui lui plaît tant, lui demander pardon des insultes de tant d'ingrats... (6) Venons donc, nous aussi, compatir à ses douleurs ! Ceux qui auront, à cause de lui, répandu des larmes sur la terre, se réjouiront dans le Ciel (7). »

    1. Sermons, II, 131. - 2. Id., 137, 138. - 3. Catherine, 42. - 4. Instruct. de onze heures, 73. - 5. Esprit, 128. - 6. Esprit, 128, 130. - 7. Instruct. de onze heures, 74.

    St Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, in Mgr H. Convert "Méditations Eucharistiques extraites des Écrits et des Catéchismes de Saint Jean-Marie Vianney" (XXe Méditation, extraits), Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1921.

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  • 17h00, Basilique Saint-Pierre : Vêpres de la solennité de sainte Marie Mère de Dieu

    présidées par le Pape François
    « Te Deum » en action de grâce pour l’année civile écoulée
    Adoration et Bénédiction eucharistiques
     
     
     
    Texte intégral de l'homélie du Pape François traduite en français ci-dessous.

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  • Méditation - Prière : Notre-Seigneur, caché au Saint Sacrement

    « Je T'adore, Créateur et Seigneur, caché dans le Très Saint Sacrement. Je T'adore pour toutes les œuvres de Tes mains dans lesquelles apparaissent tant de sagesse, de bonté et de miséricorde ; ô Seigneur, Tu as semé tant de beauté par toute la terre, et elle me parle de Ta beauté, bien qu'elle ne soit que Ton faible reflet, inconcevable Beauté. Quoique Tu Te sois caché et dissimulé et que Tu aies dissimulé Ta beauté, mon oeil illuminé par la foi T'atteint et mon âme reconnaît Son Créateur, son Bien suprême, et mon cœur entier sombre dans la prière de louange. Mon Créateur et mon Seigneur, Ta bonté m’a encouragé à Te parler - Ta miséricorde fait disparaître l’abîme qui existe entre nous, qui sépare le Créateur de Sa créature. Parler avec Toi, ô Seigneur, est le délice de mon cœur ; je trouve en Toi tout ce que mon cœur peut désirer. Là Ta lumière éclaire mon esprit et le rend capable de Te connaître toujours plus profondément. Là, sur mon cœur se déversent des torrents de grâces, là mon âme puise la vie éternelle. Ô mon Créateur et mon Seigneur, au-dessus de tous ces dons, Toi, Tu te donnes Toi-même à moi, et Tu T’unis étroitement avec Ta misérable créature. Ici nos cœurs se comprennent au delà des mots ; ici personne n’est capable d’interrompre notre conversation. Ce dont je parle avec Toi, ô Jésus, c’est notre secret, que les créatures ne connaîtront pas, et les anges n’ont pas l’audace de le demander. Ce sont de secrets pardons que seuls Jésus et moi savons – c’est le secret de Sa miséricorde qui enveloppe chaque âme en particulier. Pour cette inconcevable bonté, je T’adore, mon Créateur et mon Seigneur, de tout mon cœur et de toute mon âme. Et quoique mon adoration soit si pauvre et si petite, je suis cependant en paix, car je sais que Toi Tu sais qu’elle est sincère malgré son incapacité... »

    Ste Faustine Kowalska (fêtée ce jour), Petit Journal, 8.V.1938 (1692), Parole et Dialogue, Paris, 2002 (Deuxième édition).
    Le Petit Journal de Ste Faustine peut être consulté en ligne sur E.S.M..

    NB : l'édition de Jules Hovine (Marquain, Belgique, 1985, pp. 591-592) traduit les écrits de Ste Faustine avec le vouvoiement : "Je Vous adore, Créateur et Seigneur, caché dans le Saint Sacrement. Je Vous adore pour toutes les œuvres de Vos mains..."

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  • Méditation - Prière à Jésus-Christ

    « Louange et gloire vous soient rendues à jamais, Seigneur Jésus, qui, pour un pécheur tel que moi, avez daigné descendre des cieux, et monter sur l'arbre de la croix, afin de satisfaire à la divine justice, pour mes péchés ! Là, dépouillé de vos vêtements, et couvert de blessures en tout votre corps, vous avez été suspendu entre deux larrons, comme le plus infâme voleur, vous le plus beau des enfants des hommes, vous le vrai Fils de Dieu, vous le Roi des rois et le Seigneur des anges ! Soyez environné de bénédictions, de splendeurs, d'actions de grâces, et de cantiques de louanges, ô Agneau de Dieu, modèle de douceur ! Car il n'y a pas d'honneurs que vous n'ayez mérités par votre Passion et votre mort, et par les ignominies de toutes sortes que vous avez endurées sur la croix. Recevez donc cet humble tribut de louanges, ces dévotes actions de grâces, ces adorations de mon esprit, ces pieux hommages de ma bouche, pour la souveraine charité, l'immense charité que vous m'avez témoignée en votre Passion.
    [...]
    Oh ! combien donc m'avez-vous estimé, pour me racheter à si haut prix ? Vous avez donné certes ce que vous aviez de plus précieux, car est-il rien de plus précieux que votre personne sacrée ? Et vous vous êtes livré tout entier pour moi ! C'est pourquoi, je vous en conjure, ô doux Jésus, source de bonté, de charité, ne permettez pas que j'en perde jamais le souvenir ; faites que l'image de votre corps attaché à la croix brille sans cesse à mes yeux, et que chacune de vos cicatrices imprime profondément votre amour en mon cœur. »

    Thomas A Kempis, in "Œuvres spirituelles" Tome VI, "Les Trois Tentes. Prières et autres opuscules" (Recueil de prières, IV. Sur la Passion de Jésus-Christ, Quatrième prière, 1-3), Traduits du latin par le P. P.-M.-B. Saintyves, Paris, Victor Sarlit, 1860.

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    Juan Manuel Miñarro, Santo Cristo de la Universidad de Córdoba

  • Méditation - Les pratiques de la dévotion au Sacré-Coeur 2. Communion et amende honorable

    « Une des demandes de Jésus à Marguerite-Marie est de communier aussi souvent qu'elle pourra. C'est là le véritable esprit de l’Évangile, remis en honneur par Pie X.
    Dans la vie de Marguerite-Marie, la dévotion au Saint-Sacrement est étroitement unie avec la dévotion au Sacré-Cœur. C'est devant le Saint-Sacrement qu'elle a ses principales révélations. C'est à l'autel qu'elle voit Jésus outragé, qu'elle lui fait amende honorable et lui offre ses hommages et ses réparations. Elle aime et recommande l'adoration du Saint-Sacrement ; elle désire se consumer comme un cierge qui brûle devant l'autel.
    L'amende honorable tient une grande place dans la vie de Marguerite-Marie et dans ses recommandations. C'est la meilleure forme de réparation amoureuse pour l'amour outragé. C'est ainsi que Notre-Seigneur la présente dans la grande apparition. Il demande que le jour de la fête future on honore son Cœur « en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation par une amende honorable pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. »
    L'amende honorable est un acte précis, déterminé, mais c'est en même temps une tendance générale de l'âme dévote, jalouse de l'honneur de celui qu'elle aime. Cet esprit de réparation est partout dans la vie de Marguerite-Marie et dans ses écrits. Elle demandait aussi la communion réparatrice. Aux prêtres, elle eût demandé la messe réparatrice. « Vous ferez, disait-elle à ses novices, une communion pour faire amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus-Christ et lui crier miséricorde pour toutes les mauvaises communions qui se font et se sont faites par nous et les mauvais chrétiens. » »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (22 juin, IIe Point p. 667), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus
    prescrite par
    S.S. le Pape Pie XI (8 mai 1928)
     
    Très doux Jésus, vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n'y répond que par l'oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant.
     
    Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d'une si indigne conduite, et pénétrés d'une profonde douleur, nous implorons d'abord pour nous-même votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s'obstinent dans leur infidélité, refusant de vous suivre, vous, leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

    Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d'elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l'autorité de votre Église.

    Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d'offenses ! Du moins, pour réparer votre honneur outragé, nous vous présentons cette même satisfaction que vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont vous renouvelez l'offrande, chaque jour, sur l'autel ; nous vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles.

    Nous vous promettons, de tout notre cœur, autant qu'il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l'indifférence à l'égard d'un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l'Évangile, à celui surtout de la charité.

    Nous vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d'âmes possible.

    Agréez, nous vous en supplions, ô très bon Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d'expiation ; gardez-nous, jusqu'à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il.

    Texte intégral en libre téléchargement sur notre site (format pdf).
  • Méditation - Le Coeur de Jésus, siège de toutes les vertus - 1. l'humilité

    « Cette méditation et les deux suivantes nous sont inspirées par le P. Claude de la Colombière. « Le Cœur de Jésus, nous dit-il dans son acte d'oblation, est le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes. » Le saint religieux s'inspirait des communications et des lettres de Marguerite-Marie.
    « La première vertu que l'on doit honorer en lui, dit-il, est un amour très ardent de Dieu son Père, joint à un respect très profond et à la plus grande humilité qui fut jamais. » Notre-Seigneur n'a-t-il pas dit lui-même : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ! »
    Nous parlons ici de l'humilité fondamentale, qui consiste à reconnaître le néant de la créature et la grandeur infinie de Dieu. C'est cette humilité du Cœur de Jésus qui établissait Notre-Seigneur dans le respect très profond de la Majesté divine et dans un amour ardent pour les infinies perfections de son Père céleste.
    Cela doit être pour nous aussi la vertu principale et le fondement de toutes les autres. Ce n'est que la mise en pratique du premier commandement dans toute son intégrité : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. »

    (à suivre demain et vendredi)

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (18 juin, Ier Point pp. 651-652), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Méditation - Prière d'offrande

    « Ô Dieu ! recevez mes louanges, mes adorations, tout mon amour. Hélas ! que puis-je rendre, moi qui suis si pauvre, si petite, mais je me sens si riche du désir de voir toutes les âmes vous consacrer leur cœur, leurs œuvres, leurs actions. Je fais le tour du monde et vais chercher et recueillir, pour vous les offrir, toutes les bonnes actions, grandes et petites, les œuvres, les travaux, les peines, les douleurs, les larmes, les épreuves de toutes sortes, les désolations, les souffrances, les soupirs des âmes qui ne pensent pas, qui oublient ou ne savent pas vous les offrir ; vous consacrer les joies, les espérances, les consolations, les succès, les bonheurs, les abondances de biens, toutes les grâces, les bienfaits qui, tous, sont l'effet de votre paternité et bonté envers nous, qu'elles ne savent reconnaître, vous attribuer, ne regardant jamais en haut ; toutes les prières faites trop en hâte, sans attention, celles récitées sur le bout des lèvres, et qui, pour cause, ne pénètrent pas jusqu'à vous, les communions faites sans véritable amour, avec trop peu de respect ou négligence : je vous apporte tout et vous offre tout, ô Dieu infiniment bon et miséricordieux, daignez les accepter et les agréer, vous à qui tout appartient, de qui tout découle, vers qui tout doit retourner. Soyez loué, béni de toutes les créatures qui furent, sont et seront jusqu'à la consommation des siècles. »

    Vénérable Marthe Robin (1902-1981), prière, 7 novembre 1930, in "Journal Décembre 1920 Novembre 1932", Les Cahiers de Marthe Robin, Editions Foyer de Charité, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

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  • Méditation : Acte de désir et d'amour au Coeur de Jésus

    1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Mon bon Jésus, je viens à vous parce que je vous aime, mais aussi parce que j'ai un immense besoin de vous. Mon âme est aride, vous l'arroserez de vos grâces ; elle est stérile, vous la féconderez ; elle est malade, vous la guérirez ; elle est faible, vous la fortifierez. - Surtout, mon bon Jésus, je ressens vivement l'impuissance où je suis de rendre à Dieu les devoirs qui lui sont dus. Il est souverainement adorable, vous l'adorerez en moi et pour moi ; il est l'infinie Majesté offensée, vous m'aiderez à l'apaiser ; il est la source de tous biens, vous m'obtiendrez de lui tout ce qui me manque et vous le remercierez en moi de tous ses bienfaits.
    Venez Cœur de Jésus, venez suppléer à mon impuissance d'adorer Dieu et de l'aimer comme il convient ! Cœur brûlant d'amour, venez vous unir à mon cœur, venez l'échauffer et l'embraser du feu divin ! »

    Père Gustave Villefranche s.j. (*), in "L'Action de Grâces avec le Cœur de Jésus ou l'Art de bien employer le temps qui suit la Communion", Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris - Bourg, 1913.

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    (*) : Le P. Gustave Villefranche est le frère aîné d'Hélène Villefranche (1879-1951), fondatrice des Auxiliaires du Cœur de Jésus. Ce petit livre connut le succès jusque dans les années 1930, avec sept éditions et au moins trente-sept mille exemplaires. La Croisade Eucharistique des Enfants de l'Apostolat de la Prière s'en servit comme d'un manuel. L'idée essentielle se résume ainsi : Jésus est non seulement le terme et l'objet de notre action de grâce mais celui en qui nous pouvons sanctifier le Père (p. 12). Dans un autre ouvrage, Le Cœur des saints et le Cœur de Jésus (même éditeur, 1922), le P. Gustave Villefranche voulut "rassembler en un volume les prodiges par lesquels Dieu a glorifié le cœur de chair des saints et en tirer la glorification du Cœur de Jésus."
    Cf. Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur des femmes : De 1870 à 1960, Éditions de l'Atelier, 2000, chapitre sur Hélène Villefranche, p. 1528-1529.