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grâces

  • Méditation - Dimanche des Rameaux

    « Jésus accepte d'être porté en triomphe, mais quelle douceur, quelle humilité dans ce triomphe ! Il sait que ses ennemis se cachent parmi le peuple qui chante et qu'ils réussiront à substituer le « crucifige » à l'« hosanna » ; Il le sait, et Il pourrait s'imposer à eux dans toute la puissance de sa divinité ; Il pourrait les démasquer publiquement en dévoilant leurs plans. Jésus cependant ne veut ni vaincre ni régner par la force, mais bien par l'amour, la douceur. [...] C'est avec la même mansuétude, qu'Il acceptera Lui, l'Innocent, l'unique vrai Roi et Triomphateur, d'apparaître comme un coupable, un condamné vaincu, un roi de comédie. C'est ainsi, pourtant, qu'Il attirera tout à Lui, lorsqu'Il aura été érigé sur la Croix.

    Même si nous résistons à la grâce, ô Jésus, Vous demeurez à jamais le Vainqueur ; votre victoire sur le prince des ténèbres a été complète et l'humanité a été sauvée et rachetée en Vous. Vous êtes le bon Pasteur qui connaît et aime chacune de ses brebis et veut les porter toutes en lieu sûr. Votre Cœur très aimant ne se contente pas d'avoir mérité le salut pour tout le troupeau, Il désire ardemment que chaque brebis profite de ce salut... Ô Seigneur, donnez-nous donc cette bonne volonté capable d'accueillir votre don, votre grâce ; faites que votre passion ne soit pas vaine pour nous. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, O.C.D., Intimité Divine, premier volume (Dimanche des Rameaux), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost, Belgique / Librairie du Carmel, Paris, 1963.

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  • Un rappel, à propos de Saint Joseph

    « Connaissant aujourd'hui par une si longue expérience l'étonnant crédit de saint Joseph auprès de Dieu, je voudrais persuader à tout le monde de l'honorer d'un culte particulier. Jusqu'ici j'ai toujours vu les personnes qui ont eu pour lui une dévotion vraie et soutenue par les œuvres, faire des progrès dans la vertu ; car ce céleste protecteur favorise d'une manière frappante l'avancement spirituel des âmes qui se recommandent à lui. Déjà depuis plusieurs années, je lui demande, le jour de sa fête, une faveur particulière, et j'ai toujours vu mes désirs accomplis. Si par quelque imperfection ma demande s'écartait tant soit peu du but de la gloire divine, il la redressait admirablement dans la vue de m'en faire retirer un plus grand bien.

    Si j'avais autorité pour écrire, je goûterais un plaisir bien pur à raconter, dans un récit détaillé, les grâces dont tant de personnes sont comme moi redevables à ce grand Saint. Je me contente donc de conjurer pour l'amour de Dieu, ceux qui ne me croiront pas, d'en faire l'épreuve : ils verront par expérience combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et de l'honorer d'un culte particulier. Les personnes d'oraison surtout devraient toujours l'aimer avec une filiale tendresse. Je ne comprends pas comment on peut penser à la Reine des Anges et à tout ce qu'elle essuya de tribulations durant le bas âge du divin Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph du dévouement si parfait avec lequel il vint au secours de l'un et de l'autre. Que celui qui ne trouve personne pour lui enseigner oraison, choisisse cet admirable Saint pour maître, il n'aura pas à craindre de s'égarer sous sa conduite. »

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila, 1515-1582), Vie écrite par elle-même chap.VI, Trad. du P. Bouix, citée par le R.P. Huguet in "Pouvoir de Saint Joseph", Perisse Frères, Paris - Bruxelles, 1865 (15ème édition).

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  • Méditation et Prière - Notre-Dame du Rosaire

    « Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Évangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes. »

    Abbé Christian-Philippe Chanut (1948-2013).
    (Source)

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    « Ô très sainte Vierge, écoutez nos prières, distribuez-nous les dons de vos richesses, et donnez-nous part à l'abondance des grâces dont vous êtes remplie ! L’Archange vous salue et vous appelle pleine de grâces ; toutes les nations vous nomment bienheureuse ; toutes les hiérarchies célestes vous bénissent ; et nous qui sommes relégués dans la terre de l'exil, nous vous disons aussi : Salut, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; priez pour nous, ô Mère de Dieu, notre puissante Reine et notre auguste Souveraine. Ainsi soit-il. »

    St Athanase (300-373), in "Le Mois de Marie de Saint Bernard" par l'abbé N. M***, Chambéry, Perrin Fils, Éditeur, Paris, Pélissonnier, Libraire, Lyon, Périsse Frères, 1839.
    (Texte intégral sur Google Books)

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Je vous salue, ô Cœur sacré de Jésus, source vive et vivifiante de la vie éternelle, trésor infini de la Divinité, fournaise ardente du divin amour. Vous êtes mon asile et le lieu de mon repos. O mon divin Sauveur, embrasez mon cœur de l'ardent amour dont le vôtre est tout enflammé. Répandez dans mon cœur les grandes grâces dont le vôtre est la source et faites que mon cœur soit tellement uni au vôtre que votre volonté soit la mienne et que la mienne soit éternellement conforme à la vôtre, puisque je désire désormais que votre sainte volonté soit la règle de tous mes désirs et de toutes mes actions. »

    Ste Gertrude (1256-1302), Héraut de l'Amour divin.

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    En ligne sur notre site : prières au Sacré-Cœur de Jésus
  • Méditation - Les inspirations divines

    « Notre plus grand mal est l'opposition que nous apportons aux desseins de Dieu, et la résistance que nous faisons à ses inspirations ; car ou nous ne les voulons pas écouter, ou les ayant écoutées, nous les rejetons, ou les ayant reçues, nous les affaiblissons et les souillons par mille imperfections d'attache, de complaisance en nous-mêmes et de propre satisfaction. [...]

    Aussi notre plus grand soin doit être, non pas de lire les livres spirituels, que de donner beaucoup d'attention aux inspirations divines qui suffisent avec un peu de lecture, et d'être extrêmement fidèles à correspondre aux grâces qui nous sont offertes.

    Nous devons encore demander souvent à Dieu qu'il nous fasse réparer, avant la mort, toutes les pertes de grâces que nous avons faites, et qu'il nous fasse arriver au comble de mérite où il nous voulait conduire selon sa première intention, que nous avons jusqu'ici frustrée par nos infidélités ; enfin, qu'il nous pardonne les péchés d'autrui dont nous avons été cause, et qu'il répare aussi dans les autres les pertes de grâces qu'ils ont faites par notre faute. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (4ème Principe, ch.II art.I/VI), Nouvelle édition, Paris, Jacques Lecoffre, 1868.

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  • Méditation - une grande œuvre d'amour

    « Il n'y a pas de peine de hasard.
    Notre pain quotidien nous est donné par la peine quotidienne de certains de nos frères. Notre pain quotidien, c'est notre grâce quotidienne, et il y a toujours dans notre grâce quotidienne une petite part qui vient d'une peine quotidienne de quelqu'un, de quelque part.
    Il n'y a pas de peine de hasard, il n'y a que notre volonté qui est de hasard, et qui ne veut pas toujours sa peine et qui la lésine et qui la marchande et qui la bâcle.
    Il y a une peine bien faite comme il y a un ouvrage bien fait.
    Nous avons, quand nous nous levons le matin, notre peine à faire comme nous avons notre travail à faire. Et les détails de ce travail sont voulus par la volonté de Dieu comme les détails de cette peine sont voulus aussi par la volonté de Dieu.
    On peut faire très bien son travail et ne pas faire très bien sa peine. Nous pouvons facilement contrôler et vérifier les lacunes de notre travail. Nous ne saurons qu'après la mort les brèches irréparables causées dans l'édifice de la grâce par les lacunes de notre peine.
    Quand nous faisons la volonté de Dieu, quand nous nous levons, quand nous préparons le repas, quand nous sortons, quand nous faisons une course, quand nous prenons notre train, nous nous enfonçons pour ainsi dire dans l’union au Seigneur en acceptant et en voulant sa volonté.
    Quand nous peinons la peine quotidienne, quand nous nous levons avec de la fatigue plein nos jambes, quand nous usons dix fois ce qu’il faudrait de pas, de temps et de nerfs pour préparer le plus simple des repas, quand il faut le faire avec les yeux dans la fumée d’un mauvais charbon qui ne chauffe pas et les pieds sur du pavé glacé...
    Quand nous quittons la pièce chaude pour aller dans la rue patiner sur le verglas ; quand en trébuchant et en chassant la neige nous faisons le tour de la ville pour rapporter ou ne pas rapporter les objets les plus modestes...
    Quand nous attendons un train qui n’arrive pas sur un quai où l’on a froid, en plus de cette intégration à la volonté de Dieu, nous devenons, par notre peine, les donateurs de la grâce de Dieu.
    Vous direz que tout cela, c’est de toutes petites peines. Mais on reconnaît un artiste aussi bien dans sa façon de jouer un morceau d’enfant que dans le plus difficile des concerts.
    Ainsi, on reconnaîtrait vite un saint dans ces toutes petites peines. Il y mettrait une aisance, un naturel et aussi une grâce - dans les deux sens du mot -, une bonne grâce qui ferait de cette petite peine une grande œuvre d'amour. »

    Madeleine Delbrêl (1904-1964), La joie de croire, Éditions du Seuil, Paris, 1968.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Confiance !

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un cœur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.

    Si tu ne me crois pas, interroge ma sur la petite Thérèse, et tu verras. L'Évangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.

    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.

    Sois joyeux ! »

    Marcel Van (1928-1959), Lettre à J. Tôn, 1er mars 1953, in Œuvres complètes - 3 : Correspondance, Éditions Saint-Paul/Amis de Van, 2001.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez à mon Père, il vous le donnera en mon nom. » (Jean 16,23). Par ces mots, Jésus révèle les pensées intimes de son Cœur, les besoins qui le pressent à nous faire du bien. En effet, ses grâces sont infinies, Il nous invite à y puiser abondamment, et, quand nous nous décidons à lui formuler une requête, Il souffre que nous ne lui demandions pas davantage. Jésus met à notre disposition un trésor inépuisable où nous pouvons prendre à volonté tout ce qui nous manque. Ce trésor, c’est son Cœur ! Il renferme tous les mérites de sa vie, toutes les grâces qu’Il nous a acquises par ses œuvres et par ses souffrances, toutes les vertus qu’Il a pratiquées à un degré infiniment élevé, tous les dons du Saint-Esprit dont Il a été comblé. Et cet immense trésor appartient à nous tous, à chacune des âmes qui peuplent le monde. Tout vit, tout respire et prospère en Lui.
    S’Il est vivant, c’est avec son Cœur, siège et organe de ses affections, symbole de l’infinie charité qu’Il a pour nous de toute éternité. S’il intercède auprès de Dieu le Père, si son sang répandu sur la Croix crie sans cesse pitié, pardon et miséricorde, c’est du Cœur que proviennent tous ses actes d’amour, avec leurs mérites infinis.
    Aussi grandes soient nos misères, nous trouverons toujours auprès de Lui un remède à tous nos maux. « Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. » (Jean 16,24)
    Approchons-nous de ce trône de grâces et prions le Sacré Cœur avec une ferveur nouvelle. Durant tout ce mois, redoublons de prières au Sacré cœur de Jésus afin qu’elles attirent sur nous, et sur tous les pécheurs qui nous sont chers, les effusions de sa divine Miséricorde ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial.
    (Heure de Présence au Cœur de Jésus)

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  • Méditation - Ste Thérèse de Jésus invite à tout confier à St Joseph

    « Je pris pour avocat et patron le glorieux saint Joseph et je me recommandai instamment à lui. J’ai vu bien clairement que c’est lui, mon père et mon protecteur, qui m’a guérie de cette infirmité (*), comme il m’a tirée également de dangers très grands où il s’agissait de mon honneur et du salut de mon âme. Son assistance m’a procuré plus de bien que je ne savais lui en demander. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais adressé une supplique qu’il ne me l’ait exaucée. C’est une chose merveilleuse que les grâces insignes dont Dieu m’a favorisée, et les dangers tant du corps que de l’âme dont il m’a délivrée par la médiation de ce bienheureux saint. Les autres semblent avoir reçu de Dieu le pouvoir de nous assister dans une nécessité spéciale. Mais ce glorieux saint, je le sais par expérience, nous assiste dans tous nos besoins. Notre Seigneur veut nous faire comprendre que, s’il a été soumis sur la terre à celui qu’il appelait son père, parce que c’était son gouverneur qui pouvait lui commander, il défère également au ciel à toutes ses suppliques. C’est ce qu’ont reconnu par expérience plusieurs personnes qui, d'après mes conseils, se sont recommandées à lui. A l’heure actuelle, elles sont nombreuses les âmes qui l’honorent et constatent de nouveau la vérité de ce que j’avance.
    [...]
    Je voudrais persuader à toutes les âmes qu'elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux saint. Une longue expérience, en effet, m'a montré les grâces qu'il nous obtient de Dieu. Je n'ai pas connu une seule personne, ayant pour lui une dévotion vraie et l'honorant d'un culte particulier, que je ne l'aie vue plus avancée dans la vertu. Il fait progresser d'une manière admirable les âmes qui se recommandent à lui. Depuis plusieurs années, ce me semble, je lui demande une grâce le jour de sa fête, et je l'ai toujours obtenue ; et lorsque ma supplique est quelque peu de travers, il la redresse pour le plus grand bien de mon âme. Si j'avais autorité pour écrire, je m'appliquerais très volontiers à raconter dans tous leurs détails les faveurs dont ce glorieux saint m'a favorisée, ainsi que d'autres personnes. [...] Je demande seulement pour l'amour de Dieu à celui qui ne me croirait pas, d'en faire l'épreuve. Il verrait par son expérience combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et d'avoir pour lui une dévotion spéciale. »

    (*) : A l'âge de 23 ans, Thérèse, jeune carmélite, est tombée gravement malade. Après plusieurs mois de souffrances aigües, elle reste quatre jours dans le coma. « On me croyait si bien morte, que l'on avait même laissé couler sur mes yeux de la cire que j'y trouvais ensuite... Il y avait déjà un jour et demi que l'on avait creusé dans mon monastère la tombe qui attendait mon corps... Après ces quatre jours de crise, je restai dans un état tel que Dieu seul peut savoir quelles tortures intolérables j'endurais... » (cf. sa Vie chap.V,9 et VI,1).

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila), Vie écrite par elle-même (Chap. VI), Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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    Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682), Saint Joseph et l'Enfant Jésus

     

  • Méditation - Reconnaissance, gratitude, action de grâces...

    « Ce qui nous empêche de recevoir des grâces plus abondantes de la part de Dieu, c'est peut-être tout simplement de ne pas suffisamment reconnaître celles qu'il nous a déjà accordées, et l'en remercier.
    Nul doute que si nous disons merci à Dieu de tout notre cœur pour chaque grâce reçue, en particulier pour les inspirations, il nous en accordera davantage.
    Écoutons Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus parlant à sa sœur Céline :
    Ce qui attire le plus les grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! J'en ai fait l'expérience, essayez et vous verrez. Ma gratitude est sans borne pour tout ce qu'il me donne, et je lui prouve de mille manières. (Conseils et souvenirs recueillis par Sœur Geneviève)
    Il ne doit pas s'agir d'un calcul, mais de prendre conscience que notre ingratitude envers Dieu nous replie sur nous-mêmes et nous ferme à sa grâce. Bénis ô mon âme le Seigneur, n'oublie aucun de ses bienfaits, dit le Psaume. (Ps 103,1) »

    P. Jacques Philippe, A l'école de l'Esprit Saint, Édition des Béatitudes, 1995.

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  • Méditation - La sainteté ? Tout par amour.

    « Il y a une sainteté commune à laquelle tous les chrétiens par vocation doivent aspirer et embrasser, dans la mesure des grâces qui leur sont faites, parce que tous y sont appelés. La désirer n'est pas de l'orgueil, parce que c'est Dieu qui nous l'impose. La poursuivre n'est pas présomption, puisque pour atteindre ces sommets de l'esprit, nous comptons uniquement sur les secours du ciel, et non sur nous-mêmes ; nous devons cependant et à tout prix la rechercher sans faiblesse, la poursuivre sans langueur, sans tiédeur, sans ralentissement, parce que la perfection demeure en soi une héroïque vertu... Elle est un sommet. C'est donc que cette belle vie morale, cette belle ascension d'amour ne se soutient pas toute seule : il faut la nourrir, l'alimenter, la diffuser sans cesse par les pratiques religieuses fidèlement accomplies, c'est-à-dire non d'une façon légère, mais par amour, en toute conscience et volonté. »

    Marthe Robin (1902-1981), Journal - mars 1930.
    (déclarée « vénérable » en novembre 2014)

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    « Les saints aiment comme ils respirent. Leur amour est une nécessité. »

    Gustave Thibon (1903-2001), L'échelle de Jacob, Lardanchet, 1946.
  • Méditation - Fidélité à l'oraison

    « Apportons une fidélité généreuse à l’exercice de la sainte oraison. Par son moyen, l’on approche de la divine source d’où dérive en l’âme toute vertu. C’est un feu que l’oraison : qui s’en éloigne tombe dans la froideur. En quelque état que vous vous trouviez, sain ou malade, abject ou honoré, pauvre ou abondant, ne manquez jamais à votre oraison, qui doit être préférée à toutes choses : elle tient resserré et caché en soi tout le bonheur et félicité auquel Dieu peut nous faire participer en ce monde. Le plus grand bien que je voudrais souhaiter à une personne que j’aimerais, ce serait le don et l’esprit d’oraison, sachant que c’est la chose qui nous donne entrée dans le cabinet des merveilles de Dieu, et qu’elle contient en soi toutes les grâces. »

    Jean de Bernières-Louvigny (1602-1659), Le Chrétien intérieur (VII, 4), Lyon & Paris, Josserand, 1867.

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  • Méditation - Humilité, vigilance, prière

    « Rien que deux mots, monsieur, pour vous conjurer de ne vous étonner point de vos faiblesses, ni même de vos ingratitudes envers Dieu, après tant de grâces reçues. ll faut vous voir dans toute votre laideur, et en avoir tout le mépris convenable ; mais il faut vous supporter sans vous flatter, et désespérer de votre propre fonds, pour n'espérer plus qu'en Dieu. Craignez-vous vous-même. Sentez la trahison de votre cœur, et votre intelligence secrète avec l’ennemi de votre salut. Mettez toute votre ressource dans l'humilité, dans la vigilance et dans la prière. Ne vous laissez point aller à vous-même ; votre propre poids vous entraînerait. Votre corps ne cherche que repos, commodité, plaisir ; votre esprit ne veut que liberté, curiosité, amusement. Votre esprit est, en sa manière, aussi sensuel que votre corps. Les jours ne sont que des heures pour vous, dès que le goût vous occupe. Vous courez risque de perdre le temps le plus précieux, qui est destiné ou aux exercices de religion, sans lesquels vous languissez dans une dissipation et dans une tiédeur mortelle, ou aux devoirs du monde et de votre charge. Soyez donc en défiance de vous-même. Renovamini spiritu mentis vestræ. (1) »

    1. Eph. IV, 23 : "Renouvelez-vous en esprit, dans l'intérieur de vos âmes".

    Fénelon (1651-1715), Lettre 215 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 10 février 1710, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - Marie, Sainte Mère du Sauveur à Bethléem

    « Ô heureuse Mère ! heureuse au-delà de toute expression ! Elle a vu la face de Jésus, et Jésus a répondu à son regard par un sourire. Était-ce à travers les larmes ? Quelle signification n'y avait-il pas dans ce sourire céleste et humain ? Il a souri comme un fils sourit à une mère chérie. Il a souri comme le Sauveur victorieux qui avait racheté sa Mère par la Conception Immaculée. Il a souri comme le Créateur qui regarde avec complaisance la plus gracieuse de ses oeuvres. [...] Il a souri comme Dieu, et son sourire était ineffable. [...] Et la joie de ce sourire n'était pas moindre non plus que sa signification. Mais Marie seule peut le dire. Nous tremblons d'attente lorsque nous pensons que ce même sourire sera un jour notre joie, et une joie qui ne finira jamais ! Mais, comme tous les regards de Dieu, ce sourire apportait avec lui tout un monde de grâces. Il était substantiel, comme le sont toujours les visites de Dieu, et il produisait substantiellement ce qu'il exprimait. Comme il a dû en conséquence élever Marie en sainteté ! C'était pour elle en quelque sorte une création nouvelle. Un regard de Jésus a converti Pierre ; que doit avoir fait un sourire et un sourire dirigé vers la face de sa Mère sans tache ? Ô doux Enfant de Bethléem ! Quand nous aussi tomberons-nous à genoux devant ta face ? Quand te verrons-nous sourire, sourire à notre arrivée dans le ciel, sourire de ce sourire qui viendra se reposer sur tes lèvres pour être notre gloire et notre possession à jamais ! »

    P. F. W. Faber (1814-1863), Bethléem ou le mystère de la Sainte Enfance, Tome I (Ch. III La grotte de minuit), Paris, Ambroise Bray, 1862.

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  • Prière à la Vierge Marie

    « Étoile resplendissante du matin, Vierge Marie, ta lumière se lève avant le jour, car ta venue précède celle de Jésus-Christ, ton Fils béni, lui qui est lumière et jour. Et si la lune et les étoiles disparaissent lorsqu'arrive la lumière du soleil, toi qui brillais au matin, tu brilles encore avec le Soleil, et sa lumière ne te fait pas perdre ta clarté : toi qui as enfanté le Soleil, tu brilles avec lui, ton Fils béni. Et plus éclatante est sa dignité, plus splendide est la tienne, toi qui es sa Mère ; et parce que l'honneur du fils est l'honneur de la mère, dans l'excellence de ton Fils béni la tienne resplendit, car tu es la Mère qui a mérité d'engendrer un tel Fils.

    Etoile du matin, attire-moi, moi qui suis soumis à la corruption, jusqu'à toi qui es l'incorrompue ; moi qui suis vide de toute grâce, jusqu'à toi qui es pleine de grâce ; moi qui suis imparfait, jusqu'à toi qui es parfaite ; moi qui suis petit, jusqu'à toi qui es grande ; moi qui suis faible, jusqu'à toi qui es forte. Ainsi, lorsque je tomberai, je ne me briserai pas, car toi, Mère de la divine Miséricorde, tu me protègeras de ta main, maintenant et pour l'éternité. »

    Raymond Jordan (*), Les Contemplations faites à l'honneur et louange de la très sacrée Vierge Marie, XI, XVI.
    * Prévôt du chapitre d'Uzès (Gard) à la fin du XIVe siècle, puis abbé de Celles-en-Berry (Cher). Son œuvre fut publiée sous le pseudonyme de savant idiot.

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  • Méditation - Préparation à la Pentecôte

    « Considérez combien il est nécessaire de se bien disposer à recevoir le Saint Esprit dans cette Fête prochaine. 1. Parce que faute de préparation, l'on se prive des grâces que Dieu communique ce jour-là plus abondamment qu'aux autres. 2. Parce qu'en ce jour les hommes ont été faits les enfants adoptifs de Dieu, par le moyen de la grâce et de la charité que le Saint Esprit a répandues dans les cœurs. Dignité si grande, que Saint Jean ne pouvant l'exprimer, se contente de dire avec étonnement : Videte qualem charitatem dedit nobis Pater, ut filii Dei nominemur et fimus, I Joan. 3,1 (1). 3. Parce que cette Fête est comme l'anniversaire de la naissance de l’Église, dont nous sommes les membres ; la Loi chrétienne ayant commencé d'y être publiée, et d'obliger ceux à qui elle fut annoncée. Enfin, parce que celui que nous avons à recevoir, est un Dieu. Neque enim homini preparatur habitatio, sed Deo, 1 Paral. 29,1. (2).

    Considérez quelles préparations firent les Apôtres pour recevoir le Saint Esprit. Saint Luc nous apprend dans leurs Actes, qu'étant tous assemblés avec les disciples dans le Cénacle, ils y demeurèrent enfermés avec la Sainte Vierge, persévérant dans une oraison continuelle. Et cum introissent in caenaculum, ascenderunt ubi manebant Petrus et Joannes, etc. Hi omnes erant perseverantes unanimiter in oratione cum mulieribus, et Maria matre Jesu, et fratribus ejus, Act. 1,13-14 (3). Paroles dans lesquelles nous sont marqués trois excellentes dispositions. La première est le recueillement qui les retire des promenades et des visites de la ville, en les enfermant dans leur maison ; qui les retire même des allées et venues qu'ils pourraient faire dans la maison en les enfermant dans une chambre ; enfin qui les dégage des pensées inutiles et de l'affection de toutes les choses créées, et les fait rentrer en eux-mêmes, pour ne penser qu'à Dieu et à eux-mêmes. La seconde, c'est l'union fraternelle qui les unit de cœur aussi étroitement, comme ils l'étaient de maison et de chambre, en sorte qu'on peut déjà dire de ces premiers Chrétiens ce qu'on dit après des autres : Multitudinis credentium erat unum et anima una, Act. 4,31 (4). La troisième, c'est la prière fervente et continuelle qu'ils adressent au ciel, encore qu'ils ne doutassent pas de la promesse qui leur avait été faite.

    Considérez, suivant ce modèle, que pour recevoir le Saint Esprit, il faut de notre part apporter ces trois dispositions que pratiquèrent les Apôtres. La première, la retraite, parce qu'on ne peut se rendre capable d'être reçu en la familiarité de Dieu, qu'en se retirant des affaires du monde. La seconde, l'union et la charité qui fait que nous ne voulons faire tort à personne, mais au contraire que nous faisons du bien à tous autant que nous le pouvons. La troisième, c'est la prière ; car encore que Dieu soit assez bon pour nous donner le Saint Esprit sans le demander, et que par tous nos efforts nous ne le puissions mériter, néanmoins il veut que nous le demandions, mais que nous le demandions avec instance et persévérance, au matin, sur le midi et au soir, au commencement, au progrès et à la fin de nos actions.

    Voyez maintenant comment vous pouvez pratiquer cette retraite, ou en vous retirant effectivement quelques jours de la semaine, pour penser un peu plus sérieusement à vous-même ; ou en retranchant quelques entretiens moins nécessaires, en parlant et conversant moins que vous ne faites ; ou enfin, s'il faut toujours agir, tâchant d'agir avec moins d'empressement et d'attache naturelle. Regardez ensuite si vous avez cette union de charité avec tout le monde ; si vous n'avez point d'envie, de jalousie, ni d'aversion contre personne ; et enfin quelle prière vous avez dessein de faire. Vous n'en sauriez trouver de plus belle que celle dont se sert l’Église en ce temps, Veni Creator, ou Veni Sancte Spiritus. Servez-vous-en, et outre cela adressez souvent vos vœux au ciel, par de fréquentes et courtes aspirations. »

    1. 1ère Lettre de Saint Jean : "Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes."
    2. 1er Livre des Chroniques : "Ce n'est pas pour un homme, mais pour Dieu même, que nous voulons préparer une maison."
    3. Actes des Apôtres : "À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean... Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères."
    4. Actes des Apôtres : "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme."

    P. Matthieu Beuvelet (1622?-1657), Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques, Tome I, Méditation pour l'Octave de l'Ascension, A Paris, Chez George & Louis Josse, 1690.

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    Duccio di Buoninsegna, 1308-11, La Pentecôte
    Panneau de la face postérieure de la Maestà
    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (Santa Maria Assunta), Sienne

  • Prière à Marie dans les difficultés actuelles

    « Ô Marie, Mère de la divine grâce, Secours des chrétiens, venez en aide au peuple qui crie vers vous. Aux âmes qui vous sont dévouées et qui craignent Dieu, daignez obtenir le don de la persévérance et de la fermeté dans la vraie foi et dans l'observance fidèle des commandements. Ramenez à Dieu - vous le pouvez - ceux qui se sont éloignés de lui, en sorte qu'ils se soumettent de bonne grâce aux préceptes divins.
    Obtenez à nos prêtres cette abondance de lumière et de force qui leur assure une vie sainte et les enflamme de zèle pour le salut des âmes.
    Montrez-vous envers les enfants et les jeunes gens une Mère empressée, afin que, purs d'esprit et de corps, ils puissent, durant les années de la croissance, s'élever à la perfection de l'homme chrétien.
    A ceux enfin sur qui pèse la responsabilité de la direction des affaires publiques, daignez accorder des temps plus tranquilles, une vision claire et la force dans l'action.
    Ô Marie, préservez vos fidèles du péché et des afflictions spirituelles. Donnez aux prisonniers la libération, réconfortez les sans-patrie et les sans-toit, comme aussi tous les pauvres et les nécessiteux. Laissez tomber de vos mains secourables et de votre Cœur maternel les grâces qui réjouiront l'âme de vos enfants et les stimuleront à vous invoquer avec une confiance sans cesse grandissante. »

    D'après le Message radiophonique de S.S. Pie XII pour le Congrès marial de Maastricht, A.A.S. 7 octobre 1947, p.458 - In P. J.-B. Gossellin s.j., Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année, Tome II (Épreuves de Marie et de Joseph), 3e édition, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1950.

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  • Méditation - Faisons fructifier notre temps

    « Seigneur, si je parcours du regard cette année écoulée, année que votre divine providence m'avait accordée pour augmenter en moi votre amour, je ne puis que me lamenter quand je constate une nouvelle fois combien je Vous ai peu aimé, ô mon Dieu ! Comme j'ai mal employé mon temps !

    Ô comme mes désirs ont tardé à s'enflammer, et comme Vous avez commencé de bonne heure, ô Seigneur, à m'amener à Vous et à m'appeler, pour que je me consacre à Vous tout entière ! Est-ce que, par hasard, ô Seigneur, vous abandonneriez le misérable, ou bien éloigneriez-Vous le pauvre mendiant quand il veut se rapprocher de Vous ? Est-ce que, par hasard, ô Seigneur, il y aurait des limites à vos grandeurs et à la magnificence de vos œuvres ? Ô mon Dieu et ma Miséricorde, comme il Vous serait facile de manifester aujourd'hui en votre servante les trésors de votre amour ! Vous êtes tout-puissant, ô grand Dieu ! Montrez donc maintenant si mon âme se comprend bien, quand elle considère le temps qu'elle a perdu, et affirme que vous pouvez en un instant le lui faire regagner. Mais il semble que je déraisonne, car le temps perdu ne saurait, dit-on, se recouvrer.

    Mais béni soit mon Dieu ! ô Seigneur, je confesse votre grand pouvoir. Si Vous êtes tout-puissant et Vous l'êtes certainement, qu'y a-t-il d'impossible à Celui qui peut tout ?

    « Vous le savez bien, ô mon Dieu, malgré toutes mes misères, je n'ai jamais cessé de reconnaître la grandeur de votre pouvoir et de votre miséricorde. En cela, je ne Vous ai point offensé ; ô Seigneur, que ce me soit un titre auprès de Votre bonté ! Réparez donc, mon Dieu, le temps que j'ai perdu, donnez-moi votre grâce pour le présent et pour l'avenir, afin que je paraisse devant Vous revêtue de la robe nuptiale. Si Vous le voulez, Vous le pouvez » (Thérèse de Jésus, Exclamations IV). »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (31 décembre, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation - La vie de Jésus en Marie et en chacun de nous

    « Durant neuf mois, le Verbe incarné a été caché dans le sein de Marie. Il y résidait avec la même gloire, la même puissance qu'au ciel, et y régnait souverainement. C'est de toute la création, le lieu le plus cher à son amour et le sanctuaire où la majesté divine a été plus parfaitement honorée. Marie, en laquelle se passent de si grandes choses, peut dire avec vérité à Dieu le Père comme à son Fils consubstantiel : « Tout ce qui est à vous est à moi, et tout ce qui est à moi est à vous ! » Comme Dieu a comblé le Verbe incarné de dons éminents faits à lui seul, de même Jésus-Christ remplit l'âme de sa mère de grâces incommunicables à aucune autre créature. Recevant d'elle sa vie humaine, il lui communique sa vie divine et l'établit par avance mère de toute l'Église. Jésus n'ayant été aimé de personne sur la terre autant que de Marie, conjurez-la de vous donner son coeur pour aimer votre Dieu-Sauveur, et priez-la d'être votre interprète pour remercier sa divine majesté de toutes les grâces qu'il vous a faites et surtout de vous avoir appelé à la communion fréquente.

    Par la communion fréquente, Jésus habite en vous d'une manière qui a quelque rapport à sa vie dans le sein de Marie, seulement elle est accidentelle et passagère. Mais les grâces que sa présence vous apporte demeurent pour que vous les fassiez valoir par votre coopération. Étudiez donc attentivement la conduite de Marie pendant qu'elle portait Jésus dans son sein : imitez son recueillement, son silence, son application à la présence du Dieu si intimement uni à elle, sa docilité à l'action qu'il lui imprimait. Dégagez-vous des créatures, parce que si la dissipation vous sortait de vous-même où Jésus vit en vous comme en lui-même, vous perdriez les grâces de cette incompréhensible union ! A la communion, Jésus est vraiment votre Dieu-Sauveur, puisqu'il ne se donne à vous que pour procurer efficacement votre salut. Et comme toutes les grâces qu'a reçues Marie venaient de sa proximité avec le Verbe incarné, demandez à Jésus que votre cœur soit un petit temple toujours cher à son amour, et pour le lui rendre agréable, tâchez de ne mettre jamais d'obstacle aux grâces qui vous seront communiquées par l'adorable Eucharistie. »

    [P. Eusèbe Godfroy s.j. (1817-1889), publié par la Comtesse Hyacinthe d'Hoffelize], La vie de N.-S. Jésus-Christ méditée pour tous les jours de l'année... (3ème semaine de l'Avent, Jeudi I & III), par l'auteur des "Avis spirituels", Tome premier, Paris, Charles Douniol, 1868.

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    Crédit photo - The Helper in Childbirth

  • Méditation - « Jésus-Eucharistie, ma lumière »

    « Jésus en l'Eucharistie est toujours le bon Maître qui instruit l'âme fidèle, lui révèle avec douceur sa propre misère et son néant ; - lui montre la vérité sans discussion, sans nuage, sans effort ; - lui manifeste avec amour sa sainte volonté, son bon plaisir sur elle. - Oh ! comme cette parole intérieure pénètre le plus intime de l'âme ! comme l'âme est délicieusement saisie de la beauté, de la vérité, de la présence de Jésus, de sa divinité, de sa bonté !

    C'est Madeleine aux pieds de Jésus, éclairée de sa grâce. - C'est saint Jean endormi sur le Coeur de Jésus, y puisant la science, la douceur de la sainte dilection.

    Ô Jésus, soyez ma lumière, ma nuée lumineuse dans ce désert, mon unique Maître : je n'en veux pas d'autre !

    Soyez mon unique science : hors de vous, tout n'est rien pour moi. Parlez-moi comme aux disciples d'Emmaüs : que mon cœur prenne feu en vous écoutant ! »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Vénérable Pierre-Julien Eymard, Troisième Série, Retraites aux pieds de Jésus-Eucharistie (Quatrième Retraite, Sixième jour, IIIe méditation), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, s.d. (Première édition 1872).

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