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sainte vierge

  • Fête de la Présentation : Méditations déjà proposées sur notre site internet

  • Mardi 2 février 2021

    Purification de la Sainte Vierge
    et
    Présentation du Seigneur au Temple

    presentation_jesus_simeon.jpg

    Andrey Shishkin (peintre russe, né en 1960), Siméon et Jésus
    (Crédit photo

  • Méditation - Chandeleur

    « Malgré les nombreuses lumières qui brillent au chœur et les chants de la procession, la note dominante de la journée est grave. Dans l'atmosphère sereine et joyeuse des fêtes du temps de Noël elle apparaît comme un trait sombre qui laisse présager la Passion du Sauveur. Si, dans la vie du Christ, la Passion correspond à l'immolation de la victime, la Chandeleur en constitue l'offrande : la victime est préparée, consacrée, et, par les mains de Marie, offerte au Père céleste. Jésus et Marie sont maintenant prêts pour le sacrifice de la Croix que le prêtre Siméon annonce solennellement, ce sacrifice qui, suivant l'expression du vieillard, va percer d'un glaive le coeur de la Mère des douleurs...

    Combien la Mère de Dieu nous apparaît aujourd'hui digne de toutes les louanges ! Elle élève dans ses mains le Très Saint, l'hostie vivante Jésus, son bien, le fruit de ses entrailles ; elle Lui a préparé un corps capable de souffrir, un corps qui pourra subir d'une façon méritoire les souffrances de la Passion. Après la Présentation elle rachète l'enfant de ses propres moyens, à la seule fin de le nourrir, de l'élever jusqu'à l'âge d'homme pour en faire une victime parfaite...

    Historiquement la présentation au Temple a eu lieu le quarantième jour après la naissance du Sauveur. Mais, mystiquement, elle se renouvelle aujourd'hui à la célébration de la Sainte Messe. Alors Jésus est offert au Père céleste, et en Jésus - en Jésus par Marie - toute la communauté paroissiale devient une offrande vivante faite à Dieu. L’Évangile lui-même, qui nous raconte la joie du vieillard Siméon, devient pour nous une réalité pleine de grâces lorsque, dans la sainte communion, nous avons le bonheur de posséder notre Rédempteur. Combien sont merveilleux les mystères de notre foi !

    A la Chandeleur, les fidèles emportent chez eux, dans leur famille, le cierge béni pendant l'office. Il est le signe des grâces reçues en ce jour. Il représente le Christ ; il est le symbole de la foi, de cette foi qui prend sa source dans le sacrifice de Jésus, et, de là, vient baigner notre vie toute entière. On l'allume au moment de la prière familiale. A la campagne, on le fait brûler souvent pendant les orages. Le lendemain de la Purification, à la fête de saint Blaise, allons à l’Église recevoir la bénédiction avec les cierges consacrés la veille, pour être protégés des maladies, en particulier du torticoli et des maladies de la gorge. Enfin, dans chaque maison chrétienne, on garde précieusement le cierge qu'on allume un jour à notre lit de mort, ce cierge dont la vertu et la lumière nous préservent des ténèbres de la perdition.

    Qu'une lumière éclaire et réchauffe notre vie et notre mort : Jésus-Christ ! »

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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    Tableau d'Andrey Shishkin, Siméon et Jésus
    (Crédit photo : Maher Art Gallery)

  • Dimanche 2 février 2020

    Purification de la Très Sainte Vierge
    (Présentation du Seigneur au Temple)

    purification-3.jpg

  • Distribution des cierges : Antienne et Cantique

    Prieuré carmélite, Londres
     
    Antiphona. Luc. 2, 32.
    Lumen ad revelatiónem géntium et glóriam plebis tuæ Israël.
    Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël votre peuple.

    Cantic. ibid. 29-31.
    Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace.
    Maintenant, Seigneur, vous vous laisserez votre serviteur s’en aller en paix, selon votre parole.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum.
    Puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Quod parásti ante fáciem ómnium populorum.
    Que vous avez préparé à la face de tous les peuples.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sæcula sæculórum. Amen.
    Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium..
  • Samedi 2 février 2019

    Présentation du Seigneur au Temple
    (Purification de la Très Sainte Vierge)
     
    Cette fête célébrée quarante jours après Noël commémore un double événement qui s'est réellement produit 40 jours après la naissance de l'Enfant Jésus, en observation de la Loi juive :
    Ce jour-là, conformément à la Loi :
    - Jésus est présenté au Temple par ses parents (comme tous les premiers-nés d'Israël).
    - Marie se soumet à une cérémonie de purification.
    Nous célébrons donc, en même temps, la purification de la Sainte Vierge et la présentation de Jésus.
    (Source)

     presentation-4a.jpg

    (Journée de la Vie Consacrée)

  • Méditation - Préparation à la Pentecôte

    « Considérez combien il est nécessaire de se bien disposer à recevoir le Saint Esprit dans cette Fête prochaine. 1. Parce que faute de préparation, l'on se prive des grâces que Dieu communique ce jour-là plus abondamment qu'aux autres. 2. Parce qu'en ce jour les hommes ont été faits les enfants adoptifs de Dieu, par le moyen de la grâce et de la charité que le Saint Esprit a répandues dans les cœurs. Dignité si grande, que Saint Jean ne pouvant l'exprimer, se contente de dire avec étonnement : Videte qualem charitatem dedit nobis Pater, ut filii Dei nominemur et fimus, I Joan. 3,1 (1). 3. Parce que cette Fête est comme l'anniversaire de la naissance de l’Église, dont nous sommes les membres ; la Loi chrétienne ayant commencé d'y être publiée, et d'obliger ceux à qui elle fut annoncée. Enfin, parce que celui que nous avons à recevoir, est un Dieu. Neque enim homini preparatur habitatio, sed Deo, 1 Paral. 29,1. (2).

    Considérez quelles préparations firent les Apôtres pour recevoir le Saint Esprit. Saint Luc nous apprend dans leurs Actes, qu'étant tous assemblés avec les disciples dans le Cénacle, ils y demeurèrent enfermés avec la Sainte Vierge, persévérant dans une oraison continuelle. Et cum introissent in caenaculum, ascenderunt ubi manebant Petrus et Joannes, etc. Hi omnes erant perseverantes unanimiter in oratione cum mulieribus, et Maria matre Jesu, et fratribus ejus, Act. 1,13-14 (3). Paroles dans lesquelles nous sont marqués trois excellentes dispositions. La première est le recueillement qui les retire des promenades et des visites de la ville, en les enfermant dans leur maison ; qui les retire même des allées et venues qu'ils pourraient faire dans la maison en les enfermant dans une chambre ; enfin qui les dégage des pensées inutiles et de l'affection de toutes les choses créées, et les fait rentrer en eux-mêmes, pour ne penser qu'à Dieu et à eux-mêmes. La seconde, c'est l'union fraternelle qui les unit de cœur aussi étroitement, comme ils l'étaient de maison et de chambre, en sorte qu'on peut déjà dire de ces premiers Chrétiens ce qu'on dit après des autres : Multitudinis credentium erat unum et anima una, Act. 4,31 (4). La troisième, c'est la prière fervente et continuelle qu'ils adressent au ciel, encore qu'ils ne doutassent pas de la promesse qui leur avait été faite.

    Considérez, suivant ce modèle, que pour recevoir le Saint Esprit, il faut de notre part apporter ces trois dispositions que pratiquèrent les Apôtres. La première, la retraite, parce qu'on ne peut se rendre capable d'être reçu en la familiarité de Dieu, qu'en se retirant des affaires du monde. La seconde, l'union et la charité qui fait que nous ne voulons faire tort à personne, mais au contraire que nous faisons du bien à tous autant que nous le pouvons. La troisième, c'est la prière ; car encore que Dieu soit assez bon pour nous donner le Saint Esprit sans le demander, et que par tous nos efforts nous ne le puissions mériter, néanmoins il veut que nous le demandions, mais que nous le demandions avec instance et persévérance, au matin, sur le midi et au soir, au commencement, au progrès et à la fin de nos actions.

    Voyez maintenant comment vous pouvez pratiquer cette retraite, ou en vous retirant effectivement quelques jours de la semaine, pour penser un peu plus sérieusement à vous-même ; ou en retranchant quelques entretiens moins nécessaires, en parlant et conversant moins que vous ne faites ; ou enfin, s'il faut toujours agir, tâchant d'agir avec moins d'empressement et d'attache naturelle. Regardez ensuite si vous avez cette union de charité avec tout le monde ; si vous n'avez point d'envie, de jalousie, ni d'aversion contre personne ; et enfin quelle prière vous avez dessein de faire. Vous n'en sauriez trouver de plus belle que celle dont se sert l’Église en ce temps, Veni Creator, ou Veni Sancte Spiritus. Servez-vous-en, et outre cela adressez souvent vos vœux au ciel, par de fréquentes et courtes aspirations. »

    1. 1ère Lettre de Saint Jean : "Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes."
    2. 1er Livre des Chroniques : "Ce n'est pas pour un homme, mais pour Dieu même, que nous voulons préparer une maison."
    3. Actes des Apôtres : "À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean... Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères."
    4. Actes des Apôtres : "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme."

    P. Matthieu Beuvelet (1622?-1657), Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques, Tome I, Méditation pour l'Octave de l'Ascension, A Paris, Chez George & Louis Josse, 1690.

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    Duccio di Buoninsegna, 1308-11, La Pentecôte
    Panneau de la face postérieure de la Maestà
    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (Santa Maria Assunta), Sienne

  • Hymne des matines de l'office de la Sainte Vierge : Quem terra

    Version écrite par Ignacio de Jerusalem (1707-1769)

    Les paroles de cet hymne à la Vierge Marie ("Quem terra, pontus, Aethera" ou "Quem terra") sont attribués à Venance Fortunat (v.530-609). Le Pape Urbain VIII en 1632 a changé le mot "aethera" par "sidera" dans le Bréviaire romain. Dans ce dernier, l'hymne est coupée en deux hymnes plus courts. La première partie commence avec "Quem terra" et est utilisée dans les Matines des fêtes mariales.

    Quem terra, pontus, sídera (æthera)
    Colunt, adórant, prædicant,
    Trinam regéntem máchinam,
    Claustrum Maríæ báiulat.

    Celui que la terre, la mer, et les cieux
    vénèrent, adorent et annoncent ;
    Celui qui régit ce triple monde,
    Marie le porte caché dans son sein.


    Cui luna, sol et ómnia
    Desérviunt per témpora,
    Perfúsa cæli grátia,
    Gestant puéllæ víscera.

    Celui à qui la lune, le soleil et toutes les choses
    obéissent constamment,
    est porté par les entrailles d’une jeune vierge,
    toute pénétrée de la grâce céleste.


    Beáta Mater múnere,
    Cuius, supérnus Artifex
    Mundum pugíllo cóntinens,
    Ventris sub arca clausus est.

    Bienheureuse mère !
    dont le sein virginal par un prodige de grâce,
    renferme l’Artisan suprême
    qui tient le monde dans sa main.


    Beáta cæli núntio,
    Fœcúnda Sancto Spíritu,
    Desiderátus géntibus
    Cuius per alvum fusus est.

    Bienheureuse ! À la parole d’un messager du ciel,
    elle est rendue féconde par le Saint-Esprit,
    et son sein donne au monde
    le désiré des nations.


    Iesu tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    O Jésus, gloire à vous
    qui êtes né de la Vierge,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint
    dans les siècles éternels. Amen.

    Cf. la version grégorienne interprétée par les Moines Trappistes de l'abbaye de Gethsemani,
    proposée ici le 25 mars 2014.

  • Jeudi 2 février 2017

    Purification de la Sainte Vierge
    (Présentation du Seigneur)

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    Journée de la vie consacrée

  • Méditation - La Présentation de la Sainte Vierge

    « Voyons-la, cette sainte enfant : elle renonce au monde et à ses espérances, à sa famille et à toutes les joies du foyer domestique, à toutes les aises de la vie, pour embrasser l'austérité de la vie commune ; à sa volonté propre, pour ne plus vivre que d'obéissance, à ses sens et à son corps par le vœu de virginité, à tout ce qui n'est pas Dieu, pour être uniquement à Dieu ; enfin elle sacrifie tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle peut (1). Apprenons de là à nous donner à Dieu sans réserve ni partage. Nous appartenons tout entiers au Seigneur, tout entiers parce qu'il nous a créés, tout entiers parce qu'il nous a rachetés au prix de son sang (2). Corps et âme, tout est à lui, et nous n'en pouvons disposer que selon son bon plaisir. Aussi ne veut-il point des cœurs partagés. Avec lui, c'est tout ou rien. Il hait la rapine dans l'holocauste (3) ; et lui donner presque tout, ce n'est pas un acte religieux ; retenir la moindre chose, c'est de l'injustice et de la fraude (4). Oh ! que cette doctrine est peu comprise ! On se donne à Dieu en gros et l'on se reprend en détail. On donne à Dieu une partie de soi, mais à condition d'en garder une autre. On se donne à Dieu pour une bonne œuvre, mais à condition de garder son avarice, son amour-propre, sa volonté, son caractère.

    La Sainte Vierge, après s'être donnée une fois à Dieu, ne s'est jamais reprise ; elle a toujours persévéré dans l'immolation de tout son être au Seigneur et n'a vécu que pour lui. Que nous sommes loin de ce beau modèle ! Dans un moment de ferveur, nous sommes tout à Dieu. Que le dégoût ou l'ennui survienne, nous sommes tout à nous-mêmes. Que nous ayons à craindre le qu'en dira-t-on, nous quittons le bien commencé : la dissipation succède au recueillement, la tiédeur à la ferveur, l'amour de soi à l'amour de Dieu, d'où il résulte que notre vie est une alternance continuelle de bien et de mal, de vertu et de vice, de retours et de rechutes. Nous promettons sans tenir, nous projetons sans exécuter. Ce n'est pas ainsi qu'on se sauve. On n'arrive au salut que par une volonté ferme et constante de marcher toujours dans la ligne du devoir lors même qu'il déplaît. Là est le salut, et nulle part ailleurs. Examinons-nous : sont-ce là nos dispositions ? »

    1. Totam se Deo devovit (S. Bernard) - 2. Si totum me debeo pro me facto, quid pro refecto, et refecto hoc modo ? (S. Bernard, De Diligendo Deo, V) - 3. Isaïe LXI, 8. - 4. Non devotionis est dedisse prope totum, sed fraudis est retinuisse vel minimum.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome III (La Présentation de la Sainte Vierge, Deuxième et Troisième Points), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Lundi 21 novembre 2016

    Présentation de la Sainte Vierge

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    Présentation de Marie au Temple, église Saint-Pierre à Bourges
    (Crédit photo)

  • Méditation - « Mater admirabilis, ora pro nobis - Mère admirable, priez pour nous ! »

    « Quelle plus intime alliance que celle de la très sainte Vierge avec les trois divines Personnes ! Elle est tout ensemble la fille, la mère et l'épouse d'un Dieu... Le Seigneur avait arrêté dans ses conseils éternels que le monde serait sauvé par l'incarnation de son Verbe, et que cet ineffable mystère s'accomplirait dans le sein d'une vierge, par l'opération du Saint-Esprit. Dès lors il fut de la gloire de l'adorable Trinité que rien ne manquât à la perfection d'une créature appelée à une dignité aussi sublime que celle de mère du Rédempteur. Le Père adopta d'une manière toute spéciale pour sa fille celle qui devait être la mère de son Fils unique ; dès le sein maternel, il la prévint d'une effusion de grâces sans exemple et sans mesure. Le Fils, la Sagesse éternelle, fait ses délices d'habiter dans le cœur qu'il a choisi comme sa demeure : Deliciae meae esse cum filiis hominum, dit-il dans les Livres saints (Prov. VIII, 31). Mais quels attraits particuliers ne devait-il pas trouver dans le cœur de celle qu'il appelait sa mère ! C'est encore dans le cœur virginal de Marie que se célébreront les noces ineffables de l'Esprit-Saint. Or, si le divin Esprit se plaît à enrichir de ses dons le cœur des hommes, avec quel amour ne dut-il pas se reposer sur celui de Marie son épouse !... Pourrons-nous jamais admirer assez tout ce que les relations intimes de la très sainte Vierge avec les Personnes divines ont dû produire de vertus et de perfections dans son Coeur immaculé ? Puissions-nous mériter du moins de contempler dans le ciel ce que nous ne pouvons pas même soupçonner sur la terre !... »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (IIIe Série, XXXI), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

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    Mater Admirabilis, fresque originale, Trinité des Monts, Rome
    (Crédit photo)
     
    La “Mater Admirabilis” représente la Vierge à quinze ans. Elle est l’œuvre d’une élève de l’école française de la Trinité des Monts, Pauline Perdrot, devenue ensuite religieuse chez les Dames du Sacré-Cœur. Son histoire est fort bien relatée ICI.
    Sa fête est célébrée le 20 octobre.
    A noter que le 26 mars 2003, Jean-Paul II bénissait une copie de cette fresque dont l'original est conservé en l’église romaine de la Trinité-des-Monts. Cette copie fut ensuite placée en l’église Sainte-Catherine à Varsovie, en Pologne.
  • Mardi 16 août 2016

    St Joachim, père de la Sainte Vierge

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    Giotto di Bondone (1266-1337), Le songe de Joachim
    Chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue

  • Méditation - Réjouissons-nous !

    « Réjouissons-nous à la pensée de l'exaltation de notre Mère divine ; jubilons de tout notre cœur, au souvenir de sa magnificence ; tressaillons d'allégresse à la vue de sa gloire toute puissante ! Il est vrai qu'elle est séparée de nous, corporellement ; mais n'en soyons pas attristés, car elle est toujours auprès de nous par son amour ; étant au paradis, beaucoup plus rapprochée de Dieu, elle est bien plus en état d'intercéder en notre faveur et de nous venir en aide ; elle n'a qu'à vouloir et Jésus l'écoute ; elle n'a qu'à demander, et Jésus l'exauce ; parce que, dit l’Écriture, Dieu fait la volonté de ceux qui l'aiment ; or l'Immaculée Vierge, dans ce monde, affectionna le Seigneur plus que tous les hommes, tous les saints et tous les anges ; Marie, dès l'instant de sa naissance, aima Dieu plus que tous les chérubins et tous les séraphins ; jamais elle ne commit la faute la plus légère. Quel est, demande l'illustre évêque d'Hippone, le saint qui puisse se rendre un pareil témoignage ? Il est sûr, affirme le concile de Trente, que la Vierge évita non seulement les moindres imperfections, mais qu'elle fit encore fructifier continuellement en son âme la grâce sanctifiante ; elle ne fit aucune action, n'eut aucun désir, ne dit pas un mot, ne conçut point une pensée, sans avoir constamment pour objet la plus grande gloire de Dieu ; bref, elle l'aima sur la terre de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, de toutes ses forces, et combien plus le chérit-elle, maintenant qu'elle est dans le céleste royaume ?

    Si donc le Seigneur exécute la volonté de ceux qui l'aiment, il fera la volonté de Marie, pourvu qu'elle intercède pour ses enfants ; et la bonne Vierge a-t-elle soin de prier pour eux ? Mes chers Frères, n'en doutons pas. Serait-il possible que, dans le séjour du bonheur, elle oubliât les habitants de la terre d'exil, ces habitants qui lui chantent, de bouche et de cœur : Salut, notre Reine, salve, Regina ; salut, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance, salut, Mater misericordie, vita, dulcedo, et spes nostra, salve.

    Serait-il possible qu'elle fût sourde à la voix de ceux qui lui redisent : Nous crions vers vous, pauvres exilés, malheureux enfants d'Eve, ad te clamamus, exules filii Evae ?

    Serait-il possible qu'elle refusât de sécher les larmes de ceux qui soupirent vers elle, gémissent, pleurent dans la vallée de larmes, ad te suspiramus, gementes et flentes, in hac lacrymarum valle ? Non, mille fois non. Mais, si compatissante, alors qu'elle vivait dans ce siècle de souffrances, ne l'est-elle pas immensément davantage, maintenant qu'elle règne en triomphatrice dans la région de la félicité ?

    Désirons-nous, pieux fidèles, avoir Marie pour avocate, au moment redoutable de notre comparution devant le tribunal du Souverain Juge ? Aimons cette Reine puissante de toute la force de notre affection. Que n'ai-je des paroles de feu, pour imprimer dans vos cœurs, l'amour envers la très sainte Vierge, mais un amour suave, un amour immense, un amour durable ! Notre divine Souveraine ne ressemble pas aux monarques terrestres, non ; elle enrichit ses serviteurs de grâces, de mérites, de récompenses.

    Puisqu'il en est de la sorte, chrétiens, prosternons-nous à ses pieds, et redisons à l'envi : Nous nous réjouissons, Vierge Immaculée, de ce que le Seigneur vous a couronnée Reine des cieux ; du haut de votre trône, daignez vous souvenir de ce monde ; daignez vous montrer notre Mère, monstra te esse Matrem. Étant si près de la source de toutes les grâces, faites-les couler sur nous pendant la vie ; faites-nous ressentir, particulièrement au lit de la mort, les effets de votre puissante miséricorde. Sans doute, nous sommes indignes de voir venir les anges à notre rencontre, au sortir de ce monde ; une faveur pareille, nous n'oserions la demander ; mais ce que nous ne craignons pas de solliciter de votre clémence, ce que nous nous permettons d'attendre de votre bonté maternelle, c'est qu'à l'heure dernière au moins, vous abaissiez sur nous vos regards miséricordieux ; c'est qu'à l'instant suprême, vous nous tendiez une main secourable, pour nous élever dans le ciel et nous montrer Jésus, le fruit béni de vos entrailles : voilà ce qu'après cette vie d'exil nous espérons de vous, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie ! o clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen. »

    Instructions d'un curé de campagne pour tous les dimanches de l'année, Tome troisième, Fêtes de la Sainte Vierge (Assomption, Première instruction), Paris, Louis Vivès, 1878.

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  • Méditation - Marie, modèle de tous les chrétiens

    « Avant tout, vous pratiquerez vous-mêmes les vertus de Marie : la délicatesse de son Cœur immaculé ; le recueillement et l'esprit de prière, dont parle l’Évangile, quand il rappelle par deux fois qu'elle conservait dans son cœur le souvenir des grâces de Dieu et des actions de l'Enfant Jésus (Lc 2, 19 et 51), l'amour de Dieu, humble, ardent et joyeux, qui éclate dans le Magnificat ; l'amour des autres également, de tous les autres, de ses parents, de ses amis, de tous les hommes, cette charité incomparable qui la fait voler au service de sa cousine Élisabeth, dès qu'elle apprend sa prochaine maternité ; qui la rend attentive à la gêne des époux, quand le vin vient à manquer aux noces de Cana ; qui l'unit enfin de façon si douloureuse et si profonde aux souffrances de son divin Fils pour le salut du genre humain. Oui, la très sainte Vierge, dont la condition fut si humble, dont l’Évangile ne rapporte que si peu de chose, dont le silence remplit presque toute la vie, la Sainte Vierge a vu Dieu accomplir en elles les plus grandes choses sans perdre cette étonnante modestie qui remplit d'admiration. Et c'est pourquoi elle reste le modèle de tous les chrétiens. Avec le Sauveur lui-même elle est demeurée cachée à Nazareth, unie à lui dans la douceur et l'humilité, dans l'accomplissement du devoir quotidien et des travaux domestiques, dans la patience et la prière. On ne connaît d'elle aucun miracle, aucune action extraordinaire, mais elle a aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force. C'est là le premier commandement. Et elle a aimé le prochain comme soi-même. « De plus grand que ceux-là il n'est aucun autre commandement. » (Mc 12, 30) »

    Pie XII, RM aux pèlerins de Sainte-Anne-d'Auray, 26 juillet 1954, in "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.3), Solesmes, 1981.

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  • Mardi 26 juillet 2016

    Ste Anne, mère de la Sainte Vierge,
    patronne de la Bretagne

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    Sainte Anne d'Auray

  • Méditation - Marie, Mère de miséricorde

    « Pour comprendre nos angoisses, pour compatir à nos douleurs, il faut un cœur qui ait souffert. Pour obtenir notre pardon, il faut une âme innocente. Pour avoir à s’occuper des besoins de tous, il faut être exempt de toutes dettes, pur de toute tache. Pour consoler, pour sécher les larmes des petits enfants, il faut être Mère. Pour dispenser les grâces et les bienfaits du Ciel, il faut être Reine. Pour donner à tous, pour les aider tous, il faut avoir dans les mains la clé des trésors de Dieu. C’est ce que fait la très Sainte Vierge : (…) elle est Reine, elle puise à son gré dans le trésor divin.

    (…) tous les cris, toutes les supplications, toutes les louanges qui montent de la Terre vers Dieu, passent par Marie, de Marie à Jésus et de Jésus au Père. En retour, toutes les grâces obtenues passent du Père au Fils, du Fils à sa Sainte Mère, et par elle à celui qui prie. Ce n’est pas spécialement quelques âmes que Marie protège, elle vient au secours de tous. La sainte Vierge a tout pouvoir sur le Cœur de Dieu, c’est donc toute sa famille humaine qu’elle protège, qu’elle console, qu’elle guérit, qu’elle encourage, qu’elle éclaire, qu’elle soutient, qu’elle veut sauver. Mère de miséricorde, elle imite le Père de toutes les miséricordes et nous aide même sans être priée. »

    Marthe Robin, extraits du livre du Père Henri-Marie Manteau-Bonamy, "Marthe Robin sous la conduite de Marie. 1925-1932. Extraits de son journal", Éditions Saint-Paul, 1995.

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    Vierge au sourire, Sanctuaire de Lisieux
    « Elle est plus Mère que Reine »
    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus

  • Méditation - Visitation de la Sainte Vierge

    « Il est bien juste, âmes chrétiennes, que la créature s'abaisse lorsque son Créateur la visite ; et le premier tribut que nous lui devons quand il daigne s'approcher de nous, c'est la reconnaissance de notre bassesse. Aussi est-ce pour cela que je vous ai dit qu'aussitôt qu'il vient à nous par sa grâce, le premier sentiment qu'il inspire, c'est une crainte religieuse, qui nous fait en quelque sorte retirer de lui par la considération du peu que nous sommes. [...] Ainsi dès la première vue de Marie, dès le premier son de sa voix, sa cousine sainte Elisabeth, qui connaît la dignité de cette Vierge et contemple par la foi le Dieu qu'elle porte, s'écrie, étonnée et confuse : « D'où me vient un si grand honneur, que la Mère de mon Seigneur me visite ? »

    C'est, mes Sœurs, cette humilité, c'est ce sentiment de respect que l'exemple d'Elisabeth devrait profondément graver dans nos cœurs ; mais pour cela il est nécessaire que nous concevions sa pensée, et que nous pénétrions les motifs qui l'obligent à s'humilier de la sorte. J'en remarque deux principaux dans la suite de son discours, et je vous prie de les bien comprendre. « D'où me vient cet honneur, dit-elle, que la Mère de mon Seigneur me visite ? » C'est sur ces paroles qu'il faut méditer ; et ce qui s'y présente d'abord à ma vue, c'est qu'Elisabeth nous témoigne que, dans la visite qu'elle reçoit, il y a quelque chose qu'elle connaît et quelque chose qu'elle n'entend pas. La Mère de mon Seigneur vient à moi : voilà ce qu'elle connaît et ce qu'elle admire ; d'où vient qu'elle me fait cet honneur : c'est ce qu'elle ignore et ce qu'elle cherche. Elle voit la dignité de Marie ; et dans une telle inégalité elle la regarde de loin, s'abaissant humblement devant elle. C'est la bienheureuse entre toutes les femmes ; c'est la Mère de mon Seigneur ; elle le porte dans ses bénites entrailles. Puis-je lui rendre assez de soumissions ?

    Mais pendant qu'elle admire toutes ces grandeurs, une seconde réflexion l'oblige à redoubler ses respects. La Mère de son Dieu la prévient par une visite pleine d'amitié : elle sait bien connaitre l'honneur qu'on lui fait ; mais elle n'en peut pas concevoir la cause : elle cherche de tous côtés en elle-même ce qui a pu lui mériter cette grâce : D'où me vient cet honneur, dit-elle, d'où me vient cette bonté surprenante ? Qu'ai-je fait pour la mériter, ou quels services me l'ont attirée ? Là, mes Sœurs, ne découvrant rien qui soit digne d'un si grand bonheur, et se sentant heureusement prévenue par une miséricorde toute gratuite, elle augmente ses respects jusqu'à l'infini, et ne trouve plus autre chose à faire, sinon de présenter humblement à Jésus-Christ, qui s'approche d'elle, un cœur humilié sous sa main et une sincère confession de son impuissance.

    Voilà donc deux motifs pressants qui la portent aux sentiments de l'humilité, lorsque Jésus-Christ la visite. Premièrement, c'est qu'elle n'a rien qui puisse égaler ses grandeurs ; secondement, c'est qu'elle n'a rien qui puisse mériter ses bontés : motifs en effet très puissants, par lesquels nous devons apprendre à servir notre Dieu en crainte et à nous réjouir devant lui avec tremblement. Car quelle indigence pareille à la nôtre, puisque si nous n'avons rien par nature et n'avons rien encore par acquisition, nous n'avons aucun droit d'approcher de Dieu ni par la condition ni par le mérite ? Et n'étant pas moins éloignés de sa bonté par nos crimes que de sa majesté infinie par notre bassesse, que nous reste-t-il autre chose lorsqu'il daigne nous regarder, sinon d'apprendre d'Elisabeth à révérer sa grandeur suprême par la reconnaissance de notre néant, et à honorer ses bienfaits en confessant notre indignité ? »

    Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), Premier Sermon pour la fête de la Visitation de la Sainte Vierge (Troisième point modifié), Prêché le 2 juillet 1660, devant la reine d'Angleterre, à la Visitation de Chaillot. Oeuvres complètes de Bossuet Tome XI, F. Lachat, Paris, Librairie de Louis Vivès Éditeur, 1862.

    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    Luca Giordano (1634-1705), La Visitation
    Staatsgallerie, Stuttgart (Allemagne)

    (Crédit photo)

  • Samedi 2 juillet 2016

    Visitation de la Sainte Vierge

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    Vitrail de la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise
    (Crédit photo)
     
    NB : le nouveau Calendrier Romain publié à la suite de la réforme liturgique a déplacé la fête de la Visitation du 2 juillet au 31 mai. A lire : Histoire liturgique de la fête de la Visitation dans la liturgie Romaine.