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cantique

  • Méditation - un coeur pauvre et libre

    « Béni sois-Tu, Père, pour ce regard qu'un jour tu as jeté sur ta servante Marie.
    Tu l'as choisie entre toutes les femmes, plus que les femmes, pour qu'elle soit la mère de ton unique, celui en qui tu mets ta complaisance.
    Et maintenant, elle te dit son allégresse d'être saisie par ton regard qui l'a rendue féconde et l'a emplie d'une paix ineffable.
    Elle n'avait rien à t'offrir, ta servante Marie, que son cœur et son corps, mais elle t'a tout remis. Et toi, ô Père, tu l'as cueillie, comme une fleur s'incline, avec sa grâce et son parfum, avec sa forme fragile, avec ses douces couleurs.
    Tu l'as rendue enceinte par la puissance de ton Esprit, et maintenant sa joie éclate pour ta si pure condescendance.
    A notre tour, accorde-nous d'entrer dans cette action de grâce, dans cet oubli de soi, dans ce chant si parfait qu'il résume tout dessein sur nous, ô Père.
    Concède-nous un cœur qui sache rester pauvre et libre, vide de soi et de ses tristes orgueils.
    Alors, comme Marie, nous serons disponibles pour que ton règne vienne. »

    Paul Aymard (1927-2010), moine de la Pierre-Qui-Vire, Le Rosaire pas à pas avec Marie, Visitation, Droguet-Ardant, 1980.

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    David S. Straughan, The Canticle of Mary
    Paroisse Saint Patrick à Pelham, New Hampshire (USA)
    (Crédit photo)

  • Sergueï Rachmaninov : Vêpres Op.37 - V. Now Lettest Thou Department

    (Cantique de Syméon)
    The USSR Ministry of Culture Chamber Choir - Valery Polyansky
     
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  • Cantique de la Mère de Dieu : Mon âme magnifie le Seigneur

    (Père Dmitry)
     
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  • Cantique traditionnel : Noble époux de Marie (du P. Dufour)

    Chorale du 100e des paroisses St-André de La Sarre (2 juillet 2017)
    et St-Jean-l'Évangéliste de Macamic (16 juillet 2017)
     
    Noble époux de Marie,
    Digne objet de nos chants,
    Notre cœur t'en supplie,
    Veille sur tes enfants.

         Refrain :
         Veille, veille sur tes enfants,
         Veille, veille sur tes enfants.

    Le Sauveur sur la terre,
    Reçut tes soins touchants ;
    Toi qu'il nomma son père,
    Veille sur tes enfants.

         (Refrain)

    Témoin de sa naissance
    Et de ses jeunes ans,
    Gardien de son enfance,
    Veille sur tes enfants.

         (Refrain)

    Que ta main nous bénisse,
    Ô Patron des mourants,
    Au dernier sacrifice,
    Veille sur tes enfants.

         (Refrain)
  • Distribution des cierges : Antienne et Cantique

    Prieuré carmélite, Londres
     
    Antiphona. Luc. 2, 32.
    Lumen ad revelatiónem géntium et glóriam plebis tuæ Israël.
    Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël votre peuple.

    Cantic. ibid. 29-31.
    Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace.
    Maintenant, Seigneur, vous vous laisserez votre serviteur s’en aller en paix, selon votre parole.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum.
    Puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Quod parásti ante fáciem ómnium populorum.
    Que vous avez préparé à la face de tous les peuples.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium...

    Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sæcula sæculórum. Amen.
    Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    Ant. Lumen ad revelatiónem géntium..
  • Méditation : A la suite de la Vierge Marie

    « Sans doute, M.T.C.F., parmi les solennités glorieuses qui ont réjoui les cieux, la plus illustre de toutes, après l'Ascension du Sauveur, ce fut l'exaltation de la Mère du Sauveur dans le trône que son Fils lui destinait. Cependant, jusqu'à la fin des siècles, le ciel aura ses solennités et ses triomphes, ses jours d'entrées et ses cérémonies, ses magnificences et ses spectacles. David même me l'a appris : l'Assomption de Marie commence une suite d'autres triomphes du même genre ; d'autres viendront après elle : Adducentur regi virgines post eam (1).

    « Quelle est donc celle-ci qui s'élève comme la fumée odoriférante ? » Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) Celle-ci est une jeune vierge qui a toujours gardé intacte la fleur de sa pureté. Elle était au milieu du monde, comme un lys entre les épines. Son cœur était un vase tout plein de myrrhe, d'encens et d'aromates. Sa vie était celle d'un ange, sa vie a été semblable à celle de Marie. Elle a été vierge comme elle, et, comme elle, elle est mûre pour le ciel. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et je vois le ciel entier réjoui par cette autre assomption qui lui rappelle celle de Marie. David reprend sa lyre et, continuant son cantique, il chante devant le trône de Marie : Adducentur regi virgines post eam (1). Elle va recevoir des mains de Marie la couronne des vierges, avec lesquelles elle suivra désormais tous les pas de l'Agneau.

    « Quelle est donc cette autre qui s'élève encore comme la fumée odoriférante ? » Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) C'est une femme pieuse qui, engagée dans les liens du mariage, a constamment gardé le trésor de son innocence. Son âme délicate n'a jamais été souillée par aucun amour défendu. La sainteté nuptiale a succédé dans cette âme à la virginité, et, si j'ose le dire, elle a été comme Marie une épouse vierge, tant sa pudeur était délicate. Son cœur, à elle aussi, était un vase de myrrhe, d'encens et de toutes sortes de parfums. Elle a embaumé sa famille de ses vertus. A la fleur de ses ans, privée de l'époux que le ciel lui avait donné, elle a méprisé tous les plaisirs du monde, elle n'a vécu que pour former ses enfants à la vertu. Sa chaste viduité a dépassé la pureté même de la virginité. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et je vois le ciel encore réjoui par cette nouvelle assomption qui rappelle celle de Marie. Et je vois Esther, et je vois Judith, toutes deux figures de Marie, l'une par la sainteté nuptiale, l'autre par celle de la viduité, accueillir cette âme et l'introduire dans le chœur des vierges parmi lesquelles elle a mérité une place.

    Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) « Quelle est cette autre encore qui s'élève comme la fumée odoriférante ? » Cette âme, c'est celle d'un jeune chrétien qui meurt à la fleur de ses ans. Pieux enfant, il a conservé toute l'intégrité de la grâce baptismale. Il a toujours aimé la pureté du cœur, il a fui les plaisirs et les fêtes du monde, il ne se plaisait qu'au pied des autels. Son cœur, à lui aussi, était un vase de myrrhe, d'encens et de toutes sortes de parfums. Aujourd'hui, bien jeune encore, il est déjà mûr pour le ciel. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et le ciel encore applaudit à cette entrée virginale. Et je vois le disciple chéri, le disciple vierge, et avec lui les Louis de Gonzague, les Stanislas, les Berchmans qui viennent accueillir ce nouvel ange, et qui le conduisent à la suite de Jésus parmi les vierges.

    M.T.C.F., je pourrais continuer, mais le temps m'arrête. Puissions-nous, M.F., en imitant les vertus de Marie, mériter de partager un jour sa gloire, et donner tous au ciel comme une autre représentation de son assomption glorieuse. »

    1. Ps 45 (44), 15 : ...la fille de roi est amenée vers le roi, des vierges à sa suite.
    2. Ct 3, 6 : Qu'est-ce là qui monte du désert, comme une colonne de fumée, vapeur de myrrhe et d'encens et tous parfums exotiques ?
    3. Ps 24 (23), 7 : Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles...

    Mgr Louis-Édouard Pie (1815-1880), Prône pour le jour de l'Assomption, 1840, in "Œuvres sacerdotales du Cardinal Pie - Choix de sermons et d'instructions de 1839 à 1849" Tome I (XVI), Paris, Librairie H. Oudin, 1891.

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    Louis Janmot (1814-1892), Le Poème de l'âme, L’Idéal

  • Méditation - Poésie : la sainte Présence

    « Ô Dieu, dans la solitude,
    Vers vous j'élève mon cœur.
    Je viens, si l'épreuve est rude,
    Me mettre à vos pieds, Seigneur !
    Ce soir, pas une chaumière
    Ne brille au triste horizon ;
    Qu'importe : j'ai la lumière
           De votre maison.

    Là-bas, c'est la nuit profonde,
    Partout on la voit passer.
    Où sont les gloires du monde
    Que l'ombre vient d'effacer ?
    Ici, dans le tabernacle,
    Au lieu des fastes d'un jour,
    Je vois l'éternel miracle
           Du céleste amour !

    Ô lampe de mon église,
    Rayon de l'astre immortel,
    Veilleuse, flamme indécise,
    Tremblante devant l'autel ;
    Au souffle qui te balance
    Mon cœur aussi doit trembler :
    J'entends, au fond du silence,
           Dieu me parler. »

    Paul Harel (1854-1927),
    Le Cantique du Prêtre dans une église de campagne
    ,

    in "Poèmes à la Gloire du Christ" Suivis de Poésies diverses,
    Editions Spes, Paris, 1928.

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  • Cantique de la Lettre aux Ephésiens (1, 3-10)

    (Enregistrement aux Vêpres solennelles à Notre-Dame de Paris le 12 septembre 2008
    lors de la visite de Benoît XVI - Maîtrise de Notre-Dame)

    03 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
    04 Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.
    05 Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté,
    06 à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.
    07 En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes. C’est la richesse de la grâce
    08 que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence.
    09 Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :
    10 pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre.

    Cantique de la Lettre aux Éphésiens (1, 3-10)
    Trad. AELF

  • Méditation - Poésie - Prière : "Une petite fille à Marie"

    « Marie est le nom de ma mère ;
    Mais on m'a dit que j'en ai deux,
    Que l'une est ici sur la terre,
    Et que l'autre habite les cieux.

    Toutes deux s'appellent Marie :
    L'une est contente d'un baiser,
    L'autre veut que l'enfant la prie ;
    Toutes deux je veux les aimer.

    Celle qui sur son cœur me presse,
    Je la connais, je puis la voir ;
    C'est maman, qui, d'une caresse,
    M'éveille au jour, m'endort le soir.

    L'autre... jamais je ne l'ai vue ;
    Mais on dit qu'elle me chérit,
    Que souvent, du haut de la nue,
    Elle me regarde et... sourit ;

    Que lorsque je serai bien sage
    Et que la nuit je dormirai,
    Je pourrai voir son beau visage...
    Quel bonheur quand je le verrai !

    Car on m'a dit qu'aucune chose
    A sa beauté ne s'égalait ;
    Maman, je sais est blanche et rose,
    Mais elle... est blanche tout à fait.

    Elle est aussi belle que bonne,
    Elle aime les petits enfants ;
    Joie et plaisir elle leur donne,
    Et les préserve des méchants.

    Aussi, bonne mère, je t'aime !
    J'ai fait un autel tout petit,
    Je t'ai mis un beau diadème,
    Et je t'ai là près de mon lit.

    Le soir, le matin, de ma couche
    Je vois maman à tes genoux ;
    Et puis elle apprend à ma bouche
    A répéter ton nom si doux.

    La campagne est toute fleurie,
    C'est toi qui fais croître ces fleurs ;
    Oh ! j'en prendrai dans la prairie
    Beaucoup de toutes les couleurs.

    Ton autel sera magnifique :
    Le soir tout le monde viendra ;
    Nous chanterons un beau cantique,
    Marie !... et ton Cœur l'entendra. »

    Anatole ***, in "L’Étoile du matin", Journal de Littérature pieuse sous le patronage de la Très Sainte Vierge, Huitième année, Lyon, 1852.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Grand saint Joseph, je rends hommage
    A vos titres, à vos vertus ;
    Oh ! qu'heureux est votre partage
    D'avoir Marie avec Jésus.

    Je vous consacre ma personne ;
    Accordez-moi votre faveur,
    Marie est déjà ma Patronne,
    Soyez aussi mon Protecteur.

    Si Celui que la terre adore
    Obéit trente ans à vos lois,
    Au ciel n'avez-vous pas encore
    Près de son Cœur les mêmes droits ;
    Voilà, grand saint, sur quoi je fonde
    Mon espérance et mon bonheur ;
    Jésus est le maître du monde,
    Et vous pouvez tout sur son Cœur.

    Jésus voulut, avec Marie,
    Assister à votre trépas,
    Puissé-je, en terminant ma vie,
    Expirer aussi dans leurs bras.
    Du sein de la gloire suprême,
    Venez avec eux me bénir ;
    Avec eux, d'un cœur qui vous aime,
    Recevez le dernier soupir. »

    Cantique en l'honneur de saint Joseph, in "Le Propagateur de la dévotion à saint Joseph", sous la direction du R.P. Huguet, Sixième année, Ière livraison, Novembre 1867.

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  • Méditation - Prière : Aspirations à la Sainte Vierge

    « Ô Très Sainte Vierge ! que tout le monde vous nomme Rejeton de Jessé, Tour de David, Porte du Ciel, Maison de sagesse ; pour moi, je veux vous appeler, avec l'Ange, pleine de grâce, et demeure du Seigneur. Rendez-moi agréable à votre Fils, afin que je lui chante tous les jours de nouveaux cantiques de louange, avec une nouvelle ferveur d'esprit.

    Ô Vierge incomparable ! qui pourra raconter la surabondance de vos grâces ? Les autres Saints ressemblent aux rivières, et vous à la mer. Je vous remercie, ô Très Sainte Trinité, de la plénitude des grâces dont vous avez, pour ainsi dire, inondé ce champ virginal, pour le rendre fécond ; je vous supplie, par ses mérites, de m'en donner quelque petite portion, afin que mon âme en demeure remplie selon sa capacité. Ô Mère de miséricorde ! faites couler dans mon sein quelques ruisseaux de cette surabondance de grâces, afin que le vide de mon coeur en demeure rempli, et que par là mes oeuvres soient pleines et parfaites devant Dieu.

    Ô Sainte Vierge ! obtenez-nous la ferveur et la grâce de bien user de toutes celles que Dieu nous communiquera, d'y coopérer fidèlement, de nous avancer généreusement en esprit, de l'honorer dans toutes nos démarches, tant intérieures qu'extérieures, en accomplissant tous les devoirs auxquels notre condition nous oblige, tant envers les hommes qu'envers Lui-même, et nous soumettant entièrement à sa divine Providence.

    Ô Sainte Vierge ! que je serais heureux, si toutes les actions de ma vie étaient dédiées à Dieu, comme ont été les vôtres ! Mais cela n'étant pas, il ne me reste qu'un désir, ô sacrée Vierge ! qui est de vous prier de m'obtenir cette faveur, que dès à présent je suive le bon plaisir de Dieu, et que je dégage mon affection de tout ce qui n'est point Lui, afin de l'aimer de toutes mes forces, et de tout mon coeur à jamais. »

    St François de Sales, extraits des Aspirations à la Sainte Vierge, in "Conduite pour la confession et la Communion, pour les Âmes soigneuses de leur salut", A Rouen, Chez Mégard, Libraire, 1805 (1664).

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  • Gabriel Fauré : Cantique de Jean Racine

    Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom

    Le Cantique de Jean Racine (Opus 11) est une pièce vocale composée en 1864 par Gabriel Fauré, alors âgé de 19 ans. Écrite à l'origine pour chœur (soprano, alto, ténor et basse), quintette à cordes et harpe, puis dans une version avec piano ou orgue, cette pièce se situe dans la tonalité de ré bémol majeur. Cette œuvre présente un caractère solennel.

    Le texte de Jean Racine (1639-1699) est en fait une paraphrase de l'hymne Consors paterni luminis datant du Moyen Âge. Attribuée à saint Ambroise, elle était chantée au début des matines (ou vigiles) de la férie tierce (c'est-à-dire du mardi).

    Texte latin original :

           Consors paterni luminis,
           Lux ipse lucis et dies,
           Noctem canendo rumpimus:
           Assiste postulantibus.

           Aufer tenebras mentium,
           Fuga catervas dæmonum,
           Expelle somnolentiam
           Ne pigritantes obruat.

           Sic, Christe, nobis omnibus
           Indulgeas credentibus,
           Ut prosit exorantibus
           Quod præcinentes psallimus.

           Sit, Christe, rex piissime,
           Tibi Patrique gloria
           Cum Spiritu Paraclito
           In sempiterna sæcula.
           Amen.

    Le dernier couplet (ou doxologie) possède la variante suivante :

           Praesta, Pater Piissime,
           Patrique, compar Unice,
           Cum Spiritu Paraclito
           Regnans per omne saeculum.
           Amen.

    On peut percevoir dans la paraphrase française (ci-dessous) un jansénisme latent : la paternité divine n'est pas mentionnée explicitement chez Racine alors que l'original en parle deux fois. Là où l'hymne exhorte le croyant à se réveiller au cœur de la nuit pour prier et y chasser la pesanteur d'un sommeil pouvant mener à l'acédie, Jean Racine y voit le poids du péché. Enfin, si la lumière baigne la première strophe latine, écho du lumen de lumine du Credo, le texte français n'évoque que le jour éternel. Ces différences font ressentir un salut moins proche et un Dieu plus lointain dans la bouche de l'auteur du XVIIe siècle que dans l'original médiéval.

    Texte de Jean Racine :

           Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
           Jour éternel de la terre et des cieux,
           De la paisible nuit nous rompons le silence :
           Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.

           Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ;
           Que tout l'enfer fuie au son de Ta voix ;
           Dissipe le sommeil d'une âme languissante
           Qui la conduit à l'oubli de Tes lois !

           Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
           Pour Te bénir maintenant rassemblé ;
           Reçois les chants qu'il offre à Ta gloire immortelle,
           Et de Tes dons qu'il retourne comblé.

    Source de ces notes : Wikipedia
  • Gabriel Fauré (1845-1924) : Cantique de Jean Racine Op. 11

    Choeur de St John's College - Dir. George Guest

    Hymne "Consors paterni luminis" traduite du Bréviaire Romain par Jean Racine, dont l'original attribuée à St Ambroise était chantée aux Matines de la férie tierce, c'est-à-dire du mardi.

    Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
    Jour éternel de la terre et des cieux,
    De la paisible nuit nous rompons le silence :
    Divin sauveur, jette sur nous les yeux.

    Répands sur nous le feu de ta grâce puissante ;
    Que tout l'enfer fuie au son de ta voix ;
    Dissipe ce sommeil d'une âme languissante
    Qui la conduit à l'oubli de tes lois !

    Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
    Pour te bénir maintenant assemblé ;
    Reçois les chants qu'il offre à ta gloire immortelle,
    Et de tes dons qu'il retourne comblé.

    Texte latin original :

    Consors paterni luminis,
    Lux ipse lucis et dies,
    Noctem canendo rumpimus:
    Assiste postulantibus.

    Aufer tenebras mentium,
    Fuga catervas dæmonum,
    Expelle somnolentiam
    Ne pigritantes obruat.

    Sic, Christe, nobis omnibus
    Indulgeas credentibus,
    Ut prosit exorantibus
    Quod præcinentes psallimus.

    Sit, Christe, rex piissime,
    Tibi Patrique gloria
    Cum Spiritu Paraclito
    In sempiterna sæcula.
    Amen.

    Variante de la doxologie :

    Praesta, Pater Piissime,
    Patrique, compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne saeculum.
    Amen.
  • Jezuz pegen bras've ! (Cantique du Paradis, par Louis Melennec de Beyre)

    Enregistrement réalisé en l'église Notre-Dame de la Compassion à Paris, le 11 novembre 2005

    Ce cantique est l'un de ceux que l'on chante le plus souvent en Bretagne (ex) bretonnante. La tradition le fait remonter au 6ème siècle.
    Le thème est celui de la vallée de larmes que le monde d'ici-bas représente pour le chrétien. Pour lui, la mort n'est ni redoutée, ni redoutable. S'il a respecté les préceptes de la religion, s'il s'est comporté en homme bon et respectable, elle lui ouvre les portes du Paradis.

    Texte breton (version de l'évêché de Quimper) :

    Jezuz pegen bras've, Plijadur an ene, Pa vez e gras Doue, Hag en e garantez,
    Me'hello evid mad, Gweled Doue an tad, Gand e vab eternel, Hag ar spered Santel.
    En oll boaniou kaled, A gorf hag ar spered, Me' zonjo deiz a noz, E gloar ar baradoz.

  • "Vivre d'Amour" (Poème de Sainte Thérèse de Lisieux), chanté par Sylvie Buisset

    Vivre d'Amour !...
    (Air du cant. - Il est à moi.)

    Montage de 2 versions différentes, la 1ère, en solo (album "Rien que pour aujourd'hui" http://goo.gl/UAdm8), la 2e version en choeur.

    N.B. : seuls les couplets de gauche sont interprétés ici.

    Au soir d'Amour, parlant sans parabole
    Jésus disait : « Si quelqu'un veut m'aimer
    « Toute sa vie, qu'il garde ma Parole
    « Mon Père et moi viendrons le visiter.
    « Et de son cœur faisant notre demeure
    « Venant à lui nous l'aimerons toujours !...
    « Rempli de paix, nous voulons qu'il demeure
    « En notre Amour !... »

        Vivre d'Amour, c'est te garder Toi-Même,
        Verbe incréé ! Parole de mon Dieu,
        Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t'aime
        L'Esprit d'Amour m'embrase de son feu
        C'est en t'aimant que j'attire le Père
        Mon faible cœur le garde sans retour.
        O Trinité ! vous êtes Prisonnière
        De mon Amour !...

    Vivre d'Amour, c'est vivre de ta vie,
    Roi glorieux, délices des élus.
    Tu vis pour moi, caché dans une hostie
    Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
    A des amants, il faut la solitude
    Un cœur à cœur qui dure nuit et jour
    Ton seul regard fait ma béatitude
    Je vis d'Amour !...

        Vivre d'Amour, ce n'est pas sur la terre
        Fixer sa tente au sommet du Thabor.
        Avec Jésus, c'est gravir le Calvaire,
        C'est regarder la Croix comme un trésor !...
        Au Ciel je dois vivre de jouissance
        Alors l'épreuve aura fui pour toujours
        Mais exilée je veux dans la souffrance
        Vivre d'Amour.

        Vivre d'Amour, c'est donner sans mesure
        Sans réclamer de salaire ici-bas
        Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
        Que lorsqu'on aime, on ne calcule pas !...
        Au Cœur Divin, débordant de tendresse
        J'ai tout donné... légèrement je cours
        Je n'ai plus rien que ma seule richesse
        Vivre d'Amour.

    Vivre d'Amour, c'est bannir toute crainte,
    Tout souvenir des fautes du passé.
    De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
    En un instant l'Amour a tout brûlé...
    Flamme divine, ô très douce Fournaise !
    En ton foyer je fixe mon séjour
    C'est en tes feux que je chante à mon aise :
    « Je vis d'Amour !... »

    Vivre d'Amour, c'est garder en soi-même
    Un grand trésor en un vase mortel
    Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
    Ah ! je suis loin d'être un ange du ciel !...
    Mais si je tombe à chaque heure qui passe
    Me relevant tu viens à mon secours
    A chaque instant tu me donnes ta grâce,
    Je vis d'Amour.

        Vivre d'Amour, c'est naviguer sans cesse,
        Semant la paix, la joie dans tous les cœurs
        Pilote Aimé, la Charité me presse
        Car je te vois dans les âmes mes sœurs
        La Charité, voilà ma seule étoile
        A sa clarté je vogue sans détour
        J'ai ma devise écrite sur ma voile :
        « Vivre d'Amour. »

        Vivre d'Amour, lorsque Jésus sommeille,
        C'est le repos sur les flots orageux.
        Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t'éveille
        J'attends en paix le rivage des cieux...
        La Foi bientôt déchirera son voile
        Mon Espérance est de te voir un jour
        La Charité enfle et pousse ma voile,
        Je vis d'Amour !...

        Vivre d'Amour, c'est, ô mon Divin Maître
        Te supplier de répandre tes Feux
        En l'âme sainte et sacrée de ton Prêtre
        Qu'il soit plus pur qu'un séraphin des cieux !...
        Ah ! glorifie ton Eglise Immortelle,
        A mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd.
        Moi son enfant, je m'immole pour elle,
        Je vis d'Amour.

    Vivre d'Amour, c'est essuyer ta Face
    C'est obtenir des pécheurs le pardon
    O Dieu d'Amour ! qu'ils rentrent dans ta grâce
    Et qu'à jamais ils bénissent ton Nom...
    Jusqu'à mon cœur retentit le blasphème
    Pour l'effacer, je veux chanter toujours :
    « Ton Nom Sacré, je l'adore et je l'Aime,
    Je vis d'Amour !... »

        Vivre d'Amour, c'est imiter Marie,
        Baignant de pleurs, de parfums précieux,
        Tes pieds divins, qu'elle baise ravie
        Les essuyant avec ses longs cheveux...
        Puis se levant, elle brise le vase
        Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
        Moi, le parfum dont j'embaume ta Face
        C'est mon Amour !...

    « Vivre d'Amour, quelle étrange folie ! »
    Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter,
    « Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
    « Utilement sachez les employer !... »
    T'aimer, Jésus, quelle perte féconde !...
    Tous mes parfums sont à toi sans retour,
    Je veux chanter en sortant de ce monde :
    « Je meurs d'Amour ! »

        Mourir d'Amour, c'est un bien doux martyre
        Et c'est celui que je voudrais souffrir.
        O Chérubins ! accordez votre lyre,
        Car je le sens, mon exil va finir !...
        Flamme d'Amour, consume-moi sans trêve,
        Vie d'un instant, ton fardeau m'est bien lourd !
        Divin Jésus, réalise mon rêve :
        Mourir d'Amour !...

        Mourir d'Amour, voilà mon espérance
        Quand je verrai se briser mes liens
        Mon Dieu sera ma Grande Récompense
        Je ne veux point posséder d'autres biens.
        De son Amour je suis embrasée
        Je veux Le voir, m'unir à Lui toujours
        Voilà mon ciel... voilà ma destinée :
        Vivre d'Amour !!!...

    Source : Oeuvres complètes, Poésies, PN 17, Editions du Cerf.

  • 20 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'amour est seul suffisant par lui-même. L'amour est seul agréable par lui-même et pour lui-même. L'amour est à soi-même son mérite et sa récompense. Il ne cherche hors de soi, ni raison, ni avantage. J'aime parce que j'aime, j'aime pour aimer. L'amour est une grande chose, si néanmoins il retourne à son principe, s'il remonte à son origine et à sa source, s'il en tire toujours comme de nouvelles eaux pour couler sans cesse. De tous les mouvements de l'âme, l'amour est le seul par lequel la créature raisonnable peut en quelque sorte reconnaître les grâces qu'elle a reçues de son créateur. Par exemple, si Dieu est en colère contre moi, me mettrais-je aussi en colère contre lui ? Nullement. Mais je m'humilierai, je tremblerai devant lui, je lui demanderai pardon. De même s'il me reprend, je ne le reprendrai pas de mon côté, mais je reconnaîtrai qu'il me reprend avec justice. S'il me juge, je ne le jugerai pas, mais je l'adorerai. Lorsqu'il me sauve, il n'exige pas de moi que je le sauve, ni que je le délivre, parce que c'est lui qui délivre et sauve tout le monde. S'il use de l'empire qu'il a sur moi, il faut que je le serve ; s'il me commande quelque chose, il faut que j'obéisse, et non pas que j'exige du Seigneur le même service ou la même obéissance que je lui rends. Quelle différence quand il s'agit de l'amour ! Lorsque Dieu aime, il ne demande autre chose que d'être aimé, parce qu'il n'aime qu'afin d'être aimé, sachant que ceux qui l'aiment deviendront bienheureux par cet amour même. »

    Saint Bernard (1091-1153), Sermon sur le Cantique des Cantiques (LXXXIII,4), in "Oeuvres Complètes de Saint Bernard" (Tome IV), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie Louis Vivès, 1866.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

  • 21 avril : concert pour Benoît XVI

    « Un grand hymne de louange à Dieu » et une occasion pour rendre grâce « encore une fois à Dieu pour les années de vie et de ministère ».

    C'est ainsi que Benoît XVI a vécu l'intense interprétation de la Symphonie n. 2 Lobgesang de Felix Mendelssohn Bartholdy  (1809-1847), exécutée vendredi après-midi, 20 avril, dans la salle Paul VI.

    « L'art comme louange à Dieu, Beauté suprême – a souligné le Pape au terme de l'exécution – se trouve à la base de la manière de composer de  Mendelssohn et cela non seulement en ce qui concerne la musique liturgique ou l'art sacré, mais sa production tout entière ».

    Source : News.va


    Felix Mendelssohn Bartholdy - Extrait de la Symphony No. 2 'Lobgesang' (Cantique) - 5/11
    2. Chorus and 2 1/2 Soprano solo
    Choeur Classique de Montréal - Robert Ingari
    Orchestre Symphonique de l'Isle
    Ashley Becker - Soprano
    Conductor: Cristian Gort