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matines

  • Hymne des matines de l'office de la Sainte Vierge : Quem terra

    Version écrite par Ignacio de Jerusalem (1707-1769)

    Les paroles de cet hymne à la Vierge Marie ("Quem terra, pontus, Aethera" ou "Quem terra") sont attribués à Venance Fortunat (v.530-609). Le Pape Urbain VIII en 1632 a changé le mot "aethera" par "sidera" dans le Bréviaire romain. Dans ce dernier, l'hymne est coupée en deux hymnes plus courts. La première partie commence avec "Quem terra" et est utilisée dans les Matines des fêtes mariales.

    Quem terra, pontus, sídera (æthera)
    Colunt, adórant, prædicant,
    Trinam regéntem máchinam,
    Claustrum Maríæ báiulat.

    Celui que la terre, la mer, et les cieux
    vénèrent, adorent et annoncent ;
    Celui qui régit ce triple monde,
    Marie le porte caché dans son sein.


    Cui luna, sol et ómnia
    Desérviunt per témpora,
    Perfúsa cæli grátia,
    Gestant puéllæ víscera.

    Celui à qui la lune, le soleil et toutes les choses
    obéissent constamment,
    est porté par les entrailles d’une jeune vierge,
    toute pénétrée de la grâce céleste.


    Beáta Mater múnere,
    Cuius, supérnus Artifex
    Mundum pugíllo cóntinens,
    Ventris sub arca clausus est.

    Bienheureuse mère !
    dont le sein virginal par un prodige de grâce,
    renferme l’Artisan suprême
    qui tient le monde dans sa main.


    Beáta cæli núntio,
    Fœcúnda Sancto Spíritu,
    Desiderátus géntibus
    Cuius per alvum fusus est.

    Bienheureuse ! À la parole d’un messager du ciel,
    elle est rendue féconde par le Saint-Esprit,
    et son sein donne au monde
    le désiré des nations.


    Iesu tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    O Jésus, gloire à vous
    qui êtes né de la Vierge,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint
    dans les siècles éternels. Amen.

    Cf. la version grégorienne interprétée par les Moines Trappistes de l'abbaye de Gethsemani,
    proposée ici le 25 mars 2014.

  • "Testamentum Eternum", Matines de la Fête de St Bernard de Clairvaux

    (composition cistercienne de la fin du Moyen Age)
    Ensemble Organum - Dir. Marcel Peres

    Testamentum eternum cum beato patre Bernardo constituit Dominus
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
    Versus: Magnalia honoris Dei vidit oculus eius:
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto:
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
  • Hymne de l'Office de Matines (Premières Vêpres avant 1929) de la Fête du Sacré-Cœur de Jésus

    Hymnus

    Auctor beáte sæculi,
    Christe, Redémptor ómnium,
    Lumen patris de lúmine,
    Deúsque verus de Deo :

    Amor coégit te tuus
    Mortále corpus súmere,
    Ut, novus Adam, rédderes,
    Quod vetus ille abstúlerat.

    Ille amor almus ártifex
    Terræ marísque et síderum,
    Erráta patrum míserans
    Et nostra rumpens víncula.

    Non Corde discédat tuo
    Vis illa amóris íncliti :
    Hoc fonte gentes háuriant
    Remissiónis grátiam.

    Percússum ad hoc est láncea
    Passúmque ad hoc est vúlnera,
    Ut nos laváret sórdibus,
    Unda fluénte et sánguine.

    [Anciennement aux Vêpres]
    Iesu tibi sit glória,
    Qui Corde fundis grátiam,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    [Aujourd'hui à Matines]
    Decus Parénti et Fílio
    Sanctóque sit Spirítui,
    Quibus potéstas, glória
    Regnúmque in omne est sæculum.
    Amen.
    Hymne

    Bienheureux créateur du monde,
    Christ, universel rédempteur,
    lumière jaillie de la lumière du Père,
    Dieu vrai sorti de Dieu :

    C’est votre amour qui vous a contraint
    à prendre un corps mortel,
    pour nous rendre, nouvel Adam,
    ce que l’ancien, nous avait pris.

    Cet amour, auguste artisan
    de la terre, de la mer et des astres,
    prit en pitié les égarements de nos pères
    et rompit nos liens.

    Que de votre Cœur ne se retire pas
    la force de ce merveilleux amour ;
    qu’à cette source les nations
    puisent la grâce du pardon.

    Si la lance le frappa,
    s’il endura ses blessures,
    c’était pour nous laver de nos taches
    par l’eau et le sang répandu.

    Jésus, à Vous soit la gloire,
    Vous dont le Cœur répand l’amour,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
    dans les siècles sempiternels.
    Amen.

    Honneur au Père et au Fils,
    et au Saint-Esprit,
    dont la puissance, la gloire,
    et le règne demeurent dans tous les siècles.
    Amen.
  • Joan Pau Pujol (1570-1626) : Sacris Solemniis

    (Hymne de Matines au Saint-Sacrement)
    La Grande Chapelle & Schola Antiqua (Ángel Recasens)

    Sacris solemniis juncta sint gaudia,
    et ex præcordiis sonent præconia;
    recedant vetera, nova sint omnia,
    corda, voces, et opera.

    Noctis recolitur cœna novissima,
    qua Christus creditur agnum et azyma
    dedisse fratribus, iuxta legitima
    priscis indulta patribus.

    Post agnum typicum, expletis epulis,
    corpus Dominicum datum discipulis,
    sic totum omnibus, quod totum singulis,
    eius fatemur manibus.

    Dedit fragilibus corporis ferculum,
    dedit et tristibus sanguinis poculum,
    dicens: accipite quod trado vasculum;
    omnes ex eo bibite.

    Sic sacrificium istud instituit,
    cuius officium committi voluit
    solis presbyteris, quibus sic congruit,
    ut sumant, et dent ceteris.

    Panis angelicus fit panis hominum;
    dat panis cœlicus figuris terminum;
    o res mirabilis: manducat Dominum
    pauper, servus et humilis.

    Te, trina Deitas unaque, poscimus:
    sic nos tu visita, sicut te colimus;
    per tuas semitas duc nos quo tendimus,
    ad lucem, quam inhabitas.

  • Matines de la Fête de la Sainte Trinité

    Responsoria: Gloria Patri - Summe Trinitati - Benedicamus Patri Et Filio Cum Sancto Spiritu
    Ensemble Psallentes & Hendrik Vanden Abeele

    La célébration de la fête de la Sainte-Trinité remonte au Xe siècle. C’est l’évêque de Liège Etienne qui a écrit les premières pièces grégoriennes destinées à ces offices. Ce n’est que quatre siècles plus tard que la fête de la Sainte-Trinité fut reconnue universellement. Ce répertoire a été constamment recopié durant le Moyen Age. Pour cet enregistrement, l’ensemble Psallentes a utilisé un remarquable manuscrit provenant de l’abbaye Saint-Bavon de Gand.

    Autres extraits - antiennes, hymnes, lectures divines et répons - de l’office du dixième siècle pour la Sainte-Trinité (Etienne de Liège) ICI.

  • Gregorio Allegri (1582-1652) : Miserere

    Chœur du King's College de Cambridge - Sir David Willcocks
    solo : Roy Goodman (mars 1963)

    Ce chant a capella du Psaume 50 composé en 1638 était interprété dans la chapelle Sixtine, au Vatican, lors des Matines du mercredi et du vendredi de la Semaine Sainte.

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

    « Te, pater Ioseph, ópifex colénde,
    Názaræ felix látitans in umbra,
    vócibus magnis animísque plenis
    nocte canémus.


    Régiam stirpem tenuémque victum
    mente fers æqua tacitúsque portas,
    sacra dum multo mánuum labóre
    pígnora nutris.


    O Faber, sanctum spéculum fabrórum,
    quanta das plebi documénta vitæ,
    ut labor sudans, ut et officína
    sanctificétur.


    Qui carent escis, míseros fovéto ;
    témpera effrénos perimásque lites ;
    mýsticus Christus pátriæ sub umbrae
    tégmine crescat.


    Tu Deus trinus paritérque et unus,
    qui pater cunctis opiféxque rerum,
    fac patrem Ioseph imitémur actu,
    morte imitémur. »
    « C'est vous, patriarche Joseph,
    Ouvrier digne des autels,
    Ravi de vous cacher dans l'ombre à Nazareth,
    Qu'à hautes voix comme à pleins cœurs
    Cette nuit nous allons chanter.

    Une descendance de rois
    Et la condition des pauvres,
    Vous portez tout cela calme et silencieux,
    En nourrissant l'Enfant sacré
    Grâce au dur labeur de vos mains.

    Saint Ouvrier, des ouvriers
    Le pur miroir, combien aux humbles
    Votre existence apporte un modèle splendide,
    Pour que les sueurs du travail
    Et l'atelier soient choses saintes !

    Les miséreux qui sont sans pain,
    Accueillez-les avec amour ;
    Calmez toute révolte, apaisez tout conflit ;
    Qu'en nous croisse le Christ mystique
    Sous votre garde paternelle.

    Ô Dieu Trine et Un à la fois,
    Père de tous, auteur du monde,
    Donnez-nous d'imiter par toute notre vie
    Le saint patriarche Joseph,
    de l'imiter en notre mort ! »

    Hymne de Matines de l'Office liturgique de St Joseph artisan (1955), Trad. Mgr Francis Trochu.

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  • Hymne "Quem terra" : Matines (avant 1960) de la fête de l'Annonciation

    Moines Trappistes de l'abbaye de Gethsemani

    Quem terra, pontus, sídera
    Colunt, adórant, prædicant,
    Trinam regéntem máchinam,
    Claustrum Maríæ báiulat.

    Cui luna, sol et ómnia
    Desérviunt per témpora,
    Perfúsa cæli grátia,
    Gestant puéllæ víscera.

    Beáta Mater múnere,
    Cuius, supérnus Artifex
    Mundum pugíllo cóntinens,
    Ventris sub arca clausus est.

    Beáta cæli núntio,
    Fœcúnda Sancto Spíritu,
    Desiderátus géntibus
    Cuius per alvum fusus est.

    Iesu tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.
     
    Celui que la terre, la mer, et les cieux
    vénèrent, adorent et annoncent ;
    Celui qui régit ce triple monde,
    Marie le porte caché dans son sein.

    Celui à qui la lune, le soleil et toutes les choses
    obéissent constamment,
    est porté par les entrailles d’une jeune vierge,
    toute pénétrée de la grâce céleste.

    Bienheureuse mère !
    dont le sein virginal par un prodige de grâce,
    renferme l’Artisan suprême
    qui tient le monde dans sa main.

    Bienheureuse ! À la parole d’un messager du ciel,
    elle est rendue féconde par le Saint-Esprit,
    et son sein donne au monde
    le désiré des nations.

    O Jésus, gloire à vous
    qui êtes né de la Vierge,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint
    dans les siècles éternels. Amen.
  • Hymne "Jesu, dulcis memoria"

    The Cathedral Singers - Dir. Richard Proulx

    Cette hymne est attribuée à Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Sa longueur varie d’un manuscrit à l’autre, et va de 42 à 53 strophes. De fait, elle était divisée en trois parties, et employée dans trois offices différents de la Fête du Nom de Jésus (vêpres, matines, laudes). Le texte figure dans le Romanum Breviarium, le Bréviaire romain de 1908, avec ce découpage en trois parties (tel qu’il est donné ici), selon le site internet www.preces-latinae.org.

    Cette fête se célébrait anciennement, dans le temps de Noël, au dimanche entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier), ou faute d'un tel dimanche, le 2 janvier.


    1ère partie en 5 strophes (vêpres)
    Trad. littérale française : Yves Kéler 13.10.08

    Jesu, dulcis memoria,
    dans vera cordis gaudia:
    sed super mel et omnia
    ejus dulcis praesentia.

    Nil canitur suavius,
    nil auditur jucundius,
    nil cogitatur dulcius,
    quam Jesus Dei Filius.

    Jesu, spes paenitentibus,
    quam pius es petentibus!
    quam bonus te quaerentibus!
    sed quid invenientibus?

    Nec lingua valet dicere,
    nec littera exprimere:
    expertus potest credere,
    quid sit Jesum diligere.

    Sis, Jesu, nostrum gaudium,
    qui es futurum praemium:
    sit nostra in te gloria,
    per cuncta semper saecula.
    Amen.

    Doux est le souvenir de Jésus,
    Qui donne les vraies joies du cœur,
    Mais plus que le miel et toutes choses
    Est sa douce présence.

    Rien de plus suave n’est chanté,
    Rien de plus joyeux n’est écouté,
    Rien de plus doux n’est pensé,
    Que Jésus, le Fils de Dieu.

    Jésus, espoir du pénitent,
    Combien doux tu es pour ceux qui te prient !
    Combien bon pour ceux qui te cherchent !
    Mais que n’es-tu pour ceux qui te trouvent ?

    Ni la langue ne veut le dire,
    Ni l’écriture l’exprimer ;
    Qui l’a éprouvé peut croire
    Ce qu’est de choisir Jésus.

    Sois, Jésus, notre joie,
    Toi qui dois être notre récompense,
    Que notre gloire soit en toi
    A travers tous les siècles toujours.

  • Gabriel Fauré (1845-1924) : Cantique de Jean Racine Op. 11

    Choeur de St John's College - Dir. George Guest

    Hymne "Consors paterni luminis" traduite du Bréviaire Romain par Jean Racine, dont l'original attribuée à St Ambroise était chantée aux Matines de la férie tierce, c'est-à-dire du mardi.

    Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
    Jour éternel de la terre et des cieux,
    De la paisible nuit nous rompons le silence :
    Divin sauveur, jette sur nous les yeux.

    Répands sur nous le feu de ta grâce puissante ;
    Que tout l'enfer fuie au son de ta voix ;
    Dissipe ce sommeil d'une âme languissante
    Qui la conduit à l'oubli de tes lois !

    Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
    Pour te bénir maintenant assemblé ;
    Reçois les chants qu'il offre à ta gloire immortelle,
    Et de tes dons qu'il retourne comblé.

    Texte latin original :

    Consors paterni luminis,
    Lux ipse lucis et dies,
    Noctem canendo rumpimus:
    Assiste postulantibus.

    Aufer tenebras mentium,
    Fuga catervas dæmonum,
    Expelle somnolentiam
    Ne pigritantes obruat.

    Sic, Christe, nobis omnibus
    Indulgeas credentibus,
    Ut prosit exorantibus
    Quod præcinentes psallimus.

    Sit, Christe, rex piissime,
    Tibi Patrique gloria
    Cum Spiritu Paraclito
    In sempiterna sæcula.
    Amen.

    Variante de la doxologie :

    Praesta, Pater Piissime,
    Patrique, compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne saeculum.
    Amen.
  • Méditation - Prière : "Le Jeudi à Matines"

    "Nox atra rerum contegit"

    « De toutes les couleurs que distinguait la vue,
         l'obscure nuit n'a fait qu'une couleur :
    Juste juge des coeurs, notre ardeur assidue
         Demande ici tes yeux et ta faveur.

    Qu'ainsi, prompt à guérir nos mortelles blessures,
         Ton feu divin, dans nos coeurs répandu,
    Consume pour jamais leurs passions impures,
         Pour n'y laisser que l'amour qui t'est dû.

    Effrayés des péchés dont le poids les accable,
         Tes serviteurs voudraient se relever :
    Ils implorent, Seigneur, ta bonté secourable,
         Et dans ton sang cherchent à se laver !

    Seconde leurs efforts, dissipe l'ombre noire
         Qui, dès longtemps, les tient enveloppés ;
    Et que l'heureux séjour d'une immortelle gloire
         Soit l'objet seul de leurs coeurs détrompés.

    Exauce, Père saint, notre ardente prière,
         Verbe son fils, Esprit leur noeud divin,
    Dieu qui, tout éclatant de ta propre lumière,
         Règnes au ciel sans principe et sans fin. »

    Jean Racine (1639-1699), Les Cantiques spirituels (1689), Chez J. Naert, Paris, 1942. (Hymnes traduites du Bréviaire Romain)

    matines-chartreuse.jpg

  • "Oliva fructifera", Matines de la Fête de St Bernard de Clairvaux

    Ensemble Organum, Direction Marcel Peres