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st bernard

  • Méditation - Jésus

    « Quel livre faut-il lire et sur quoi méditer ? Entendez saint Bernard : "Je ne peux méditer que sur Jésus, et tout livre où je ne trouve pas le nom de Jésus, m'est insipide et fastidieux. Jésus n'est-il pas le soleil de notre intelligence et le bonheur de nos âmes ? pourquoi chercher ailleurs la lumière et le bonheur ?" Il faut donc toujours lire des livres sérieux et traitant surtout de questions religieuses, mais en particulier il faut continuellement lire le saint Évangile : que sont tous les livres de la terre en comparaison de votre Évangile, ô mon Jésus ! Taisez-vous, docteurs et orateurs de ce monde ! Parlez, parlez, ô mon Jésus, une seule de vos paroles renferme plus de lumière que tous les livres des mortels !
    [...]
    Que désirer apprendre sur le bonheur, quand on a entendu le sermon sur les Béatitudes !
    Celui qui connaît Jésus-Christ, s'écrie saint Ambroise, que peut-il chercher encore à connaître ?
    Que désirer voir, quand on a vu le divin Enfant de la crèche ! Que désirer contempler quand on a contemplé son Dieu sur une croix !
    Là tous les saints docteurs ont appris leur grande science. »

    T.R.P. Marie-Antoine (de Lavaur, 1825-1907), L'Amour n'est pas aimé - Jésus mieux connu, mieux aimé, mieux imité, Les voix franciscaines, Toulouse, 1922 (3e édition soigneusement corrigée).

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  • Méditation - Les 3 sermons de St Bernard...

    ... pour la Fête des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul

    - Premier Sermon : Des trois manières dont les apôtres nous gardent, et des trois degrés de notre vie.

    - Deuxième Sermon : Vous avez comblé vos amis d'un excès de gloire (Psal. CXXXVIII, 17)

    - Troisième Sermon : Sur ce passage du livre de la Sagesse : « Ce sont des hommes de miséricorde (Eccli. XLIV, 10). »

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  • Méditation - Annonciation

    « Tu l'as entendu, Vierge Marie, tu concevras et enfanteras un fils, non d'un homme — tu l'as entendu — mais de l'Esprit Saint. L'ange attend ta réponse ; il faut qu'il retourne vers Celui qui l'a envoyé. Nous attendons nous aussi, notre Dame. Accablés misérablement par une sentence de condamnation, nous attendons une parole de pitié. Le prix de notre salut est entre tes mains. Si tu consens, nous sommes libres. Dans le Verbe éternel de Dieu nous avons tous été créés ; mais hélas, la mort fait son œuvre en nous. Une brève réponse de toi suffit pour nous recréer, de sorte que nous soyons rappelés à la vie...
    Donne ta réponse, Vierge Marie, n'hésite pas... Prononce cette parole si attendue par la terre, les enfers, les cieux mêmes. Voici que le Roi et Seigneur de l'univers, lui qui a « désiré ta beauté » (Ps 44,12), désire aussi le oui de ta réponse. A ton consentement il a voulu suspendre le salut du monde. Tu lui as plu par ton silence ; tu lui plairas davantage à présent par ta parole. »

    St Bernard (1091-1153), Homélies sur ces paroles de l'Évangile : « L'ange fut envoyé », n° 4, 8-9.

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    « La Vierge Marie a fermé les yeux
    Et voilé son cœur de ses deux paupières
    pour ne plus rien voir, pour entendre mieux
    Un souffle qui fait trembler ses prières...

    Un frisson le long du petit jardin
    A couru... Qui vient ? La feuille nouvelle ?
    Qui passe ?... Un oiseau sort du ciel. Soudain,
    La graine des champs les sent partir d'elle.

    Le vent sur le toit vient de rencontrer
    Dessus, un oiseau que l'azur apporte.
    Qui vole ?... Le ciel a poussé la porte,
    La porte a chanté, un Ange est entré.

    Un Ange a parlé tout bas dans la chambre.
    Toi seule, ô Marie, entends ce qu'il dit,
    Toi seule dans l'ombre et le Paradis.
    Il a semé Dieu tout grand dans tes membres.

    Je ne l'ai pas vu. Mais en s'en allant,
    - J'étais sur le pas ému de la porte -
    Il a laissé choir dans mon cœur tremblant
    Un grain murmurant du Verbe qu'il porte.

    Il a fait tomber à la place en moi
    La plus ignorée et la plus profonde,
    Un mot où palpite on ne sait quoi,
    Un mot dans mon sein pour le mettre au monde.

    Ah ! comment un mot sortira-t-il bien
    De moi que voilà qui suis peu savante ?
    Mais le Saint-Esprit - je suis sa servante -
    S'Il veut qu'il me naisse y mettra du sien.

    ......................................

    La Vierge Marie est dans son bonheur.
    La Vierge Marie est là qui se noie
    Dans le miel de Dieu. L'épine est en fleur
    Autour du jardin, autour de ma joie.

    Il y a dans toi, Vierge, un petit Roi,
    Ton petit enfant, un Dieu ! Trois ensemble !
    Et nul ne s'en doute. Il y a dans moi
    Un petit oiseau dont le duvet tremble... »

    Marie Noël (1883-1967), Le Rosaire des joies
    ("Annonciation", extrait), Crès, 1930.

  • Méditation - Dans le silence de la nuit...

    « Celui qui veut prier en paix ne tiendra pas seulement compte du lieu, mais du temps. Le moment du repos est le plus favorable et lorsque le sommeil de la nuit établit partout un silence profond, la prière se fait plus libre et plus pure. « Lève-toi la nuit, au commencement des vigiles, et épanche ton cœur comme de l'eau devant le Seigneur ton Dieu » (Lm 2,19). Avec quelle sûreté la prière monte dans la nuit, quand Dieu seul en est témoin, avec l'ange qui la reçoit pour aller la présenter à l'autel céleste ! Elle est pure et sincère, quand la poussière des soucis terrestres ne peut pas la salir. Il n'y a pas de spectateur qui puisse l'exposer à la tentation par ses éloges ou ses flatteries.
    C'est pourquoi l'Épouse [du Cantique des Cantiques] agit avec autant de sagesse que de pudeur lorsqu'elle choisit la solitude nocturne de sa chambre pour prier, c'est-à-dire pour chercher le Verbe, car c'est tout un. Tout est en lui : les remèdes à tes blessures, les secours dont tu as besoin, l'amendement de tes défauts, la source de tes progrès, bref tout ce qu'un homme peut et doit souhaiter. Il n'y a aucune raison de demander au Verbe autre chose que lui-même, puisqu'il est toutes choses. »

    St Bernard (1091-1153), Sermon 86 sur le Cantique des Cantiques (3), Trad. Béguin, Seuil, 1953.
    Texte intégral des Sermons sur le Cantique des Cantiques.

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  • Regarde l'Etoile - Prière à Marie de St Bernard de Clairvaux

  • Méditation - Du recueillement à l'église

    « Quand vous entrez dans l'église pour y prier ou chanter, laissez à l'entrée le tumulte des pensées agitées, oubliez entièrement le soin des choses extérieures afin de pouvoir vous occuper de Dieu seul. Car il ne peut se faire qu'il s'entretienne avec Dieu celui qui, même en gardant le silence, cause avec tout le monde. Appliquez-vous donc à Celui qui s'applique à vous ; écoutez Celui qui vous parle, afin qu'Il vous exauce lorsque vous Lui parlez. Il en sera ainsi, si vous assistez avec le respect et l'attention voulus, au chant des louanges divines, si vous considérez avec application chacune des paroles de la divine Écriture. Je dis ceci, non que je le pratique, mais parce que je voudrais le faire et je me repens de ne l'avoir point fait et je regrette de ne pas le faire. Pour vous, à qui une grâce plus grande a été accordée, par vos désirs et vos ferventes prières, faites incliner vers vous les oreilles miséricordieuses du Seigneur, par vos larmes et par vos soupirs, suppliez-Le tendrement de pardonner vos excès, et, dans ses Œuvres glorifiez-Le et louez-Le en vos cantiques spirituels. »

    St Bernard, Méditations sur la connaissance de la condition humaine (ch. 6), cité in "La louange divine" (chapitre septième, XII), Albi, Imprimerie des Apprentis-Orphelins, 1910.

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    (Saint Dominique)

    « Efforcez-vous à l'avance, si vous le pouvez, de disposer votre cœur à concevoir quelque sentiment de dévotion dès le commencement de l'Office. Si nous sommes si languissants et si tièdes durant les saints Offices, c'est qu'auparavant nous n'avons été animés d'aucune bonne pensée ; et, comme nous sommes entrés froids au chœur, nous en sortons dissipés. Appliquez-vous de suite, en commençant, à porter toute votre attention sur ce que vous chantez et à bannir toutes les vaines imaginations ; autrement c'est à peine si vous pourrez vous soustraire à leur tumulte. »

    St Bonaventure, De l'Institution des Novices (Liv. I, ch. 5), cité in "La louange divine" (chapitre septième, XII), Albi, Imprimerie des Apprentis-Orphelins, 1910.

  • Samedi 20 août 2016

    St Bernard, abbé et docteur de l’Église

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  • Méditation : Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Quelle humilité d'abord en Marie ! L'Ange l'appelle pleine de grâces ; et elle ne s'estime qu'une pauvre indigente, qui n'a rien que ce qu'elle a reçu du Seigneur. L'Ange l'appelle bénie entre toutes les femmes ; et elle ne s'estime qu'une femme de rien, que Dieu a élevée par bonté pure. L'Ange lui dit : Vous avez trouvé grâce devant Dieu ; et elle répond : C'est qu'il a regardé ma bassesse. L'Ange lui dit enfin : Vous êtes mère de Dieu ; et elle répond : Je suis sa servante. Tant d'humilité lui vaut de devenir à l'instant mère de Dieu, dit saint Bernard. Oh ! qu'il est donc bien vrai que les eaux de la grâce descendent dans les âmes humbles, ainsi que les pluies du ciel dans les vallées profondes, et que, comme les métaux précieux se trouvent cachés dans les entrailles de la terre et les perles au fond de la mer, c'est dans les âmes humbles que Dieu fonde les plus hautes vertus. L'humilité plaît tant à Dieu, qu'en venant sur la terre il en fait sa vertu propre et spéciale.

    Pour le comprendre, élevons-nous par delà tous les cieux, avançons-nous de hauteurs en hauteurs jusqu'à cette sublime solitude où le place l'excellence infinie de son être, à une distance incommensurable de tout être créé. Voilà le point de départ qui nous servira à mesurer l'humilité du Verbe incarné. Il descend d'abord à l'ordre brillant des séraphins ; déjà pour un Dieu la descente est immense : c'est l'infini à traverser ; il descend, il descend encore, il arrive jusqu'à notre nature. C'est dans notre boue qu'il veut sa majesté. Mais dans cette boue, il y a divers degrés. Il est de la boue qui brille sous l'éclat de l'or et de la pourpre. Faux éclat sans doute ; mais enfin cela brille : le Verbe de Dieu n'en veut pas. Il descend donc toujours : il trouve une étable d'abord, puis une chaumière d'ouvrier ; il trouve une pauvre ouvrière ignorée qui gagne son pain en travaillant : il descend encore, et il se cache dans ses entrailles ; il élit en cette obscure prison son premier domicile sur la terre. O abîme d'humilité ! Qui après cela voudra encore de l'estime et de la gloire ? qui voudra se montrer, se faire regarder, se faire applaudir ? qui n'aimera la vie cachée ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 25 mars : Fête de l'Annonciation, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Sermon de St Bernard, sur la conversion de Saint Paul : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?"

    « Seigneur, lui dit-il , que voulez-vous que je fasse ? Domine, quid me vis facere ? Je trouve dans ce peu de paroles un modèle parfait de conversion. Car c'est comme s'il eut dit : Mon cœur est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt ; je suis disposé à accomplir sans trouble tout ce qu'il vous plaira de m'ordonner : parlez, que voulez-vous que je fasse ? Domine, quid me vis facere ? O paroles courtes, mais pleines de sens, mais efficaces, mais dignes d'être exaucées ! Qu'il se trouve peu de personnes dans cette disposition d'obéissance parfaite, qui aient tellement renoncé à leur propre volonté, que leur propre cœur même ne leur appartienne plus ; qui ne soient sans cesse appliqués qu'à étudier, non ce qui leur plaît, mais ce qui plaît au Seigneur, lui disant sans cesse : Que voulez-vous que je fasse ? Domine, quid me vis facere ? ou ces autres paroles de Samuel : Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur écoute : Loquere, Domine, quia audit servus tuus !
    Mais , hélas ! nous avons beaucoup plus d'imitateurs de cet aveugle dont il est parlé dans l'Évangile, à qui le Sauveur demanda ce qu'il voulait qu'il lui fît : Quid vis ut faciam tibi ? Quelle miséricorde, quelle bonté de votre part, ô mon Dieu ! Le maître a-t-il jamais cherché à faire la volonté de son serviteur ? Cet infortuné était vraiment aveugle, puisqu'il n'a pas fait attention à un pareil renversement, qu'il n'en a pas été saisi d'étonnement, et que, dans sa surprise, il ne s'est point écrié en tremblant : N'en usez pas ainsi envers moi, Seigneur ; mais dites-moi plutôt ce que vous voulez que je fasse ? Domine, quid me vis facere ? car il est dans l'ordre que ce soit moi qui cherche à connaître et à faire votre volonté, et non pas vous à connaître et à faire la mienne. Il n'est personne de vous, je crois, mes frères, qui ne sente que les choses eussent dû se passer ainsi. Cependant n'arrive-t-il pas, hélas ! tous les jours, que la pusillanimité et la perversité de plusieurs nous force d'en agir à leur égard comme le Sauveur envers l'aveugle, en leur demandant ce qu'ils veulent que nous leur fassions : Quid vis ut faciam tibi ? bien loin qu'à l'imitation de notre Apôtre ils nous disent : Que voulez-vous que je fasse ? Quid me vis facere ? Au lieu, comme ils y sont obligés, de n'être attentifs qu'à étudier la volonté de celui qui leur tient la place de Jésus-Christ, ils n'en font pas même de cas lorsqu'ils la connaissent. Leur obéissance n'est pas pleine, ils ne sont pas disposés à se soumettre à tout, ils ne se proposent pas d'imiter en tout Celui qui n'est pas venu ici-bas pour faire sa volonté mais celle de son Père. Ils discernent, ils jugent, ils choisissent dans les commandements qu'on leur fait ce à quoi il leur plaît d'obéir ; ils distinguent, dans les ordres de leurs Supérieurs, ce qui est de stricte obéissance d'avec ce qui ne l'est pas, de manière que leur Supérieur est souvent dans la nécessité de leur obéir.
    Je conjure ceux qui se comportent ainsi d'ouvrir enfin les yeux. Qu'ils ne se flattent pas, parce qu'on les tolère, parce qu'on paraît condescendre à leur faiblesse ; qu'ils rougissent d'une conduite aussi déraisonnable, que l'on passerait tout au plus à des enfants ; de peur qu'on ne leur dise un jour : Qu'ai-je dû faire pour vous, que je n'aie pas fait ? et qu'abusant de la bonté et de la patience de leur Supérieur, ils ne mettent enfin le comble à leur réprobation. »

    St Bernard, In Conversione S. Pauli, Sermo 1. n.6, in "S. Bernard, Homélies pour tous les dimanches et les principales fêtes de l'année, extraites de ses œuvres, et traduites en français", Tome II Propre des Saints, Avignon, Seguin Aîné, 1830.

  • Méditation : Fête des Saints Anges Gardiens

    « Saint Bernard (12e sermon sur le Psaume 90) dit que nous devons honorer nos saints anges gardiens de trois manières : par le respect, par la dévotion et par la confiance.
    Nous devons les honorer par notre respect car ces esprits purs, ces princes du ciel sont toujours près de nous et ils sont témoins de toutes nos actions. Ainsi, par respect pour notre ange gardien, nous devons éviter tout acte qui blesserait ses regards. Sainte Françoise, dame romaine, voyait son ange à ses côtés sous une forme humaine ; chaque fois que quelqu'un se permettait en sa présence une action ou une parole inconvenante, il se couvrait le visage de ses mains.
    Ah ! mon saint ange gardien ! combien de fois ne vous ai-je pas contraint, par mes péchés, à vous couvrir la face ! Je vous en demande pardon et je vous prie d'intercéder pour moi auprès du Seigneur ; je suis résolu de ne plus déplaire à Dieu ni à vous par mes fautes.

    Nous devons, en second lieu, honorer nos saints anges par notre dévotion, à cause de la vénération qu'ils méritent et de l'amour qu'ils nous portent. Il n'est point de père, ni de frère, ni d'ami, dont l'affection puisse surpasser l'amour que les anges gardiens ont pour chacun de nous. Les hommes nous aiment souvent par intérêt, et c'est ce qui fait qu'ils nous oublient facilement lorsque nous sommes dans le malheur, et bien plus encore lorsque nous les offensons ; mais notre ange gardien nous aime uniquement par charité ; c'est pourquoi il nous assiste surtout dans nos tribulations, et il ne nous abandonne pas lors même qu'il nous arrive de tomber dans le péché : Il ne te pardonnera point lorsque tu pécheras (Exode 23, 21) ; il s'efforce alors de nous ouvrir les yeux et de nous ramener à Dieu par un prompt repentir.
    O mon bon ange ! combien je vous suis redevable pour les lumières que vous m'avez communiquées ! que ne vous ai-je toujours obéi ! Ah ! continuez de m'éclairer, reprenez-moi lorsque je manque, et ne m'abandonnez pas jusqu'au dernier instant de ma vie.

    Nous devons enfin avoir une grande confiance dans le secours de nos anges gardiens. Dieu n'a pas contenté son amour pour nous en nous donnant son Fils Jésus pour notre Rédempteur, et Marie pour notre Avocate ; il a voulu nous donner encore ses anges pour nous garder, et il leur a commandé de nous assister durant toute notre vie : Il a commandé à ses anges à ton sujet, de te garder dans toutes tes voies. (Psaume 90, 11)
    O Dieu d'infinie miséricorde ! quels moyens vous reste-t-il donc encore à me donner pour me sauver ? Je vous remercie de tant de bontés, Seigneur !
    Et vous aussi, je vous remercie, ô mon ange, prince du paradis, qui m'avez assisté durant tant d'années ! Moi, je vous ai oublié ; mais vous, vous n'avez pas laissé de penser à moi. J'ignore combien de chemin il me reste à faire pour entrer dans l'éternité. Ah ! mon charitable gardien ! guidez-moi dans la voie du ciel, et ne cessez de m'assister que vous ne me voyiez devenu votre compagnon pour toujours dans le royaume des élus. »

    St Alphonse de Liguori, in « Méditations pour les Fêtes de Saint Michel et des Saints Anges Gardiens », Archivum Angelicum, 1994 (hors commerce).

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    Vitrail de l'église Saint-Martin de Florac (Lozère) : l'Ange Gardien

    « O Dieu créateur et conservateur de toutes choses, qui régnez en souverain au plus haut des cieux, et qui jetez vos regards bienfaisants sur toute la terre, vous avez confié le salut des hommes à la garde et à la vigilance de vos saints anges ; vous avez même porté la bonté jusqu'à nous donner à chacun de nous un de ces esprits bienheureux pour veiller plus spécialement sur nous et sur les intérêts de notre âme ; soyez à jamais béni de vos ineffables miséricordes envers nous.

    Cœur adorable de Jésus, quelle joie, quelle consolation pour moi de savoir que des millions d'anges veillent et prient continuellement autour de vos saints autels pour vous former une cour toute céleste et digne de vous ! Permettez-moi de m'unir à eux pour vous offrir mes adorations. Que pourrais-je, hélas ! par moi-même ? Mais que n'ai-je pas à espérer de cette union sainte, si vous daignez l'agréer !

    Faites, ô Cœur adorable ! que les saints anges, également empressés et pour votre gloire et pour notre salut, viennent sans cesse vous présenter nos hommages, vous offrir nos sentiments, vous consacrer nos cœurs, et suppléer à tous les devoirs que nous voudrions vous rendre, mais dont notre faiblesse et notre impuissance nous mettent hors d'état de nous acquitter.

    Adorable Jésus, qui êtes par excellence l'Agneau sans tache, accordez-moi cette pureté sainte, cette pureté inviolable, cette pureté si agréable à vos yeux, si chère à votre Cœur et qui attire tous les regards de votre complaisance sur ceux qui l'aiment, et que je la conserve plus précieusement que tous les trésors et toutes les vies. »

    Abbé Barthélémy Baudrand, Premier jour de la Neuvaine à l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus en union avec les neuf chœurs des anges, in "Pratiques de piété envers les saints anges et en union avec eux", Archivum Angelicum, 1994 (hors commerce).

  • Samedi 29 août 2015

    Martyre de St Jean-Baptiste

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    A (re)lire, sur la décollation de St Jean Baptiste :
    - les sermons de St Augustin proposés les 4 août 2012 (Sermon CCCVII, 1-2), 29 août 2012 (Sermon CCCVII, 2-5) et 8 février 2013 (Sermon CCCVIII, 1-5)
    - le sermon de St Bernard proposé le 29 août 2014
    - et celui de St Bède le Vénérable (Homélie 23) proposé le 29 août 2013.

     Mémoire de St Hermès, martyr

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • "Testamentum Eternum", Matines de la Fête de St Bernard de Clairvaux

    (composition cistercienne de la fin du Moyen Age)
    Ensemble Organum - Dir. Marcel Peres

    Testamentum eternum cum beato patre Bernardo constituit Dominus
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
    Versus: Magnalia honoris Dei vidit oculus eius:
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto:
    Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
  • Méditation : dans la solitude des bois...

    « Croyez-en mon expérience, vous trouverez quelque chose de plus au milieu des bois que dans les livres. Les arbres et les rochers vous enseigneront ce que vous ne pourrez apprendre d'aucun maître. »

    St Bernard de Clairvaux (1090-1153), Lettre CVI à l’abbé de Vauclair (Henri Murdach), 1138.
    St Bernard sur le web : Œuvres complètes de saint Bernard

    NB : Ces mots ont parfois été mal interprétés. St Bernard appelait l'abbé de Vauclair à quitter la vaine science pour se retirer en l'abbaye de Cîteaux. Loin de rejeter l'étude et la science, il signifiait simplement que dans la solitude des bois, Dieu parle à l'âme mieux que partout ailleurs.

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  • Jeudi 20 août 2015

    St Bernard, religieux, abbé et docteur de l'Eglise

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : De la modération des paroles

    « Nous ne pouvons nous appliquer aussitôt à la pureté du cœur. Il faut auparavant nous employer à purifier nos lèvres... Vous me direz sans doute : il est bien rare de voir quelqu'un qui sache modérer ses paroles. Apprenez par là combien la perfection est rare ici-bas, puisqu'il est déjà si peu commun de rencontrer quelqu'un qui ait parcouru cette première étape. Qui pourrait, en effet, compter les innombrables souillures que l'on contracte par ce petit membre du corps qui est la langue... Si les hommes doivent rendre compte au Jugement de toutes les paroles oiseuses auxquelles ils sont abandonnés, avec quelle rigueur ne seront-ils point jugés pour un mensonge ou pour une parole méchante ou injurieuse, vaine ou déshonnête, pour une flatterie honteuse ou pour une médisance ? »

    St Bernard, Dix-septième Sermon (De la triple garde de la main, de la langue et du cœur, 2), in "Jesus Caritas", Bulletin Fraternité Charles de Foucauld n°98, 2e Trimestre 1955.

    Cf. texte intégral dans les Œuvres complètes de Saint Bernard, Tome III, à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais.

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  • Méditation : Saints Pierre et Paul, Apôtres

    « C'est avec raison, mes frères, que l'Église, notre mère, applique aux saints apôtres ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de miséricorde, dont les justices ne tombent point dans l'oubli, les biens qu'ils ont laissés à leur postérité, y subsistent toujours (Eccli. XIV, 10 et 11). » Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde, tant parce qu'ils ont obtenu miséricorde pour eux-mêmes, que parce qu'ils sont pleins de miséricorde, ou que c'est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés. Voyez, en effet, quelle miséricorde ils ont obtenue. Si vous interrogez saint Paul sur ce point, on même si seulement vous voulez l’écouter, il vous dira de lui-même : « J'ai commencé par être un blasphémateur, un persécuteur, un homme inique, mais j'ai obtenu miséricorde de Dieu (I Tim. I, 13). » Qui ne sait, en effet, tout le mal qu'il a fait aux chrétiens à Jérusalem ? Que dis-je, à Jérusalem ? Sa rage insensée se déchaînait dans la Judée tout entière, où il voulait déchirer les membres de Jésus-Christ sur la terre. Dans ces sentiments de furie, il allait ne respirant que menaces et que carnage contre les disciples du Seigneur (Act. IX, 1), quand il devint disciple de ce même Seigneur qui lui fit connaître tout ce qu'il devait souffrir pour son nom. Il allait exhalant, par tout son être, l'odeur d'un cruel venin, lorsque, tout à coup, il se vit changé en en vase d'élection, et sa bouche ne fit plus entendre que des paroles de bonté et de piété : « Seigneur, s'écrie-t-il, que voulez-vous que je fasse (Ibidem 6) ? » Certes, on peut bien dire qu'un pareil changement est l’œuvre de la main de Dieu. II avait donc bien raison de s'écrier : « C'est une vérité certaine et digne d'être reçue avec une entière déférence, que Jésus-Christ est venu dans le monde sauver les pécheurs, au premier rang desquels je puis me placer (I Tim. I, 15). » Prenez donc confiance, mes frères, et consolez-vous à ce langage de saint Paul, et, si vous êtes convertis au Seigneur, que le souvenir de vos fautes passées ne tourmente pas vos consciences à l'excès, qu'il vous soit plutôt un motif de vous humilier, comme le fait saint Paul quand il s'écriait : « Je suis le moindre des apôtres, je ne mérite même point de porter ce nom, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu (I Cor. XV, 9). » A son exemple, humilions-nous aussi sous la main puissante de Dieu, et espérons que, nous aussi, nous avons obtenu miséricorde, que nous avons été lavés de nos souillures et sanctifiés. En parlant ainsi, c'est pour tous que je parle, car tous nous avons péché, et tous nous avons besoin de la gloire de Dieu.

    Pour ce qui est du bienheureux Pierre, j'ai une autre chose à vous dire, mais une chose d'autant plus sublime qu'elle est unique. En effet, si Paul a péché, il l'a fait sans le savoir, car il n'avait point la foi ; Pierre, au contraire, avait les yeux tout grands ouverts au moment de sa chute. Eh bien, là où la faute a abondé, a surabondé la grâce, si on peut dire que la rédemption de ceux qui pèchent avant de connaître Dieu, avant d'avoir senti l'effet de ses miséricordes, avant d'avoir porté le joug si doux et si léger du Seigneur, enfin avant d'avoir reçu la grâce de la dévotion et les consolations du Saint-Esprit, est une rédemption abondante. [...]

    Mes enfants bien-aimés... je ne demande qu'une chose à ceux qui tombent, c'est de ne point s'enfoncer davantage dans le mal, mais plutôt de se relever avec la ferme confiance que le pardon ne leur sera point refusé, pourvu qu'ils confessent leurs fautes de tout leur cœur. En effet, si saint Pierre, dont je vous parle en ce moment, a pu s'élever à un pareil degré de sainteté, après avoir fait une si lourde chute, qui pourra désormais se désespérer, pour peu qu'il veuille lui aussi sortir de ses péchés ? Remarquez ce que dit l'Évangile : « Étant allé dehors, il pleura amèrement (Matt. XXVI, 75), » et voyez dans sa sortie, la confession de son péché, et, dans ses larmes amères, la componction du coeur. Puis remarquez que c'est alors que ce que Jésus lui avait dit lui revint en mémoire ; la prédiction de sa faiblesse lui revînt donc à l'esprit, dès que sa présomptueuse témérité se fut évanouie. Ah ! malheur à vous, mon frère, qui, après une chute, vous montrez à nos yeux plus fort qu'auparavant. Pourquoi cette raideur qui ne peut que vous perdre ? Courbez donc plutôt le front, pour vous relever d'autant mieux, n'empêchez pas de rompre même ce qui n'est pas droit, afin qu'on puisse le rétablir solidement ensuite. Le coq chante, pourquoi lui en vouloir de son reproche ? Indignez-vous plutôt contre vous-même. [...]

    Vous avez entendu quelle miséricorde ont obtenue les apôtres, et nul de vous, désormais, ne sera accablé de ses fautes passées, plus qu'il ne faut, dans le sentiment de componction qui le suivra jusque sur sa couche. Eh quoi ! en effet ! Si vous avez péché dans le siècle, Paul n'a-t-il point péché davantage ? Si vous avez fait une chute en religion même, Pierre n'en a-t-il pas fait une plus profonde que vous ? Or, l'un et l'autre, en faisant pénitence, non seulement ont fait leur salut, mais sont devenus de grands saints, que dis-je, sont devenus les ministres du salut, les maîtres de la sainteté. Faites donc de même, mon frère, car c'est pour vous que l'Écriture les appelle des hommes de miséricorde, sans doute à cause de la miséricorde qu'ils ont obtenue. »

    St Bernard, Troisième Sermon pour la Fête des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul. Sur ce passage du livre de la Sagesse : « Ce sont des hommes de miséricorde » (Eccli. XLIV, 10).
    Oeuvres complètes de St Bernard, Traduction Nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Tome III, Paris, Librairie de Louis Vivès Éditeur, 1866.

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  • Méditation : l'endurcissement du coeur

    « J'ai peur qu'au milieu de vos occupations sans nombre, perdant tout espoir d'en voir jamais la fin, vous ne finissiez par vous y faire et vous y endurcir au point de rien plus même ressentir une juste et utile douleur. Soyez prudent, sachez vous soustraire pour un temps à ces occupations si vous ne voulez point qu'elles vous absorbent tout entier, et vous mènent peu à peu là où vous ne voulez point aller. - Où cela ? me direz-vous peut-être. - A l'endurcissement du cœur, vous répondrai-je. Après cela, n'allez pas me demander ce que j'entends par là ; c'est un abîme où l'on est déjà englouti dès qu'on n'en a plus peur. Il n'y a que le cœur endurci pour ne se point faire horreur à lui-même, parce qu'il ne se sent plus. Ne m'en demandez pas davantage sur ce point, adressez-vous plutôt à Pharaon, jamais un homme au cœur endurci ne s'est sauvé, à moins que Dieu, dans sa miséricorde, ne lui ait ôté son cœur de pierre, comme dit le Prophète, pour lui en donner un de chair. Qu'est-ce donc qu'un cœur endurci ? C'est celui qui ne peut plus être déchiré par les remords, attendri par la piété, ou touché par les prières ; les menaces et les coups le trouvent également insensible ; c'est un cœur qui paie les bienfaits par l'ingratitude ; qu'il est peu sûr de conseiller et redoutable de juger ; étranger à tout sentiment de pudeur en présence des choses honteuses, et de crainte en face du danger, on peut dire qu'il n'a rien de l'homme et qu'il est plein d'une téméraire audace dans les choses de Dieu : le passé, il l'oublie ; le présent, il n'en tient aucun compte ; l'avenir est le moindre de ses soucis ; il ne se rappelle du passé que les torts qu'on a eus à son égard ; le présent pour lui n'est rien, et l'avenir ne l'intéresse qu'au point de vue des vengeances qu'il médite et prépare. Enfin, pour le peindre en un mot, c'est un cœur fermé à la crainte de Dieu et des hommes.
    Voilà où toutes ces maudites occupations qui vous absorbent ne peuvent manquer de vous conduire, si vous continuez, comme vous l'avez fait jusqu'ici, à vous y livrer tout entier, sans rien réserver de vous-même. Vous perdez votre temps, et, si vous me permettez d'emprunter en m'adressant à vous, le langage de Jéthro (Ex 18,18), vous vous consumez dans un travail insensé qui n'est propre qu'à tourmenter l'esprit, épuiser le cœur et vous faire perdre la grâce. Je ne puis en effet, en comparer les fruits qu'à de fragiles toiles d'araignées. »

    St Bernard (v.1090-1153), De consideratione (Livre I, ch. II, 3), in "Œuvres complètes" Tome 2, Les cinq livres de la considération de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1865.
    Traité rédigé de 1148 à 1153 (+ 20 août), adressé à son ancien disciple le Bx Eugène III (*), ancien moine de Clairvaux et abbé du monastère cistercien de Saint-Vincent-et-Saint-Anastase à Rome (aujourd’hui l’abbaye de Tre Fontane), pape de 1145 à sa mort le 8 juillet 1153.
    (*) : et non à Innocent II (1130-1143), cf. citation de Benoît XVI, audience générale du 25 avril 2012.

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  • Jesu dulcis memoria

    (Hymne attribuée à St Bernard de Clairvaux)

    Jesu dulcis memoria,
    Dans vera cordis gaudia,
    Sed super mel et omnia,
    Ejus dulcis presentia.

    Nil canitur suavius,
    Nil auditur jucundius,
    Nil cogitatur dulcius
    Quam Jesu Dei Filius.

    Jesu spes pænitentibus,
    Quam pius est petentibus!
    Quam binus te quærentibus!
    Sed quid invenientibus?

    Nec lingua valet dicere,
    Nec littera exprimere:
    Expertus potest credere,
    Quid sit Jesu diligere.

    Sis Jesu nostrum gaudium,
    Qui es futurus præmium:
    Sit nostra in Te gloria,
    Per cuncta sempre sæcula. Amen.
  • Méditation pour la Vigile de Noël

    « Cieux, prêtez l'oreille ! Terre, écoutez avec attention ! Que toute créature, que l'homme surtout soit transporté d'admiration et éclate en louanges : « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Juda »... Quelle plus douce nouvelle pourrait-on annoncer à la terre ? A-t-on jamais rien entendu de pareil, le monde a-t-il jamais rien appris de semblable ? « A Bethléem de Juda naît Jésus Christ, le Fils de Dieu. » Quelques petites paroles pour exprimer l'abaissement du Verbe, la Parole de Dieu devenue un tout-petit, mais quelle douceur dans ces paroles ! « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem. » Naissance d'une sainteté incomparable : honneur du monde entier, réjouissance de tous les hommes à cause du bien immense qu'elle leur apporte, étonnement des anges à cause de la profondeur de ce mystère d'une nouveauté sans pareil (cf Ep 3,10). « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Judée. » Vous qui êtes couchés dans la poussière, réveillez-vous et louez Dieu ! Voici le Seigneur qui vient avec le salut, voici la venue de l'Oint du Seigneur, son Messie, le voici qui vient dans sa gloire... Heureux celui qui se sent attiré par lui et qui « court à l'odeur de ses parfums » (Ct 1,4 LXX) : il verra « la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique » (Jn 1,14). Vous donc qui êtes perdus, respirez ! Jésus vient sauver ce qui avait péri. Vous les malades, revenez à la santé : le Christ vient étendre le baume de sa miséricorde sur la plaie de vos cœurs. Tressaillez de joie, vous tous qui éprouvez de grands désirs : le Fils de Dieu descend vers vous pour faire de vous des cohéritiers de son Royaume (Rm 8,17). Oui, Seigneur, je t'en prie, guéris-moi et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé (Jr 7,14) ; glorifie-moi et je serai vraiment dans la gloire. Oui, « que mon âme bénisse le Seigneur, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1). Le Fils de Dieu se fait homme pour faire des hommes des enfants de Dieu. »

    St Bernard, Premier sermon pour la Vigile de Noël (1-2).

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    Govert Flinck (1615-1660), Les anges annonçant aux bergers la naissance du Christ
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : les saints Anges gardiens

    « ... Il existe un monde invisible formé d'êtres spirituels. Parmi eux, les Anges gardiens ont choisi Dieu de manière définitive. Quelle sécurité pour nous de savoir que ces amis ne nous abandonnent jamais !
    Pie XII nous dit : "la familiarité avec les Anges donne un sentiment de sécurité. Nos compagnons invisibles nous communiquent quelque chose de la paix qu'ils puisent en Dieu."
    Par ailleurs, saint Bernard ajoute : "C'est là un merveilleux effet de la bonté de Dieu et un des grands témoignages de son amour. Ces esprits si élevés, si heureux, si proches de Lui, si unis à Lui, c'est pour nous qu'Il leur commande de venir nous assister sur terre !"
    Saint François d'Assise nous éclaire sur leur mission : "Nos bons Anges sont appelés nos Anges gardiens car ils sont chargés de nous assister de leurs inspirations, de nous défendre en périls, de nous reprendre en nos défauts et de nous inciter à poursuivre la bonté. Ils nous obtiennent par leur intercession la force et le courage. Ils portent nos prières auprès de la miséricorde de Notre Seigneur. Nous pouvons faire toutes nos actions, soit boire, manger, marcher, travailler, parler, en présence de notre Ange. Imitons notre Ange gardien dans sa douceur, son humilité, sa charité et son amour du prochain."
    C'est l'évêque François d'Estaing qui remit à l'honneur dans la chrétienté catholique le culte de l'Ange gardien. Il lui consacra une chapelle dans la cathédrale de Rodez. Une messe inaugura cette dévotion le 3 juin 1526. Le concile de Reims (1853) officialise le culte des Anges gardiens et fixa leur fête au 2 octobre.
    Saint Thomas nous enseigne que "dès la naissance, chaque personne humaine bénéficie de l'assistance d'un Ange, et tout au long du chemin de la vie si semé d'écueils, celui-ci est le guide éclairé et vigilant. Au terme de notre vie terrestre, il sera encore notre compagnon pour l'éternité dans le Ciel."
    A nous de développer une intimité au quotidien avec notre Ange gardien. Apprenons à le connaitre, à lui parler, à écouter ses bons conseils et n'hésitons pas à le solliciter, il sera alors le plus heureux ! »

    Thierry Fourchaud, Mon cher Ange gardien, Éditions La Bonne Nouvelle.
    in revue de l'Association des saints Anges gardiens, n°5-2014, septembre-octobre 2014.
    Spécimen gratuit sur simple demande.

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