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  • Méditation - « Qu'il me soit fait selon Ta parole » (Lc I,38)

    « L'âme qui prend comme but la conformité de sa volonté à la Volonté de Dieu se sent immensément heureuse. Elle est dans la paix et la sérénité. Elle possède une base inébranlable : Dieu. Rien ne peut la troubler. Elle s'enfonce de plus en plus dans cette paix et ce bonheur. Elle prie beaucoup. Et nous, prions pour pouvoir comprendre de plus en plus ce que l'Immaculée a dit au moment de l'Annonciation : Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon Ta parole (Lc I,38). Que ce soit comme Dieu le veut. C'est là que se trouve tout le bonheur. Dieu nous a créés pour que nous soyons ses instruments, c'est pour cela que dans son amour, Il nous attire à Lui... Il désire perfectionner les âmes, les rendre semblables à Lui, et Il les comble de grâces. Mais l'âme doit collaborer avec la grâce, elle doit permettre à la grâce de la conduire.
    Demandons à la Vierge Marie de nous apprendre comment l'âme doit être la Servante du Seigneur. »

    St Maximilien Kolbe (1894-1941), in "Le Bienheureux Père M. Kolbe - Entretiens spirituels inédits" (2-4-1938 : Conf.), traduits et présentés par l'Abbé J.-F. Villepelée, P. Lethielleux - Dessain et Tolra, Paris, 1974.

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    Notre-Dame de la Garde, Marseille
    Mosaïque de l'Annonciation
    (au-dessus de la grande mosaïque de l'abside)
    (Crédit photo)

  • L’Église a douze nouveaux Vénérables Serviteurs et Servantes de Dieu

    Samedi 19 mai, le Pape François a signé le décret que lui a présenté le Préfet de la Congrégation pour la Cause des saints et qui a été rendu public ce lundi 21 mai. Il reconnait les vertus héroïques de douze Serviteurs et Servantes de Dieux. Parmi eux, le prêtre français Jean-Baptiste Berthier, déclaré vénérable en 1953.

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    Jean-Baptiste Berthier (1840-1908)
    fondateur de la Congrégation des Missionnaires de la Sainte-Famille

    Jean-Baptiste Berthier, né le 24 janvier 1840 à Châtonnay dans le Dauphiné, et mort le 16 octobre 1908 à Grave dans le Brabant-Septentrional, est un prêtre français, ordonné en 1862 et fondateur de la Congrégation des Missionnaires de la Sainte-Famille en 1895.

    D’abord missionnaire de la Salette, il veut créer un séminaire pour les vocations tardives, mais ses supérieurs refusent. Il décide alors de créer une congrégation, sous le patronage de l’archevêque de Reims, le cardinal Langénieux et s’installe finalement aux Pays-Bas, à cause du climat alors hostile dans la France de la IIIème République, à l’égard des congrégations religieuses. Il a écrit de nombreux livres de spiritualité, ce qui a fait de lui l’un des auteurs religieux les plus lus de son époque en France.

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    Le cardinal Hlond

    Les vertus héroïques du cardinal polonais August Joseph Hlond (1881-1948), de la Société de Saint-Jean-Bosco, ont également été reconnues. Fils de cheminot dans une fratrie de onze enfants, August Joseph Hlond a été ordonné prêtre en 1905. En 1926, il devient archevêque de Gniezno et Poznan et primat de Pologne. L'année suivante, le Pape le fait cardinal. En 1932, il a fondé la Société du Christ pour les émigrants, afin d'aider ses nombreux compatriotes qui ont quitté le pays.

    En mars 1939, il a participé au conclave qui élit Pie XII. Lorsque la Seconde Guerre mondiale commence, le cardinal s'est positionné contre les violations des droits de l'Homme et de la liberté religieuse commises par Adolf Hitler. Contraint à l'exil, il s'est réfugié en France, à l'abbaye de Hautecombe en Savoie. Mais la Gestapo entre dans l'abbaye et le déporte à Paris. Il a ensuite été incarcéré en Lorraine puis en Westphalie. Il rentra chez lui en 1945, dans une Pologne libérée du nazisme qui découvre le communisme de Joseph Staline. Il défend courageusement les Polonais contre l'oppression du Kremlin. Il est mort le 22 octobre 1948 à cause d'une pneumonie, à l'âge de 67 ans.

    Les autres Vénérables Serviteurs et Servantes de Dieu :

    - Mgr Michele Angelo Builes (1888-1971), évêque de Santa Rosa de Osos en Colombie et fondateur de plusieurs congrégations religieuses.

    - Père Enrico Mauri (1883-1967), prêtre diocésain italien qui a fondé les Oblates du Christ-Roi ainsi qu’une œuvre destinée aux veuves et orphelins de la Première Guerre mondiale.

    - Père Wilhelm Eberschweiler (1837-1920), prêtre allemand de la Compagnie de Jésus. Il a formé pendant 45 ans des futurs prêtres et missionnaires.

    - Père Pietro Uccelli (1874-1954), membre italien de la Société pieuse de Saint-François-Xavier pour les missions étrangères. Fondée en 1895, elle est entièrement consacrée au travail en pays de mission.

    - Père Pio Dellepiane (1904-1976), Italien de l’Ordre des minimes, considéré comme religieux exemplaire au sein de sa congrégation. Il était également un fervent dévot du Padre Pio.

    - Norbert McAuliffe (1886-1959), de l’Institut des frères du Sacré-Cœur. Né à New York (États-Unis), le missionnaire américain s’est éteint en Ouganda.

    - Francesca des Plaies de Jésus (1860-1899), moniale espagnole du second Ordre de Saint-François du monastère de la divine Providence de Badalona en Catalogne.

    - Eleonora de Sainte-Marie (1841-1900), religieuse argentine de l’Ordre de Saint-Dominique.

    - Angela Maria du Cœur de Jésus (1900-1944). Membre de la Congrégation des sœurs de la Sainte-Trinité, cette religieuse allemande est morte dans le camp de concentration de Birkenau à Auschwitz (Pologne).

    - Maria Edvige Zivelonghi (1919-1949), sœur de la Congrégation des Filles de Jésus.

    Source : Vatican.News.

  • Méditation - « Ecce Ancilla Domini » : « Voici la servante du Seigneur »

    « Quand il fut décidé dans les décrets divins, que la seconde Personne de la Sainte Trinité prendrait la nature humaine et naîtrait d'une Vierge, cependant Dieu ne voulut pas exécuter ce décret de son amour infini, sans le consentement de cette Vierge, pour nous apprendre que, même dès le début de l’œuvre de la Rédemption, la justification, la sanctification ne nous sont point données en partage sans notre consentement, comme le déclare si bien le docteur de l’Église S. Augustin : « Dieu qui vous créa sans vous, ne vous sanctifiera pas sans vous, et Dieu qui vous a formé, sans que vous le sachiez, ne vous sanctifiera pas sans que vous le vouliez. » Pour cette raison Dieu voulut rendre dépendante l'Incarnation de son Fils et la dignité de Mère de Dieu de l'acquiescement de Marie ; mais aussi pour une autre raison, savoir pour nous faire connaître que tout bien doit venir pour ainsi dire par Marie ; car Jésus-Christ, la source de tout bien, est venu par elle jusqu'à nous.

    Considérez aussi ce à quoi Marie s'est déclarée prête par ce consentement : elle n'a pas seulement accepté la dignité éminente de Mère de Dieu, mais aussi toutes les charges et les peines attachées à cette dignité incomparable : car Marie savait fort bien, en partie par les livres prophétiques, surtout d'Isaïe, en partie par une révélation spéciale divine, ce que son divin Fils et elle, devraient souffrir en conséquence de son consentement ; c'est pourquoi, d'après le témoignage de saint Bernard, elle s'est acquis par ce consentement magnanime de plus nombreuses et de plus grandes faveurs, que les autres saints en ont obtenu de Dieu dans le cours de leur vie entière.

    Tâchez donc, mon âme, d'après l'exemple de Marie, de vous montrer en tout magnanime, de vous soumettre à la volonté divine et de dire avec Marie : Voici la servante (ou le serviteur) du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. Vous vous montrerez ainsi le vrai serviteur de la Mère de Dieu. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome II (25 mars : l'Annonciation, Oraison de la nuit), Desclée de Brouwer & Cie, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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    L'Annonciation du retable Nettoli Becchi (style de Jacopo di Cione) (1371)
    Basilique San Marco (Florence)

    (Crédit photo)

  • Prière de St François : Salutation à la Bienheureuse Vierge

    « Je vous salue, ô sainte dame, reine très sainte, Marie, Mère de Dieu, toujours Vierge, choisie du haut du ciel par le Père très saint, consacrée par lui et par son très saint Fils bien-aimé et par l'Esprit consolateur, vous en qui ont été et sont toute plénitude de la grâce et tout bien. Je vous salue, ô palais de Dieu. Je vous salue, son tabernacle. Je vous salue, sa demeure. Je vous salue, son vêtement. Je vous salue, sa servante. Je vous salue, sa mère, et vous toutes, ô saintes vertus, qui, par la grâce et l'illumination du Saint-Esprit, êtes répandues dans les cœurs des fidèles, pour, d'infidèles qu'ils sont, les rendre fidèles à Dieu. »

    St François d'Assise (fêté ce jour), in "Œuvres de Saint François d'Assise" (Quatrième partie, XVII), Traduction, Introduction et Notes par Alexandre Masseron, Éditions Albin Michel, Paris, 1959.

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  • Méditation : Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Quelle humilité d'abord en Marie ! L'Ange l'appelle pleine de grâces ; et elle ne s'estime qu'une pauvre indigente, qui n'a rien que ce qu'elle a reçu du Seigneur. L'Ange l'appelle bénie entre toutes les femmes ; et elle ne s'estime qu'une femme de rien, que Dieu a élevée par bonté pure. L'Ange lui dit : Vous avez trouvé grâce devant Dieu ; et elle répond : C'est qu'il a regardé ma bassesse. L'Ange lui dit enfin : Vous êtes mère de Dieu ; et elle répond : Je suis sa servante. Tant d'humilité lui vaut de devenir à l'instant mère de Dieu, dit saint Bernard. Oh ! qu'il est donc bien vrai que les eaux de la grâce descendent dans les âmes humbles, ainsi que les pluies du ciel dans les vallées profondes, et que, comme les métaux précieux se trouvent cachés dans les entrailles de la terre et les perles au fond de la mer, c'est dans les âmes humbles que Dieu fonde les plus hautes vertus. L'humilité plaît tant à Dieu, qu'en venant sur la terre il en fait sa vertu propre et spéciale.

    Pour le comprendre, élevons-nous par delà tous les cieux, avançons-nous de hauteurs en hauteurs jusqu'à cette sublime solitude où le place l'excellence infinie de son être, à une distance incommensurable de tout être créé. Voilà le point de départ qui nous servira à mesurer l'humilité du Verbe incarné. Il descend d'abord à l'ordre brillant des séraphins ; déjà pour un Dieu la descente est immense : c'est l'infini à traverser ; il descend, il descend encore, il arrive jusqu'à notre nature. C'est dans notre boue qu'il veut sa majesté. Mais dans cette boue, il y a divers degrés. Il est de la boue qui brille sous l'éclat de l'or et de la pourpre. Faux éclat sans doute ; mais enfin cela brille : le Verbe de Dieu n'en veut pas. Il descend donc toujours : il trouve une étable d'abord, puis une chaumière d'ouvrier ; il trouve une pauvre ouvrière ignorée qui gagne son pain en travaillant : il descend encore, et il se cache dans ses entrailles ; il élit en cette obscure prison son premier domicile sur la terre. O abîme d'humilité ! Qui après cela voudra encore de l'estime et de la gloire ? qui voudra se montrer, se faire regarder, se faire applaudir ? qui n'aimera la vie cachée ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 25 mars : Fête de l'Annonciation, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : Consacrez-vous à Marie, Reine des coeurs !

    « Cette Mère de la belle dilection ôtera de votre cœur tout scrupule et toute crainte servile déréglée : elle l'ouvrira et l'élargira pour courir dans les commandements de son Fils, avec la sainte liberté des enfants de Dieu, et pour y introduire le pur amour, dont elle a le trésor ; en sorte que vous ne vous conduirez plus, tant que vous avez fait, par crainte à l'égard de Dieu charité, mais par le pur amour. Vous le regarderez comme votre bon Père, auquel vous tâcherez de plaire incessamment, avec qui vous converserez confidemment, comme un enfant avec son bon père. Si vous venez, par malheur, à l'offenser, vous vous en humilierez aussitôt devant lui, vous lui en demanderez pardon humblement, vous lui tendrez la main simplement et vous vous en relèverez amoureusement, sans trouble ni inquiétude, et continuerez à marcher vers lui sans découragement.

    La Sainte Vierge vous remplira d'une grande confiance en Dieu et en elle-même :
    1º parce que vous n'approcherez plus de Jésus-Christ par vous-même, mais toujours par cette bonne Mère ;
    2º parce que, lui ayant donné tous vos mérites, grâces et satisfactions, pour en disposer à sa volonté, elle vous communiquera ses vertus et elle vous revêtira de ses mérites, en sorte que vous pourrez dire à Dieu avec confiance : Voici Marie votre servante : qu'il me soit fait selon votre parole : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum ;
    3º parce que, vous étant donné à elle tout entier, corps et âme, elle qui est libérale avec les libéraux et plus libérale que les libéraux mêmes, se donnera à vous par retour d'une manière merveilleuse, mais véritable ; en sorte que vous pourrez lui dire hardiment : Tuus sum ego, salvum me fac : Je suis à vous, Sainte Vierge, sauvez-moi ; ou comme j'ai déjà dit, avec le Disciple bien-aimé : Accepi te in mea : Je vous ai prise, sainte Mère, pour tous mes biens. »

    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (215-216), in "Œuvres complètes", Éditions du Seuil, Paris, 1966.
    Texte intégral en ligne, à lire et / ou télécharger sur Totus Tuus.

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  • Marthe Robin et Jeanne Mance, déclarées vénérables

    Le Pape François, après avoir reçu ce vendredi en audience privée le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation de la cause des saints, a autorisé le dicastère à promulguer les décrets reconnaissant les "vertus héroïques" des personnes ci-dessous, qui deviennent donc "vénérables" :

    - La Française Jeanne Mance (1606-1673), laïque, fondatrice de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Montréal au Québec, Canada

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    - La Française Marthe Robin (1902-1981), laïque, fondatrice de l'Association des Foyers de Charité

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    - Le Chilien Francesco Massimiano Valdés Subercaseaux (1908-1982), de l'Ordre des Frères mineurs capucins, qui fut le premier évêque de la ville d'Osorno au Chili

    - L'Italien Ildebrando Gregori (Alfredo Antonio - 1894-1985), Abbé général de la Congrégation silvestrine de l'Ordre de Saint-Benoît, fondateur de la congrégation des Sœurs bénédictines Réparatrices de la Sainte Face de Notre Seigneur Jésus Christ

    - L'Italien Raimondo Calcagno (1888-1964), de la Congrégation de l'Oratoire de Saint-Philippe Neri

    - L'Irlandais John Sullivan (1861-1933), prêtre jésuite

    - L'Allemand Pelagio Saúter (1878-1961), prêtre de la Congrégation du Très Saint Rédempteur au Brésil

    - L'Italien Silvio Dissegna (1967-1979), enfant décédé à 12 ans

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    A noter que le Postulateur de la Cause de Béatification de Marthe Robin, le Père Bernard Peyrous, déposera bientôt au Vatican un dossier présentant un miracle obtenu par son intercession. Si la commission chargée de l'étudier reconnaît la validité de ce miracle, le Pape pourra alors la déclarer « bienheureuse ».

  • Méditation : la Bienheureuse Vierge Marie

    « Après Jésus-Christ, sans doute à la distance qu'il y a de l'Infini au fini, il est une créature qui fut aussi la grande louange de la gloire de la Sainte Trinité. Elle répondit pleinement à l'élection divine, dont parle l'Apôtre : elle fut toujours « pure, immaculée, irrépréhensible (1) » aux yeux du Dieu trois fois saint. Son âme est si simple. Les mouvements en sont si profonds que l'on ne peut les surprendre. Elle semble reproduire sur la terre cette vie qui est celle de l’Être divin, l’Être simple. Aussi elle est si transparente, si lumineuse qu'on la prendrait pour la lumière, pourtant elle n'est que le « miroir » du Soleil de justice : « Speculum justitiae (2) ! »...
    « La Vierge conservait ces choses en son cœur (3) » : toute son histoire peut se résumer en ces quelques mots ! C'est en son coeur qu'elle vécut et en une telle profondeur que le regard humain ne peut la suivre. Quand je lis en l’Évangile « que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée (4) » pour aller remplir son office de charité près de sa cousine Élisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme Lui sa prière fut toujours celle-ci : « Ecce, me voici ! » Qui ? « La servante du Seigneur (5) », la dernière de ses créatures ; elle, sa Mère ! Elle fut si vraie en son humilité, parce qu'elle fut toujours oublieuse, ignorante, délivrée d'elle-même. Aussi elle pouvait chanter : « Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses, désormais les nations m'appelleront bienheureuse (6) ». »

    1. Col 1, 22 - 2. « Miroir de justice » : de la Litanie de Lorette - 3. Lc 2, 19 et 51 - 4. Lc 1, 39 - 5. Lc 1, 38 - 6. Lc 1, 49, 48.

    Bse Élisabeth de la Trinité (fêtée ce jour), Dernière Retraite (Août 1906, Quinzième Jour, 40), in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf, Paris, 1991.

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  • Dimanche 27 avril 2014

    2ème Dimanche de Pâques

    Dimanche de la Miséricorde Divine

    (Calendrier traditionnel : Dimanche in Albis)

    Calendrier liturgique

  • Mardi 25 mars 2014

    Annonciation du Seigneur

    (Annonciation de la Bse Vierge Marie)

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    Annonciation - Maître du Haut-Rhin (XVe siècle)
    Explications sur ce petit tableau

  • Dimanche 15 décembre 2013

    3ème dimanche de l'Avent

    Calendrier liturgique

    "Gaudete in Domino"

    C’est l’Introït du troisième dimanche de l’Avent. ICI dans une toute nouvelle interprétation, qui est proposée à notre écoute par les "Cantori Gregoriani" et par leur chef de chœur, avec un guide explicatif fort bien réalisé.

    Ant. ad Introitum. Phil. 4, 4-6.
    Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.
    Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Votre sérénité dans la vie doit frapper tous les regards, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins.

    Ps. 84, 2.
    Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.
    Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité.
  • Un mois avec Marie - Sixième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    SIXIÈME JOUR
    L’humilité

    « Voici la servante du Seigneur ! » (1).

    C'est la première parole de Marie qui nous ait été conservée.
    A l'heure où l'Ange la salue pleine de grâce, à l'instant où Elle devient la Mère du Sauveur, consciente du néant de la créature devant Dieu : de son propre néant, la Vierge s'abaisse au-dessous de tous : « Voici la... servante ! »
    Elle avait, semble-t-il, le droit de reconnaître sa supériorité parmi les humains ; mais non, Elle s'ignore.
    Tellement vraie, foncière est l'humilité de son Cœur, que même en son élévation unique auprès de l’Éternel, parlant aux plus pauvres enfants de la terre, Elle ne sait s'en départir.
    Lorsqu'Elle lui apparaît à Massabielle, Bernadette confuse, entend la Reine du Ciel lui adresser une prière :
    « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici quinze jours de suite ? »
    A Fatima, Celle qui aurait le droit d'intimer ses ordres, s'adresse sur le même ton aux petits Voyants :
    « Je viens vous demander de venir ici six mois de suite, le treize de chaque mois, à cette même heure. »
    Et dans la même apparition, Lucie, François et Jacintha entendent Notre-Dame leur exprimer ses désirs dans les termes d'une touchante déférence :
    « Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices, etc... »
    « Voulez-vous souffrir ?... »
    « VOULEZ-VOUS ?... »
    Mère de Dieu, la Vierge Marie se souvient toujours qu'Elle est « servante » : la servante de Celui auquel Elle a donné le jour.
    Et plus son divin Fils l'exalte, plus Elle est humble et se croit obligée de l'être.
    Cela nous confond. Nous avons peine à comprendre. Si diamétralement opposées sont nos façons de parler et d'agir !
    Tout pécheurs que nous sommes, nous ne songeons qu'à nous élever, à dépasser le prochain, à l'éclipser, le supplanter, le sacrifier au besoin à nos intérêts et à nos ambitions.
    Nous excellons dans l'art de mettre en relief ce que nous possédons, ce que nous sommes.
    Vainement l'Apôtre s'efforce de nous rappeler notre indigence native :
    « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? »
    « Que si tu l'as reçu, pourquoi t'en glorifier comme si tu ne l'avais pas reçu ?... » (2).
    Notre « moi » hypertrophique réclame fortune, autorité, première place, honneurs...
    Combien peu nous ressemblons à notre « Maman du Ciel » !...
    Apprenons de son Cœur parfaitement humble, que l'humilité, c'est la Vérité.
    Nous devons tout à Dieu, Auteur et Dispensateur de la vie.
    De plus, la comparaison loyale de ce que nous sommes avec ce que nous devrions être, du bien que nous pourrions faire et que nous n'accomplissons pas, achève de renverser nos prétentions sans fondement.
    N'ayons garde, pourtant, de nous décourager, car le sincère aveu de nos faiblesses et misères nous obtiendra tous les secours divins dont notre fol orgueil nous privait.
    Car « le Seigneur jette ses regards sur les humbles tandis qu'Il ne considère que de loin les orgueilleux » (3).

    PRIÈRE

    O Jésus vivant en Marie, venez et vivez en moi, dans l'esprit de votre sainteté, dans la plénitude de votre force, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos mystères. Dominez sur toute puissance ennemie par votre Esprit, à la gloire de votre Père. Amen.
    (300 j.)

    Mère de Miséricorde, priez pour moi.

    (1) St Luc I, 38.
    (2) Ire Ep. St Paul aux Cor. IV, 7.
    (3) Ps CXXXVII, 7.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation : pour se préparer à la fête de l'Assomption...

    « ... Qu’apporte à notre chemin, à notre vie, l’Assomption de Marie ? La première réponse est la suivante : dans l’Assomption, nous voyons qu’en Dieu, il y a de la place pour l’homme, Dieu lui-même est la maison aux nombreuses demeures dont parle Jésus (cf. Jn 14, 2) ; Dieu est la maison de l’homme, en Dieu il y a l’espace de Dieu. Et Marie, en s’unissant, en étant unie à Dieu, ne s’éloigne pas de nous, elle ne se rend pas sur une galaxie inconnue ; au contraire celui qui va à Dieu se rapproche, parce que Dieu est proche de nous tous, et Marie, unie à Dieu, participe de la présence de Dieu, elle est très proche de nous, de chacun de nous. Saint Grégoire le Grand a eu, au sujet de saint Benoît, une belle expression que nous pouvons appliquer encore aussi à Marie : saint Grégoire le Grand dit que le cœur de saint Benoît est devenu si grand que toute la création peut entrer dans ce cœur. Cela est encore plus vrai pour Marie : Marie, entièrement unie à Dieu, a un Cœur si grand que toute la création peut entrer dans ce Cœur, et les ex-voto partout sur la terre le démontrent. Marie est proche, elle peut écouter, elle peut aider, elle est proche de chacun de nous. En Dieu, il y a de la place pour l’homme, et Dieu est proche et Marie, unie à Dieu, est très proche, elle a un Cœur aussi large que celui de Dieu.

    Mais il y a encore un autre aspect : non seulement il y a en Dieu, de la place pour l’homme, mais dans l’homme, il y a de la place pour Dieu. Nous voyons cela aussi en Marie, l’Arche Sainte qui porte la présence de Dieu. En nous, il y a de la place pour Dieu, et cette présence de Dieu en nous, si importante pour illuminer le monde dans sa tristesse et dans ses problèmes, se réalise dans la foi : dans la foi, nous ouvrons les portes de notre être pour que Dieu puisse entrer en nous, pour que Dieu puisse être la force qui donne vie et ouvre un chemin à notre être. En nous, il y a de l’espace, ouvrons-nous, comme Marie s’est ouverte, en disant : « Que ta volonté soit faite, je suis la servante du Seigneur ». En nous ouvrant à Dieu, nous ne perdons rien. Au contraire, notre vie s’enrichit et grandit.

    Ainsi, foi et espérance se rejoignent. On parle beaucoup aujourd’hui d’un monde meilleur qui devrait venir : ce serait cela notre espérance. Si et quand ce monde meilleur doit venir, nous ne le savons pas, je ne le sais pas. Mais il est sûr qu’un monde qui s’éloigne de Dieu ne devient pas meilleur, mais pire. Seule la présence de Dieu peut garantir également un monde bon. Mais ne parlons pas de cela. Il y a une chose, une espérance qui est certaine : Dieu nous attend, nous n’avançons pas dans le vide, nous sommes attendus. Dieu nous attend et, en allant dans l’autre monde, nous trouvons la bonté de la Mère, nous retrouvons nos proches, nous trouvons l’Amour éternel. Dieu nous attend : voilà la grande joie et la grande espérance qui naît précisément de cette fête. Marie nous rend visite, elle est la joie de notre vie et la joie est espérance.

    Que dire de plus ? Un cœur grand, la présence de Dieu dans le monde, une place pour Dieu en nous et une place en Dieu pour nous, l’espérance, être attendus : voilà la symphonie de cette fête, l’indication que nous donne la méditation de cette solennité. Marie est l’aurore et la splendeur de l’Eglise triomphante ; elle est consolation et espérance pour le peuple encore en chemin... Confions-nous à son intercession maternelle, afin qu’elle nous obtienne du Seigneur la grâce de renforcer notre foi dans la vie éternelle ; qu’elle nous aide à bien vivre dans l’espérance le temps que Dieu nous donne. Une espérance chrétienne, qui n’est pas seulement une nostalgie du Ciel, mais un désir de Dieu vivant et actif, ici, dans le monde, un désir de Dieu qui fait de nous des pèlerins infatigables et qui alimente en nous le courage et la force de la foi, qui sont dans le même temps le courage et la force de l’amour. Amen. »

    Benoît XVI, Homélie pour l'Assomption 2012, conclusion.
    (Texte intégral)

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    Icône de la Dormition, Sainte Sophie de Novgorod

  • Méditation : 1er samedi du mois

    « Le Cœur de Marie est un vaste trésor, sa bouche est le canal de ce grand trésor, pour nous en faire voir quelque petite chose. Cette bouche pleine de miel, d'or et de pierres précieuses, ne s'ouvre pas bien souvent, c'est pourquoi il faut ouvrir son âme pour recevoir avec avidité chacune de ses paroles, et les bien considérer.

    En ce moment Marie prie son fils. Elle prie en mère. Il faut faire bien attention à cela : depuis que Marie a dit : "Ecce ancilla Domini" (voici la servante du Seigneur], elle ne prie plus comme une servante, mais comme une Mère : il faut voir les yeux de Marie, quand elle regarde modestement son fils bien-aimé pour lui faire cette demande ; il faut considérer son Cœur et les sentiments qui s'y passent.
    Elle veut deux choses : elle veut que la gloire de son fils se manifeste en cette circonstance, et elle veut le bien et la consolation des convives, deux désirs ou deux volontés dignes de l'amour parfait du Cœur de Marie. La charité parfaite cherche à procurer même des biens temporels, non pour ces biens qui ne sont rien, mais pour la consolation spirituelle des âmes. Elle demande avec l'amour de la mère de Dieu et avec l'autorité aussi qui convient à sa dignité de mère. Elle est omnipotens supplex [toute-puissante suppliante] : "Vinum non habent" [ils n'ont pas de vin].

    La seconde chose qu'il faut observer : la vie de Marie est une vie de silence, tous les prodiges de son incompréhensible amour étaient renfermés au-dedans. Lorsqu'il fallait parler, elle le faisait dans le moins de mots possibles ; même avec son fils, elle parlait dans le silence seulement. La conversation de Jésus et de Marie n'était entendue par aucune créature terrestre, parce qu'elle était tout intérieure et n'était comprise pas même par les Anges. Elle était continuelle et qui peut concevoir les communications inénarrables de Jésus et de Marie ; mais il semble que leurs paroles extérieures auraient été faciles à compter. Ici, elle est obligée de parler pour manifester ce qui est dit dans le verset premier ; et elle le fait en trois mots.

    En troisième lieu, Marie connaît ce grand précepte de Notre-Seigneur sur la prière : elle ne consiste pas dans la multitude des paroles [cf. Mt. 6,7]. Elle dit peu, mais son âme se répand en son fils avec son amour ordinaire.

    Marie nous apprend en trois mots une manière admirable de prier : elle ne fait que montrer les besoins, et dans son cœur et dans ses yeux Notre-Seigneur a bien vu son désir. C'est une manière très parfaite de prier, d'ouvrir les plaies de nos cœurs devant notre très doux Maître, reposer ensuite notre âme en lui, et nous abandonner à son très grand amour et à sa très grande miséricorde, et attendre ainsi dans une contemplation d'amour l'effet de sa tendresse pour nous. »

    François-Marie Paul Libermann (+ 2 février 1852), Commentaire de l'Evangile de saint Jean (II,3), Paris, Desclée de Brouwer 1957.

    Source : Missionnaires Spiritains.
    Les écrits du P. Libermann sont en ligne sur ce site.

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  • 22 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Magnificat (Lc 1, 46-56)

    « On me demande comment l'âme magnifie (c'est-à-dire agrandit) le Seigneur. Car, si le Seigneur ne peut être ni augmenté ni diminué, s'il est ce qu'il est, comment Marie peut-elle dire maintenant : "Mon âme magnifie le Seigneur" ? Si je considère que le Seigneur notre Sauveur est "l'image du Dieu invisible" (Col I,15), si je vois mon âme faite "à l'image du créateur" (Gn I,27), afin d'être l'image de l'image (car mon âme n'est pas exactement l’image de Dieu, mais elle a éte créée à la ressemblance de la première image) alors voici ce que je comprendrai : à la manière de ceux dont le métier est de peindre des images et d'utiliser leur art à reproduire un seul modèle, le visage d'un roi par exemple, chacun de nous donne à son âme l'image du Christ ; il en trace une image plus ou moins grande, délavée ou ternie, ou, au contraire, claire et lumineuse, ressemblant au modèle. Donc, lorsque j'aurai agrandi l'image de l'image, c'est-à-dire mon âme, lorsque je l'aurai "magnifiée" par mes actions, mes pensées et mes paroles, alors l'image de Dieu grandira et le Seigneur lui-même sera "magnifié" dans mon âme qui en est l'image. De même que le Seigneur grandit dans cette image que nous sommes de lui, de méme, si nous tombons dans le peché, il diminue et décroît...

    Voilà pourquoi l'âme de Marie magnifie d'abord le Seigneur et ensuite "son esprit exulte en Dieu." En effet, si nous n'avons pas grandi auparavant, nous ne pouvons exulter. "Parce que, dit-elle, il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante." (Lc I,48) Quelle est cette humilité de Marie que le Seigneur a regardée ? Qu’avait d'humble et de bas la mère du Sauveur qui portait en elle le Fils de Dieu ? "Il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante", cela veut dire à peu près : il a jeté les yeux sur la justice de sa servante, sur sa tempérance, sur sa force et sur sa sagesse. D'ailleurs, il est naturel que Dieu regarde les vertus. On me dira peut-être : Je comprends que Dieu regarde la justice et la sagesse de sa servante ; mais il n'est pas évident qu'il fasse attention à son humilité. Celui qui cherche à comprendre doit remarquer que précisement l'humilité est designée dans les Ecritures comme l’une des vertus. Du reste, le Sauveur déclare : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez soulagement pour vos âmes." (Mt XI,29)

    "Désormais toutes les générations me diront bienheureuse." (Lc I,48) Si je comprends dans le sens le plus simple les mots "toutes les générations", je l'interprète des croyants. Mais si je réfléchis plus profondément, je remarque qu'il vaut bien mieux ajouter : "car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. (Lc I,49)" En effet, puisque "tout homme qui s'abaisse sera élevé" (Lc XIV,11), Dieu qui a regardé l'humilité de la bienheureuse Marie, a naturellement le Tout-Puissant fait pour elle de grandes choses.

    "Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge." (Lc I,50) La miséricorde de Dieu s'étend non pas sur une, deux, trois, ni même cinq genérations, mais éternellement, d'âge en âge. "Pour ceux qui le craignent, il a déployé la force de son bras." (Lc I,50-51) Si, malgré ta faiblesse, tu approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en réponse à ta crainte. Quelle est cette promesse ? Il se fait, dit Marie, la force de ceux qui le craignent. La force ou la puissance est une qualité royale... Si donc tu crains Dieu, il te donne sa force et sa puissance, il te donne son Royaume, afin que, soumis au Roi des rois, tu possèdes le Royaume des Cieux, dans le Christ Jésus.

    "Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle." (Lc I,56) S'il a suffi de la venue de Marie chez Elisabeth et de sa salutation pour que l'enfant tressaille de joie et qu'Elisabeth, remplie de l'Esprit-Saint, prophétise ce que rapporte l'Evangile, si une seule heure a apporté de si grandes transformations, il nous reste à imaginer quels progrès Jean a réalisés pendant les trois mois du séjour de Marie près d'Elisabeth. Si en un instant le petit enfant a tressailli et, pourrait-on dire, bondi de joie, et si Elisabeth a été remplie de l'Esprit Saint, il est anormal que, pendant trois mois, ni Jean, ni Elisabeth n'aient pas réalisé de progrès au voisinage de la mère du Seigneur et en la présence du Sauveur lui-même. »

    Origène, Homélie sur l'Evangile de Luc (suite du commentaire proposé hier).

    Source : missel.free.fr

  • 20 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'Annonciation (Lc 1, 26-38)

    « Le Verbe éternel se faisant homme, et daignant habiter parmi les hommes, tel est le grand mystère que célèbre aujourd'hui l'Eglise universelle, et dont elle salue chaque année le retour par des transports de joie. Après l'avoir une première fois reçu pour sa propre rédemption, le monde fidèle en a consacré le souvenir de génération en génération, afin de perpétuer l'heureuse substitution de la vie nouvelle à la vie ancienne. Maintenant donc, lorsque le miracle depuis longtemps accompli nous est remis annuellement sous les yeux dans le texte des divines Ecritures, notre dévotion s'enflamme et s'exhale en chants de triomphe et de joie. Le saint Evangile que nous lisions nous rappelait que l'archange Gabriel a été envoyé du ciel par le Seigneur pour annoncer à Marie qu'elle serait la Mère du Sauveur. L'humble Vierge priait, silencieuse et cachée aux regards des mortels; l'ange lui parla en ces termes : « Je vous salue, Marie, » dit-il, « je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » (Lc 1, 28). O annonciation miraculeuse ! ô salutation céleste, apportant la plénitude de la grâce et illuminant ce cœur virginal ! L'Ange était descendu porté sur ses ailes de feu et inondant de clartés divines la demeure et l'esprit de Marie. Député par le Juge suprême et chargé de préparer à son Maître une demeure digne de lui, l'ange, éblouissant d'une douce clarté, pénètre dans ce sanctuaire de la virginité, rigoureusement fermé aux regards de la terre : « Je vous salue, Marie, » dit-il, « je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » ; Celui qui vous a créée vous a prédestinée ; Celui que vous devez enfanter vous a remplie de ses dons. A l'aspect de l'ange, la Vierge se trouble et se demande quelle peut être cette bénédiction. Dans son silence humble et modeste, elle se rappelle le vœu qu'elle a formé, et, jusque-là, tout à fait étrangère au langage d'un homme, elle se trouble devant un tel salut, elle est saisie de stupeur devant un tel langage, et n'ose d'abord répondre au céleste envoyé. Plongée dans l'étonnement, elle se demandait à elle-même d'où pouvait lui venir une telle bénédiction. Longtemps elle roula ces pensées dans son esprit, oubliant presque la présence de l'ange que lui rappelaient à peine quelques regards fugitifs attirés par l'éclat de l'envoyé céleste. Elle hésitait donc et s'obstinait dans son silence ; mais l'ambassadeur de la Sainte Trinité, le messager des secrets célestes, le glorieux archange Gabriel, la contemplant de nouveau, lui dit : « Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu ; voici que vous concevrez et enfanterez un fils, et vous le nommerez Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur-Dieu lui donnera le siège de David son père; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, a et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 30-21). Alors Marie, pesant sérieusement ces paroles de l'ange et les rapprochant de son vœu de virginité perpétuelle, s'écria : « Comment ce que vous me dites pourra-t-il se réaliser, puisque je ne connais point d'homme ? ». Aurai-je un fils, moi qui ne connais point d'homme ? Porterai-je un fruit, moi qui repousse l'enfantement ? Comment pourrai-je engendrer ce que je n'ai point conçu ? De mon sein aride, comment pourrai-je allaiter un fils, puisque jamais l'amour humain n'est entré dans mon cœur et n'a pu me toucher. L'ange répliqua : Il n'en est point ainsi, Marie, il n'en est point ainsi ; ne craignez rien ; que l'intégrité de votre vertu ne vous cause aucune alarme ; vous resterez vierge et vous vous réjouirez d'être mère ; vous ne connaîtrez point le mariage, et un fils fera votre joie ; vous n'aurez aucun contact avec un homme mortel, et vous deviendrez l'épouse du Très-Haut, puisque vous mettrez au monde le Fils de Dieu. Joseph, cet homme chaste et juste, qui est pour vous, non point un mari mais un protecteur, ne vous portera aucune atteinte ; mais « l'Esprit-Saint surviendra en vous », et, sans qu'il s'agisse ici d'un époux et d'affections charnelles, « la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre : voilà pourquoi le Saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu ».

    O séjour digne de Dieu ! Avant que l'ange ne lui eût fait connaître clairement le Fils qui lui était promis au nom du ciel, Marie ne laissa échapper de ses lèvres pudiques aucune parole d'assentiment. Mais dès qu'elle sut que sa virginité ne subirait aucune atteinte, dès qu'elle en reçut l'attestation solennelle, faisant de son cœur un sanctuaire digne de la Divinité, elle répondit : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Comme si elle eût dit : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt », puisque mon sein doit rester intact. « Qu'il me soit fait selon votre parole », ô glorieux archange Gabriel; qu'il vienne dans sa demeure, « Celui qui a placé sa tente dans le soleil » (Ps XVIII, 6). Puisque je dois demeurer vierge, « que le Soleil de justice se lève en moi » (Ml IV, 2) sous ses rayons je conserverai ma blancheur, et la fleur de mon intégrité s'épanouira dans une chasteté perpétuelle. « Que le juste sorte dans toute sa splendeur » (Is LVI, 1), et que le Sauveur brille « comme un flambeau » (Si XLVIII, 1). Le flambeau du soleil illumine l'univers ; il pénètre ce qui semble vouloir lui faire obstacle, et il n'en jette pas moins ses flots de lumière. Qu'il apparaisse donc aux yeux des hommes « le plus beau des enfants des hommes » ; « qu'il s'avance comme un époux sort du lit nuptial » (Ps XLIV, 3) ; car maintenant je suis assurée de persévérer dans mon dessein. Quelle parole humaine pourrait raconter cette génération ? Quelle éloquence serait suffisante pour l'expliquer ? Les droits de la virginité et de la nature sont conservés intacts, et un fils se forme dans les entrailles d'une vierge. Lorsque les temps furent accomplis, le ciel et la terre purent contempler cet enfantement sacré auquel toute paternité humaine était restée complètement étrangère. Telle est cette ineffable union nuptiale du Verbe et de la chair, de Dieu et de l'homme. C'est ainsi qu'entre Dieu et l'homme a été formé « le Médiateur de Dieu et des hommes, l'homme Christ Jésus » (I Tm II, 5). Ce lit nuptial divinement choisi, c'est le sein d'une Vierge. Car le Créateur du monde venant dans le monde, sans aucune coopération du monde, et pour racheter le monde de toutes les iniquités qui le souillaient, devait sortir du sein le plus pur et entourer sa naissance d'un miracle plus grand que le miracle même de la création. Car, comme le dit lui-même le Fils de Dieu et de l'homme, le Fils de l'homme est venu « non point pour juger le monde, mais pour le sauver » (Jn XII, 47).

    O vous, Mère du Saint des Saints, qui avez semé dans le sein de l'Eglise le parfum de la fleur maternelle et la blancheur du lis des vallées, en dehors de toutes les lois de la génération et de toute intervention purement humaine ; dites-moi, je vous prie, ô Mère unique, de quelle manière, par quel moyen la Divinité a formé dans votre sein ce Fils dont Dieu seul est le Père. Au nom de ce Dieu qui vous a faite digne de lui donner naissance à votre tour, dites-moi, qu'avez-vous fait de bien ? Quelle grande récompense avez-vous obtenue ? Sur quelles puissances vous êtes-vous appuyée ? Quels protecteurs sont intervenus ? A quels suffrages avez-vous eu recours ? Quel sentiment ou quelle pensée vous a mérité de parvenir à tant de grandeur ? La vertu et la sagesse du Père « qui atteint d'une extrémité à l'autre avec force et qui dispose toutes choses avec suavité » (Sg VIII, 1), le Verbe demeurant tout entier partout, et venant dans votre sein sans y subir aucun changement, a regardé votre chasteté dont il s'est fait un pavillon, dans lequel il est entré sans y porter atteinte et d'où il est sorti en y mettant le sceau de la perfection. Dites-moi donc comment vous êtes parvenue à cet heureux état ? Et Marie de répondre : Vous me demandez quel présent m'a mérité de devenir la mère de mon Créateur ? J'ai offert ma virginité, et cette offrande n'était pas de moi, mais de l'Auteur de tout bien ; car tout don « excellent et parfait nous vient du Père des lumières » (Jc I, 17). Toute mon ambition, c'est mon humilité ; voilà pourquoi « mon âme grandit le Seigneur, et mon esprit a tressailli en Dieu mon Sauveur » (Lc I, 47) ; car il a regardé, non pas ma tunique garnie de noeuds d'or, non pas ma chevelure pompeusement ornée et jetant l'éclat de l'or, non pas les pierres précieuses, les perles et les diamants suspendus à mes oreilles , non pas la beauté de mon visage trompeusement fardé ; mais « il a regardé l'humilité de sa servante ».

    Le Verbe est venu plein de douceur à son humble servante, selon l'oracle du Prophète : « Gardez-vous de craindre, fille de Sion. Voici venir à vous votre Roi plein de douceur et de bonté, assis sur un léger nuage » (Is LXII, 11). Quel est ce léger nuage ? C'est la Vierge Marie dont il s'est fait une Mère sans égale. Il est donc venu plein de douceur, reposant sur l'esprit maternel, humble, « calme et craignant ses paroles » (Is LXVI, 1). Il est venu plein de douceur, remplissant les cieux, s'abaissant parmi les humbles pour arriver aux superbes, ne quittant pas les cieux et présentant ses propres humiliations pour guérir avec une mansuétude toute divine ceux qu'oppressent les gonflements de l'orgueil. O profonde humilité ! O grandeur infinie des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ; que les « jugements de Dieu sont incompréhensibles et ses voies impénétrables » (Rm XI, 33). Le pain des Anges est allaité par les mamelles d'une mère ; la source d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle demande à boire à la Samaritaine, figure de l'Eglise ; il ne refuse pas de manger avec les publicains et les pécheurs, lui que les Anges au ciel servent dans la crainte et la terreur. Le Roi des rois a rendu à la santé le fils de l'officier, sans employer aucun remède et par la seule efficacité de sa parole. Il guérit le serviteur du centurion et loue la foi de ce dernier, parce qu'il a cru que le Seigneur commande à la maladie et à la mort comme lui-même commandait à ses soldats. Quelque cruelles que fussent les souffrances de la paralysie, il en trouva la guérison infaillible dans la visite miséricordieuse de Jésus-Christ. Une femme affligée depuis de longues années d'une perte de sang qui faisait de ses membres une source de corruption, s'approche avec foi du Sauveur qui sent aussitôt une vertu s'échapper de lui et opérer une guérison parfaite. Mais comment rappeler tant de prodiges ? Le temps nous manque pour énumérer tous ces miracles inspirés à notre Dieu par sa puissance infinie et sa bonté sans limite. Abaissant sa grandeur devant notre petitesse et son humilité devant notre orgueil, il est descendu plein de piété, et, nouveau venu dans le monde, il a semé dans le monde des prodiges nouveaux. C'est lui que les évangélistes nous dépeignent sous différentes figures : l'homme, le lion, le boeuf et l'aigle. Homme, il est né d'une Vierge sans le concours de l'homme ; lion, il s'est précipité courageusement sur la mort et s'est élevé sur la croix par sa propre vertu ; boeuf, il a été volontairement immolé dans sa passion pour les péchés du peuple ; et comme un aigle hardi, il a repris son corps, est sorti du tombeau, a fait de l'air le marchepied de sa gloire, « est monté au-dessus des chérubins, prenant son vol sur les ailes des vents », et maintenant il siège au ciel, et c'est à lui qu'appartient l'honneur et la gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

    Saint Augustin, Cinquième sermon pour la fête de l’Annonciation.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 14 août : Méditation

    « L'âme qui prend comme but la conformité de sa volonté à la Volonté de Dieu se sent immensément heureuse. Elle est dans la paix et la sérénité. Elle possède une base inébranlable : Dieu. Rien ne peut la troubler. Elle s'enfonce de plus en plus dans cette paix et ce bonheur. Elle prie beaucoup. Et nous, prions pour pouvoir comprendre de plus en plus ce que l'Immaculée a dit au moment de l'Annonciation : Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon Ta parole (Lc I,38). Que ce soit comme Dieu le veut. C'est là que se trouve tout le bonheur. Dieu nous a créés pour que nous soyons ses instruments, c'est pour cela que dans son amour, Il nous attire à Lui... Il désire perfectionner les âmes, les rendre semblables à Lui, et Il les comble de grâces. Mais l'âme doit collaborer avec la grâce, elle doit permettre à la grâce de la conduire.
    Demandons à la Vierge Marie de nous apprendre comment l'âme doit être la "Servante du Seigneur". »

    Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), in Le Bienheureux Père M. Kolbe - Entretiens spirituels inédits (2-4-1938 : Conf.), traduits et présentés par l'Abbé J.-F. Villepelée, P. Lethielleux - Dessain et Tolra, Paris, 1974.

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  • 13 août : Méditation

    « Il est un joyau dont la Sainte Vierge se plaît à parer ses fidèles enfants : c'est l'humilité.
    Là où vous avez eu la joie de contempler les charmes de l'humilité évangélique, là, je n'en puis douter, il vous a été donné de connaître un serviteur authentique de la Très Sainte Vierge.
    Là où la Mère de Dieu n'est pas honorée avec amour, ce n'est pas à tort que vous redouterez de découvrir, plus ou moins établi, le règne de l'orgueil.
    L'humilité m'apparaît comme la fleur spécifique de la dévotion à Marie. Elle se développe et fleurit dans la mesure où cette dévotion est cultivée.
    Elle est le don de Marie à ses fidèles enfants. Et c'est vraiment un don royal.
    Je dis un don royal d'une valeur à part, pour cette raison d'abord que l'humilité préserve celui qui le possède du premier et du plus grand de tous les maux.
    On n'en sera jamais assez persuadé : l'orgueil est en effet, dans l'ordre surnaturel, le mal le plus à redouter, parce qu'il est l'obstacle le plus réfractaire à l'action de Dieu en nous...
    J'ajoute de plus que l'humilité dont Marie enrichit ses serviteurs est vraiment un don royal, parce que cette vertu, qu'on a si bien dénommée la mère et la gardienne de toutes les autres vertus, est, dans l'ordre de la grâce, l'origine de toutes les fortunes surnaturelles et le secret de toutes les élévations dont les privilégiés de Dieu sont l'objet.
    L'humilité orne l'âme d'une parure tellement séduisante qu'elle attire irrésistiblement l'Eternel vers celui qui s'en trouve paré. Lui, le Très-Haut, qui n'a besoin de personne, il fait ses délices de vivre avec les humbles et de les exalter selon le degré même de leur humilité. Il est le Dieu des petits !
    Notre-Dame proclame elle-même au moment où elle devient Mère du Sauveur : "Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses parce qu'il a regardé l'humilité de sa servante"...
    L'humilité fut le premier trésor de la Vierge. Elle en fait part dans une large mesure à tous ceux qui se distinguent par une ardente dévotion à son égard. »

    Chanoine Marie-Eugène Henry, chapelain de Paray-le-Monial, Bienheureux les serviteurs de la T.S. Vierge, Imprimerie Nouvelle, Paray-le-Monial, 1931.

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  • Angelus

    V. Angelus Domini nuntiavit Mariæ.
    R. Et concepit de Spiritu Sancto.
    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Iesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    V. Ecce Ancilla Domini.
    R. Fiat mihi secundum Verbum tuum.
    Ave Maria...

    V. Et Verbum caro factum est.
    R. Et habitavit in nobis.
    Ave Maria...

    V. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.
    R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

    Oremus:
    Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur.
    Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

  • 23 mai : Méditation

    « Dieu, dans ses oeuvres, veut se servir d'instruments... Nous sommes, nous, les instruments de l'Immaculée. Dieu qui donne la volonté libre veut que les instruments le servent librement, en accordant leur volonté à la Sienne, de la même manière que la Mère très sainte lorsqu'elle dit : Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon Ta parole (Lc 1,38). Ces mots "qu'il me soit fait" (fiat mihi) doivent toujours résonner sur nos lèvres, car entre la volonté de l'Immaculée et la nôtre, il doit y avoir une harmonie complète. Alors, que convient-il de faire ? Se laisser conduire par Marie... (13-6-1933 : Conf.) »

    Saint Maximilien Kolbe, in Le Bienheureux Père M. Kolbe - Entretiens spirituels inédits, traduits et présentés par l'Abbé J.-F. Villepelée, P. Lethielleux - Dessain et Tolra, Paris, 1974.

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