Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

prier

  • Méditation - Prions !

    « Puisque nous devons prier, puisqu'il faut prier, prions ! Prions avant de parler, avant de travailler ; prions dans l'action, prions dans le repos, prions au milieu des foules, prions dans la solitude, prions partout, prions sans interruption. La prière est une puissance d'apostolat mise à notre disposition. S'il y avait quelque chose de meilleur pour nous que la prière, notre Seigneur nous l'aurait appris ; mais il a enseigné et il nous recommande surtout de veiller et de prier, de faire pénitence. Que notre vie soit donc une vie de prière ! "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous marchiez, soit que vous travailliez ou vous reposiez, disait saint Paul, faites tout pour la gloire de Dieu", ce qui certainement veut dire en priant. Vie contemplative... Vie apostolique ! La première assurant le succès de l'autre ! C'est un peu paradoxal, mais ce ne l'est qu'apparemment, la réalité est affirmative. »

    Marthe Robin (1902-1981), "Au fil des jours - Extraits du journal de Marthe Robin" - 29 janvier 1930, Éditions Foyer de Charité, 2012.

    bougie_mains_4ba.jpg

  • Méditation - Prier dans l'intimité de Dieu

    « Ne prie pas pour l'accomplissement de tes volontés, car elles ne concordent pas nécessairement avec la volonté de Dieu. Mais plutôt, suivant l'enseignement reçu, prie en disant : "Que ta volonté s'accomplisse en moi !" Et ainsi, en toutes choses, demande-lui que sa volonté se fasse, car lui, il veut le bien et l'utilité de ton âme, mais toi, tu ne cherches pas nécessairement cela.

    Qu'y a-t-il de bon, si ce n'est Dieu ? Par conséquent, abandonnons-lui tout ce qui nous concerne, et nous nous en trouverons bien. Car celui qui est bon, est nécessairement aussi pourvoyeur de dons excellents.

    Ne t'afflige pas si tu ne reçois pas immédiatement de Dieu ce que tu demandes : c'est qu'il veut te faire encore plus de bien par ta persévérance à demeurer avec lui dans la prière. Quoi, en effet, de plus élevé que de converser avec Dieu et d'être pris dans son intimité ? »

    Évagre le Pontique (v.345-399), Traité de l'Oraison, 31, 33, 34.

    Evagre le Pontique,prière,prier,volonté,Dieu,persévérance,abandon,don,intimité

    (Crédit photo)

  • Méditation - Toujours prier ?

    « Dans la pratique, - comment pouvons-nous toujours prier ? Nous le pouvons de plusieurs manières : entre autres, en nous rendant familière quelque oraison jaculatoire, que, par suite d'une habitude acquise, nous répétions une infinité de fois, de bouche ou de cœur, comme naturellement et sans effort. Le Vénérable Louis du Pont atteste qu'il avait acquis l'habitude de répéter ainsi, presque sans interruption, ces mots : Propter te. Pour vous, mon Dieu ; et que, par suite de cette heureuse habitude, il entretenait un commerce intime et continuel avec Dieu ; c'est-à-dire qu'il priait toujours. Que je serais heureux, dites-vous, si je parvenais à obtenir un pareil résultat, à me rendre ainsi familière une pieuse aspiration, à être toujours uni à Dieu par la prière ! Quelle force cette union intime avec Dieu me donnerait dans les tentations, dans toutes les situations critiques de ma vie, dans la lutte que suppose la perfection chrétienne !... Il est en votre pouvoir d'atteindre ce résultat comme d'autres l'ont atteint, en faisant comme eux des efforts généreux et constants. »

    P. Bruno Vercruysse s.j., Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année... (Tome II), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874 (6e éd.).

    fenetre-main-1a.jpg

     
  • En silence sous le regard du Père

    « Le but de la prière n'est pas de découvrir ta propre intériorité, mais de te mettre devant le Père qui perce ton secret, avec une mentalité de fils. Entre Dieu et toi, il y a un lien plus profond qu'avec ton père de la terre. Il te voit dans un regard d'amour. Aime à demeurer dans ce grand silence sous le regard du Père. Surtout ne multiplie pas les paroles, car le silence est une précaution pour l'amour. Quand on aime, on se tait devant l'autre, pour le regarder simplement avec tout le désir de son cœur, sans vouloir porter la main sur lui. Tu n'as rien à dire à Dieu, car le Père sait bien ce qu'il te faut, avant que tu le lui demandes (Mt 6,8).
    [...]
    Prier, c'est laisser Jésus-Christ dire à l'intérieur de ton cœur : « Père ! » dans le dynamisme de son Esprit. Il te faudra dépasser bien des zones de ton être, pour découvrir en toi cette vie de l'Esprit, enfouie sous les alluvions de l'avoir et du paraître. Creuse profond pour détecter ce filon d'eau vive, qui s'écoule du Cœur du Christ dans le tien. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (IV), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

    Jean Lafrance,prière,prier,silence,fils,père,coeur,christ

  • Aimez prier

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le cœur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre cœur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :

    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

    Teresa de Calcutta,prière,prier,vérité,vie,lumière,amour,chemin,joie,paix,sacrifice,vigne,Jésus

    (Crédit photo)

  • Méditation - La prière au creux du cœur

    « Quiconque veut prier connaîtra la fatigue, les distractions, le dégoût, le vertige devant les exigences évangéliques. A travers tout cela se fera l'apprentissage du sens du mystère : du sens de Dieu et du sens de l'homme tout à la fois.
    La prière n'est pas un jeu d'enfant, tout en étant patient cheminement dans l'esprit d'enfance, tranquille confiance en plus grand que soi.
    Nul ne peut prier, sinon Dieu lui-même dont les pensées deviennent en nous nos pensées. « Nul ne peut crier Père, ni reconnaître Jésus comme Seigneur si l'Esprit ne le fait en lui. » Ainsi parle saint Paul.
    Et l'Esprit ne peut parler que dans un cœur de pauvre : un cœur sans orgueil renonçant à la satisfaction de soi que la réussite dans la prière pourrait nourrir.

    Que se réjouissent donc ceux qui ne savent pas prier ; nous en sommes tous ! Mais ce qui nous est demandé, c'est d'accepter cette incapacité dans l'espérance, c'est-à-dire de ne pas nous y résigner. Cette acceptation espérante nous gardera sur le chemin d'une constante conversion, où devront sans cesse se refaire la disponibilité à l'égard de Dieu et l'accueil au prochain : les deux sont liés comme sont liées la difficulté de prier et la difficulté de rencontrer son frère. »

    Robert Guelly (1913-2001), Présence de Dieu (ch.2,6), Coll. "Vivre et croire", Casterman, 1970.

    Robert Guelly,prière,prier,difficultés,fatigue,distractions,dégoût,mystère,coeur,esprit,enfance,espérance,conversion

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui.

    "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.) »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

    vendredi,Sacré-Coeur,Jésus,travailler,souffrir,prier,prière,instrument,Marguerite-Marie,pur amour

  • « Rendez grâces en toutes choses » (1Th 5,18)

    « Commencez la journée et terminez-la par la prière. Allez vers Dieu comme un petit enfant se tourne vers sa maman. Si les mots ne vous viennent pas spontanément, dites par exemple : "Viens, Esprit Saint, guide-moi, protège-moi, éclaire mes idées pour que je puisse prier". Ou bien encore, si vous vous adressez à la Vierge Marie, dites : "Marie, Mère de Jésus, sois à présent une mère pour moi, aide-moi à prier". Lorsque vous priez, remerciez Dieu de tous ses dons : puisque tout lui appartient, tout est un don qu'il nous fait. Votre âme est un don de Dieu. Si vous êtes chrétien, vous pouvez réciter la Prière du Seigneur ; si vous êtes catholique, en plus du Notre Père, vos prières sont le Je vous salue Marie, le chapelet, le Credo. Si votre famille ou vous-même avez vos dévotions particulières, priez selon vos propres traditions. Si vous avez vraiment confiance dans le Seigneur, dans la puissance de la prière, vous surmonterez vos doutes, vos craintes et cette impression de solitude que tant de gens ressentent. »

    Ste Teresa de Calcuta (1910-1997), Un chemin tout simple (A simple path, trad. Frances Georges-Catroux et Claude Nesle), Plon / Mame, Paris, 1995.

    Ste Teresa,Calcuta,prier,prière,action de grâces,dons,Dieu,confiance,puissance

  • Méditation - « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Mt 28,20)

    « Une des plus grandes grâces qu'un homme puisse obtenir en ce monde est de découvrir que, dans le nom de Jésus, il peut unifier toute son existence, prier en toutes circonstances et vivre à l'aise partout. Cette expérience de plénitude joyeuse en Jésus, [...] est vécue à partir même de la vie, le nom de Jésus, porteur de sa présence, étant l'instrument majeur de cette unification. Pour bien comprendre comment cette attitude de prière continuelle est possible et réalisable, à partir même des difficultés et des joies de l'existence, il faut prier longuement les derniers conseils de Paul aux Philippiens.

    « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous... Le Seigneur est proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus. » (Ph 4,4-9)

    La pensée de Paul est claire, le Seigneur Jésus est proche, il est présent et vivant dans nos cœurs par la puissance de son nom. Chaque fois qu'un besoin apparaît, qu'une tentation surgit ou qu'une joie illumine le cœur, il faut revenir à l'oraison et à la prière pour présenter nos requêtes à Dieu. Et cette supplication doit être pénétrée de louange, de bénédiction et d'action de grâce. [...] Il s'agit de ne plus compter du tout sur soi, mais uniquement sur Dieu et sur son amour.

    « C'est la confiance, disait Thérèse, et rien que la confiance, qui doit nous mener à l'amour. »

    [...] Il ne faut donc s'appuyer sur rien d'autre que sur Dieu, notre rocher, notre point d'appui suprême. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (III, 3), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

    champ-de-tournesol-2a.jpg

  • Méditation - Paroles, paroles, paroles...

    « D'où vient que nous aimions tant à parler et à converser lorsque si rarement il arrive que nous rentrions dans le silence avec une conscience qui ne soit point blessée ? C'est que nous cherchons dans ces entretiens une consolation mutuelle et un soulagement pour notre cœur fatigué de pensées contradictoires. Nous nous plaisons à parler, à occuper notre esprit de ce que nous aimons, de ce que nous souhaitons, de ce qui contrarie nos désirs.

    Mais souvent, hélas ! bien vainement ; car cette consolation extérieure n'est pas un médiocre obstacle à la consolation que Dieu donne intérieurement. Il faut donc veiller et prier, afin que le temps ne se passe pas sans fruit. S'il est permis, s'il convient de parler, parlez de ce qui peut édifier. La mauvaise habitude et le peu de soin de notre avancement nous empêchent d'observer notre langue. Cependant de pieuses conférences sur les choses spirituelles, entre des personnes unies selon Dieu et animées d'un même esprit, servent beaucoup au progrès dans la perfection. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre premier (10), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web).

    Imitation,Jésus-Christ,parler,paroles,langue,silence,conscience,pensées, désir,veiller,prier,perfection

  • Méditation - Au plus profond de nous...

    « Prier, c'est percevoir notre réalité la plus profonde, ce point précis de notre être où, inconsciemment, insensiblement, sans jamais l'avoir vu, nous aboutissons à Dieu, nous nous écoulons en Dieu, nous touchons Dieu ; où, à chaque instant, tandis qu'il ne cesse de nous créer, nous sommes touchés par lui...
    "Je suis loin de toi, alors que toi, douce source
    de tout ce qui est vie,
    ou de tout ce qui fait vivre,
    tu m'as, toi, le prochain le plus proche de moi,
    et que tu m'envoies, ô soleil bien-aimé,
    en mon tréfonds le plus profond
    ton feu dévorant qui transperce tout."

    (Abbé Guido Gezelle - 1830-1899) ...
    Il s'agit d'apprendre progressivement à s'abandonner en profondeur. Notre projet personnel de prière doit, insensiblement mais sûrement, être relayé par l'action de Dieu en personne et en quelque sorte se perdre en elle. A Dieu maintenant de prendre l'initiative. A nous de le laisser agir. A nous aussi de nous livrer à son action en nous...
    La prière à laquelle il nous invite maintenant est sa prière à lui. Elle est pure grâce. Nous n'avons aucune prise sur elle. Le seul geste qui nous reste est d'ouvrir nos mains et notre cœur, afin que la prière en jaillisse comme un don du Seigneur, là où il veut bien nous la donner. »

    Dom André Louf (1929-2010), Au gré de sa grâce - Propos sur la prière, Desclée de Brouwer, Paris, 1989.

    André Louf,prier,prière,abandon,ouverture,coeur,don,Seigneur

    (Crédit photo : q8 girl via Compfight)

  • Méditation - « Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret. » (Mt 6, 6)

    « Il faut sans cesse te redire que le lieu de la prière, c'est ton cœur, c'est-à-dire le centre de ton être, là où tu es toi-même pleinement libre, où tu t'ouvres ou tu te fermes à Dieu. Ton cœur, c'est la source même de ta personnalité consciente, intelligente et libre, et surtout le lieu où tu es habité par la présence de l'Esprit. Descends toujours plus profond dans ces abîmes de silence, où tu communies à la vie même de la Trinité.

    Trop souvent tu penses que prier, c'est développer devant Dieu de belles considérations intellectuelles. Détrompe-toi, Dieu n'a pas besoin de tes idées, il en a d'infiniment plus belles que toi. De même, ta prière ne peut consister en des sentiments ou des résolutions morales. Il te faut prier avec ton cœur, avec ton être tout entier. Prier c'est, avant tout, être en face de Dieu sous son regard. Si ton cœur est avec Dieu, le reste suivra, et tu sauras que lui dire et que faire.
    [...]
    Apprends à te tenir là, en face du Père, dans le silence de tout ton être, et surtout dans la conscience de son amour. A quoi bon parler pour lui dire ce qu'il sait et voit bien mieux que toi ? Viens simplement à l'oraison, avec le désir véhément et pacifié d'être là avec Dieu, pour Dieu, en présence de Dieu. Assieds-toi aux pieds du Seigneur, ouvre-lui largement ton cœur et tes mains, pour accueillir le don de sa présence amoureuse. Il ne t'est pas demandé d'élaborer des méditations rationnelles, ou d'adopter des comportements, mais simplement cette conscience de la présence et de l'amitié de Jésus-Christ.
    [...]
    Si tu exposes ton être profond au soleil de l'amour de Dieu, dans une cure de prière, tu purifieras l'air que tu respires, et tu retrouveras une paix profonde. N'oublie jamais que les hommes qui prient sont les poumons de l'humanité. Si la prière venait à disparaître de ta vie et de celle de tes frères, nous serions tous menacés d'asphyxie. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (IV), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

    Jean Lafrance,prière,prier,silence,oraison,coeur,esprit,Dieu,amour,conscience,paix

    (Crédit photo)

  • Méditation - « Abba ! Père ! »

    « Le but de la prière n'est pas de découvrir ta propre intériorité, mais de te mettre devant le Père qui perce ton secret, avec une mentalité de fils. Entre Dieu et toi, il y a un lien plus profond qu'avec ton père de la terre. Il te voit dans un regard d'amour. Aime à demeurer dans ce grand silence sous le regard du Père. Surtout ne multiplie pas les paroles, car le silence est une précaution pour l'amour. Quand on aime, on se tait devant l'autre, pour le regarder simplement avec tout le désir de son cœur, sans vouloir porter la main sur lui. Tu n'as rien à dire à Dieu, car le Père sait bien ce qu'il te faut, avant que tu le lui demandes (Mt 6,8).

    Que rend le Père à ceux qui font silence et prient ? Il te donnera l'Esprit pour apprendre à prier : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient » (Lc 11,13). Tu ne sais pas ce qu'il faut demander pour prier comme le veut le Père (Rm 8,26). Alors l'Esprit vient au secours de ta faiblesse ; il se joint à ton esprit pour te faire crier : « Abba ! Père ! » (Rm 8,15).

    Prier, c'est laisser Jésus-Christ dire à l'intérieur de ton cœur : « Père ! » dans le dynamisme de son Esprit. Il te faudra dépasser bien des zones de ton être, pour découvrir en toi cette vie de l'Esprit, enfouie sous les alluvions de l'avoir et du paraître. Creuse profond pour détecter ce filon d'eau vive, qui s'écoule du Cœur du Christ dans le tien. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (IV), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

    Jean Lafrance,prière,prier,abba,père

    (Crédit photo)

  • Méditation - « Abba ! Pater ! »

    « La vraie prière est peut-être une chose très rare parce qu'il y manque cette base nécessaire : la mise en présence du divin interlocuteur. On ne sait pas, on ne songe pas, on ne sent pas assez qu'il est là vraiment, qu'il regarde, écoute, parle, aime et se donne. Il n'est trop souvent qu'une pensée de notre esprit que d'autres pensées supplantent. Il n'est pas le doux hôte de l'âme, l'Ami et le Père.

    Avant de commencer la prière, il faudrait se dire et redire intensément cela... et le faire vivre comme on fait vivre toute chose : en se mettant tout entier en elles. L'acte de foi à cette heure-là doit être l'acte de l'âme... et non pas seulement de l'esprit qui dit : cela est. L'âme ne dit rien, elle s'ouvre, elle accueille, elle se donne, elle se laisse occuper et envahir, elle devient ce qu'elle dit. Alors Dieu est présent à elle comme elle est présente à elle-même. La prière devient prière vivante. L'Esprit de Dieu, l'Esprit vivifiant prie en elle ; il pousse le cri inénarrable : « Abba ! Pater ! » Et il donne de le comprendre : il révèle la divine communication de vie qui se fait en ce moment par lui dans l'âme. Il la révèle sur la face du Christ (2 Co 4,6). On voit Jésus, sa vraie face, sa face glorieuse, sa gloire de Fils unique (Jn 1,14). L'Esprit le révèle : Il me glorifiera (Jn 16,14). Il le met en pleine lumière, en lumière éclatante. On voit en lui le Père qui se donne. Le Fils ne fait que ce que fait le Père.

    La prière qui se fait dans cet état-là est vraie prière. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), "Face à Dieu", Parole et Silence, 1999.

    Augustin Guillerand,prière,prier,présence,Dieu,Jésus,Christ,Esprit Saint,Abba,Pater,âme,lumière

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Quelles que soient nos dispositions, que notre langage soit toujours pur, aimable, délicat. Faisons honneur à ce don de la parole que Dieu nous a donné. Ayons la maîtrise de notre langue en toutes occasions. Utilisons la parole pour encourager, consoler, relever nos frères mais aussi pour louer, prier et rendre grâce ! »

    Sr Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur au Sacré Cœur de Jésus, devenue aujourd'hui "L'Heure de Présence au Cœur de Jésus".
    Tous renseignements sur la Garde d’Honneur ici (site officiel, au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial).

    mains-coeur_2a.jpg

    (Crédit photo : Jonathan Kitchen via Getty Images)

  • Méditation - Prier comme un enfant

    « Oh ! la prière d'un véritable enfant de Dieu, comme elle est belle et mystérieuse ! Elle a quelque chose de la prière même de Jésus que certains ont essayé de décrire d'une manière touchante : Jésus priant seul sur les montagnes de Palestine, dans la solitude et le silence des nuits d'Orient.
    Qui pourrait dire quelque chose de ces divins colloques entre le Père et le Fils, dont la pensée seule nous ravit tout en nous aidant à prier, c'est-à-dire à parler cœur à cœur avec notre Père du Ciel tout aimant et tant aimé ?
    Rien du reste ne nous satisfait plus que les paroles mêmes de Jésus qui ont alors un sens si plein, si profond, si mystérieux.
    Notre Père qui êtes aux Cieux. Le Père de Jésus, du Verbe incarné, qui est aussi le mien.
    Que Votre Nom soit sanctifié ! Lui seul mérite la gloire et tant d'hommes la Lui refusent et L'offensent !
    Que Votre Règne arrive. Tous les hommes Lui appartiennent et si peu Le connaissent et L'aiment !
    Que Votre Volonté soit faite. Moi qui ai l'immense bonheur de Vous connaître, je ne veux vivre que pour faire cette aimable et toujours paternelle volonté.
    Sur la terre comme au ciel. Oui, jusque là ! N'être qu'un avec Vous, un seul esprit, un seul coeur, une seule volonté. C'est là ma mission, comme aussi la source de mon bonheur au ciel et déjà ici-bas.
    Car dans la mesure où je Vous aimerai Vous me donnerez le pain de chaque jour, Vous me pardonnerez mes offenses... Et Vous ne me laisserez pas succomber à la tentation, mais Vous me délivrerez du mal.

    Dans l'état dont nous parlons, cette prière dite lentement dans le silence, en présence de Dieu, est pleine ; elle dit tout, elle contient tout, elle suffit à tout. »

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Cîteaux, Dieu nous aime (Ch. premier, III), Éditions du Cerf, Paris, 1949.

    enfant_priere_47a.jpg

    (Crédit photo : Charles Ostrand)

  • Méditation - Un coeur ouvert à l'autre

    « Tu prieras vraiment le jour où tu devineras, au-delà des paroles de tes frères, leur faim d'amour. Lorsqu'un homme souffre, tu ne peux rien dire pour le consoler, car tu ignores sa souffrance réelle ; il ne la connaît pas vraiment lui-même. Il te demande simplement d'être là en silence, à ses côtés, à le regarder et à l'aimer intensément. Ta prière commence le jour où tu es sensibilisé à cette souffrance, pour la crier vers Dieu dans la supplication et l'intercession.

    Si tu veux prier, commence à être attentif à tes frères. Sois accueillant et silencieux devant eux, écoute-les en profondeur, en discernant au-delà de leurs paroles, la souffrance ou la joie qu'ils ne parviennent pas à exprimer. Laisse tout cela pénétrer dans ton cœur, efface-toi devant l'autre ; c'est cela, perdre sa vie pour ses frères. En un mot, tes frères doivent habiter en toi d'une présence vivante, active et chaleureuse. Dans la prière, tu recueilleras la voix de tous les hommes pour la faire monter vers Dieu.

    Il en ira de même pour tes frères lointains. Ne lis pas le journal en touriste, ne regarde pas la télévision en dilettante, mais chaque fois, essaie de communier à la vie réelle de tous ces hommes, dont tu perçois les échos extérieurs dans les moyens d'information. Ta prière deviendra riche de toute cette vie du monde. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret, Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

    Jean Lafrance,prière,prier,intercession,intercéder,coeur,souffrance,consolation,joie,présence,communion,monde

  • Méditation - de la confiance en Dieu

    « Vous me demandez, monsieur, la manière dont il faut prier, et s'occuper de Dieu pour s'unir à lui, et pour se soutenir contre les tentations de la vie. Je sais combien vous désirez de trouver, dans ce saint exercice, le secours dont vous avez besoin. Je crois que vous ne sauriez être avec Dieu dans une trop grande confiance. Dites-lui tout ce que vous avez sur le cœur, comme on se décharge le cœur avec un bon ami sur tout ce qui afflige ou qui fait plaisir. Racontez-lui vos peines, afin qu'il vous console ; dites-lui vos joies, afin qu'il les modère ; exposez-lui vos désirs, afin qu'il les purifie ; représentez-lui vos répugnances, afin qu'il vous aide à les vaincre ; parlez-lui de vos tentations, afin qu'il vous précautionne contre elles ; montrez-lui toutes les plaies de votre cœur, afin qu'il les guérisse. Découvrez-lui votre tiédeur pour le bien, votre goût dépravé pour le mal, votre dissipation, votre fragilité, votre penchant pour le monde corrompu. Dites-lui combien l'amour-propre vous porte à être injuste contre le prochain ; combien la vanité vous tente d'être faux, pour éblouir les hommes dans le commerce ; combien votre orgueil se déguise aux autres et à vous-même. Quand vous lui direz ainsi toutes vos faiblesses, tous vos besoins et toutes vos peines, que n'aurez-vous point à lui dire ! Vous n'épuiserez jamais cette matière ; elle se renouvelle sans cesse. »

    Fénelon (1651-1715), Lettre 167 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 31 mai 1707, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

    mains-ouvertes-14a.jpg

  • Méditation - Dans le silence de la nuit...

    « Celui qui veut prier en paix ne tiendra pas seulement compte du lieu, mais du temps. Le moment du repos est le plus favorable et lorsque le sommeil de la nuit établit partout un silence profond, la prière se fait plus libre et plus pure. « Lève-toi la nuit, au commencement des vigiles, et épanche ton cœur comme de l'eau devant le Seigneur ton Dieu » (Lm 2,19). Avec quelle sûreté la prière monte dans la nuit, quand Dieu seul en est témoin, avec l'ange qui la reçoit pour aller la présenter à l'autel céleste ! Elle est pure et sincère, quand la poussière des soucis terrestres ne peut pas la salir. Il n'y a pas de spectateur qui puisse l'exposer à la tentation par ses éloges ou ses flatteries.
    C'est pourquoi l'Épouse [du Cantique des Cantiques] agit avec autant de sagesse que de pudeur lorsqu'elle choisit la solitude nocturne de sa chambre pour prier, c'est-à-dire pour chercher le Verbe, car c'est tout un. Tout est en lui : les remèdes à tes blessures, les secours dont tu as besoin, l'amendement de tes défauts, la source de tes progrès, bref tout ce qu'un homme peut et doit souhaiter. Il n'y a aucune raison de demander au Verbe autre chose que lui-même, puisqu'il est toutes choses. »

    St Bernard (1091-1153), Sermon 86 sur le Cantique des Cantiques (3), Trad. Béguin, Seuil, 1953.
    Texte intégral des Sermons sur le Cantique des Cantiques.

    ciel_etoiles-3a.jpg

  • Méditation - Prière pour la fin du jour...

    « Quand le soir tombe et que la fin d'un jour, en s'annonçant, me fait songer à la fin des choses, comme j'ai besoin de vous prier de me garder cette vie qui ne passe pas :

    « Écoutez, au moment où les ténèbres de la nuit s'approchent, nos prières qu'accompagnent nos larmes. Ne permettez pas que notre âme, appesantie par le poids du péché, se détourne des choses éternelles et qu'elle quitte cette patrie intérieure où l'on vous connaît, où l'on vous aime. »

    Le péché vous chasse, il fait la nuit, il remplace la lumière, qui vous montre à moi dans votre splendeur radieuse d'être infini, par la clarté inférieure et douteuse qui m'égare vers la créature. Il ne me permet plus de discerner nettement ce qui est vérité et mensonge, vrai bien et faux bien. Écartez de moi ces ténèbres. Faites au contraire que le soir de ma vie soit de plus en plus cette fin apaisée des longues journées d'été, où les nuages ont pu s'amonceler, le tonnerre gronder, le soleil darder un rayon trop dur, mais qui s'achève dans le calme recueilli et confiant où s'annonce un beau lendemain.

    Donnez-moi cela, ô Vous pour qui il n'y a ni orage ni nuage menaçant, ni rayon qui brûle, ni tempête qui dévaste, ni jour qui finit. Donnez-moi de vous connaître et de vous aimer comme vous vous connaissez et vous vous aimez ; donnez-moi votre vie éternelle. Vivez en moi, ô Père, dans mon âme que l'effort quotidien, soutenu par votre grâce, fera de plus en plus limpide ; engendrez comme dans un pur miroir votre Image qui est votre Fils ; gravez en moi vos traits ou mieux faites que je fasse cela, que bien souvent ma pensée aimante se retourne vers Vous. Donnez-moi de vous reconnaître, de vous adorer, de vous bénir en tout ce que vous voulez, en tout ce que vous faites. Donnez-moi votre Esprit qui ainsi vous reconnaît, vous adore et vous aime. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Écrits spirituels Tome II (Liturgie d'Âme, Harmonie divine), Roma, Benedettine di Pricilla, 1967.

    Augustin Guillerand,prière,prier,adorer,soir,ténèbres,nuit,péché,lumière,vérité,mensonge,effort,grâce,vie éternelle

    (Crédit photo : ©2015-2016 darkness-claws)