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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Dieu n’a cessé de poursuivre l’humanité de ses plus tendres avances. Il fera même plus en se faisant lui-même homme. Il apparait dans le monde plein de douceur, la grâce répandue sur ses lèvres, Il entraine une multitude qui veut faire de lui un Roi. Il est enfin aimé… mais la haine n’a pas dit son dernier mot, elle le poursuit et le fait mourir sur la Croix. Heureusement, Il nous avait institué pour toujours son Eucharistie : « Que celui qui a soif vienne à moi et qu’il boive, je suis la voie, la vérité, la vie ! Venez tous à moi ! »

    Seize siècles s’écoulent et l’égoïsme poursuit son œuvre dans les cœurs refroidis. De nouveau délaissé dans les tabernacles, Il descend de nouveau sur terre et se manifeste à l’ombre d’un cloître à Marguerite Marie, une simple visitandine. Il lui fait découvrir son Cœur brûlant comme une fournaise et soupire cette triste plainte : « voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé… toi du moins, ma fille, supplée à ce manque d’amour… » Comme un cierge ardent, Marguerite Marie ne cessera de se consumer pour dédommager l’Amour blessé.

    Jésus sera-t-il enfin aimé après cette manifestation ? Hélas, encore une fois, pendant les siècles suivants, la haine grandira sans mesure et tentera maintes fois d’exterminer l’amour du divin Cœur de tous les hommes. Quelle ressource restera donc à ce Dieu mille fois trahi, repoussé, nié du plus grand nombre pour se faire aimer encore ? Il reste encore les fidèles gardes d’honneur qui se sont engagés pour lui offrir les consolations demandées. A la suite de Sainte Marguerite Marie, aimons, honorons son Sacré Cœur et rendons-Lui toute gloire car Il est l’amour infini à jamais blessé. »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial
    Heure de Présence au Cœur de Jésus

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Mon fils, donne-moi ton cœur ! [...] En s’approchant du Cœur de son Dieu, le pauvre cœur humain se dépouille de ses faiblesses, des ses misères, de son amour propre. Un cœur livré à Jésus n’est plus un cœur égoïste, le divin amour en le faisant sa proie, le dilate, l’ennoblit, le dédie et le consacre à toutes les affections légitimes. Agrandi, épuré, surélevé, il devient apte à tous les dévouements. Témoin le cœur des saints, c’est parce qu’ils ont transformé leur cœur en le consacrant au divin amour, qu’ils sont devenus magnanimes, admirables, héroïques.

    Pour posséder le cœur de l’homme, Dieu le poursuit de ses tendres avances, d’amoureuses provocations et au besoin il l’abreuve d’amers désenchantements ou d’indicibles douleurs ! Mais une fois le vide fait, Il se précipite dans ce cœur meurtri et dépouillé pour le rassasier et le béatifier. Bien heureux les cœurs devenus ainsi la conquête du divin amour. [...] Sacré-Cœur de Jésus, donnez-moi pour partage, de vous aimer toujours et toujours davantage. »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial
    Heure de Présence au Cœur de Jésus

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Rien ne nous attire ni ne nous séduit autant que la bonté ! On dit « que la bonté supplée à tout et que rien ne la remplace ». Rien n’égale la bonté, ni la science ni le génie, ni tous les talents réunis de la terre. On peut admirer un être doué, mais on ne se confie qu’à un être bon car la Bonté vient du cœur. C’est là qu’est son trône, de là qu’elle dicte ses lois et qu’elle exerce son aimable et irrésistible empire ! Pourtant la bonté, bien qu’ornée de tant d’attraits, est une chose rare aujourd’hui. Est-ce parce que la source profonde de la bonté est l’humilité et que les personnes humbles sont peu nombreuses ? En effet, pour être bon, et l’être constamment avec tous, il faut s’oublier soi-même, se dévouer sans compter, supporter tout paisiblement. Tout cela n’est pas autre chose que la forme extérieure de l’humilité. Mais hélas, bien souvent, pour être bons, nous devons faire des efforts sur nous-mêmes, car il est plus facile d’être égoïste et fermé aux souffrances des autres.

    C’est en puisant dans le Sacré Cœur de Jésus, source de toute bonté, que nous pouvons parvenir à nous vaincre et devenir des êtres infiniment bons. Jésus s’est donné jusqu’à l’épuisement, épousant toutes les misères du monde, consolant les souffrants, pardonnant aux pécheurs… Il est par excellence le Cœur infiniment bon, infiniment humble qui s’est abaissé jusqu’à nous.

    Pour être bon, il faut d’abord en éprouver le désir et ce désir nous ne le trouverons que dans le Cœur de Jésus. Et quand le désir se fera en nous, c’est aussi dans son Sacré Cœur que nous trouverons les moyens pour y parvenir.

    D’ici que Noël arrive, mettons tout en œuvre pour que nos proches s’aperçoivent qu’un rayon de la Bonté divine est tombé du Cœur de Jésus dans notre pauvre cœur et qu’il l’a effectivement transformé ! Oui, soyons infiniment bons ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial : Heure de Présence au Cœur de Jésus

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    « Il y a dans le cœur de chaque homme des trésors prodigieux d'amour.
    A nous de les faire surgir. »

    Raoul Follereau (1903-1977)

  • Méditations - Les saints Anges gardiens

    « Ayez confiance dans les saints Anges. Les Anges sont nos amis très chers, à la foi délicats et puissants : ils admirent nos combats, nos détresses, nos tristesses d'amour ; ils voient dans les souffrances de la terre quelque chose de mystérieux et de sacré qui leur rappelle la Passion et la Croix du Seigneur Jésus. Mériter et grandir en amour, opérer le salut par la douleur et le sacrifice, voilà choses qu'ils ignorent, retenus qu'ils sont par les éternelles chaînes d'or de la vision béatifique. Comment voulez-vous qu'ils ne s'émerveillent pas devant ce palais de la douleur, où se consomment les noces mystérieuses du Ciel et de la Terre ? Saint Pierre dit même qu'ils désirent y plonger leurs regards, tellement le spectacle de la Rédemption les ravit. Quant à notre Ange gardien, il plonge carrément tout entier dans notre monde sublunaire et se montre à notre égard un compagnon fidèle - invisible, mais si amical ! Un guide sûr, parfois un tuteur ou un précepteur véhément. Mais, par une mystérieuse disposition de la Providence, nos Anges veulent être priés. S'ils sont priés, alors ils décuplent leur service d'amour : une mère chrétienne qui prierait assidûment l'Ange gardien de ses enfants assisterait à une floraison de miracles. Relisez le livre de Tobie. C'est une famille entière que l'Ange Raphaël est venu réconforter en guidant le jeune Tobie, en délivrant sa fiancée Sara qui était possédée du démon, en guérissant le vieux Tobie de sa cécité. Ce personnage céleste faisant irruption dans les malheurs d'une famille d'exilés, c'est toute la tendresse du ciel qui se déverse sur la terre ; c'est la souveraine liberté de Dieu faisant sauter la carapace de notre univers conditionné et technicisé, où il semble qu'il n'y ait plus de place pour la libéralité divine. Je vous exhorte donc à avoir fréquemment recours au ministère des saints Anges, à entrer avec joie dans ce monde de gratuité qui, au milieu de tant d'abandons et de turpitudes, constitue la marque indestructible de notre honneur catholique. »

    Dom Gérard - Bénédictus (1927-2008), Écrits spirituels Tome I (avril 1985), Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2009.

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    Association des saints Anges gardiens

    Spécimen gratuit de la revue de l'Association sur simple demande à :
    L'Ange gardien
    3 rue Louis Querbes
    69390 Vourles (France)

    « Les âmes pures et simples entretiennent naturellement et spontanément une douce familiarité avec leur Ange gardien, elles en retirent assistance, lumière et bienfait. Quelques-unes même en ont la vue sensible, telle la bienheureuse Marguerite Marie qui, lorsqu’elle était honorée d’une visite de Notre Seigneur, voyait son ange se prosterner la face contre terre pour adorer la majesté infinie s’abaissant jusqu’à sa créature.

    Ces esprits célestes ne cessent pas un instant de contempler la face de Dieu, ils y lisent ses volontés sur nous, et par leurs secrètes inspirations, elles ne cessent jamais d’agir affectueusement pour nous les faire accomplir. Si nous étions plus attentifs et plus dociles, nous constaterions combien leur ministère invisible nous est secourable à chaque instant.

    Quelques personnes ont l’habitude de saluer leur ange et même d’entretenir un dialogue continu avec lui. D’autres l’invoquent pour prendre une décision importante ou pour éviter un danger. Des parents invoquent celui de leurs enfants pour les protéger… Mais aussi songeons combien nous l’attristons lorsque nous commettons des péchés, l’obligeant à voiler sa face et le faisant pleurer sur nos iniquités.

    Bien au contraire, recourons à sa médiation pour conserver cette belle vertu qui nous donne une ressemblance avec son angélique nature. Nouons des relations plus intimes et plus douces avec notre céleste protecteur. Et après nous avoir suivis partout, n’oublions pas que fidèlement, il nous assistera encore lors de notre ultime passage et que c’est lui qui présentera notre âme au Seigneur. Puisque nous le fêtons en ce début de mois, veillons à ne pas trop l’oublier… ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial - Heure de Présence au Cœur de Jésus

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez à mon Père, il vous le donnera en mon nom. » (Jean 16,23). Par ces mots, Jésus révèle les pensées intimes de son Cœur, les besoins qui le pressent à nous faire du bien. En effet, ses grâces sont infinies, Il nous invite à y puiser abondamment, et, quand nous nous décidons à lui formuler une requête, Il souffre que nous ne lui demandions pas davantage. Jésus met à notre disposition un trésor inépuisable où nous pouvons prendre à volonté tout ce qui nous manque. Ce trésor, c’est son Cœur ! Il renferme tous les mérites de sa vie, toutes les grâces qu’Il nous a acquises par ses œuvres et par ses souffrances, toutes les vertus qu’Il a pratiquées à un degré infiniment élevé, tous les dons du Saint-Esprit dont Il a été comblé. Et cet immense trésor appartient à nous tous, à chacune des âmes qui peuplent le monde. Tout vit, tout respire et prospère en Lui.
    S’Il est vivant, c’est avec son Cœur, siège et organe de ses affections, symbole de l’infinie charité qu’Il a pour nous de toute éternité. S’il intercède auprès de Dieu le Père, si son sang répandu sur la Croix crie sans cesse pitié, pardon et miséricorde, c’est du Cœur que proviennent tous ses actes d’amour, avec leurs mérites infinis.
    Aussi grandes soient nos misères, nous trouverons toujours auprès de Lui un remède à tous nos maux. « Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. » (Jean 16,24)
    Approchons-nous de ce trône de grâces et prions le Sacré Cœur avec une ferveur nouvelle. Durant tout ce mois, redoublons de prières au Sacré cœur de Jésus afin qu’elles attirent sur nous, et sur tous les pécheurs qui nous sont chers, les effusions de sa divine Miséricorde ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial.
    (Heure de Présence au Cœur de Jésus)

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Quelles que soient nos dispositions, que notre langage soit toujours pur, aimable, délicat. Faisons honneur à ce don de la parole que Dieu nous a donné. Ayons la maîtrise de notre langue en toutes occasions. Utilisons la parole pour encourager, consoler, relever nos frères mais aussi pour louer, prier et rendre grâce ! »

    Sr Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur au Sacré Cœur de Jésus, devenue aujourd'hui "L'Heure de Présence au Cœur de Jésus".
    Tous renseignements sur la Garde d’Honneur ici (site officiel, au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial).

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    (Crédit photo : Jonathan Kitchen via Getty Images)

  • Tentations et combat spirituel

    « Nous le savons bien, depuis le péché originel, nous sommes voués au combat quotidien ne serait-ce que contre nous-mêmes ! Cette lutte est l’apanage de tout homme venant au monde, de l’enfant et du vieillard, du faible et du fort, du consacré comme du laïc… Pour demeurer chaque jour fidèle au Christ, il faut combattre avec énergie et persévérance. Le statu quo n’est pas possible, si le rameur cesse de lutter contre le courant, le bateau part à la dérive !

    A peine éveillés à la raison, nous ressentons les atteintes de la concupiscence qu’offre le monde et, si nous ne prenions garde, nous glisserions sur ces pentes redoutables jusque dans les abîmes du péché. Ne serions-nous pas déjà vaincus si le Seigneur Jésus Christ ne s’était pas livré pour nous ?

    L’Apôtre saint Paul nous conseille ceci : « Prenez l’équipement de Dieu pour le combat… vous pourrez résister et tenir debout. Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la Paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi qui vous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Eph 6, 13-17). De fait, le chrétien est un soldat, la Sainte Église dont il est membre est militante, et nous avons un royaume à conquérir pour recevoir la couronne des victorieux !

    Oui, nous sommes de vrais petits soldats du Christ, chaque jour, nous devons nous exercer à la lutte. Jésus a expérimenté pour nous tous les périls, Il se tient à notre droite pour que nous ne soyons pas ébranlés. De plus, nous connaissons bien souvent ce contre quoi nous devons lutter : un entourage qui met notre patience à rude épreuve, des caractères difficiles à supporter, notre nature impétueuse à réfréner, notre mollesse et tiédeur à secouer, etc.

    Tout au long de cette année, relevons ces défis, bataillons de telle sorte que nous puissions offrir quelques victoires au Seigneur et nous ne tarderons pas à expérimenter cette vérité évangélique : « Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée » (Ap. 2, 17) »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial.

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  • Méditation : 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Le passé n’est plus à nous, l’avenir ne nous appartient pas, seul, ce rapide et fugitif éclair, que nous saisissions au passage et qui se nomme le moment présent est en notre possession. C’est un véritable trésor ! Hâtons-nous de l’exploiter car il en va d’une éternité de bonheur, d’un poids infini de gloire, d’un accroissement plus ou moins considérable de notre patrimoine du ciel selon que nous aurons été plus ou moins habiles à sanctifier ces parcelles successives de temps mises à notre disposition par la Providence.

    Hélas, bien souvent, nous éparpillons notre énergie à pure perte. Notre imagination vit de chimère, notre volonté passe d’un objet à un autre, nous courons à l’aventure, nous divaguons, survolons l’instant… et le temps passe… Comme un voleur, il nous ravit à nous-mêmes, dérobe notre trésor !

    Il nous appartient donc de revenir dans « l’hôtellerie du Sacré Cœur de Jésus » et de sanctifier le moment présent. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » (Jn 15,4). En effet, Dieu est là, réellement présent dans chacune de ces fractions de temps qui composent notre existence. Il est là sous la forme de joies, d’épreuves, de devoirs, de responsabilités… qu’apporte chaque moment présent. L’âme de foi, attentive et recueillie, le reconnait sous ces humbles apparences : « C’est le Seigneur ! » dit-elle. Elle l’adore, l’accueille avec amour. Elle met tous ses soins, toute son énergie, tout son cœur dans ce précieux petit moment en le transformant en mérites et en gloire pour l’éternité.

    Au contraire, l’âme futile, légère, n’est pas chez elle, elle s’occupe de tout excepté de l’essentiel : de sa responsabilité qu’apporte le moment présent. Le soir venu, elle n’a semé que poussière et ennui.

    Pour nous gardes d’honneur, admis à vivre intimement avec le Seigneur Jésus, soyons attentifs à être présents au contact aimé de son très doux Cœur, ne nous laissons pas distraire par milles turbulences, prenons la ferme résolution de concentrer notre attention, nos efforts, toutes nos énergies sur le moment présent pour le surnaturaliser, le sanctifier et le faire ainsi fructifier pour la vie éternelle. »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial

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  • Méditation : La Paix

    « Quel trésor incomparable que la paix ! Le Verbe de Dieu s’est incarné pour nous restituer ce trésor perdu depuis la faute originelle. Dès sa naissance, les anges chantent « Paix aux hommes ! » et avant de remonter au ciel, Jésus lui-même nous dit « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » mais Il ajoute « je ne vous la donne point comme le monde la donne. » En effet, ne nous y trompons pas, la paix que nous propose le monde n’est pas la vraie paix ! L’Esprit Saint l’affirme, la paix est le partage exclusif des seuls enfants de Dieu.

    St François de Sales disait que la paix résultait de trois accords parfaits : l’accord de notre âme avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes. Mais la condition de cette paix, c’est paradoxalement la guerre ! La guerre contre nous-mêmes. En effet, pour être en accord avec Dieu, il faut demeurer fidèle au précepte de sa Loi en triomphant du monde fourbe qui nous attire en toutes sortes de tentations et d’illusions. Pour conserver la paix avec son prochain, il faut lutter pour éviter de réagir aux contradictions ou aux contestations, il faut prendre sur soi pour supporter les vexations, les injustices… Enfin pour acquérir la paix avec soi-même, que de combats continus nous faut-il soutenir pour dominer nos passions ou triompher de nos mauvais penchants ! La paix est à ce prix de luttes incessantes !

    A force de lutte quotidienne, tout chrétien finit par en recueillir délicieusement les fruits ! Les passions domptées, la nature dominée, il entre alors dans son repos, dans la tranquillité de l’ordre établi, dans cette paix intérieure qui fait dire à l’apôtre Paul « cette paix qui surpasse tout sentiment ».

    Semons la paix, donnons la paix, soyons des Anges de paix ! Pacifions-nous, et autour de nous, pacifions les cœurs troublés, apaisons les révoltes, calmons les esprits agités, parfois une bonne parole suffit ! Ainsi avec les anges, nous pourrons chanter : « gloire à Dieu, paix aux hommes, grande joie sur la terre ! » et nous glorifierons notre Roi bien aimé qui s’est proclamé « prince de la Paix » ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (précédente citation le 13 novembre 2015).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, à Paray-le-Monial.

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  • Méditation : Puisons notre force dans le divin Coeur de Jésus

    « Si de tout temps, l’énergie surnaturelle fut nécessaire pour vivre en parfait chrétien et opérer son salut, nul ne disconvient que de nos jours, cette vaillance spirituelle ne s’impose plus de façon impérieuse. Dans tous les siècles de foi, les âmes étaient robustes et viriles ; de nos jours, les âmes s’énervent, les courages fléchissent, les grands caractères disparaissent sous le souffle de l’irréligion, du sensualisme et des doctrines perverses qui empoisonnement la société moderne.

    On ne se sauve pas en croisant les bras, en menant une vie douce et facile, en se berçant dans la mollesse, pas plus de nos jours, qu’autrefois, on ne gagne pas le Ciel sans lutter, sans se faire violence ! Réagir contre les paresses du lever, contre les recherches du bien être absolu et des commodités de la vie, réagir contre l’amour du luxe, des plaisirs, retrancher les lectures frivoles, combattre les défauts de notre caractère… et se mettre résolument à la poursuite des vertus chrétiennes : voilà ce que demande le Cœur de Jésus à ses fidèles Gardes d’honneur.
    Commençons par un bon « je veux », secondé par la grâce, cela peut suffire pour enrayer une âme dans la bonne voie et l’acheminer vers le but !

    Mais il faut « vouloir », vouloir en détail et avec persévérance. Devant les mauvaises habitudes, il faut vouloir vaincre, devant une tentation, il faut vouloir triompher… Nous devons le vouloir et déployer toutes nos énergies dans ce combat perpétuel de la grâce contre la nature, dans cette petite guerre intestine dont le champ clos est notre propre cœur.

    Qui nous donnera cette bonne volonté plénière, ces énergies de la vertu, ce courage héroïque qui ont fait les saints ? Qui ? Sinon le Sacré-Cœur de Jésus ! Ayons un contact familier avec Lui, plaçons notre confiance en Lui et puisons la force dans la blessure de son Cœur ! Ainsi armés et solidement ancrés, nous trouverons toute l’énergie nécessaire pour être conforme à la vraie vie chrétienne dont le but final est le salut éternel ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (13 mars 1863).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur à Paray-le-Monial.

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  • Méditation : L’égoïsme... ou la charité !

    « "Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu'à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes…" (Jésus à Ste Marguerite-Marie)

    Les ingratitudes dont se plaint notre Seigneur, et nombre de nos péchés, découlent directement de notre égoïsme. Ah l’égoïsme ! Il germe en nous avec l’existence. L’enfant déjà, par instinct, attire tout à lui ; en grandissant, il s’enferme davantage dans son amour propre ; homme, il vit de sa personnalité et c’est le « moi » qui prédomine, qui règle sa vie et régit son être tout entier. Le cœur de l’homme devient semblable à ces régions glaciales d’où toute végétation est exclue, il est stérile autant que malheureux.

    Mais combien est différent le procédé des saints, des amis de Jésus et par conséquent des Gardes d’honneur ! Car aimer Jésus, c’est aimer son prochain ! C’est le secourir, le réconforter, partager ses joies et ses peines… Nous voudrions "aimer Jésus comme lui-même nous aime", ce qui veut dire qu’il faut être capable de s’oublier soi-même en faveur des autres. Mais hélas, on n’arrive pas à ce point de charité sans quelques sacrifices, sans lutter victorieusement contre notre amour-propre, contre nos intérêts personnels, contre ce "moi" pétri d’égoïsme ! Ne trouvons-nous pas charmantes ces bonnes âmes qui, oublieuses d’elles-mêmes, ne songent qu’aux autres et sont toujours en quête de dévouement ou prêtes à se sacrifier pour le bonheur d’autrui ? Mais quelles sont rares ces âmes charitables !

    Sans être héroïques ni prétentieux, durant ce mois dédié au Sacré-Cœur, pourquoi ne pas nous exercer à supporter les petits travers de ceux qui nous sont proches, à sourire à qui est dans la peine, inviter un proche isolé, pardonner un propos blessant… ? Glissons des petits actes de bonté dans nos journées, luttons contre notre égoïsme afin de faire vivre, triompher et régner la charité fraternelle et par là-même triompher et régner le Cœur de Dieu ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur (Constance Bernaud, 1825-1903).
    Source : Méditation mensuelle proposée par la Garde d'Honneur du Sacré Coeur, Paray-le-Monial.

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  • Méditation : "Mon fils, donne-moi ton coeur !"

    « Mon fils, donne-moi ton cœur ! N’est-ce pas là le don le plus précieux d’entre tous que le Seigneur nous demande en ce mois de la fête de son Sacré-Cœur ? En s’approchant du Cœur de son Dieu, le pauvre cœur humain se dépouille de ses faiblesses, des ses misères, de son amour propre. Un cœur livré à Jésus n’est plus un cœur égoïste, le divin amour en le faisant sa proie, le dilate, l’ennoblit, le dédie et le consacre à toutes les affections légitimes. Agrandi, épuré, surélevé, il devient apte à tous les dévouements. Témoin le cœur des saints, c’est parce qu’ils ont transformé leur cœur en le consacrant au divin amour, qu’ils sont devenus magnanimes, admirables, héroïques.

    Pour posséder le cœur de l’homme, Dieu le poursuit de ses tendres avances, d’amoureuses provocations et au besoin il l’abreuve d’amers désenchantements ou d’indicibles douleurs ! Mais une fois le vide fait, Il se précipite dans ce cœur meurtri et dépouillé pour le rassasier et le béatifier. Bien heureux les cœurs devenus ainsi la conquête du divin amour. En ce mois béni, que tous les gardes d’honneur consacrent leur cœur au divin Cœur de Jésus : « Sacré-Cœur de Jésus, donnez-moi pour partage, de vous aimer toujours et toujours davantage ». Nous répondrons ainsi à sa supplication : « Mon fils, donne-moi ton cœur ! »

    Sœur Marie Sacré-Cœur Bernaud, fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Archives de la Garde d'Honneur à Paray-le-Monial - Heure de Présence au Cœur de Jésus.

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  • Méditation : 'Dies Natalis' de Sr Marie du Sacré Coeur Bernaud

    « La douceur se révèle par ses charmes, comme elle séduit par ses bénignes influences. Elle est le fruit de la bonté, de la patience, de la charité, de l’humilité surtout. C’est la manifestation de toutes les vertus, leur mise en œuvre et leur couronnement. Seule l’âme qui a triomphé d’elle-même et de ses passions, peut exercer sur les autres le suave empire de la douceur. Loin d’être une affaire de tempérament, un système de concession ou de non résistance, la douceur chrétienne ne s’acquiert qu’au prix d’énergiques efforts et ne s’exerce, le plus souvent, qu’à la pointe de l’épée. Quelle force supérieure ne faut-il pas déployer pour être doux, pour l’être constamment surtout avec les autres ! Nul n’ignore combien il est difficile de maîtriser un premier mouvement d’impatience, de rester calme et serein au milieu des tracasseries, des surcharges accablantes, ce qu’il en coûte pour répondre suavement à une parole envenimée, pour ne répandre que du 'miel' sur les cœurs enfiellés d’où nous arrivent l’injustice, la persécution, la calomnie. C’est à ceux qui imitent si bien la douceur du Cœur de Jésus que s’applique cette parole « Bienheureux ceux qui sont doux car ils posséderont la terre ». En effet, le cœur rempli de mansuétude est un cœur royal. Il règne d’abord sur lui-même, sur ses passions vaincues, il règne sur les âmes qu’il conquiert sans peine, il règne sur le Cœur de Dieu lui-même qui, retrouvant dans cette créature détrempée de douceur, un des reflets du Cœur de Son Fils ! »

    Soeur Marie du Sacré Coeur Bernaud (1825-1903) - (Ecrit en 1886).
    Aujourd'hui, 110ème anniversaire de son entrée au ciel (Dies natalis).
    Fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur.

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