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patience

  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    Avec des yeux tout remplis d'amour,
    Être patient, compréhensif, doux et sage.
    Voir au-delà des apparences
    Tes enfants comme Tu les vois Toi-même,
    Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    Garde ma langue de toute malveillance,
    Que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit,
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    Que tous ceux qui m'approchent sentent ta présence.
    Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
    Et qu'au long de ce jour je te révèle. »

    Imprimatur Malines, 30 juin 1959.
    + L.J. Suenens, V. gen.

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  • Méditation - dans les mains de Dieu

    « Nous sommes parfois tellement obnubilés par ce qui ne va pas, par ce qui (selon nos critères à nous !) devrait être différent dans notre situation, que nous en oublions le positif et de plus nous ne savons pas mettre à profit tous les aspects de notre situation, même les aspects apparemment négatifs, pour nous rapprocher de Dieu, grandir dans la foi, l'amour, l'humilité. Ce qui nous manque, c'est surtout cette conviction que "l'amour de Dieu tire profit de tout, du bien comme du mal qu'il trouve en moi" (sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, s'inspirant de Jean de la Croix). Combien d'imperfections qui sont les nôtres, au lieu de nous en lamenter et de vouloir en être débarrassés à tout prix, pourraient être des occasions splendides de progresser dans l'humilité et la confiance en la miséricorde de Dieu, et donc dans la sainteté.

    Le problème de fond est que nous avons trop nos critères à nous sur ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, et nous n'avons pas suffisamment confiance dans la Sagesse et la puissance de Dieu ; nous ne croyons pas qu'il soit capable d'utiliser tout pour notre bien et que jamais, en quelque circonstance que ce soit il ne nous laisse manquer de l'essentiel, c'est-à-dire en fin de compte de ce qui nous permet d'aimer davantage. Car grandir, ou s'épanouir, dans la vie spirituelle, c'est apprendre à aimer. Tant de circonstances que j'estime dommageables pourraient de fait être pour moi, si j'avais plus de foi, des occasions précieuses d'aimer davantage : d'être plus patient, plus humble, plus doux, plus miséricordieux, de m'abandonner plus dans les mains de Dieu. »

    P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la - Petit Traité sur la Paix du Cœur, Édition des Béatitudes, 1991.

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  • Méditation - le découragement

    « Le découragement vient de l'activité et de l'amour-propre : et je crois que le dernier y a la meilleure part. Nous nous faisons comme une profession de la piété ; nous voulons y exceller ; et peut-être à force de le souhaiter nous nous sommes persuadés que nos actions répondaient à nos idées : quand nous venons à éprouver du mécompte, nous sommes tout confus : nous rougissons de nous-mêmes : et voyant que notre résolution, sur laquelle nous faisions tant de fonds, nous a abandonnés, nous perdons courage, et nous sommes tentés de tout quitter. Si nous avions une basse idée de nous-mêmes : si nous comptions plus sur le secours de Dieu que sur nos résolutions ; si nous ne nous piquions point d'exceller ni à nos propres yeux, ni à ceux des autres, certainement nous aurions plus de patience à supporter nos faiblesses. »

    [P. Ambroise de Lombez (1708-1778)] Lettres spirituelles sur la Paix Intérieure, et autres sujets de piété, par l'Auteur du Traité de la Paix Intérieure (Lettre XIX), nlle édition revue, corrigée et augmentée, Paris, Chez Herissant, 1774.

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  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    avec des yeux tout remplis d'amour,
    être patient, compréhensif, doux et sage,
    voir au-delà des apparences Tes enfants
    comme Tu les vois Toi-même
    et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    garde ma langue de toute malveillance ;
    que seules les pensées qui bénissent
    demeurent dans mon esprit.
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.
    Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
    et qu'au long de ce jour je Te révèle. »

    St Bruno Le Chartreux (1030-1101) (*)
    Texte extrait du Recueil de prières composé par Claude Jeukens s.j.
    pour les Groupes de Jeunes de Verviers (Belgique).

    (*) : cette prière est attribuée par erreur à st François d'Assise ou ste Thérèse d'Avila.
    Un grand merci à Monique et Gisèle qui m'ont permis de lui donner sa juste paternité !

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  • Méditation - patience...

    « Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.

    Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »

    St Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.

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  • Méditation - la grâce de la ferveur

    « Il faut désirer ardemment la grâce de la ferveur, ne vous lasser jamais de la demander, l'attendre patiemment et avec confiance, la recevoir avec gratitude, la conserver avec humilité, concourir avec zèle à son opération, et, jusqu'à ce que Dieu vienne à vous, ne vous point inquiéter en quel temps et de quelle manière il lui plaira de vous visiter. Vous devez surtout vous humilier lorsque vous ne sentez en vous que peu ou point de ferveur ; mais ne vous laissez point trop abattre et ne vous affligez point avec excès. Souvent Dieu donne en un moment ce qu'il a longtemps refusé ; il accorde quelquefois à la fin de la prière ce qu'il a différé de donner au commencement.

    Si la grâce était toujours donnée aussitôt qu'on la désire, ce serait une tentation pour la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi l'on doit attendre la grâce de la ferveur avec une confiance ferme et une humble patience. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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  • Méditation - Pas d'inquiétude inutile...

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même.
    Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir.
    Ne plaisent pas à Dieu l’anxiété et l’inquiétude de l’esprit, parce que le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l’imperfection de nos moyens.
    Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention saine et droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient, à condition qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience.
    Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons faire ; il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites.
    Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu - ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à Celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.
    Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de sa sagesse pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir en nous et dans les autres. Amen. »

    St Ignace de Loyola (1491-1556), Extraits d'une Lettre à Jérôme Viñes, Rome, le 17 novembre 1555, Éditions du Soleil Levant, Namur, 1957.

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  • Méditation - Indispensable persévérance

    « S'élancer n'est rien, durer, c'est tout. On ne vit que de patience avec soi-même. »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910), in Lucienne Portier, "Un précurseur l'abbé Huvelin", Le Cerf, Paris, 1979.

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  • Méditation - De la vie intérieure

    « Le royaume de Dieu s'édifie surtout dans le silence ; il est, avant tout, intérieur, et caché dans les profondeurs de l'âme : Vita vestra est abscondita cum Christo in Deo : Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Sans doute, la grâce possède une vertu qui se traduit presque toujours au dehors par le rayonnement des œuvres de charité ; mais le principe de sa puissance est tout intime. C'est dans le fond du cœur que gît la véritable intensité de la vie chrétienne, là où Dieu habite, adoré et servi dans la foi, le recueillement, l'humilité, l'obéissance, la patience, la simplicité, le travail et l'amour.
    Notre activité extérieure n'a de stabilité et de fécondité surnaturelles qu'autant qu'elle se rattache à cette vie intérieure. Nous ne rayonnerons vraiment avec fruit au dehors que dans la mesure où le foyer surnaturel de notre vie intime sera ardent. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans ses mystères, Abbaye de Maredsous - DDB, 1923.

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    « Bien tard je t’ai aimée,
    ô beauté si ancienne et si nouvelle,
    bien tard je t’ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c’est là que je te cherchais,
    et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
    pauvre disgracié, je me ruais !
    Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
    si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !

    Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
    j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
    tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    […]
    Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
    ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »

    St Augustin, Confessions, X, 27, 38-29, 40 (BA 14, p. 209-213).
  • Méditation - « L'Esprit de Dieu repose sur moi... »

    « Quand on possède l'Esprit de Dieu, on fait bien toutes choses, car on les fait, non en crainte et en servitude, mais en amour et par amour. Alors rien ne coûte [...]. Alors on n'agit plus machinalement et sans but, par habitude et routine, encore moins par humeur et caprice, par légèreté et irréflexion, ou par la fausse sagesse du monde ; mais on se propose toujours les vues élevées de la foi ; et, pour y mieux atteindre, on réfléchit avant d'agir ; on consulte la lumière de l'oraison plutôt que les calculs de la sagesse humaine ; et dans le cours de l'action on procède mûrement, sans ces vivacités ou précipitations qui obscurcissent l'entendement et jettent dans l'imprudence. On agit en humilité, douceur et patience, aidé de la sagesse d'en haut, qui modère et conduit tout à bonne fin. C'est ainsi que, là où l’œil humain ne voit que ténèbres, la lumière de Dieu montre ce qu'il faut faire ; et avec elle, là où les sages du monde s'égarent, on fait des merveilles : témoin les Vincent de Paul, les Ignace, les Xavier, dont la sagesse suréminente a dépassé toute la sagesse du monde. C'est là enfin ce qui fait les hommes de Dieu propres à toute espèce de bien ; c'est là ce qui perfectionne tous les actes et rend la vie sainte. Aspirons de toute notre âme à porter en toutes choses l'Esprit de Dieu, et non point l'esprit de l'homme. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Mercredi de la Pentecôte, Méditation pour le matin, troisième point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation - de saines lectures

    « Pour le sujet de vos oraisons, prenez les endroits de l’Évangile ou de l'Imitation de Jésus-Christ qui vous touchent le plus. Lisez lentement ; et à mesure que quelque parole vous touche, faites-en ce qu'on fait d'une conserve, qu'on laisse longtemps dans sa bouche pour l'y laisser fondre. Laissez cette vérité couler peu à peu dans votre cœur. Ne passez à une autre que quand vous sentirez que celle-là a achevé toute son impression. Insensiblement vous passerez un gros quart d'heure en oraison. Si vous ménagez votre temps de sorte que vous puissiez la faire deux fois le jour, ce sera à deux reprises une demi-heure d’oraison par jour. Vous la ferez avec facilité, pourvu que vous ne vouliez point y trop faire, ni trop voir votre ouvrage fait. Soyez-y simplement avec Dieu dans une confiance d'enfant qui lui dit tout ce qui lui vient au cœur. Il n'est question que d'élargir le cœur avec Dieu, que de l'accoutumer à lui, et que de nourrir l'amour. L'amour nourri éclaire, redresse, encourage, corrige.

    Pour les lectures de pure curiosité, qui ne vont à rien qu'à contenter l'esprit, je les retrancherais dès qu'elles iraient insensiblement jusqu'à vous passionner. [...] Je n'admettrais tout au plus ces amusements, auxquels on fait trop d'honneur en leur donnant le nom d'étude, que comme on joue après dîner une ou deux parties aux échecs.

    Le capital est de cultiver dans votre cœur ce germe de grâce. Écartez tout ce qui peut l'affaiblir ; rassemblez tout ce qui peut le nourrir. Travaillez à force dans les commencements. "Regnum Dei vim patitur, et violenti rapiunt illud (1). Occupez-vous des miséricordes de Dieu, et de sa patience en votre faveur. An ignoras quoniam benignitas Dei ad poenitentiam te adducit (2). Je ne cesse, monsieur, aucun jour de le prier pour vous... »

    1. Mat. XI, 12 : "Le Royaume de Dieu souffre violence, et des violents s'en emparent". - 2. Rom. II, 4 : "Ignorez-vous que la bonté de Dieu vous invite à la pénitence".

    Fénelon (1651-1715), Lettre 167 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 31 mai 1707, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - « Jésus, doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au Vôtre »

    « Oh ! combien les cœurs doux sont chers à Jésus-Christ, lorsque, en butte aux affronts, aux moqueries, aux calomnies, et même aux coups et aux blessures, ils ne s'irritent point contre qui les outrage ou les frappe ! « Seigneur, dit l’Écriture, vous avez toujours eu pour agréable la prière des hommes humbles et doux. » (Judith IX, 16). Dieu agrée leurs prières, cela veut dire qu'il les exauce. « Bienheureux les doux, ajoute l’Évangile, car ils possèderont la terre » (Matth. V, 4), la vraie terre de promission, le ciel, dont ils ont ainsi une spéciale promesse. Le père Balthasar Alvarez appelait le paradis la patrie des méprisés et des opprimés ; oui, à ceux-là, et non aux orgueilleux que le monde comble d'honneurs et d'estime, est réservée la possession du royaume éternel. Mais, d'après David, ce n'est pas seulement l'éternelle béatitude qui leur est garantie, mais aussi dès ici-bas les délices d'une paix profonde : « Seigneur, les hommes doux recevront la terre en héritage et ils se délecteront dans l'abondance de la paix. » (Ps. XXXVI, 11). De fait, les saints, loin de garder rancune à ceux qui les maltraitent, ne les en aiment que davantage ; et le Seigneur, en retour de leur patience, accroît en eux la paix du cœur. « Il me semblait, avouait sainte Thérèse, éprouver une affection nouvelle pour les personnes qui parlaient mal de moi. » Aussi le tribunal de la Rote atteste que « les mauvais procédés alimentaient la flamme de sa charité (1). » Un tel degré de douceur suppose nécessairement une âme profondément humble et qui, dans le vif sentiment de sa bassesse, se croit digne de tout mépris. Les orgueilleux, au contraire, sont toujours irritables et vindicatifs, car, persuadés de leur mérite, ils s'estiment dignes de tout honneur. »

    (1) Offensiones amoris ipsi escam ministrabant.

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. XII, 3), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991.

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  • Méditation - « Oh, chères imperfections...! »

    « Oh, chères imperfections qui nous font connaître notre misère, nous exercent à l'humilité, au mépris de nous-mêmes, à la patience et à la diligence. »

    St François de Sales, Lettre 881, Paris, J. J. Blaise, 1817.

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  • Méditation - Prière : « Ô Jésus, doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre. »

    « Ô Jésus, très doux agneau, qui ne maudissiez pas ceux qui vous maudissaient, ne menaciez pas ceux qui Vous injuriaient, qui répondiez avec une divine douceur au cruel mépris dont on Vous couvrait, ou Vous taisiez dans un admirable silence, aidez-moi, afin qu'à votre exemple, je puisse réprimer la colère, embrasser la mansuétude et, armé de patience, souffrir volontiers toute peine, afin d'arriver à jouir avec Vous de l'éternel repos. » (Vén. L. Du Pont)

    « Ô Seigneur, avec votre aide, je veux m'exercer particulièrement à la douceur et à la résignation à votre volonté, moins dans les choses extraordinaires que dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes.
    Dès que je m'apercevrai que la colère s'allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec impétuosité, mais suavité, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la paix. Mais, sachant bien que seul je ne pourrai rien faire, je prendrai soin de Vous appeler au secours, comme le firent les Apôtres, tourmentés par la tempête et ballotés par la mer en furie. Permettriez-Vous Seigneur, que je Vous invoque en vain ? En ces moments, daignez accourir à mon secours et commander aux passions de se taire, daignez lever votre main bénissante, et il s'en suivra un grand calme. Enseignez-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m'offensent ou me sont opposés, et jusqu'à moi-même, ne m'indisposant pas à cause de mes rechutes et de mes défauts. Quand je me retrouverai à terre, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement et dirai : Allons ! mon pauvre cœur, nous voici de nouveau tombé dans cette fosse que nous nous étions proposé si souvent d'éviter. Relevons-nous et quittons-la pour toujours. Recourons à la miséricorde de Dieu, mettons notre espoir en elle et elle nous viendra en aide. Me confiant en Vous, Seigneur, je recommencerai, reprenant le chemin de l'humilité et de la mansuétude. » (cf. St François de Sales)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome II (15e semaine après l'Octave de la Pentecôte, 10. Mansuétude, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 1962 (1ère éd. 1955).

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  • Méditation - Transfiguration

    « Il se transfigura devant eux. Jésus, qui a caché sa gloire pour s’accommoder à notre faiblesse, pour nous donner l'exemple d'une vie humble et retirée, et surtout pour se rendre victime pour nous, nous découvre en ce jour quelques rayons de cette gloire. Son but est de nous encourager, de nous fortifier et de nous animer au combat par un avant-goût des récompenses qu'il nous propose. [...]

    La Transfiguration de Jésus doit produire en nous une transfiguration spirituelle, un changement salutaire. Si l'éclat de la gloire qu'elle offre à nos yeux nous les ouvre à toutes les privations et à tous les abaissements auxquels il s'est réduit pour nous, combien notre amour et notre reconnaissance en doivent-ils être excités ! Si cet échantillon de gloire, montrée à notre foi, nous fait envisager celle qui nous attend dans le ciel, que nous reste-t-il ici-bas, sinon de n'y plus voir, de n'y plus goûter, de n'y plus aimer que Jésus seul, pour mériter qu'il nous appelle et qu'il nous admette enfin à le contempler et à l'aimer invariablement et éternellement dans le séjour de sa gloire, dans la plénitude de sa lumière ?

    Mais, si ce sont là les effets propres de la Transfiguration de Jésus, que doit opérer en nous une autre transfiguration qu'il fait tous les jours en notre faveur dans la divine Eucharistie ? C'est là où il se transforme tout en amour, afin de nous transfigurer et de nous changer tous en lui. L'amour abaisse Jésus entre les mains des pécheurs, l'amour l'anéantit sous les espèces d'une hostie, l'amour le rend obéissant à la parole du prêtre, l'amour le cache à nos yeux, le captive et l'arrête avec nous, l'amour le donne à nous pour nous attirer et captiver nos cœurs, pour les transformer en lui, en les rendant doux, patients, humbles, obéissants, charitables comme lui.

    Ô Jésus ! donnez-moi, je vous en supplie, de vous aimer comme je suis aimé de vous, et de ne plus aimer que vous sur la terre, et faites que tous mes soins soient de me conformer parfaitement et entièrement à vous, par une fidèle et continuelle imitation de toutes vos vertus. »

    Un Solitaire de Sept-Fonts, Méditations sur les Mystères de la foi et sur les Épitres et Évangiles, tirées de l’Écriture Sainte et des Pères (XXVe Méditation. Pour la fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur, le 6 Août), Nouvelle édition revue et corrigée par M. L. Berthon, Chanoine honoraire de Poitiers, Tome Deuxième, H. Oudin, Paris - Poitiers, 1902.

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  • Méditation - Prière au Père des miséricordes

    « Dieu tout-puissant, Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Vous qui êtes clément, usez envers moi de miséricorde, car je Vous offre pieusement ce que je pourrais trouver de plus précieux ; tout ce qu'il me fut donné de trouver de plus cher pour Vous, je Vous le présente en suppliant. Il ne me reste rien que je n'aie offert à votre Majesté ; il ne me reste rien, désormais, à ajouter, puisque je Vous ai envoyé mon espérance, mon avocat, votre Fils bien-aimé. J'ai envoyé votre glorieux Fils comme Médiateur entre Vous et moi, je Vous L'ai envoyé comme intercesseur par lequel j'espère obtenir le pardon. Je Vous ai envoyé ce Verbe que Vous avez donné pour réparer mes fautes, et je Vous expose la Passion que votre très saint Fils a endurée pour moi. Telle est la sainte victime que je Vous offre pour Vous apaiser, afin que Vous me soyez propice. Mon injustice est grande, en vérité, mais bien plus grande est la justice de mon Sauveur. Autant Dieu est supérieur à l'homme, autant ma malice est inférieure à sa bonté, tant en qualité qu'en quantité.

    Quelle faute l'homme pourrait-il avoir commise qui n'ait été expiée par le Fils de Dieu fait Homme ? Quel est l'orgueil qui puisse se gonfler assez démesurément, pour n'être pas abattu par tant d'humilité ? En vérité, ô mon Dieu, si l'on pesait les délits de l'homme pécheur, et la grâce du Dieu Rédempteur, on trouverait que la différence égale non seulement la distance de l'orient à l'occident, mais celle qui sépare l'enfer du plus haut des cieux. Créateur excellent de la lumière, ah ! par les douleurs immenses de votre Fils bien-aimé, pardonnez-moi mes péchés ! Faites, ô Seigneur, que sa piété vainque mon impiété ; que sa modestie paye pour ma perversité ; que mon irascibilité soit dominée par sa mansuétude. Puisse son humilité détruire mon orgueil, sa patience, mon impatience, sa bénignité, ma dureté, son obéissance, ma désobéissance, sa tranquillité, mon inquiétude, sa douceur, mon amertume ! Que sa charité efface ma cruauté ! (St Augustin) »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (5e Dimanche après Pâques, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Méditation - Le combat spirituel : lutte intérieure

    « Lorsque quelqu'un s'approche du Seigneur, il faut d'abord qu'il se fasse violence pour accomplir le bien, même si son coeur ne le veut pas, attendant toujours sa miséricorde avec une foi inébranlable ; qu'il se fasse violence pour aimer sans avoir d'amour, qu'il se fasse violence pour être doux sans avoir de douceur, qu'il se fasse violence pour être compatissant et avoir un coeur miséricordieux, qu'il se fasse violence pour supporter le mépris, pour rester patient quand il est méprisé, pour ne pas s'indigner quand il est tenu pour rien ou déshonoré, selon cette parole : « Ne vous faites pas justice à vous-mêmes, bien-aimés » (Rm 12, 19). Qu'il se fasse violence pour prier sans avoir la prière spirituelle. Quand Dieu verra comment il lutte et se fait violence, alors que son cœur ne le veut pas, il lui donnera la vraie prière spirituelle, il lui donnera la vraie charité, la vraie douceur, des entrailles de compassion, la vraie bonté, en un mot il le remplira des dons du Saint-Esprit. »

    St Macaire le Grand (ou d’Égypte, † 391), Homélies spirituelles, 19,3 (SO 40, p. 224-225), cité in "L'expérience de Dieu dans la vie de prière" du Père Matta El-Maskîne (245), Spiritualité Orientale n° 71, Abbaye de Bellefontaine, 1997.

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  • Méditation - Cultivons la piété

    « Entre la foi religieuse et la charité des bonnes œuvres, qui, sous l'impulsion de la foi, révèle toute la bonté du cœur, entre ces deux puissances d'une trinité sainte aussi, il y a un élément auquel il faut faire place, un élément qui n'est ni la foi raisonnée, ni la charité extérieure, mais le foyer des deux autres, leur source, leur mobile et leur récompense : c'est la piété, qui rend Dieu sensible au coeur et concentre en elle-même son immense amour. Il y a aussi du temps, des soins, de l'ardeur à donner au développement de cette faculté aimante, qui a, comme toutes les autres, ses différents degrés de croissance, ses phases et son expression exclusive, la prière. [...] En tout, comme c'est dans la piété qu'il faut reconnaître le moteur le plus agissant, la puissance qui crée, qui inspire et qui régularise, c'est son accroissement qu'il importe de poursuivre. A mesure que la vie avance, tout y devient difficile : les besoins sont plus grands, plus compliqués, les ressources moindres ; la patience, la persévérance, le courage, la confiance y sont mis à l'épreuve sous des conditions tellement redoutables quelquefois, que, plus jeune, on n'aurait pu même en soutenir la pensée. Comment affronterait-on de si grands dangers qui menacent tout ce qui vit, et bien plus encore ceux qui marchent dans la voie étroite, si l'on ne sentait vivre au fond de soi-même celui qui nous encourage et nous défend ! »

    Madame Sophie Swetchine (1782-1857), extraits de la Lettre du 15 juillet 1838 au Vicomte Armand de Melun (1807-1877), in "Lettres de Madame Swetchine" publiées par le Comte Alfred de Falloux, Troisième édition, Tome II, Paris, A. Vaton, 1864.

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  • Méditation - Aridité dans la prière

    « Persuadez-vous que quand vous ne feriez autre chose, durant tout le temps de l’oraison, que de tenir ferme dans le combat des pensées importunes que vous avez, sans y consentir, et de souffrir la peine, l’ennui et le dégoût que vous ressentez sans vous laisser abattre, ce serait une fort bonne oraison.
    Quand votre esprit se trouvera si aride que vous ne puissiez ni méditer ni produire des affections, souffrez cette sécheresse avec patience, et tenez-vous doucement en la présence de Dieu.
    [...]
    Souvenez-vous que, puisque la meilleure oraison n’est pas celle où l’on a plus de goût, plus de consolation et de facilité, mais celle où l’on est plus fidèle, plus constant et plus soumis aux dispositions de la volonté de Dieu, le moyen le plus assuré pour réussir dans l’oraison est la fidélité, la constance, la résignation à la volonté de Dieu, pour porter le poids de nos peines et de nos misères, sans jamais nous décourager. Faisons de notre côté tout ce qui est en notre pouvoir, et tenons pour certain qu’en quelque disposition que nous nous trouvions à l’oraison, si nous sommes fidèles à la souffrir, Dieu la fera réussir à sa plus grande gloire et à notre plus grand bien. »

    Jean Rigoleuc (1596-1658), Traités spirituels (Traité II ch. I, XI à XIV), in [Père Champion (1633-1701)], "La Vie du Père Jean Rigoleu de la Compagnie de Jésus avec ses traitez de dévotion et ses lettres spirituelles", Paris, Chez Estienne Michallet, 1698 (Troisième édition revue, corrigée et augmentée).

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  • Méditation - Dans les aridités

    « Dans les aridités, ne vous découragez jamais. Recevez de la main de Dieu Notre Seigneur cet état d'impuissance (car cette épreuve, surtout avec la bonne volonté que vous avez, est un bienfait de la bonté paternelle de Dieu) ; avec humilité, songeant que de vous-même vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien ; avec patience, supportant cet état pénible, aidée de la grâce et voulant le supporter tant qu'il plaira à la divine Volonté ; enfin, avec une entière confiance que Notre Seigneur vous envoie tout cela pour votre bien, que ce bon Maître n'est pas mécontent de vous, qu'il demeure toujours avec vous, pour vous défendre et vous soutenir, selon le besoin, et qu'il vous fera sentir de nouveau sa sainte présence, lorsque sa divine et bien aimante Sagesse le jugera meilleur pour sa gloire et pour votre bien spirituel.

    Contentez-vous donc alors de faire de grands actes de foi, d'espérance, de charité, d'humilité, de patience, d'abandon total de tout vous-même et de toutes choses à la douce Providence de Notre-Seigneur. - Vous pourriez encore renouveler vos saints vœux, ou bien simplement vous tenir en la présence de Dieu, attendant avec une résignation amoureuse l'heure de sa visite.

    Terminer par la résolution, ferme quoique sèche : 1° de ne commettre aucune faute délibérée avec le secours de la grâce ; 2° de bien observer toutes vos règles ; 3° de bien remplir vos emplois et faire toutes choses, en vue seulement de plaire à Notre-Seigneur et de le glorifier ; 4° enfin de ne rien laisser paraître de votre désolation mais d'aller quand même et toujours. »

    P. Paul Ginhac s.j. (1824-1895), Extrait d'une Lettre à la Mère Marie de Saint Ignace (c. 1871), in "Choix de Lettres de Direction" (CXIV), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1927.

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