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force

  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    Avec des yeux tout remplis d'amour,
    Être patient, compréhensif, doux et sage.
    Voir au-delà des apparences
    Tes enfants comme Tu les vois Toi-même,
    Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    Garde ma langue de toute malveillance,
    Que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit,
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    Que tous ceux qui m'approchent sentent ta présence.
    Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
    Et qu'au long de ce jour je te révèle. »

    Imprimatur Malines, 30 juin 1959.
    + L.J. Suenens, V. gen.

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  • Méditation - « Qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ! » (Ph 2, 10)

    « Jésus, c'est le prix du sang de l'agneau de Dieu ; Jésus, c'est le nom venu du ciel pour sauver le monde ; Jésus, c'est la lumière des âmes, la joie des cœurs, l'incomparable trésor de tous ceux qui aiment.
    Jésus, c'est la science des apôtres, la force des martyrs, la paix des confesseurs, l'allégresse des vierges, la couronne de tous les saints.
    Jésus, c'est la gloire du ciel, l'espérance de la terre, la terreur de l'enfer.
    Jésus, c'est le nom unique de l'unique époux ; c'est notre bien, notre bonheur, notre paradis, notre tout. En dehors de Jésus, nous n'avons rien ; et sans Jésus, tout ne nous est rien.
    Jésus, nous n'avons fait que dire votre nom, et nous avons assez de quoi méditer. Jésus ! Faites-nous connaître, faites-nous aimer, faites-nous goûter Jésus, uniquement Jésus, et éternellement Jésus. »

    P. Emmanuel André (1826-1903), Méditations pour tous les jours de l'année liturgique, Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2004.

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    Carl Heinrich Bloch (1834-1890), Le Consolateur
    Chapelle du château de Frederiksborg, Copenhague (Danemark)

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  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    avec des yeux tout remplis d'amour,
    être patient, compréhensif, doux et sage,
    voir au-delà des apparences Tes enfants
    comme Tu les vois Toi-même
    et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    garde ma langue de toute malveillance ;
    que seules les pensées qui bénissent
    demeurent dans mon esprit.
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.
    Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
    et qu'au long de ce jour je Te révèle. »

    St Bruno Le Chartreux (1030-1101) (*)
    Texte extrait du Recueil de prières composé par Claude Jeukens s.j.
    pour les Groupes de Jeunes de Verviers (Belgique).

    (*) : cette prière est attribuée par erreur à st François d'Assise ou ste Thérèse d'Avila.
    Un grand merci à Monique et Gisèle qui m'ont permis de lui donner sa juste paternité !

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  • Méditation - Force de la douceur

    « L'homme d'aujourd'hui reste stupéfait devant cette affirmation du Sauveur : Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre. On nous a tellement étourdis avec l'éloge de la force, on a tellement exalté le surhomme qui se réalise en écrasant les autres, nous avons assisté à de si scandaleuses victoires de la violence, et les sages ont trouvé pour les absoudre de si péremptoires raisons que le mot de Jésus, pour les hommes du XXe siècle, ressemble à un paradoxe naïf.

    [...] On ne sait pas ce qu'est la douceur. La douceur est d'abord l'intelligence exacte, juste appréciation de sa valeur, de sa place, de ses possibilités, et de ses droits. Elle est sagesse, alors que la violence, qui ignore ces limites, est sottise.

    La douceur est maîtrise de soi. L'instinct, bouffi d'orgueil, nous porte à dépasser nos limites en des manifestations dangereuses. Il faut mater l'instinct pour rester doux ; il faut beaucoup de force pour rester maître chez soi.

    La douceur est respect et charité ; respect de la personne humaine et charité envers les hommes. L'homme a une dignité éminente, la violence le traite comme une chose ; tout homme est notre frère, la violence le traite comme un ennemi malfaisant.

    La douceur nous préserve de la colère, qui est une vraie folie, de la précipitation qui est un aveuglement, des gestes excessifs qui sont ridicules, des paroles amères qui sont un poison. Mais la douceur n'est pas doucereuse ni douceâtre : les doucereux sont hypocrites, les douceâtres sont pleutres ; les doux sont clairs et forts.

    Jésus a dit : beati mites ; et il a dit aussi : discite a me quia mitis sum. Il est doux ; mais il n'est pas doucereux ni douceâtre. Ses paroles les plus tendres ont un support ferme, presque rugueux, et quand il parle d'amour, il dit ou il sous-entend que l'amour est d'abord sacrifice. La vie dans son royaume n'est pas une idylle enrubannée. Il est venu apporter la guerre contre la nature corrompue, le couteau pour couper les attaches avec le monde ; il nous invite à nous dépouiller, à porter la croix, à boire le calice de l'amertume... »

    Jean Calvet (1874-1965), La trame des jours (Ch. III - Béatitudes), La Colombe, Coll. Le Rameau, Paris, 1955.

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  • Méditation - Prière au Christ Vivant

    « Dans la prière qu'il adresse au Christ, l'homme cherche la face du Fils qui est devenu homme pour nous, et il le fait avec confiance, parce que le Christ n'est pas simplement un personnage de l'histoire qui a jadis existé et puis n'a laissé d'autre trace derrière lui que celle de ses actions et de ses œuvres. Le Christ, Lui, est vivant. Le Christ qui a jadis existé, existe encore, et il existera éternellement. Non pas un Christ lointain, qui s'est retiré dans sa gloire ; mais un Christ proche de nous, tourné vers chacun d'entre nous. Tout homme a le droit de dire : Le Seigneur se préoccupe de moi ; Il me regarde ; Il opère mon salut. Il m'aime. Lorsque l'homme cherche le Christ de cette manière, il désire la même chose que le Seigneur ; car la volonté du Christ, c'est de devenir réalité et force en l'homme. Ce que l'homme fait sur la terre, avec ses faibles forces, le Christ le fait du ciel : Lui, à qui Toute Puissance a été donnée. »

    Romano Guardini (1885-1968), Initiation à la prière, Trad. Jean Minéry s.j., Éditions Alsatia, Paris, 1951.

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    Greg Olsen, Be not afraid

  • Méditation - Pardon

    « Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier (1928-2019)
    Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon),
    Editions Salvator, Paris, 2013.

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    (photo de Enzo Arnone, album Ciccì coccò - Corraini Editore, 2000)

  • Méditation - Confiance, confiance, et... confiance.

    « Ayez confiance en Dieu de toute l'étendue de votre cœur, et ne vous appuyez pas sur votre propre prudence. Pensez à lui dans toutes vos voies (Pr III,5) ; et il dirigera lui-même vos pas. Voilà l'abrégé de toute la vie chrétienne.
    Ayez une pleine confiance en Dieu, et alors votre cœur se dilatera ; il laissera une libre entrée à ce Dieu, qui ne désire rien tant que d'y entrer, et d'en prendre une possession éternelle.
    Dans quelque état que vous soyez, dans quelque disposition que vous vous trouviez, pensez à Dieu, et vous trouverez dans cette pensée la lumière de votre esprit, la consolation de votre cœur et la force de votre âme.
    Quoique ce soit que vous veuillez entreprendre, consultez Dieu et il vous éclairera pour l'entreprise, et vous aidera pour l'exécution.
    Quelque part que vous alliez, il conduira lui-même toutes vos démarches, si vous n'en faites aucune que par son mouvement.
    Si vous vous trouvez dans des perplexités qui vous présentent plusieurs partis à prendre, et qui ne vous permettent pas d'en prendre aucun, parlez à Dieu, Vérité éternelle, Lumière infinie ; et votre âme éclairée changera bientôt ses doutes en résolutions...
    [...]
    Si vous le consultez en tout, il ne manquera pas de vous faire connaître ce qu'il veut et de quelle manière il le veut, et il vous donnera les secours nécessaires pour l'accomplir, si vous les lui demandez avec une pleine confiance. »

    Ambroise de Lombez (1708-1778), Capucin, Traité de la joie de l'âme chrétienne (ch.VI, 7e m.), Paris, 1774.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Laissez venir à moi les petits enfants,
    car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »

    (Mt 19, 14)

    « L'enfant spirituel... ne s'appuie jamais sur lui-même ; il ne compte jamais sur ses forces, mais il met en Dieu toute sa confiance ; il se tient toujours près de lui ; il lui tend la main, afin d'en être soutenu et porté dans les mauvais pas qui se rencontrent. [...] Le sentiment de sa faiblesse est le principe de son courage, parce que Dieu fait toute sa force ; et, assuré de la protection de Dieu, il ne voit rien qui puisse l'intimider ni l'ébranler. De lui-même il n'entreprend rien, il ne s'expose à rien ; mais, dès que Dieu parle, il entreprend tout, il s'expose à tout, et il est sûr de réussir. »

    Jean Nicolas Grou (1731-1803), Manuel des âmes intérieures (De l'enfance spirituelle), 1833, Nlle édition Paris, Librairie Victor Lecoffre, 1885.

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  • Méditation - L'expérience de l'imperfection

    « Marchez toujours, au nom de Dieu, quoiqu'il vous semble que vous n'ayez pas la force ni le courage de mettre un pied devant l'autre. Tant mieux que le courage humain vous manque ! L'abandon à Dieu ne vous manquera pas dans votre impuissance. Saint Paul s'écrie : C'est quand je suis faible que je suis fort. (1) Et quand il demande à être délivré de sa faiblesse, Dieu lui répond : C'est dans l'infirmité que la vertu se perfectionne. Laissez-vous donc perfectionner par l'expérience de votre imperfection, et par un humble recours à celui qui est la force des faibles. »

    (1) II Cor. XII, 9-10.

    Fénelon (1651-1715), Extrait de la Lettre 98, in "Œuvres" Tome premier (Lettres), Paris, Chez Lefèvre, Libraire-Editeur, 1835.

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    Graig Gladstone (Watkin Path), Mont Snowdon (Pays de Galles)
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  • Semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens

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    « Le Seigneur est ma force et ma louange, il est mon libérateur »
    Texte biblique de référence : Ex 15,1-21

    Sur le site internet "Unité chrétienne", vous trouverez les explications du thème retenu cette année, un historique de cette Semaine de prière, du matériel destiné aux paroisses (affiches, dépliants, signets, cartes postales, bougies...) ainsi que de nombreuses autres rubriques.

    - Histoire de la semaine de prière

    - Thème de la semaine pour l'Unité Chrétienne 2018

    - Matériel pour la Semaine de prière 2018

  • 1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus

    « Ô Jésus, force divine, venez à mon aide ; c'est sur vous que je compte, c'est en vous que j'espère, c'est de vous que je recevrai l'énergie nécessaire pour ne pas faiblir, c'est avec vous que je combattrai, et avec vous que je triompherai.
    Ô Cœur Sacré, Cœur plein d'amour, je m'abandonne à vous ; comme un petit enfant entre les bras de sa mère, je me repose sur votre poitrine, ô mon Jésus.
    J'ai tant lutté contre le monde et le démon, je suis si lasse ! Un peu de repos dans votre amour, un peu de sommeil entre vos bras !
    Hélas ! je ne l'ai pas mérité ce divin repos ; courage ! encore quelques heures, encore quelques jours, encore quelques années de lutte et de souffrance, est-ce trop pour gagner la joie éternelle dans le Cœur de Dieu ? Ô mon âme, lève les yeux bien haut, et marche avec confiance dans la voie de Dieu.
    Cœur tout aimable et très maternel de ma très douce Mère, soyez mon aide et ma forteresse. Ô Marie, la plus pure des plus pures vierges, purifiez mon âme de ses souillures et préservez-moi de toute tache à l'avenir ; Mère de grâce, je me réfugie en vos bras, donnez-moi d'y trouver Jésus, mon unique amour ! »
    (Juin 1890)

    Vénérable Louise Marguerite Claret de La Touche (1868-1915), Au service de Jésus Prêtre. I. Les voies de Dieu (chap. III, IV), Turin - Rome, 1925.

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  • Méditation - Le don de force

    « Viriliter agite et confortamini : soyez virils, fortifiez-vous disait saint Paul (I Cor XVI,13) après le psalmiste (XXX,25). Dieu a déposé dans le fond de nos âmes une mine de saintes énergies, que peut-être nous ne soupçonnons pas, et qu'Il veut nous amener à mettre en valeur. Qu'elles ne demeurent pas enfouies ; sachons tirer de notre volonté toute la puissance qu'elle tient en germe et qui peut merveilleusement grandir. Hélas ! très nombreuses sont les personnes de petit courage qui ne font que de faibles efforts ; elles en font assez pour rester vertueuses, elles en font trop peu pour devenir parfaites. Après dix ans, trente ans d'une vie de piété, l'oraison leur coûte encore, leurs prières sont pleines de distractions ; leur mortification est peu généreuse ; leur caractère n'est pas encore réformé, elles n'ont su ni l'adoucir s'il était trop rude, ni l'affermir s'il était trop faible ; leur patience est vite épuisée, des peines que les âmes vaillantes regardent comme légères, leur paraissent très lourdes, elles croient faire beaucoup en les endurant sans s'irriter. Ces personnes ne sortent jamais de l'enfance spirituelle. Comme les enfants, incapables de se livrer aux mêmes travaux, de porter les mêmes charges que les hommes faits, ne peuvent rendre que de très légers services, ainsi elles ne pratiquent que de petites vertus et ne donnent à Dieu que très peu de gloire.

    Ceux qui font de plus grands efforts ont acquis plus de vertus, et leurs mérites sont beaucoup plus grands ; mais combien sont devenus forts ceux qui se sont fait violence en tout, qui ne se sont pas lassés de lutter contre eux-mêmes. Les demi-victoires laissent l'âme encore bien faible, mais toute victoire complète, due à de très énergiques efforts, affaiblit l'ennemi, fortifie le vainqueur, et rend plus faciles de nouveaux succès. Le jour vient où la volonté étant dégagée de ses attaches, libérées de ses défectuosités, peut devenir entre les mains divines un instrument docile. Alors, l'Esprit-Saint s'en empare, l'affermit et la dirige. Le don de force, jusque là, ne s'exerçait que par intervalles, dans les circonstances difficiles, par exemple lorsque s'imposaient des sacrifices exceptionnels, comme au moment de répondre à une vocation vivement combattue, ou bien dans des jours de grande douleur, comme à la mort d'un père, d'une mère, d'une personne chérie ; désormais ce même don produira des effets habituels, et combien précieux ! On jouit alors d'une constante égalité d'âme, car l'Esprit-Saint, qui rend l'âme si forte, est toujours immuable ; on garde toujours la pleine possession de soi-même, qui ne se dément ni dans les cas de pénibles surprise ou de contrariétés irritantes, ni dans les événements les plus déconcertants. c'est la force jointe à la suavité, l'action divine étant toujours forte et suave (Sag. VIII,1). Les âmes chez qui s'exerce le don de force n'ont donc pas la raideur et l'opiniâtreté de ceux qui n'ont qu'une fermeté de volonté toute naturelle et qui veulent que tout plie devant eux ; ils sont forts contre les démons et contre leur nature, mais ils sont aussi doux envers leurs frères qu'ils sont durs à eux-mêmes. Ils accomplissent, sans hésitation et sans avoir besoin de se raisonner, des actes de vertu qui coûtent beaucoup aux chrétiens ordinaires, et la preuve que cette facilité n'est pas seulement l'effet des habitudes acquises et de l'affermissement de la volonté, mais aussi et surtout de l'action du Saint-Esprit, qui les pénètre et qui les meut, c'est la paix intime, profonde, toute surnaturelle qui, chez eux, accompagne la pratique de la vertu ; ils la goûtent, cette paix, au moment même où ils se renoncent ; ce n'est donc pas la satisfaction de la victoire remportée, satisfaction qui ne peut être sentie qu'après la lutte, c'est la joie surhumaine du sacrifice. »

    Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch. XI, 4), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation - « Vous êtes lumière dans le Seigneur » (Ep V, 8)

    « Qu'est-ce qu'un chrétien ? C'est une lumière (1). « Vous êtes lumière, nous crie saint Paul, lumière dans le Seigneur. La lumière créatrice a commencé de poindre dans vos âmes. (2) » Dieu est en vous à l'état d'aurore ; votre état de grâce, c'est son matin. Qu'est-ce encore qu'un chrétien ? C'est une fleur : un Dieu en fleur, disent souvent les Pères. Le Verbe est la fleur du Père, il en exhale toute la senteur (3). Ce Verbe vient à nous, entre en nous, s'unit à nous, si bien qu'il vit en nous plus que nous-mêmes. Comme il est Fils, il nous fait fils ; comme le Père le dit, il nous dit ; l'onction qui le sacre, nous sacre ; nous devenons un baume vivant, nous exhalons la vie, l'odeur vivifiante de la vie, dit saint Paul, le parfum de notre chef, la divine odeur de Jésus (4). Qu'est-ce enfin qu'un chrétien ? c'est une force. La nature nous donne des puissances ; la grâce crée en nous des vertus, et ces vertus, qui sont des forces, se résument toutes en une seule que saint Paul nomme « la force ou la vertu du Christ. (5) » Elle est sans doute en nous plus ou moins abondante, mais elle est en nous tous.

    Or, qui ne sait que, naturellement, toute force étend son action, tout parfum se fait sentir au loin, toute lumière rayonne ? C'est pourquoi, rien qu'en existant, rien qu'en apparaissant, nous tous qui avons la foi, nous pouvons et devons édifier, avancer l’œuvre divine, élever le temple, augmenter Jésus. Croyez d'abord très fermement à ce principe actif de sainteté qui est en vous par la grâce. Cette foi entretenue et sans cesse avivée, est la pratique fondamentale de l'édification chrétienne. Je puis toujours et partout faire Jésus en laissant rayonner Jésus ; et toujours et partout je puis laisser rayonner Jésus, parce que mon fond de grâce, ma vie intérieure et mon être principal, c'est Jésus lui-même. L'âme qui, sachant ces choses, s'en pénètre comme il convient, et se les dit souvent, est, comme nécessairement, un trésor d'édification à ses frères. »

    1. Saint Jean Chrysostome (fêté ce jour au nouveau calendrier) disait : « Il est plus facile au soleil de ne point rayonner qu'au chrétien de ne point resplendir. La lumière qui est dans le chrétien ne peut rester latente : on ne dérobe pas l'éclat d'une telle lampe. » In Act. Apost. homil. XX. 4. - 2. Ephes. V, 8. - 3. Totam genitoris naturae fragantiam exerit in semetipso. S. Cyrill. Alexand. Dialog. 3 de Trinit. - 4. II Cor. II, 15, 16. - 5. II Cor. XII, 9.

    Mgr Charles Gay (1814-1891), De la vie et des vertus chrétiennes considérées dans l'état religieux, Tome III (chap. XVI, II), H. Oudin Frères, Poitiers - Paris, Huitième édition, 1878.

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  • Méditation - Prière : « Seigneur, jaillis comme une source »

    « Ô Seigneur, devant toi nous sommes le désert, pauvre en vie, pauvre en force, pauvre en fruits. Mais tu es la floraison et la fécondité, tu es la résurrection dans le désert.
    Ô Seigneur, nous t'en prions, rends-nous ouverts à toi : que nous ne nous fermions pas, que nous fleurissions par toi, que nous portions fruit par toi. Fais de nous un désert florissant, dans la force et la splendeur de ton amour !
    Nous sommes là comme une vie morte et stérile et tu veux que nous soyons comme le sein d'une épouse pour te contenir, pour t'engendrer, pour te donner aux autres. Ô Esprit de résurrection, souffle sur nous, empare-toi de nous, pour que nous sachions t'accueillir, te porter, te répandre. Toi, ô Père, qui es tout en tous ; toi, ô Christ, qui es tout en tous ; toi, ô Esprit-Saint, qui es tout en tous.
    Vois, ô Seigneur, nous sommes devant toi comme des enfants qui ne peuvent rien. Tu as prononcé une solennelle béatitude sur le petit enfant impuissant (Mt 19, 14), parabole de tes Évangiles. Ouvre-lui la gloire du Père, la gloire du Fils, la gloire du Saint-Esprit, pour que l’œil de ton enfant rayonne ta lumière dans le monde, pour que ses mains déversent tes richesses. Fais de son cœur un cœur ouvert, d'où coulent et jaillissent les eaux de ton royaume.
    Seigneur, jaillis comme une source ; Seigneur, coule à flots du désert que nous sommes, de notre stérilité, de notre impuissance, pour que tu sois tout en tous. Amen. »

    Erich Przywara s.j. (1889-1972), cité in "Cahiers sur l'oraison" n°40, Éditions du Feu Nouveau, Paris, juin 1961.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Jésus, doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre

    « La douceur était le caractère distinctif de saint François de Sales : c'est par elle qu'il a converti tant de pécheurs et ramené tant d'hérétiques. « Il faut », disait-il, « agir sur les âmes comme font les anges, par des mouvements gracieux et sans violence ; il faut les attirer, mais à la manière des parfums qui n'ont d'autre pouvoir pour attirer à leur suite que leur suavité ; et la suavité, comment pourrait-elle tirer, sinon suavement ? Il faut enfin imiter l'exemple de Jésus Christ qui, se tenant à la porte des cœurs, presse l'ouverture sans la forcer jamais ». — Il accueillait les pécheurs avec une tendresse maternelle, en leur disant : « Venez, mes chers enfants, venez, que je vous embrasse et que je vous mette dans mon cœur. Dieu et moi, nous vous assisterons avec confiance ». — Quand on lui reprochait sa trop grande commisération pour le prochain, il répondait : « Ah ! il vaut mieux avoir à rendre compte de trop de douceur que de trop de sévérité. Dieu n'est-il pas tout amour ? Dieu le Père est le Père des miséricordes ; Dieu le Fils se nomme un agneau ; Dieu le Saint-Esprit se montre sous la forme d'une colombe, qui est la douceur même. S'il y avait quelque chose de meilleur que la bénignité, Jésus-Christ nous l'aurait dit, et cependant il ne nous donne que deux leçons à apprendre de lui : la mansuétude et l'humilité de cœur. Me voulez-vous donc empêcher d'apprendre la leçon que Dieu m'a donnée, et êtes-vous plus savant que Dieu ? » Aussi recommandait-il constamment cette vertu par ces paroles : « L'esprit humain est ainsi fait, il se cabre contre la rigueur : tout par douceur, rien par force ; la rudesse perd tout, aigrit les cœurs, engendre la haine ; et le bien qu'elle fait, elle le fait de si mauvaise grâce, qu'on ne lui en sait pas gré. La douceur, au contraire, manie le cœur de l'homme à volonté et le façonne selon ses desseins... On fait des pénitents par la douceur et des hypocrites par la sévérité ». »

    Mgr Paul Guérin (1830-1908), Vie de Saint François de Sales, in "Les Petits Bollandistes. Vie des Saints", Tome XIV, Paris, Bloud et Barral, 1886. (pp. 516-517) Citation relevée par le Bx Charles de Foucauld en 1897 (Notes détachées 77, in "Voyageur dans la nuit", nouvelle cité, Paris, 1979).

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  • Méditation - « Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage » (Mt 5,4)

    « Ayons donc, frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil, tout excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit et la justice. » (Jr 9, 22-23).

    Souvenons-nous surtout des paroles de Notre-Seigneur par lesquelles il nous enseignait l'équité et la magnanimité : « Soyez miséricordieux afin d'obtenir miséricorde, pardonnez afin d'être pardonnés : selon que vous agirez, on agira envers vous ; comme vous donnerez, on vous donnera ; comme vous jugerez, on vous jugera ; selon que vous faites le bien on vous en fera ; de la mesure dont vous mesurerez, on mesurera pour vous en retour » (Mt 6, 14-15 ; 7, 1-2, 12 ; Lc 6, 31, 36-38).

    Puisons dans ce commandement et dans ces préceptes la force de marcher dans la soumission à ses paroles saintes en toute humilité. La sainte parole dit en effet : « Sur qui jetterai-je les yeux, sinon sur l'homme doux, pacifique, qui tremble à ma parole ? » (Is 66, 2). »

    St Clément de Rome († v.101), Épitre aux Corinthiens, §13-14. Cf "Les Pères apostoliques", Cerf, 2006, et SC n°167, Cerf, 1971.
    Pour approfondir : Sur la Lettre aux Corinthiens de Saint Clément de Rome.

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  • Méditation - « Si vous connaissiez le don de Dieu » (Jn 4,10)

    « Le Cœur ineffable de Jésus adressait ces paroles à la pécheresse de Samarie au puits de Jacob où elle venait puiser l’eau. Mais qui nous révélera ce don royal de la libéralité d’un Dieu sinon Dieu lui-même ? Un don, rien ne nous appartient plus légitimement en propre, or Dieu nous a fait don de son Fils unique. Dès lors, Jésus-Christ est devenu notre possession, notre appartenance, notre propriété. C’est indéniable ! Mais si le très noble Fils de Dieu est à moi, qui pourra me manquer ?

    Il est non seulement le Bien, mais le "TOUT Bien" ! Si je suis pauvre, il est mon trésor ; si je suis faible, il est ma force ; si mes ennemis m’assaillent, il devient mon bouclier. Il y a plus encore avec ce royal don que nous fait le Ciel, nous pouvons à notre tour et à toute heure du jour, lui offrir des actions de grâce et d’amour pour nous acquitter surabondamment de tous nos devoirs envers Dieu ! Nous pouvons également le solliciter pour obtenir pour nous et tous nos frères les faveurs les plus insignes. Que pourrait refuser Dieu à une âme qui s’empare de son Divin Fils et implore par Lui, les secours et les bénédictions qui lui sont nécessaires ?

    S’il est une souffrance pour cet adorable « Dieu-donné », c’est celle d’être si peu connu, apprécié et si rarement imploré. Délaissé dans son Tabernacle, Jésus-Christ s’offre perpétuellement à Dieu son Père pour nous, mais surtout il attend que, l’offrant à notre tour, nous emparant de tout ce qu’il est, nous négocions à l’aide de ses mérites la grande affaire de notre salut. Et ce trésor, hélas, nous l’ignorons trop souvent. Sachons nous prévaloir de ce don inestimable : un Jésus à nous, tout à nous ! Quelle infinie miséricorde, quel supplément à toutes nos insuffisances, quel recours en toutes nos détresses ! Comme l’écrivait St Jean de la Croix, soyons assurés que « qui a Jésus a tout ! » et avec l’Épouse du Cantique des Cantiques nous pouvons dire avec confiance : « Mon bien-aimé est tout à moi et je suis toute à Lui ! » »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial

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  • Méditation - « Jésus doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s’étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé. »

    (à suivre demain)

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation : Tout offrir à Jésus

    « Offrir au bon Dieu nos inquiétudes, les blessures du passé et tous les sentiments douloureux, pour qu'il les prenne, c'est lui demander de nous en détacher. Au lieu de s'en inquiéter ou de les regretter, il faut venir tout simplement, avec douceur, près du Cœur de Jésus, et les lui offrir comme matière de sacrifice. Il faut en profiter pour s'unir à son agonie et lui demander, par le mystère de cette agonie toute sainte et divine, de nous purifier.

    Il est bon de sentir sa faiblesse, mais à condition de ne pas se replier sur soi-même et de tout donner au bon Dieu. A l'aube de notre vie, il nous demande de lui offrir notre travail, mais ensuite il nous demande surtout de lui apporter nos souffrances, nos fatigues et nos impuissances.

    Après nous avoir soutenus par des grâces de lumière et de force, il nous demande de persévérer sur un chemin où il nous mène de façon plus obscure, en nous faisant sentir notre faiblesse. Par là, nous nous préparons au ciel, à la lumière et à la vie nouvelle du ciel. »

    P. Thomas Philippe (1905-1993), ... des miettes pour tous, Saint-Paul, Paris, 1994.

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  • Méditations de la Semaine Sainte - Vendredi

    (suite de la méditation d'hier)

    « Je suis convaincu qu'en dehors des sacrements et des actes de la liturgie, il n'y a pas de pratique plus utile pour nos âmes que le chemin de croix fait avec dévotion. Son efficacité surnaturelle est souveraine. Pourquoi cela ?

    D'abord parce que la passion de Jésus est son œuvre par excellence ; presque tous les détails en ont été prédits ; il n'y a pas de mystère de Jésus dont les circonstances aient été annoncées avec tant de soin par le psalmiste et les prophètes. Et quand on lit, dans l’Évangile, le récit de la passion, on est frappé de l'attention qu'apporte le Christ Jésus à « réaliser » ce qui a été annoncé de lui. [...]

    Nous devons encore aimer à méditer la passion parce que c'est là aussi que le Christ fait éclater ses vertus. Il possède toutes les vertus en son âme, mais l'occasion de les manifester se produit surtout dans sa passion. Son amour immense pour son Père, sa charité pour les hommes, la haine du péché, le pardon des injures, la patience, la douceur, la force, l'obéissance à l'autorité légitime, la compassion, toutes ces vertus éclatent d'une façon héroïque dans ces jours de douleurs.
    Lorsque nous contemplons Jésus dans sa passion, nous voyons l'exemplaire de notre vie, le modèle - admirable et accessible tout à la fois, - de ces vertus de componction, d'abnégation, de patience, de résignation, d'abandon, de charité, de douceur, que nous devons pratiquer pour devenir semblables à notre divin chef : Si quis vult post me venire, abneget semetipsum, et tollat crucem suam, et sequatur me (1).

    Il y a un troisième aspect que nous oublions trop souvent et dont l'importance est pourtant extrême. Lorsque nous contemplons les souffrances de Jésus, il nous donne, d'après la mesure de notre foi, la grâce de pratiquer les vertus qu'il a révélées durant ces heures saintes. Comment cela ?
    Quand le Christ vivait sur terre, « une force toute-puissante émanait de sa personne divine, qui guérissait les corps », éclairait les esprits et vivifiait les âmes : Virtus de illo exibat, et sanabat omnes (2).
    Il se passe quelque chose d'analogue lorsque nous nous mettons en contact avec Jésus par la foi. A ceux qui, avec amour, le suivaient sur le chemin du Golgotha ou assistaient à son immolation, le Christ a sûrement octroyé des grâces spéciales. Ce pouvoir, il le conserve encore à présent ; et, quand en esprit de foi, pour compatir à ses souffrances, et l'imiter, nous le suivons du prétoire au calvaire et nous nous tenons au pied de sa croix, il nous donne ces mêmes grâces, il nous fait part des mêmes faveurs. N'oubliez jamais que le Christ Jésus n'est pas un modèle mort et inerte ; mais, toujours vivant, il produit surnaturellement en ceux qui s'approchent de lui dans les dispositions voulues, la perfection qu'ils contemplent en sa personne. »

    1. Matth. XVI, 24 ; cf. Marc. VIII, 3-4 ; Luc. IX, 23 ; XIV, 27. - 2. Luc. VI, 19.

    (méditation poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIV, I), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.

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    James Tissot (1836–1902), La mort de Jésus
    Brooklyn Museum, NY (USA)