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matin

  • Prière du matin

    « Accorde-moi, Seigneur, d'accueillir dans la paix le jour qui se lève. Aide-moi en toute chose à m'appuyer sur ta sainte volonté.
    Bénis mon comportement avec mon entourage. Apprends-moi à accepter d'une âme sereine tous les imprévisibles de la journée et donne-moi la conviction que rien n'arrive que ce ne soit avec ton agrément. Guide mes pensées et mes sentiments dans toutes mes paroles et toutes mes actions et que je me souvienne que tout événement imprévu l'est en accord avec toi.
    Apprends-moi à agir avec fermeté et sagesse sans exciter d'amertume et de haine chez les autres.
    Donne-moi de supporter toutes les fatigues de cette journée, dirige ma volonté, apprends-moi à prier, prie toi-même en moi. Amen. »

    St Philarète de Moscou († 1867), trad. Sœur Marie-Laetitia, Le pari de la douceur, Pneumathèque, 1996.

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  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    Avec des yeux tout remplis d'amour,
    Être patient, compréhensif, doux et sage.
    Voir au-delà des apparences
    Tes enfants comme Tu les vois Toi-même,
    Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    Garde ma langue de toute malveillance,
    Que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit,
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    Que tous ceux qui m'approchent sentent ta présence.
    Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
    Et qu'au long de ce jour je te révèle. »

    Imprimatur Malines, 30 juin 1959.
    + L.J. Suenens, V. gen.

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  • Prière du matin

    « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
    je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
    Je veux regarder aujourd'hui le monde
    avec des yeux tout remplis d'amour,
    être patient, compréhensif, doux et sage,
    voir au-delà des apparences Tes enfants
    comme Tu les vois Toi-même
    et ainsi ne voir que le bien en chacun.
    Ferme mes oreilles à toute calomnie,
    garde ma langue de toute malveillance ;
    que seules les pensées qui bénissent
    demeurent dans mon esprit.
    Que je sois si bienveillant et si joyeux
    que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.
    Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
    et qu'au long de ce jour je Te révèle. »

    St Bruno Le Chartreux (1030-1101) (*)
    Texte extrait du Recueil de prières composé par Claude Jeukens s.j.
    pour les Groupes de Jeunes de Verviers (Belgique).

    (*) : cette prière est attribuée par erreur à st François d'Assise ou ste Thérèse d'Avila.
    Un grand merci à Monique et Gisèle qui m'ont permis de lui donner sa juste paternité !

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  • Poésie - Prière du matin

    « Le soleil éclatant a succédé encore une fois à la nuit d'argent bruni,
    Lumière, lumière, lumière où s'épanouissent le corps et l'âme !
    Invinciblement ma pensée monte vers Toi, unique Créateur de cette flamme
    Où se réchauffe ce qui, de nous, prit racine dans l'infini !

    Tu t'es donc effacée encore un jour, belle et terrible Obscure,
    O grande nuit, plus claire que celle du Chaos, toi grande nuit d'argent niellé ?
    Te voici donc vaincue aussi par la lumière et par les chants ailés,
    Et nos mains se joignent sans bruit, remerciant d'être encore, au jour, ce qui dure !

    L'Esprit de Dieu planait sans doute cette nuit sur les prés noirs et les muettes maisons
    Et la vie sourdait de Lui comme elle fit en cette aube des origines...
    Père, en silence, je plie mes genoux sur le sol et, ravie, je m'incline
    Et vers Toi, lumière, chaleur, éclat, doucement s'élève mon oraison. »

    Henriette Charasson (1884-1972), Sur la plus haute branche (XXXVIII), Flammarion, 1949.

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  • Méditation - Sérénité

    « La joie dans la vie est comme l'huile dans la lampe.
    Quand l'huile commence à manquer, la mèche se consume, répandant une noire vapeur et laissant apercevoir une lueur rougeâtre qui n'éclaire pas.
    La vie, elle aussi, sans un peu de joie, s'use sans profit répandant autour d'elle l'affaissement et la tristesse.
    Si, chaque matin, par une prière simple et résignée, - par ce petit quart d'heure de méditation qui ne paraît difficile que lorsqu'on ne le fait pas – nous ouvrions notre cœur à Dieu, comme on ouvre sa fenêtre au soleil et à l'air, Dieu y mettrait, pour la journée, cette joie douce et calme qui élève l'âme, l'empêche du moins de sentir le poids de la douleur et lui fait éprouver le besoin de s'épancher en bonté.
    On n'est jamais aussi bon que lorsqu'on a le cœur joyeux.

    Mais la joie n'est pas le rire ; ce n'est pas les bons mots, les reparties… c'est la sérénité habituelle.
    Ce mot dit beaucoup et dit bien.
    L'atmosphère sereine laisse toujours voir le ciel ; elle est plus légère et semble soulever de terre les corps qu'elle remplit ;
    Le ciel serein est toujours pur… Des nuages peuvent passer sur son azur mais ils ne le salissent pas.
    Ainsi du cœur qui s'est ouvert le matin à la joie de Dieu. »

    [Abbé Sylvain (1826-1914)], Paillettes d'Or, Première série (LVII), in Recueil des années 1868-69-70, Avignon, Aubanel Frères, 1880.

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  • Méditation - Ne manquez jamais à la prière du matin

    « Ne manquez jamais à la prière du matin, autrement vous vous exposeriez à tout perdre. Quoi ! vous lasseriez-vous du bon Dieu, ou mépriseriez-vous l'honneur qu'il vous fait de s'entretenir avec vous ? Il faut que cela passe avant tout le reste, et ne songez non plus aux affaires avant votre méditation, que s'il n'y avait point d'affaires pour vous. En vérité, ce serait une belle civilité et une grande marque d'amour que, lorsque Jésus-Christ vous attend et vous appelle pour vous ouvrir son Cœur et pour savoir ce qui se passe dans le vôtre, vous l'oubliassiez pour aller vous occuper à des niaiseries ! »

    St Claude la Colombière, extraits de la Lettre 85, in "Pensées et sentiments du Serviteur de Dieu le R. Père Claude de La Colombière de la Compagnie de Jésus" par le P. Pierre-Xavier Pouplard, Paris, Haton, 1877.

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  • Méditation - Prière du matin

    « Les voilà tous, groupés dans mon heureuse chambre,
    M'apportant du matin le sourire empressé,
    Eux que j'ai pour soleil dans mon pâle novembre...
    Et maintenant, amis, qu'on s'est bien embrassé,

    À genoux ! et pensons à notre Père, au Maître
    Qui fit vos petits cœurs et les remplit d’amour.
    Son doux regard commence à luire à ma fenêtre ;
    Disons vite au bon Dieu, disons notre bonjour.

    L’aurore le salue ; amis, faisons de même ;
    Parlons-lui cœur à cœur, nous, ses enfants chéris ;
    Répétons-lui d’abord la prière qu’il aime,
    Vers le père céleste élevons nos esprits.

    Mon Dieu ! notre famille entière
    Chaque jour vous fait sa prière
    Et cherche en vous son seul appui ;
    Gardez nos âmes dans la joie,
    Gardez-nous dans la bonne voie,
    Réunis tous comme aujourd’hui.

    Vous avez comblé notre enfance ;
    Vous nous donnez en abondance
    Le pain que tant d’autres n’ont pas.
    Accordez-nous le pain de l’âme ;
    Allumez en nous votre flamme,
    Éclairez chacun de nos pas.

    Faites que nous aimions sans cesse ;
    Aimer, c’est la grande sagesse ;
    Nos trésors à nous, c’est l’amour !
    L’amour, sainte et douce monnaie
    Dont l’humble enfant, mon Dieu, vous paie
    Le prix du pain de chaque jour.

    Donnez-nous à tous de répandre
    Sur nos pauvres cet amour tendre
    Qui se nomme la charité,
    Et qui jamais ne se repose…
    Mon Dieu, par-dessus toute chose
    Mon Dieu, donnez-nous la bonté,

    Donnez-nous encor davantage :
    La vigueur, le ferme courage.
    Redressez-nous si nous tombons.
    Ceux-là qui n’ont pas la vaillance,
    Qui n’ont pas lutté dans l’enfance,
    Ne sauraient être appelés bons.

    Demain, nous combattrons peut-être…
    Devant vous seul, ô Père ! ô Maître !
    Nous voulons fléchir les genoux.
    Dans ces champs qui seront les nôtres.
    Nous travaillerons pour les autres
    Comme on a travaillé pour nous.

    Enfants ! debout, la chambre est pleine de lumière.
    Aux pieds de notre Dieu nous reviendrons ce soir.
    Allons dans le travail poursuivre la prière,
    Et tous, petits et grands, faisons notre devoir.

    Juillet 1876. »

    Victor de Laprade (1812-1883),
    in "Œuvres poétiques de Victor de Laprade. Pernette, Le Livre d’un père" (XXXVI),
    Paris, Alphonse Lemerre, Editeur, s.d. (1878).

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  • Méditation - Prière du matin

    « O très sainte volonté de mon Dieu, qui m'avez environnée de vos miséricordes, je vous en rends infinies grâces : je vous adore du profond de mon âme ; et, de toutes mes forces et affections, j'unis dès maintenant et pour toujours ma volonté à la vôtre, particulièrement en tout ce que je ferai, et en tout ce qu'il vous plaira de m'envoyer cette journée, consacrant de nouveau à votre souveraine gloire mon âme, mon esprit, mon corps, et toutes mes actions et pensées, paroles, œuvres, et tout mon être, vous suppliant de toute l'humilité de mon cœur d'accomplir en moi vos éternels desseins, sans me permettre que j'y donne aucun empêchement. Vos yeux qui pénètrent les plus intimes replis de mon cœur, voient que tout mon désir est d'accomplir cette sainte volonté ; mais ils voient aussi ma faiblesse et mon impuissance : c'est pourquoi, prosterné aux pieds de votre infinie miséricorde, je vous conjure mon Sauveur, [...] de m'octroyer la grâce de l'accomplir parfaitement, afin que, comme un feu de votre céleste amour, je lui sois un sacrifice agréable, qui sans fin vous loue et bénisse avec la glorieuse Vierge et tous les saints. Amen. »

    Ste Jeanne de Chantal (1572-1641), extrait de la Lettre 16 à Mgr l'Archevêque de Bourges son frère, in "Lettres de Sainte Chantal Fondatrice de la Ordre de la Visitation Sainte-Marie", Nouvelle édition, Tome I, A Paris, J.J. Blaise, 1823.

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  • Méditations - Prières : St Grégoire de Nazianze

    Prière du matin
     
    « Voici l’aurore
    Voici mes mains
    Ô mon Dieu
    Je te les donne.

    Les œuvres de la nuit
    Ne pas les faire miennes
    Ne pas y consentir.

    Mon désir, cette journée
    Te l’offrir sans réserve
    Rester inébranlable
    Libre de tout péché.

    Je rougis, à mon âge
    Être encore mauvais
    Et partager ta table.

    Vois mon désir
    Ô mon Christ
    Avec toi
    Le chemin est aisé. »

    St Grégoire de Nazianze
    Extrait des Poèmes sur sa vie (PG 37, 1284, trad. L. Fritz).

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    Hymne du soir
     
    « Nous Te bénissons maintenant,
    ô mon Christ, Verbe de Dieu,
    Lumière de la Lumière sans commencement,
    dispensateur de l'Esprit.
    Nous Te bénissons, triple lumière
    de la gloire indivise.
    Tu as vaincu les ténèbres
    et produit la lumière
    afin de tout créer en elle.
    Tu as donné consistance à la matière
    en y façonnant le visage du monde
    et la forme de sa beauté.
    Tu as éclairé l'esprit de l'homme
    en lui donnant raison et sagesse.
    Partout se retrouve
    le reflet de la lumière éternelle,
    pour que, dans la lumière,
    l'homme découvre la splendeur
    et tout entier devienne lumière.
    Tu as éclairé le ciel
    de lumière diaprées.
    A la nuit et au jour,
    Tu as commandé d'alterner en paix,
    leur donnant comme règle
    une fraternelle amitié.
    La nuit met un terme
    aux labeurs de notre corps,
    le jour nous éveille au travail,
    aux affaires qui nous préoccupent.
    Mais nous fuyons les ténèbres,
    vers le Jour sans déclin nous nous hâtons,
    vers le Jour qui jamais ne connaîtra
    la tristesse du crépuscule.
    Accorde à mes paupières
    un sommeil léger,
    pour que ma voix
    ne reste pas longtemps muette.
    Ta Création veillera
    pour psalmodier avec les Anges.
    Que mon sommeil toujours
    soit habité de Ta présence.
    Que la nuit ne retienne rien
    des souillures du jour passé.
    Que les folies de la nuit
    ne viennent point peupler mes songes.
    Même séparé du corps,
    l'esprit, ô Dieu, Te chante :
    Père et Fils
    et Saint-Esprit,
    à Toi honneur, gloire et puissance,
    dans les siècles des siècles.
    Amen. »

    St Grégoire de Nazianze
    Poèmes Dogmatiques, Patrologie Grecque PG 37, 311-314.
  • Méditation : chaque matin du chrétien

    « C'est dès le matin qu'il faut prendre un parti décidé et affirmer par un premier acte l'acceptation du devoir.
    Le matin est un départ, le matin est une naissance. Quand je me réveille, je sors, comme par une création nouvelle, du néant relatif du sommeil. J'étais, mais je ne le savais pas, et c'était comme si je n'étais pas. Maintenant, je renais et je rentre en moi-même comme dans une demeure qu'on avait quittée.
    Je suis ; j'inaugure l'existence diurne ; je prends essor comme l'astre sur sa couche d'horizon. Où vais-je ? Quelle trajectoire correcte ou vacillante vais-je suivre ?
    Quand je vois par ma fenêtre la lueur du matin, que les liturgistes ont chantée mieux que tous les poètes ; quand le coq dressé et tout vibrant lance son hymne, dont saint Ambroise a formé le sien ; quand les bruits du travail renaissent, fleurs du silence qui pullulent peu à peu sur ses calmes eaux, et que, poussée par la lumière vers une autre nuit, la vie infatigable s'élance, mon âme aussi s'élance et transpose au surnaturel, en priant, le mystérieux départ du réveil.
    L'aurore, ne serait-ce point la lumière de la foi ? « VOUS ÉTIEZ AUTREFOIS TÉNÈBRES, dit saint Paul, VOUS ÊTES MAINTENANT LUMIÈRE DANS LE CHRIST » (Eph V, 8). Le coq, conscience sonore sonore de saint Pierre lors du reniement, ne réveille-t-il pas toujours les âmes pécheresses ou indifférentes ? Les bruits qui passent dans la trame de mon oraison disent la continuité de l'effort pour le bien. La reprise de vie dont tout rend témoignage à mes sens marque une étape vers les réalités éternelles. Le matin, c'est l'Eden. Je suis Adam sur son tertre, comme dans la fresque de Michel-Ange. Dieu apparaît, car j'ai dit : « AU NOM DU PÈRE, ET DU FILS, ET DU SAINT-ESPRIT ». La Trinité ineffable est mon horizon : elle s'enveloppe dans les brumes intérieures comme dans la draperie de la Sixtine. « ME VOICI, SEIGNEUR », semble dire le colosse enfant de Buonarotti soulevant sa poitrine large et la fine pesanteur de sa tête ; - me voici, dit le chrétien au réveil : que voulez-vous de moi, Seigneur, aujourd'hui ? »

    Abbé Sertillanges O.P. (1863-1948), La prière, Librairie de l'Art Catholique, Paris, 1917.

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    La Création d'Adam par Michel-Ange (Buonarroti, 1475-1564), plafond de la chapelle Sixtine, au Vatican.
    (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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  • Méditation : dès le réveil, se préparer aux combats spirituels

    « La première chose que vous avez à faire à votre réveil, c’est d’ouvrir les yeux de l’âme et de vous considérer comme en un champ clos, avec cette loi expresse que celui qui ne combat pas doit périr à jamais. Là, vous vous figurerez être en présence de votre ennemi, je veux dire de cette inclination mauvaise que vous avez déjà entrepris de combattre et qui se tient tout armée pour vous blesser et vous donner la mort. À votre droite, vous verrez Jésus-Christ votre invincible capitaine, la Vierge Marie avec Saint Joseph son époux bien-aimé, d’innombrables troupes d’anges et de saints, parmi lesquels l’archange saint Michel ; à votre gauche, vous verrez le démon et ses satellites prêts à exciter la passion ennemie et à vous persuader de céder à ses suggestions. Vous vous imaginerez alors entendre la voix de votre ange gardien, vous parlant de la sorte : « Vous avez aujourd’hui à combattre contre cet ennemi, et contre d’autres encore. Ne craignez point, ne perdez point courage ; ne cédez ni à la frayeur ni à quelque considération que ce soit ; car votre Seigneur et votre capitaine est ici près de vous avec ses glorieuses phalanges, pour combattre avec elles contre vos ennemis et il ne souffrira pas qu’ils vous soumettent par la force ou la ruse. Demeurez ferme, faites-vous violence, quoiqu’il doive vous en coûter parfois. Criez souvent au secours du plus profond de votre cœur ; appelez à votre aide votre Seigneur, la Vierge Marie et tous les saints, et vous remporterez infailliblement la victoire. Si vous êtes faible et peu aguerri, si vos ennemis sont forts et nombreux, songez que les troupes de celui qui vous a créé et racheté sont plus nombreuses encore, que votre Dieu est infiniment plus puissant que votre ennemi et qu’il désire bien plus ardemment vous sauver que le démon ne désire vous perdre. Combattez donc ; et ne vous lassez jamais de souffrir : de cette fatigue, de la violence que l’on déploie contre ses mauvaises inclinations, de la peine que l’on éprouve à surmonter les habitudes mauvaises, naissent la victoire et ce trésor inestimable qui procure le royaume du Ciel, et l’éternelle union de l’âme avec son Dieu. Vous commencerez le combat au nom du Seigneur et vous prendrez pour armes la défiance de vous-même, la confiance en Dieu, la prière et l’exercice de vos puissances spirituelles. Vous appellerez au combat cet ennemi et cette passion que vous vous êtes proposé de vaincre, selon l’ordre indiqué ci-dessus ; vous lui apposerez tantôt la résistance, tantôt la haine, tantôt les actes de la vertu contraire, lui donnant ainsi coup sur coup des blessures mortelles, pour plaire aux regards de votre divin Maître qui est là, avec toute l’Église triomphante, à contempler votre combat. Je vous répète que vous ne devez point vous lasser de combattre, mais considérer l’obligation qui nous incombe à tous de servir Dieu et de lui plaire, et la nécessité où nous sommes de combattre, attendu que nous ne pouvons abandonner le champ de bataille sans être blessés et blessés à mort. J’ajoute qu’en fuyant loin de Dieu comme un rebelle, et en vous donnant au monde et aux plaisirs de la chair, vous n’échapperez point à la peine. Il vous faudra combattre malgré vous, et vous serez en butte à tant de contrariétés que vous sentirez souvent la sueur inonder votre front et des angoisses mortelles pénétrer votre cœur. Considérez ici quelle folie il y aurait à s’imposer un travail si rude, avec la perspective de tourments infiniment plus horribles et d’une mort éternelle, et cela pour échapper à une peine passagère qui nous conduit à la vie éternelle et infiniment heureuse où l’âme jouit de la présence de son Dieu. »

    Lorenzo Scupoli, Le combat spirituel (chap. XVI), Trad. R.P. Jean Brignon, Chez Durand, Paris, 1774.
    Texte intégral (format pdf).

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  • Méditation : prier sans relâche...

    « Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10, 31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

    Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

    Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante. »

    Saint Basile, Homélie 5, Éditions ouvrières.

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  • Méditation : la prière du matin

    « La prière du matin : combien d’entre nous l’oublient, l’omettent volontairement ou l’accomplissent avec une telle légèreté et précipitation qu’on dirait une corvée dont il faut se débarrasser au plus vite ? C’est que nous méconnaissons l’importance et l’efficacité de cette rencontre matinale avec notre Père. Au matin, tout enfant se fait un devoir naturel de saluer ses parents et inversement. Cet acte simple est l’expression touchante de leurs relations réciproques. Plus significative encore est notre première rencontre avec notre Père céleste.
    C’est par la prière du matin qu’en lui rendant tous nos devoirs, nous nous assurons de ses bénédictions. L’oubli de cet acte ou de son accomplissement irrespectueux ou mécanique, témoigne de notre ingratitude et il en résulte des préjudices pour nous-mêmes ! En effet, si nous avons besoin de nourriture pour soutenir nos corps, combien plus nos âmes ne doivent-elles s’alimenter du côté du ciel ? Quand nous avons omis notre prière du matin, il n’y a rien d’étonnant de nous voir, dès les premières heures du jour, hésitant dans l’accomplissement de nos devoirs, manquant de lumière et de discernement dans nos décisions, de force et d’énergie dans les difficultés, bronchant à chaque pas…. En effet, nous nous sommes mis en route sans frapper à la porte du Cœur de Jésus, et ce Cœur, trésor inépuisable, nous est resté fermé… notre journée s’est écoulée, vide, stérile, misérable même, sinon tristement coupable.
    Mon Dieu, je comprends et ma résolution est prise. Je n’oublierai ni n’omettrai jamais plus ma prière du matin et je la ferai avec respect et attention. J’userai de toute mon influence pour qu’elle se fasse si possible en famille, et dès l’aube matinale, nous irons vous offrir nos adorations, reconnaissance, notre amour… et vous, nous le savons bien, vous pourvoirez à tous nos besoins, vous nous couvrirez de toutes vos bénédictions ! C’est sous la protection de votre très doux Cœur que nous parcourrons saintement toute notre journée ! »

    Soeur Marie du Sacré Cœur Bernaud, fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré Coeur, 1883.
    Source : La Garde d'Honneur.

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  • Méditation : L'oraison du matin

    « L'homme qui sort le matin, la conscience mal éveillée, sans s'être pris en main, est la proie du premier journal qu'il lit, du premier étourdi qu'il rencontre, de la première billevesée qui passe. C'est de tout cela, qui est étranger à sa personne, qu'il constitue sa personnalité quotidienne.
    L'homme qui veut être lui-même, avant de sortir de sa solitude, se concentre pour faire oraison, arrête le plan de sa journée et les lignes de son action.
    Le chrétien qui veut être chrétien profite de la première heure du jour, encore pure et libre, pour prendre sa place auprès de Dieu. Quand la lumière est encore neuve, avant de sortir de sa chambre, avant que la vie l'ait envahi de son tumulte, il s'établit dans l'amour de Dieu, à qui il donne simplement sa journée. Dans cette paix que rien ne trouble encore, la prière coule plus claire, les vérités éternelles apparaissent avec plus d'évidence, les dialogues s'organisent, les décisions se fixent. Ce bloc sera impénétrable aux poussières du jour.
    Sans cette aération matinale, la vie chrétienne, la vie fervente, est impossible. Assurément la vie entière doit être une oraison ; mais elle n'est une oraison que si elle est engagée tous les matins réellement dans cette voie.
    Notre vie dépend de l'heure qui suit le réveil matinal. »

    J. Calvet, La trame des jours (ch. II), La Colombe, Paris, 1955.

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  • 25 juillet : Méditation

    « Nous te bénissons, triple Lumière,
    tu as donné consistance à la matière,
    en y façonnant le visage du monde
    et la forme de sa beauté.
    Tu as éclairé l’esprit de l’homme,
    lui donnant raison et sagesse.
    Partout se retrouve le reflet de la lumière éternelle,
    pour que, dans la lumière,
    l’homme découvre sa splendeur
    et, tout entier, devienne lumière.
    Tu as éclairé le ciel de lumières diaprées.
    A la nuit et au jour, tu as commandé d’alterner en paix,
    leur donnant comme règle une fraternelle amitié.
    La première met un terme aux labeurs de notre corps,
    l’autre nous éveille au travail, aux affaires qui nous importent.
    Nous fuyons les ténèbres et nous nous hâtons vers le jour
    auquel la tristesse d’aucune nuit ne peut mettre fin.
    Accorde, ô Christ, à mes paupières
    la grâce d’un sommeil léger, accorde-la
    pour que ma voix ne demeure pas longtemps muette.
    Christ, ta création veillera pour psalmodier avec les anges.
    Fais que mon sommeil en tout temps soit habité par ta présence. »

    Saint Grégoire de Nazianze (329-389)
    (Source : Prier n°247, décembre 2002)

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 7ème jour

    Septième jour : La prière du matin

    Chacune de nos journées doit être, dès son commencement, consacrée à Dieu par la prière. Il ne suffit pas, pour accomplir ce premier devoir, de réciter mollement et sans attention quelques formules apprises par cœur. La prière est une élévation de l’âme vers Dieu : il faut que le chrétien Lui parle avec la confiance d’un enfant qui s’adresse à son père, Lui expose ses besoins, Lui dise ses inquiétudes, sollicite le pardon de ses fautes, le remercie des dons qu’il en a reçus. Lorsque chaque matin nous récitons le Pater dont Jésus Lui-même nous a donné le texte, que notre cœur suive les paroles prononcées par nos lèvres. Tout ce que nous avons à demander au Seigneur y est merveilleusement résumé. Ne terminons point ce pieux exercice sans appeler sur nous la maternelle protection de Marie. Avec quelle ferveur, avec quel recueillement ne se livrait-Elle point chaque jour à la prière ! Quel respect dans son maintien, quelle ferveur dans son cœur ! Oh ! si nous pouvions prier comme Elle, que nous serions heureux !

    Exemple. – Le saint curé d’Ars parlait souvent avec un sentiment de reconnaissance très affectueux des constants efforts de sa mère pour faire de ses enfants de vrais chrétiens en élevant dès leur jeune âge leur cœur et leur esprit vers Dieu. A peine commençaient-ils à bégayer que déjà elle leur apprenait à joindre leurs petites mains et à prononcer les noms de Jésus et de Marie. Elle les éveillait elle-même et sa première occupation était de leur faire faire la prière du matin. Elle leur montrait combien il était essentiel de consacrer chaque jour sa première action à Dieu auquel nous devons la vie et tout ce que nous possédons. Jean conserva le souvenir de cet exercice du matin jusque dans un âge très avancé. Un ecclésiastique qui l’entendait un jour en parler avec émotion lui dit :
    Que vous êtes heureux d’avoir ressenti si jeune ce puissant attrait pour la prière.
    Après Dieu, lui répondit l’abbé Vianney, ce fut l’œuvre de ma mère ; elle était si bonne et si pieuse.

    Prière de Saint Athanase. – Ô Très Sainte Vierge, écoutez nos prières, distribuez-nous les dons de vos richesses, et donnez-nous part à l’abondance de vos grâces. Le Seigneur est avec vous : priez pour nous, ô Mère de Dieu, notre Puissante Reine et notre Auguste Souveraine. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ne manquerai jamais de faire ma prière du matin.
    Mère du Sauveur, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.